Dream Land Infinity RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

 

 Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Maahes
♦ Le Lion Juste ♦
♦ Le Lion Juste ♦
Maahes


Pouvoir : Contrôle de l'aura
Points de Puissance : 30 875 points
Points de Réputation : 35 800 points
Points du Membre : 97 points
Messages : 73

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeDim 30 Avr - 11:11

Il fut un temps où ce royaume sans nom ne semblait pas encore avoir trouvé sa place dans Dreamland. Son peuple, divisé en différentes tribus, avec pour seul point commun le voyage dans les terres verdoyantes qui les avaient vus naître, ainsi que la création de traditions qui étaient propres à chaque troupe, indépendantes les unes des autres. Il fut un temps où de nombreux conflits éclatèrent, des rivalités autant externes qu’internes prenant naissance sous l’influence de plusieurs facteurs, comme la succession au statut de chef de tribu etc. Il fut un temps où, après de nombreuses épreuves, autant physiques que morales, le royaume ainsi que son peuple pu se redresser sur ses pieds et clamer haut et fort son nom et sa place dans le monde des rêves : le royaume des Totems. Mais le Lord félin, observant l’horizon depuis la colline des quatre rocs, avait un mauvais pressentiment alors qu’il posait son regard sur un grand rassemblement de caravanes et de tentes sur la plaine s’étendant à perte de vue. Une accumulation d’aura sombre planait dans le ciel, tourbillonnant tel un siphon de mauvais présages au-dessus du rassemblement. La nuit commençait à tomber et Maahes ne pouvait plus reculer à présent. Le cœur incertain, il ordonnait à sa fidèle monture et seul compagnon de route d’avancer en direction du camp de fortune, à la recherche de réponses… Et peut-être d’espoir.

____5 jours plus tôt, Félina____

Depuis la déclaration de guerre du royaume obscure, ce genre de réunion était devenu monnaie courante. Les quatre Lords félins, gardiens de la capitale du royaume des Chats et protecteurs des intérêts de la famille royale ainsi que de l’intégrité du peuple, étaient encore une fois réunis dans la salle du trône. Maahes était aux côtés de Nirak, le maître du Temple du chat-pardeur, avec qui il avait rapidement su créer un lien d’amitié. Peut-être était-ce dû à leur âge proche l’un de l’autre, malgré que l’agile félin avait plus d’expérience en tant que gardien. La relation qu’entretenait le lion aux tatouages avec Nirak était totalement opposée à celle qu’il pense entretenir actuellement avec l’autre célèbre gardien, Nell. Le fameux chat-tailleur ne voyait pas d’un très bon regard qu’un lion, venant tout droit de la Tanière des Lions, jeune qui plus est, puisse devenir aussi facilement un Lord. Là où de nombreux candidats, la majorité des connaissances de Nell, auraient pu facilement prendre la place de Maahes. Le lion n’évitait pas les regards perçants de Nell, car il n’avait aucune raison de les fuir. Maahes connaissait l’importance de sa place et de la responsabilité qui est placée sur ses épaules, et c’est en embrassant les principes auxquels doivent répondre les gardiens qu’il a pu rejoindre leurs rangs.

Seule la grande porte laissant place à la silhouette de Sa Majesté Ceangal pu interrompre l’échange de regards entre Maahes et Nell, un silence s’installant doucement alors que les gardiens ainsi que les conseillers posèrent un genou au sol pour payer leurs respects à leur roi. Tous, sauf le jeune lion qui plaçait son poing contre sa poitrine. Ses yeux dorés croisèrent le regard du lion sage, les deux créatures comprenant très bien la raison pour laquelle Maahes ne souhaitait pas courber l’échine. « La fierté d’un Lion » était une réponse trop facile pour nombreux présents dans la pièce, dont Nell qui grinçait de ses petits crocs, comme la plupart des conseillers qui voyaient les actions de Maahes comme désobligeantes. Le roi Ceangal n’en tint pas rigueur et poursuivit son chemin, allant se placer sur son trône en surélévation comparé aux autres chats dans la pièce. Tous levèrent les yeux en direction de leur souverain, comprenant qu’avec la présence de ce dernier la réunion pouvait enfin commencer.

▬ Votre Majesté, il y a de cela 12 heures nous avons reçu un rapport de l’Alliance élémentaire concernant la disparation soudaine d’une équipe de repérage dans le royaume des Totems, à 5 jours d’ici.
▬ J’ai lu le rapport, conseiller. Si je vous aie tous fait venir c’est à propos des directives assez… Exigeantes de la part de l’Alliance. Elle souhaite que nous enquêtions sur la disparition de ses soldats.
▬ Si je puis me permettre, Votre Majesté, nous ne pouvons pas nous permettre d’envoyer nos propres forces aux moindres soucis que rencontre l’Alliance. Surtout que la menace est pour le moment toujours inconnue et que nous aurions beaucoup à perdre à la moindre erreur !
▬ Conseiller Blacksad, nous ne pouvons tout de même pas tourner le dos à nos alliés aussi facilement. Ce n’est pas un hasard si cette demande nous est adressée, le royaume des Totems est relativement proche de nos frontières. Nous sommes les plus à mêmes d’agir avec rapidité.
▬ Je suis du même avis que le premier sergent, envoyer à l’aveugle nos troupes dans des temps aussi troubles et dangereux n’apportera aucun résultat concluant. Le plus sage serait de poliment offrir notre refus à l’Alliance tout en lui expliquant que nos propres intérêts sont mis en danger avec cette demande de main-d’œuvre.
▬ Pourtant, si une véritable menace venait à se terrer dans le royaume des Totems, cela voudrait dire qu’un ennemi se serait installé aux portes de notre royaume… Si nous ne faisons rien, nous prenons tout de même un énorme risque, en plus d’apporter la colère de l’Alliance sur nous.

Le débat dura plusieurs minutes tandis que les conseillers envisageaient de nombreuses possibilités, présentant autant d’idées qu’ils en abandonnaient. Le roi participa aux échanges avec davantage de recul, mais sûrement pas autant que les quatre Lords qui n’apportaient aucun avis sur la question. Leur rôle était avant tout de protéger la capitale et le peuple félin, il était rare qu’ils prennent part aux débats mélangeant menaces extérieures et politiques. Cela n’empêchait pas Maahes de poser un regard neutre sur les conseillers, écoutant chacun de leurs mots avec une grande attention. De nombreux liens se formaient dans son esprit, dessinant petit à petit un schéma dans lequel il arrivait à déterminer les tenants et les aboutissants de la situation. Alors que le débat semblait arriver à un point mort, ce fut au jeune lion de briser le silence.

▬ Ne serait-il pas plus sage d’envoyer une unité de reconnaissance afin d’évaluer la situation ? Si l’on se réfère à la demande de l’Alliance élémentaire, seule une enquête est nécessaire. Il n’a pas été question d’envoyer nos propres troupes militaires.
▬ Hmm… Ce n’est pas si simple, Lord. Une unité de repérage de l’Alliance ne peut pas disparaître aussi facilement, une force inconnue mais probablement armée en est sûrement l’origine. Si nous y envoyons des hommes qui ne sont pas suffisamment préparés, nous risquons d’arriver au même résultat que l’Alliance.
▬ Si c’est trop dangereux d’envoyer une de nos équipes, alors laissez-moi me charger de la demande de l’Alliance élémentaire. A moi seul, je serais à même d’apporter…
▬ N’oublie pas ta place, Maahes !

Nell, le gardien du Temple chat-tailleur ouvrait pour la première fois la bouche alors qu’il levait sa patte en direction du lion, un regard mélangeant agacement et énervement. Maahes restait silencieux, portant ses yeux neutres sur la petite figure qui le dévisageait tout en passant ses nerfs sur le jeune Lord.

▬ En tant que gardien d’un Temple, tu te dois de garder un point vital de notre royaume, tu as pour unique mission de protéger l’entrée de Félina et de t’assurer de la sécurité de la famille royale. Je n’accepterais pas une énième de tes « escapades » qui te permettent de t’échapper à tes obligations !
▬ Lord, ne soyez pas aussi dur avec le jeune Maahes, vous voyez bien qu’il essaye d’apporter une solution à notre situation.
▬ Lord Nell, maître du Temple du chat-tailleur, j’ai pleinement conscience de la tâche qui m’incombe en tant que gardien. Je sais également qu’à 5 jours de marche de Félina se trouve une force inconnue qui menace de frapper à nos frontières. Vous insinuiez qu’une menace potentielle au-delà de la capitale n’est pas digne du déplacement immédiat d’un Lord ?
▬ Nell n’a pas tort, on n’en est sûrement pas au point d’envoyer au casse-pipe une précieuse ressource comme un Lord. Maahes ne convient sûrement pas à ce genre de mission.
▬ Au contraire, j’ai moi-même décidé si le lion ici présent était capable ou non. Malgré la réticence de la plupart de mes camarades, Maahes a su prouver sa place parmi nos quatre gardiens ici présents. Sans parler de la bonne image de notre force qu’il a pu véhiculer à l’Alliance.
▬ En effet, Maahes a déjà pu prouver sa valeur en allant signer une alliance avec un royaume grandissant, sans parler qu’il a été l’un des volontaires à souhaiter protéger le royaume canin, allié à l’Alliance élémentaire. Si c’est pour une requête de l’Alliance, Maahes est probablement le mieux préparé à agir.

La balance commençait doucement à pencher du côté du jeune lion, tandis que Nell serrait le poing sous sa manche longue et décidant de ne rien rajouter de plus. Maahes était agréablement surpris que la plupart décident de prendre sa défense, bien que cela ne l’étonnait pas de la part de Félix de Montmirail, le fameux conseiller qui avait la décision absolue d’élire ou de destituer un Lord. D’un mouvement de la main Sa Majesté Ceangal congédiait la majorité des conseillers ainsi que les gardiens des Temples, ne laissant dans la salle du trône que Maahes, le conseiller Blacksad et Félix de Montmirail.

▬ Ecoute moi bien gamin, voilà la situation actuelle du royaume des Totems : cette semaine c’est l’anniversaire de tout le royaume. Le peuple se rassemble malgré leurs différends pour fêter le nom de leur royaume. Pour un royaume qui se veut pacifique après l’histoire de cette bataille sans nom, c’est quand même franchement bizarre que l’Alliance arrive à y perdre des hommes aussi… Mystérieusement.
▬ Est-ce que l’on doit s’attendre à la présence de créatures obscures ?
▬ Cette hypothèse n’est pas à écarter, le royaume de la Lumière tient autant qu’il peut face aux armées sombres, mais son mur n’est pas assez grand pour empêcher l’apparition de voyageurs.
▬ Dans tous les cas la mission est simple, soldat : aller au royaume des Totems, faire un état des lieux et revenir nous faire un rapport.
▬ Ai-je l’autorisation d’agir sur place si l’occasion se présente ?
▬ Tu peux mais ne va pas perdre tes moustaches inutilement dans des escarmouches peu rentables. Faudrait pas que Nell perde l’occasion de te faire payer l’humiliation que tu lui as fait subir aujourd’hui.
▬ Nous plaçons notre confiance en toi, Lord, ne nous déçois pas.

Les deux conseillers quittèrent la pièce tandis que le premier sergent laissait s’échapper un rire assez gras face à sa propre blague. De quoi arracher un léger sourire sur le visage du jeune lion qui se reprenait très rapidement alors qu’il faisait de nouveau face à son souverain. Ceangal affichait une mine bien plus sombre alors que ses yeux se perdaient dans le vide, ses mains se resserrant sur le manche de son bâton. Maahes pressentait que les prochaines paroles de Sa Majesté seraient d’une importance capitale.

▬ Maahes, j’ai une demande personnelle à te confier. Cela n’a sûrement rien à voir avec la demande de l’Alliance, mais j’ai besoin que tu retrouves quelqu’un pour moi….

____________

Un vent frais et léger se levait autour du Lord félin qui parcourait d’un rythme lent mais prudent la plaine. La brise venait caressait son visage, les formes de sa cicatrice sur le visage se démarquant alors que cette dernière lui permettait de savoir dans quelle direction le vent tournait. Dans l’obscurité, seuls les yeux du lion et de son compagnon le léopard se démarquaient, alors que leurs regards se posaient sur l’immense feu de camp qui venait à accueillir des centaines de tribus. Des plus grandes comme des plus petites, au vu du nombre de caravanes possédant le même symbole. Alors que Maahes se rapprochait du camp, deux figures se présentèrent à lui, armés de lances. Mais le Lord ne décelait en eux aucune hostilité, et le ton qu’ils adressaient au lion confirmait ses pensées.

▬ Bonsoir à toi, créature voyageant aussi tard la nuit ! Tu es sûrement venu profiter de l’anniversaire du royaume, de nombreux voyageurs sont déjà présents !
▬ Mon nom est Maahes, j’ai été attiré par vos fêtes devenues célèbres depuis quelques années.
▬ Alors ne perdons pas de temps, viens avec nous ! Nous allons te conduire à la place centrale.

Descendant de sa propre monture, Maahes patientait que les deux créatures aux tatouages tribaux se retournent pour qu’il susurre de nouveaux ordres à son compagnon félin. Il insista pour que le léopard tourne discrètement dans les alentours du camp et qu’il réponde au premier appel du Lord. Sans rechigner, la créature disparaissait dans les hautes herbes des plaines tandis que Maahes rattrapait ses guides. Le Lord était plutôt agréablement surpris de l’ambiance générale du camp qui se voulait festif et passionnant, la musique locale résonnant même dans le cœur des invités et des créatures qui venaient à danser. Plusieurs établis proposant des reliques des tribus étaient présents, le commerce avec d’autres tribus et des étrangers devant avoir une grande importance pour un royaume en développement. Maahes était plutôt intrigué par certains objets relevant plus de la décoration que de véritables objets magiques. Il fit également remarquer aux gardes qui le guidait à travers la foule qu’ils accueillaient facilement les étrangers à une fête aussi importante, ce à quoi ils répondirent que pendant des années leur royaume était un nid de conflits qui n’avaient ni queue ni tête, et que pour reprendre un véritable départ il fallait savoir placer un minimum de confiance et de respect aux autres. Bien sûr, tout en ayant les moyens de se défendre, ce que Maahes trouvait de très honorable et juste.

Au bout de quelques minutes de marche le Lord fit finalement fasse à un immense feu qui illuminait la grande place, situé au centre d’un immense cercle dessiné par les différentes installations des tribus. A l’extrémité de ce cercle on pouvait retrouver de nombreux sofas et poufs sur lesquels s’installer tandis qu’à côté d’eux se trouvaient en grande quantité de la nourriture et de la boisson. Mais ce qui attirait davantage le regard attentionné de Maahes c’était les différentes personnes qui dansaient autour du feu, suivant le rythme de la musique tandis que la mélodie incitait au chant les plus belles voix des lieux. Le Lord félin s’asseyait sur l’un des siège aux extrémités, payant respect aux invités à côté de lui tandis qu’il saisissait un verre. Sans même qu’il n’ait le temps de remarquer que ce dernier était vide une créature de rêve s’approcha pour remplir sa coupe d’une liqueur inconnue. L’arôme qui s’en dégageait donnait un indice au lion qui laissait son regard croiser celui de la femme en tenue…. Légère. Il la remerciait silencieusement tandis qu’il observait sa coupe désormais remplie. Le lion laissait la demoiselle repartir, alors qu’au final il reposait à terre son verre. Sans même y avoir posé ses lèvres dessus.

Maahes inspira profondément avant d’expirer lentement, fermant les yeux avant de les rouvrir sur le spectacle qui s’offrait à lui. Bien sûr, ce n’est pas avec une étoile dans les yeux qu’il observerait ce peuple, même avec une certaine rigueur. Il avait du mal à le percevoir mais les sombres auras ne voulaient pas quitter sans lieu, sans parler que la puissance de certaines n’étaient pas à sous-estimer. Le lion tournait la tête à l’attention des autres invités, charmés par les créatures de rêves qui leurs offraient nourriture et boisson. Le lion les aurait sûrement rejoints, si la situation n’était pas aussi critique. Ses sens étaient poussés jusqu’aux extrêmes alors qu’à l’extérieur il n’espérait rien laisser ressortir de suspect, il savait que des soldats avaient disparus dans ce royaume…

Et que cette fête pouvait bien être la gueule du loup dans laquelle il venait de s’engouffrer.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Joy Killamanjiro
Indiana Joy
Indiana Joy
Joy Killamanjiro


Pouvoir : contrôleur des chiffres
Points de Puissance : 40 650 points
Points de Réputation : 56 500 points
Points du Membre : 741 points
Double Compte : Diavolo Mayor
Messages : 691

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeDim 30 Avr - 14:29

Une fois laissé aux abords de la capitale des chats, Joy avait décidé de revenir sur place, pour une bonne raison. Sur le comptoir du KFC, il avait vu un prospectus assez stylisé parlant d’un anniversaire d’une semaine dans le royaume voisin, la terre des Totems, qu’il n’avait encore jamais visitée depuis son arrivée dans Dreamland. La situation se calmait autour de lui, si bien qu’il avait pris la semaine pour faire le tour du royaume, et vivre de nouvelles aventures très chocolatées dans des coins encore inconnus de lui. Pour l’occasion, il avait laissé Mylène Farmer dans un garage surveillé par Lili-Anna qui s’était installée dans une petite maison pas loin du Royaume des Chats, le temps de préparer des nouveaux mots définissant le caractère indifférent, supérieur, divinement insupportable des chats. Un travail de taille pour la Princesse des Mots. Le matheux s’en alla donc à pied, pour une fois, sac sur l’épaule, prêt à toutes les éventualités.


Le voyage avait été sacrément riche. Le Royaume des Totems avait oublié l’épisode d’attaques et renaissait véritablement de partout, par la faune et la flore des lieux, ses créatures très aimables qui accueillirent Joy comme quelqu’un de la tribu. Il prit la route avec un campement, on lui donna un cheval qu’il appela Petit-Tonnerre par nostalgie, et aussi pour se marrer en gueulant son nom dans la plaine. Le pur-sang onirique était une sorte de pégase noir avec de petites ailes aux sabots, une crinière immense qui formait des arabesques, et surtout une course incroyable qui semblait n’avoir jamais de fin. Il chevaucha ainsi avec la tribu, qui s’agrandit au fur et à mesure du voyage, avec d’énormes bisons-bulles, des animaux disparus et géants qui broutaient le ciel selon la taille de la bulle qui trônait sur leurs crânes. Après une journée de route, les femmes de la tribu avait fait pour Joy un costume traditionnel indien, une coiffe et des signes particuliers, en lien avec les shamanes qui voyaient en lui « la réponse à la grande question de l’univers », simplement parce qu’il leur avait dit qu’il comprenait les mathématiques, cette science qui répondait à toutes les grandes questions du monde. Il en fallait de peu, et pour l’heure il se contentait d’un costume et de chevauchées endiablées avec le reste de la tribu. Le voyage avait été incroyable, chaque nuit était aussi exaltante que les autres, et il sentait les relents de bonheur dans les rêves des indiens qui venaient là retrouver la terre de leurs ancêtres, leurs mémoires oubliées, pour parfois avancer dans les grandes plaines avec lui...il laissait les rêveurs amérindiens rêver comme ils l’entendaient, c’était la moindre des choses, se disait-il. Puis, petit à petit, les rêveurs disparurent, les animaux aussi, et le campement prit de plus en plus de place à l’horizon. Ils étaient arrivés.


Le campement était un assemblement de tentes, de chevaux, de véhicules divers, et de créatures indiennes, ou proches dans les habits. Le matheux ouvrit grand ses yeux et observa attentivement l’événement se livrer à lui, joliment, simplement, et il se sentit pleinement accueilli, apaisé, serein au sein de la grande tribu qui se réunissait. Il aida à décharger, monter les tentes, aider aux fourneaux, et commença à apprendre avec les danseurs les pas nécessaires qui seront battus en rythme durant la cérémonie. Il vadrouilla à droite, à gauche, vit de jeunes créatures fricoter ensemble, s’éloigner du camp, jouer ensemble, se lancer des défis, rentrer, sortir des tentes qui semblaient accueillir une autre vie, qu’il ne connaissait pas encore. Une jeune créature le prit un moment par la main et l’amena dans une tente de la tribu à laquelle il « appartenait ». A l’intérieur, un vieillard lui fit un geste de la main et lui donna à manger : une boisson ocre et doré, épicée, aux accents d’agrumes, d’herbes fraîches et d’écuries. Puis un épi de maïs rouge sang, baigné dans du vin ou alors du sang, impossible à dire. Enfin, il le fit fumer, une substance qui grésillait en chantant de longues plaintes avec une voix indienne des plus inspirantes. Il fut alors dans un état étrange, il sentit qu’on lui mettait un masque, mais ce n’était plus un masque, mais son deuxième visage, ou alors son vrai visage, celui du Dieu sauvage, celui du Totem des Plaines Immenses. On le prit par la main, mais il sentait que c’était par tout son corps, et dans une nuit éclairée par un feu de joie, il commença à danser selon les musiques du camp, il avait les pas inscrits en lui, et il dansa comme un dément autour des flammes avec ses frères, en hurlant, en chantant, en tapant le sol en rendant hommage à la terre des Totems.


Il fut rejoint à un moment par les créatures indiennes, dans le moment de la danse où les danseurs, figures des totems, étaient séduits par les femmes ressemblant à des indiennes peu vêtues, symboles des tribus s'unissant avec la nature. Les danses devinrent frénétiques, serrées, collées dans les sueurs et lascives dans les mouvements qui s'emboîtaient, se rencontraient, se décollaient pour mieux s'entrechoquer et se frôler encore. La ronde des danseurs bougeaient, dans un sens pour les totems, dans l'autre pour les femmes, si bien que chacun trouvait sa chacune et en changeait à chaque reprise de la danse. Jusqu'à trouver une osmose, une cohésion avec son ou sa partenaire. Après quoi la danse perdait tout sens commun, et certains pouvaient poursuivre vers d'autres feux, plus intimes, ceux qui illuminaient l'intérieur des tentes. Cela ne tentait pas Joy, mais il dansa jusqu'à ce que ses partenaires partent toutes ailleurs, et il continua de danser tout seul près du feu, seul mais en transe.


Tandis qu’il dansait, il vit un  lion à côté du feu. Attentif, concentré, lèvres pincées, comme si quelque chose n’allait pas. Son visage n’était pas dans l’esprit de la soirée, Joy le sentait ailleurs, loin des Plaines, par-delà les frontières de son Royaume des Totems qui hurlaient en cette nuit d’anniversaire. Il s’approcha de lui, essayant de sentir quelque chose de particulier, une odeur, un signe, un sourire, quelque chose de plus, mais le lion restait impassible. Le voyageur continua de danser, danser, jusqu’à l’épuisement. Il choisit, se défaisant de son masque, de se poser dans un sofa à côté du lion, toujours concentré sur quelque chose qui échappait sans doute à tout le monde. Joy avait une assiette de nourritures et un pichet de vin liquoreux qu’il avait déniché dans une tente d’amis de voyage. Des créatures ressemblant à des indiennes magnifiques venaient vers lui pour le remercier de la danse, et l’envoûtement des créatures amena des massages pour calmer les muscles suite à la danse, suite aux substances fumées dans la tente du shamane. Comme baigné dans une eau de caresses, Joy reprit des forces et revint à lui, et commença alors à se dégager des créatures. Seule l’une d’entre elles restât pour lui proposer une coupe d’un vin qu’il n’avait pas encore goûté. Il mit la coupe près de lui et essaya de lancer la discussion avec le lion qui avait assisté à ce drôle de spectacle.



- Je suis venu avec la Tribu de la Plaine du sud-sud-ouest. Et vous ?


Il mangeait avec les autres, ses amis de la tribu le saluaient et allaient s’amuser ailleurs. L’ambiance allait bon train. Il était temps de dérider le lion, quitte à l’envoyer dans les bras des indiennes aux oreilles pointues qui zieutaient le lion et le jeune voyageur avec des éclats radieux dans des yeux qui disaient oui.
Revenir en haut Aller en bas
Maahes
♦ Le Lion Juste ♦
♦ Le Lion Juste ♦
Maahes


Pouvoir : Contrôle de l'aura
Points de Puissance : 30 875 points
Points de Réputation : 35 800 points
Points du Membre : 97 points
Messages : 73

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeLun 1 Mai - 13:43

Calme, passif et attentif, voilà l’expression de la prudence pour le Lord félin qui clignait rarement des yeux. Ses pupilles dorées observaient la richesse des traditions du royaume des Totems, y trouvant une certaine fascination quant à leurs danses exotiques et caractérisées. Même si l’on pouvait y trouver une certaine similarité avec certaines pratiques du royaume des Chats, Maahes était loin de dénier la profondeur de l’identité de ce peuple, il venait même à la respecter autant qu’il l’encourageait. Sa coupe toujours pleine, il préférait n’y apportait aucune attention alors que ses mains étaient posées sur ses genoux, mises en évidence tandis qu’il ne leur avait toujours pas trouvé un rôle. Si ce n’était être prêtes au bon moment.

Son oisiveté passive venait à attirer l’attention des autres personnages présents en cette soirée, certains venant s’installer pour partager un brin de causette avant d’inviter le jeune lion de consommer les mets locaux. D’un sourire aimable Maahes venait à refuser l’invitation, privilégiant le repos afin de retrouver ses forces. La route fut longue qu’il affirmait, même si en toute réalité la fatigue s’était davantage sentie sur les épaules de sa monture que sur celles du Lord. Il fallait remercier la politesse des passants qui ne cherchaient pas à insister sur les raisons du lion, privilégiant le partage d’anecdotes ainsi que… La notation subjective quant à l’apparence de certaines créatures dansantes. Cela avait de quoi arracher un léger sourire à Maahes qui préférait ne pas émettre d’opinion, même si ses yeux suivaient les regards indiscrets de ses camarades de parlotte.

La plupart des élues étaient des femmes natives de ce royaume, leur apparence exotique ayant tendance à révéler de nombreux charmes. Charmes qui ne rendaient pas indifférent le lion, bien qu’il arrivait malgré lui à rester maître de ses émotions. Même si cette maîtrise pouvait facilement être ébranlée lorsqu’un contact imprévu se formait contre sa peau, mais ça c’était une autre histoire. Un jeune garçon quitta le cercle de danse, allant s’installer aux côtés de Maahes qui le suivait silencieusement du regard. Depuis quelques minutes déjà le garçon avait observé le Lord félin, bien que ce dernier ne puisse déterminer ce qui retenait son attention. Même si l’inverse était tout aussi réel, Maahes trouvant surprenant la relation très… Physique qu’entretenait le jeune voyageur avec les créatures qui venaient pour détendre son corps fatigué. Voyageur que le Lord félin reconnu presque immédiatement alors qu’un certain pincement dans son cœur se réalisait, comme si on lui rappelait qu’une épine était encore plantée en lui.

Il ne se souvenait plus de son nom mais il connaissait son visage ainsi que certaines des actions qu’il avait pu entreprendre lors de la Nuit du Kitsune, aux côtés de Tomoe. Maahes se souvient d’un garçon qui s’était avancé pour lui dire qu’il était un protecteur du Kitsune, ce qui avait suscité la méfiance du lion quant à la relation incertaine qu’entretenait le voyageur avec le tatoueur. Mais aujourd’hui n’était pas l’heure pour rouvrir des blessures, et le garçon ne semblait pas reconnaître Maahes. Un avantage ? Peut-être qui sait, le lion avait beau essayer de lire entre les lignes de son aura, il n’y percevait aucune malveillance. Pas celle qu’il recherchait, en tout cas. La naïveté simplette du voyageur amusait un temps le gardien de Félina, ce dernier venant à laisser la paume de sa main se poser sur la joue du jeune homme comme pour regarder à travers les émeraudes du voyageur.

▬ Une longue route nous a séparés depuis notre dernière rencontre, « gardien du renard ». J’espère qu’en cette magnifique soirée vous ne vous êtes pas jeté sur la lumière attirante du feu de camp, en ignorant l’obscurité inquiétante de la nuit…

Le ton se voulait autant amusé que sérieux, Maahes fixant le jeune voyageur avant de lentement retirer sa main. Son acte avait eu pour effet de susciter l’intérêt de certaines personnes aux alentours, notamment les créatures féminines qui observaient avec des étoiles entre les yeux l’échange entre le Lord et le garçon. Maahes pouvait remarquer les rougeurs présentes sur les visages autour d’eux, le lion se demandant si son action n’a pas été mal interprétée… Malgré le fait qu’il insinuait de nombreuses choses en une phase énigmatique. Peut-être que le voyageur pourrait apporter certaines réponses au lion, si le petit homme avait pu se lier d’amitié à la plupart des habitants. Et des habitantes. Un silence s’imposait délicatement jusqu’à ce que Maahes sente une présence derrière-lui, l’incitant à tourner légèrement la tête vers l’arrière. Il pouvait voir alors une créature indienne qui passait ses mains sur la crinière imposante du lion, sa tenue aussi légère que les autres femmes de rêves venant à légèrement déstabiliser le lion qui toussotait. Un homme portant des habits et des tatouages similaires à la créature se présentait, posant sa main sur la tête de la demoiselle tout en soupirant.

Frére et soeur :

▬ Maï’Tha, laisse notre invité tranquille, tu vois bien que tu deviens imposante.
▬ Hmm ! Tu insinues que JE suis grosse, c’est ça ?! Tu devrais avoir honte de dire des choses aussi crues à ta belle petite sœur !
▬ Pourquoi faut-il que tu interprètes toujours aussi mal ce que les autres peuvent te dire…
▬ Mais regarde ! Il a l’air fort avec autant de muscles et cette prestance ! En plus il est plus beau que toi, je suis sûre qu’il fera l’affaire.
▬ Attends, tu ne comptes pas…
▬ Si ! Je vais l’inviter à danser !
▬ Hmm, excusez-moi… Je n’ai pas l’impression de bien saisir la situation.

Le deux frères et sœurs tournaient la tête dans la direction du lion alors que la créature continuait de toucher à ses cheveux, commençant même à les tresser de sorte à faire un semblant de queue de cheval. Maahes la regardait avec une légère incertitude, tandis que les deux membres du royaume des Totems reprenaient la parole.

▬ Excusez-la, quand Maï’Tha a une idée derrière la tête, elle ne peut s’empêcher d’y déroger…
▬ Bonsoir ! Moi c’est Maï’Tha et l’autre grincheux là c’est mon grand frère, Eleek. Après la grande danse en cercle chaque tribu est censée envoyer deux couples de ses meilleurs danseurs pour réaliser une performance ! Mais mon goujat de partenaire s’est éclipsé pour aller s’acoquiner avec une autre fille ! Quelle enflure.
▬ Surveille ton langage ! Aaaah…. De toute façon notre chef a déjà décidé de n’envoyer que toi et moi pour cette année, petite sœur.
▬ Mais avec lui tout sera réglé non ?
▬ Cela ne t’arrives jamais de demander l’avis des autres ?
▬ Euhm… Dis-moi beau lion, tu sais te défendre ?
▬ Mon nom est Maahes. Et disons que j’ai quelques connaissances pour le combat.
▬ Parfait ! Je t’embauche pour ce soir alors ! Laisse-moi juste terminer ta coiffure…
▬ Des détails s’il vous plait…

Eleek prenait place aux côtés du lion et du jeune voyageur, se saisissant des mets mis à disposition tout en leur faisant part de la « compétition » à venir. Après une danse classique et générale, c’est au tour des tribus de présenter une nouvelle danse à chaque anniversaire. Le peuple du royaume des Totems ne souhaitait plus impliquer des arts liés au conflit ou a la guerre et a préféré mettre en place une confrontation indirecte liée à la danse plutôt qu’à une démonstration de force. Jusque-là le Lord félin arrivait à suivre, mais cela ne correspondait pas vraiment à la question de Maï-Tha quand elle a demandé les capacités de Maahes. L’indienne reprenait la parole en affirmant que leur tribu venant de l’est de la plaine était une tribu voyant naître de puissants guerriers, défenseurs et protecteurs du royaume. Chaque année ils avaient pour habitude de présenter une prestation mélangeant danse et art du combat, ce qui avait le mérite de les faire remporter la première compétition lors du premier anniversaire.

Elle poursuivait en affirmant que l’année dernière c’était une autre tribu qui avait gagnée, avant de lancer un regard électrique à l’attention du voyageur aux côtés du lion. Au vu de son accoutrement et de la peinture sur lui, il avait tout d’un membre de cette même tribu concurrente.

▬ Donc ce que vous me demandez, c’est de vous aider à performer votre danse.
▬ Hu-hun.
▬ Mais je ne sais rien de vos danses, je risque d’être perdu.
▬ Oh tu n’as pas à t’inquiéter, toi et moi nous irons en total impro. Tout ce que tu auras à faire c’est suivre le rythme de la musique et faire attention à ne pas prendre de coup.
▬ Et si je vous touche par mégarde ?
▬ Oooh je vois qu’on est du genre à mordre ~

Maahes soupirait alors que la créature finissait de retoucher à sa coiffure, laissant une très longue queue de cheval dorée descendre le long du dos nu du lion alors qu’une simple mèche retombée sur son visage. Sa crinière enfin maîtrisée, on pouvait davantage remarquer les tatouages du Lord félin qui se prolongeaient sur une majeure partie de son dos. Les marques naturelles luisaient d’une étrange lumière et aura alors que Maahes se préparait psychologiquement dans le silence, les personnages autour de lui continuant de parler. Pour le moment le lion ne pourrait pas repérer aussi facilement les individus suspects, et s’il essayait de trop se mettre à l’écart par rapport aux autres il deviendrait lui-même suspect. Donc autant accepter la demande de l’indienne et de participer aux festivités. Une simple danse, cela devrait être simple… Du moins, c’est ce qu’il pensait.

La musique s’arrêtait alors que l’attention de tous se dirigeait vers une figure présente en face du feu. C’était un homme assez âgé, caressant sa longue barbe blanche avant de faire une annonce. Il remerciait tous ceux qui avaient fait l’effort de venir en cette soirée unique, où le royaume allait fêter pour la troisième fois déjà son anniversaire. Cette fête royale allait désormais accueillir les braves danseurs de chaque tribu, dans une compétition amicale. Beaucoup applaudirent avant que la tribu de l’est ne soit appelée à performer. Maï’Tha souriait avant de saisir la main de Maahes, le tirant de son calme naturel alors que Eleek emboitait le pas. Une autre indienne fit son apparition, rejoignant les côtés de l’indien qui la saluait avec un sourire. Afin que tous puissent profiter du spectacle, chaque pair se plaça sur un côté du feu. Maahes et Maï’tha faisaient face au groupe entourant le jeune voyageur, tandis que le lion regardait l’indienne qui gardait un léger sourire à l’attention du Lord félin.

▬ Faisons de notre mieux Maahes, je suis sûre que tu peux le faire.
▬ Cette confiance… Je ne la gâcherais pas.

Le lion ferma les yeux un instant, se remémorant les nombreux katas de la Tanière des Lions avant de s’appuyer davantage sur ses appuis, prenant lentement une pose de combat mettant en avant ses bras ainsi que sa tête, le bas de son corps restant en retrait mais solidement fixé au sol. Maï’Tha prit une pose traditionnelle des natifs de son royaume, avant de prendre un visage davantage fermé et concentré. Le silence était long, pesant même… Jusqu’à ce que les tambours résonnent avec force pour briser l’attente.


Sans hésitation l’indienne fondait sur le lion qui n’osait même plus cligner des yeux. Maï’Tha engagea son assaut et tenta de frapper d’un puissant coup de paume le corps de Maahes. Ce dernier laissa ses pattes glisser sur l’herbe à leur pied pour reculer au rythme des percussions, évitant de peu les mains de l’indienne qui ne freinait pas son avancée. S’il ne répondait pas, Maahes pourrait être très vite acculé et il ne souhaitait pas que cela arrive. Son regard davantage perçant, il frappa rapidement le sol du pied avant de s’avancer à son tour, coupant l’élan de Maï’Tha qui recula instinctivement afin d’éviter le pied du lion qui s’était levé pour la viser. Mais Maahes ne s’arrêta pas là et tournant plusieurs fois sur lui-même il enchaînait les attaques aux pieds, faisant un pas dans la direction de l’indienne à chaque tour sur lui-même.

La créature de rêve ne se laissa pas faire et baissa la majeure partie de son corps pour éviter le coup de pied en hauteur, celle-ci dessinant un arc-de-cercle avec sa jambe pour essayer de toucher la jambe sur laquelle se reposait tout l’équilibre du lion. Dans un sourire Maahes s’appuyait sur cette même jambe, bondissant par-dessus l’indienne en tournant sur lui-même avant que Maï’Tha n’est la chance de le toucher. Cette dernière regardait avec surprise le lion qui venait de sauter pour passer dans son dos, elle se relevait tout aussi rapidement alors que Maahes, au moment de reprendre l’équilibre, fondait sur elle pour la viser de son poing. Les positions semblaient s’être inversées depuis le début du combat mais l’indienne ne souhaitait pas montrer un spectacle aussi ennuyant. Elle passa sur mains douces sur le bras du lion afin de dévier son coup tout en le bloquant, autant physiquement que moralement. Il ne pensait pas qu’il y aurait de contact charnel dans cette démonstration mais il ne se laissera pas davantage surprendre par les initiatives que prenaient Maï’Tha, la guerrière décidant de répliquer d’un coup de paume tout en gardant l’une de ses mains sur le bras du lion.

Maahes recula la tête afin de laisser la main de l’indienne frôler son visage, avant qu’il ne décide de faire un pas pour placer son pied entre ceux de l’indienne et donc réduire à néant la distance les séparant. Son bras qui était précédemment bloqué était devenu la clé pour que le lion puisse en partie maîtriser Maï’Tha, puisqu’il avait enroulé son bras sur le sien afin de la bloquer à son tour. Néanmoins cette action avait pour effet d’énormément les rapprocher, à tel point qu’il pouvait sentir la poitrine simplement recouverte d’un bout de tissu contre son torse. Cet instant de déconcentration, l’indienne n’hésita pas à s’en servir afin de déjouer la prise du lion et donc d’en profiter pour tourner sur elle-même tout en gardant en main le bras du lion, afin de le passer par-dessus son épaule et donc de projeter Maahes. Surpris, le Lord félin venait littéralement de passer par-dessus l’épaule de l’indienne. Mais au lieu de tombait sur le dos, il força sur ses jambes pour accélérer volontairement la projection et donc faire en sorte que ses pieds touchent le sol plus tôt, plutôt que son dos. Cette fois-ci c’était à l’indienne d’être surprise, de quoi permettre à Maahes de passer sa main libre sur celle de Maï’Tha et donc briser la prise qu’elle avait sur lui, le libérant et lui permettant par la suite de répliquer.

Il tournait sur lui-même afin de toucher du revers de son poing l’indienne, même si cette dernière avait en tête la même idée et après avoir également tournée sur elle-même bloqua le bras du lion alors qu’elle avait levait sa jambe pour frapper. L’impact résonnait autour d’eux tandis que les tambours cessèrent de frapper, mettant fin à la musique. Et par la même occasion, à la prestation de la tribu de l’est. Beaucoup de personnes applaudirent tandis que Maï’Tha venait à s’accrocher au bras de Maahes, le serrant davantage contre sa poitrine alors qu’elle souriait tout en affirmant qu’ils avaient réussis. Le lion caressait l’arrière de sa nuque en riant légèrement, bien qu’il évitait de croiser le regard de l’indienne alors que quelques secondes avant il pouvait voir son bras, en sueur, se frotter contre les charmes féminins de Maï’Tha. Maahes était légèrement décontenancé mais cela n’empêcha pas l’indienne de le tirer une nouvelle fois en direction des sofas où ils étaient installés précédemment. Eleek posa sa main sur l'épaule du lion et lui tendit une serviette, de quoi essuyer tout cet effort.

▬ C’était impressionnant Maahes, je n’avais encore jamais vu d’étranger pousser ma sœur dans ses retranchements.
▬ Ce n’est pas comme si j’avais perdue hein !... Mais c’est vrai que c’était passionnant.
▬ J’ai beaucoup apprécié cet échange, je vous en remercie à tous les deux.
▬ Ahiiin tu as beaucoup apprécié pas vrai ? ~

La jeune indienne pencha la partie supérieure de son corps, dont sa poitrine, vers l’avant afin de la mettre en évidence sous le nez du lion, de quoi davantage le perturber. Il semblerait qu’elle ait trouvé l’une des faiblesses de Maahes, en espérant qu’elle n’en profite pas à l’avenir…

▬ Qui sont les prochains ?
▬ La tribu du sud sud-est.
▬ Oh, tu vas aller les encourager, voyageur ?

Maahes adressait une question innocente à l’attention de celui qu’il avait surnommé « gardien du renard ». Le lion se demandait si lui aussi allait être forcé de danser à cause d’une magnifique créature, mais il y a peu de chance que cela n’arrive, pas vrai ?
Revenir en haut Aller en bas
Joy Killamanjiro
Indiana Joy
Indiana Joy
Joy Killamanjiro


Pouvoir : contrôleur des chiffres
Points de Puissance : 40 650 points
Points de Réputation : 56 500 points
Points du Membre : 741 points
Double Compte : Diavolo Mayor
Messages : 691

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeVen 5 Mai - 16:13

Le lion le prenait comme un vieux monsieur qui propose des bonbons aux enfants. Pourtant Joy n’était pas si jeune, ni si naïf...C’était quand même un adolescent qui avait rencontré Deus aka l’empereur des connards désillusionnés, alors bon. Il ne remettait pas de suite le visage léonin sur le nom qu’il avait sur le bout de la coiffe indienne, mais en tout cas, ses propos le mirent rapidement sur le bon chemin. Joy se recula, comme heurté dans un puissant souvenir, encore vivace, des événements. Il se mordit les lèvres de dépit. Décidément, dans les soirées de détente, quasiment hors du monde, il devenait impossible de se défaire des actions, des conséquences et de la guerre qui sévissait encore, partout, inexorablement. Il rejoignit le lion par son air pincé, et répondit gravement, conscient de son approche un peu irrespectueuse envers lui.



- Pardonnez-moi, je ne vous avais pas reconnu, on m’a fait fumer des trucs...Gardien du renard, c’est un chouette titre, je préfère gardien, tout court. La beauté simple qui parcourt ce monde doit être préservée...vous ne pensez pas ?



Immédiatement, le cerveau de divertissement de Joy fit place nette au cerveau analytique et mondain. La question venait après tout comme une évidence : qu’est-ce qu’il foutait là, çui-ci ? Une créature de sa stature ne se déplaçait pas pour rien, pas pour une réunion du Royaume des Totems. Il se passait quelque chose, n’importe quoi, allant de la guerre qui rattrapait tous les royaumes à une simple observation. Mais même une simple observation pouvait constituer une menace, un danger...du moins une information intéressante. Une partie de lui se disait aussi qu’une main sur la joue, autour d’un feu de camp, avec deux hommes refusant des femmes pourrait être interprétée d’une façon bien différente, mais il ne préférait ne pas y penser…



- Le feu de camp rassemble une communauté dans la lumière...mais nous savons tous les deux quelque chose de l’obscurité, des ténèbres et les dangers de la nuit, je crois. Ça fait bien longtemps que je n’ai plus peur du noir, et vous ?



Le ton un peu méfiant, un peu amusé du garçon répondait au lion, et il dévisagea à son tour les femmes qui les regardaient en rougissant. Au moins quatre d’entre elles étaient en train de se faire une fanfiction yaoï (un peu comme le lecteur au moment de cette histoire) et les autres se disaient bien qu’elles avaient pensé juste. Ce petit échange fut interrompu par une créature indienne qui passait ses mains dans la crinière du lion, ce qui fit hausser un sourcil interrogateur à Joy. Il remarqua sa tenue légère, habituelle en cette soirée. L’échange eut lieu sous les yeux curieux et amusés du voyageur des maths, qui vit le lion décontenancé devant le choix de la jeune indienne qui répliquait joliment à son frère. Il semblerait que le fier et un peu coincé roi de la savane était dans le viseur de l’indienne pour rendre à sa tribu la gloire qu’elle méritait...en choisissant n’importe qui ? Amusant, comme détail. Après tout, lui avait été bien accepté dans la tribu du sud-sud-ouest. De quoi s’interroger sur les capacités d’accueil des tribus...celles des femmes étant déjà plus ou moins réglées depuis quelques heures, qu’on se le dise.


Joy vit le lion se transformer peu à peu et laisser ses tatouages et son corps de guerrier à la vue de tous et toutes. Il s’assit et observa le moment venu les danses présentées par la tribu de la jeune Maï’Tha et fit absorbé par les mouvements des deux couples, le lion ajoutant une part de présence, de charisme au spectacle présenté. C’était puissant et fabuleux de suivre le combat animé par la musique, les mouvements précis de chaque côté, les deux guerriers se rendaient coup pour coup, et ils absorbaient l’attention par leur combat enflammé. Il y avait également une certaine sensualité, une tension palpable entre les deux, qui luttaient d’une part avec l’acharnement vital du guerrier, mais aussi la séduction bien présente qui rendait les coups étonnamment plus violents, mais aussi plus ronds, plus serrés, faisant ressembler le combat à une danse nuptiale où la femme ne se laisse pas faire, où chacun veut dominer l’autre, pour mieux s’y abandonner. L’indienne était féline et le félin se comportait comme un sauvage, il y avait de quoi boire à leur santé, ce que Joy ne se priva pas de faire.

Pour la suite, le lion s’assit et attendit les prochains à passer dans ce concours de danses tribales. La tribu qui avait accueilli Joy allait passer, et ce dernier ne savait pas vraiment ce qu’ils allaient faire. Il connaissait bien sûr les créatures, les guerriers, les femmes avec qui il avait dansé, les enfants qui jouaient avec lui, et même certains des animaux qui revenaient souvent le voir pendant les sorties, mais participer à un tel concours, personne ne lui en avait parlé. Il haussa les épaules devant la question du lion, un peu désemparé que personne ne lui en ait touché deux mots.




- Oui, je crois. Mais on m’a fait fumer des trucs que je ne connais pas, alors je ne sais pas trop ce que je dois faire.
- Viens avec moi, voyageur.


Une magnifique indienne vint à côté de lui, le prit par la main et l’amena dans le coin des musiciens qui donnaient aux danses une puissance incroyable. On lui tendit des sortes de grandes baguettes et on le plaça devant un tambour. L’indienne le regardait et commençait à lui chanter à l’oreille une mélodie après avoir demandé de retenir mathématiquement les temps du chant. Pouvoir activé, Joy lança une formule basique pour choper les temps, qu’il plaça selon un rythmique qui correspondait à des formules connues. Rien d’impossible pour lui donc, il serait l’un des musiciens de l’orchestre, sous la houlette d’une femme-shamane de la tribu sud-sud-ouest qui s’occupait des musiques pour le concours tribal des danses.






Bien sûr, le chant qu’avait murmuré l’indienne n’avait pas l’intensité que le morceau qu’ils commencèrent à jouer tous ensemble, tandis que les deux couples se mettaient à danser, dans une imagerie de l’histoire du Royaume, prenant en compte les personnages légendaires des Totems. Brillant et efficace, et surtout, avec les coupes de vins et les calumets magiques, Joy frappait dans les temps demandés tout en partant en voyage. Il tapait mais il suivait en même temps le voyage proposé par la chanteuse, par les tambours, par les cordes, par les pas et par toute sa peau qui vibrait, qui entrait dans cette chanson qui résonnait en lui, pour mieux le fait sortir de tout ce qu’il connaissait sur la spiritualité. Il volait au-dessus des plaines, des steppes, des tentes, il dansait dans le giron de l’indienne qui le surveillait, il entrait en elle, dans sa gorge, et volait entre deux montagnes. Il tutoyait le Soleil, il le regardait sans ciller du regard de l’aigle et il volait encore au-dessus des lacs verts, des troupeaux sauvages et des cris des guerres. Il tapait et partait, encore et toujours, comme si l’appartenance à cette tribu, maintenant, avait du sens, portait un sens, dans la danse et dans la musique qu’il jouait avec les autres. Il se sentit pleinement vivant, et il comprit un peu les raisons qui poussaient son frère à jouer dans un groupe, à ressentir la cohésion, l’union, la fusion dans quelque chose de plus grand que soi.

Il sentit son cerveau imploser, exploser pour planer encore au-dessus des plaines tandis qu’il tapait, dans une transe différente, pleinement dans la musique, qu’il comprenait mathématiquement, comme étant des temps, des battements précis, des silences, des accompagnements, des ornements et des accélérations, ralentissements, quelque chose d’esthétique qui partait avant tout des mathématiques. Il était le point de départ du monde, et se sentait aussi en train de dépasser son pouvoir. Il y avait des pouvoirs bien plus puissants que le sien, il le savait maintenant, tout dépendait de son utilisation. Il n’était que froid et rationnel, quand tout le reste autour vibrait d’une intensité inégalée.

Il sortit de la prestation épuisé, éreinté, et la chanteuse vint le voir après avoir félicité les danseurs, qui s’étaient cependant plantés sur un seul pas, un seul certes mais ça pouvait être suffisant au regard des prestations des autres tribus.



Orage:



- Ta prestation fut sans faute, Joy. Le vieux shamane avait raison de te donner les clés de nos visions communes, tu es capable de soutenir la tribu comme un vrai enfant du sud…
- Nous n’avons pas été présentés encore, je crois.
- Orage. Au départ ils m’ont appelé Orage-de-Printemps parce que je suis née pendant des crues qui ne se sont pas arrêtées pendant des mois, mais je leur ai dit d’évoluer. On ne peut pas porter des noms de merde toutes nos vies, tu crois pas ?
- Euh, si, possible. Félicitations pour ton chant, ça m’a subjugué…
- On va continuer à chanter, mais en comité réduit, si tu veux venir.
- Avec juste la tribu ?
- Oui, et puis au fil de la fête, le comité se réduit drastiquement, et je t’ai choisi.
- Choisi pour ?
- Pour chanter la tribu avec toi.
- Oh, ce genre de chant. Attends-moi, je dois aller voir quelqu’un avant.



Le matheux fila pour retourner voir le lion, lui expliquer la situation. On allait rendre les résultats, et il se posait toujours la même question, qu’il lança spontanément tout en murmurant pour qu’eux deux puissent juste entendre, pas même la jeune Maï’Tha qui pourtant collait le guerrier, son guerrier, de très près.




- Avant que je ne me fasse violer, je dois savoir...qu’est-ce que tu fais là ?
Revenir en haut Aller en bas
Maahes
♦ Le Lion Juste ♦
♦ Le Lion Juste ♦
Maahes


Pouvoir : Contrôle de l'aura
Points de Puissance : 30 875 points
Points de Réputation : 35 800 points
Points du Membre : 97 points
Messages : 73

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeLun 8 Mai - 13:42

▬ Allez, laisse-moi la toucher !
▬ Désolé je préférerais éviter.
▬ Rooh ça va c’est pas comme si c’était la première sur laquelle je passais ma main dessus. Tu vas voir ! Tu sentiras mes doigts de fée.
▬ Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu insistes autant…
▬ Hmmm… Peut-être parce que tu n’arrêtes pas de refuser ? Faut se l’avouer, c’est amusant de te taquiner.
▬ J’aimerais ne pas devenir un jeu, si possible. Et puis ce n’est pas comme si « elle » était impressionnante…
▬ Haanw mais faut pas dire ça Maahes, tous les hommes en ont des différentes tu sais. Des plus petites, des plus grandes… Et des plus grosses aussi. Mais la tienne est juste parfaite, je te l’assure !.... Je peux la toucher maintenant ?
**Soupire** A ta guise…

Maï’Tha exultait de joie alors qu’elle bondissait de son siège de fortune pour s’approcher délicatement du lion, se déplaçant presque félinement sur ses mains et sur ses genoux en total coordination alors qu’elle arrivait doucement aux côtés de Maahes. Son léger sourire s’étirait alors qu’elle levait lentement sa main pour l’approcher du jeune Lord, ce dernier fermant tout aussi lentement les yeux alors qu’il sentait les doigts de l’indienne passait avec délicatesse sur la balafre présente sur le visage de Maahes. Tout comme le vent le lui rappelait, sentir la main de Maï’Tha lui montrait la profondeur de sa cicatrice au niveau de son nez, les souvenirs lui revenant petit à petit. Une balafre en guise de prix pour une victoire, sans elle il ne serait certainement pas le champion de sa génération et peut-être qu’il n’aurait pas eu son nom-là… Mais il était trivial d’essayer d’imaginer toutes les possibilités.

Le Lord félin rouvrait doucement les yeux tandis que les doigts de l’indienne continuaient de parcourir le canyon séparant les extrémités de la cicatrice, même si les pupilles de Maï’Tha étaient entièrement orientées à l’attention de Maahes. Leur regard se croisèrent un instant, maintenant le temps en suspens quelques instants avant que l’indienne ne commence à rougir et recule sa main, se redressant plus convenablement en s’asseyant sur ses propres genoux.

▬ Tout va bien ?
▬ Hmm ? Oh-h euh oui, parfaitement ! Tout va bien dans le meilleur des mondes, ha ha ha ! C’est moi où il commence à faire vraiment chaud ici ?
▬ Cela serait surprenant que tu aies chaud dans une telle tenue.
▬ Hey ! Tu insinues quoi, Monsieur je suis pas plus habillé que la belle demoiselle qu’il taquine ?
▬ Je vois que vous êtes devenus plutôt proches… Est-ce que la nuit risque d’être longue ou bien ?

Le lion et l’indienne tournèrent en même temps leur visage à l’attention d’Eleek et crièrent en synchro « Pas du tout ! », ce qui avait pour effet de faire rire aux éclats le jeune indien qui s’en tenait les côtes. Il alla poser sa main sur l’épaule de Maahes et feinta de lui murmurer quelques choses à l’oreille.

▬ Je dois dire que tu as l’œil Maahes, mais fais très attention. Il faut que tu saches que Maï’Tha est toujours vie…
▬ ELEEK !

L’indienne se leva presque instantanément pour frapper à la vitesse de l’éclair le flanc de son grand frère, le plia en temps au même titre de lui faire tenir ses côtes, pour une autre raison que son propre amusement cette fois-ci. Maahes haussait légèrement les sourcils alors que le regard furieux de Maï’Tha se dirigeait lentement sur lui, son visage aussi rouge qu’une tomate alors qu’elle s’en serrait les poings.

▬ Tu n’as rien entendu, N’EST-CE PAS ?
▬ Eh bien… Je…
▬ Allez tous les deux vous jeter dans la colline hurlante !

Maudissez-t-elle les deux hommes avant de baffer avec force la joue du lion. Il était content d’avoir bien pu déterminé la force de l’indienne au premier regard, mais finit vite par craindre cette dernière alors que la silhouette de Maï’Tha s’en allait plus loin, laissant une joue plus que l’autre aux frais de Maahes. Eleek quant à lui se relevait difficilement avant de s’asseoir à côté du Lord félin, un rire blessé traversant sa gorge alors qu’il toussait légèrement. Maahes ne serait pas surpris que le guerrier indien lui annonce que sa sœur venait de lui briser une côte… Mais heureusement il était plus résistant qu’il ne le laissait paraître. Alors que le doux chant de la tribu du sud-sud ouest, celle dans laquelle se trouvait le gardien du renard, Eleek affichait un léger sourire alors que son regard se perdait dans la danse des autres tribus.

▬ Cela va te surprendre Maahes mais ma petite sœur n’a pas toujours eu ce sourire. Notre tribu a toujours été réputée pour rassembler des clans de guerriers très puissants dans notre royaume. Cela inspirait le respect des autres tribus, mais également la peur. Et pendant de nombreuses décennies notre tribu profita de cette peur pour instaurer une sorte de tyrannie silencieuse.
▬ Vous avez utilisé cette peur à votre avantage.
▬ Exact, ma tribu a pillé les autres, détruit leurs totems et profiter des femmes des autres. Sans que rien ne leur soit fait en retour…Maï’Tha et moi avons grandis et été éduqués afin de poursuivre ces traditions. Jusqu’à ce que cette fameuse bataille mis fin à tous nos conflits intestinaux et nous permette de nous unir tous ensemble. Pour le meilleur. C’est à ce moment-là que Maï’Tha s’est sentie libérée de son destin.
▬ Parce qu’elle n’aura pas à répéter les actes de ses ancêtres ?
▬ Parce qu’elle n’aura pas à devoir mettre au monde des enfants qui grandiront de la même environnement que nous, à l’époque. Parce qu’elle peut s’adresser à des étrangers sans ressentir le poids des traditions sur ses épaules, parce qu’elle peut partager sa joie, ses peines, ses larmes, ses sourires avec n’importe qui…

Maahes tournait lentement son regard dans la direction de Maï’Tha qui s’était assise de l’autre côté du cercle. Elle était installée de sorte à embrasser ses genoux de ses bras et donc placer sa poitrine développée contre ses genoux. Elle répondait au regard du lion par un léger sourire, comme si ce qu’il s’était passé quelques minutes auparavant n’était jamais arrivé. Un sourire similaire à l’indienne s’étirait lentement sur le visage du Lord félin alors qu’Eleek dressait un verre rempli d’alcool à l’attention du lion.

▬ Son sourire donne envie de préserver cette soirée, n’est-ce pas ?

Maahes prenait en main le verre qui lui était offert, le contemplant pendant de longues secondes.

▬ Eleek, je te suis reconnaissant que tu t’ouvres autant à moi, mais je ne sais toujours pas la raison pour laquelle tu te confies à moi en particulier.
▬ Je le vois dans tes yeux Maahes, nous sommes de la même espèce. Dans tes yeux je suis capable d’y lire les épreuves par lesquelles tu as du passer, au même titre que je revois sans cesse les miennes lorsque j’observe mon reflet.
▬ Je vois… Nous sommes plus similaires que je ne le pensais.
▬ C’est pour ça que j’aimerais te poser cette question : Si pour le bien d’une personne tu devais tout sacrifier, même ceux qui sont chers à ton cœur, le ferais-tu ? Serais-tu capable de tout détruire pour succomber à l’égoïsme ?

Le lion resta silencieux quelques instants, laissant ses yeux dorés se perdre dans le tourbillon de flammes de l’immense feu de joie au centre de la place. Il avait réussi à percevoir une peine profonde dans la voix d’Eleek, et sa question n’était pas dénuée de sens. Tous les guerriers qui ont passé la majorité de leur vie à aiguiser leurs crocs pour protéger un grand tout sont à même de se poser cette question. Maahes inspira profondément et regarda Eleek, ses tatouages luisant d’une lumière un peu plus intense qu’auparavant.

▬ Je n’ai pas les mots pour répondre à ta question. Mais mon âme, mon cœur, mon nom et ma voie guident mes pas. Je ne saurais jamais si les sacrifices que j’ai fait ou ceux que je ferai à l’avenir seront les bons, mais j’ai juré à ma cérémonie de passage à l’âge adulte que je deviendrais un lion juste. Je serais un porteur de lumière dans un monde de ténèbres et je serais un guide pour les âmes perdues…
▬ Je vois… Santé à notre porteur de lumière alors.

Eleek dressait son verre dans la direction de Maahes, le lion finissant par trinquer en compagnie de l’indien avant de boire la liqueur. La soudaine flamme naissant dans sa gorge eu pour effet de faire tousser la bête, faisant légèrement rire l’indien qui voyait revenir Maï’Tha.

▬ Ah bah je vous laisse 5 minutes et vous voilà en train de picoler, c’est du propre !
▬ Tu ne comprends rien aux hommes petite sœur. Je dois y aller, père m’attend.

Eleek s’éclipsait délicatement tandis que sa petite sœur prit sa place, tentant de prendre de la main du lion son verre, ce que bien sûr Maahes refusa avec un léger sourire.

▬ Désolé mais cette boisson m’appartient.
▬ Tu es vraiment radin, pas étonnant venant de quelqu’un qui est né au royaume des chats.

Ils discutèrent quelques moments avant que le jeune voyageur revienne de sa participation à la danse de sa tribu. Il semblait éreinté, comme si toute son énergie avait été aspirée. Maahes affichait un léger sourire alors que le voyageur lui faisait part de son expérience pendant qu’il frappait les tambours de ses baguettes, ce qui avait pour don d’attirer l’attention du lion et de l’indienne. Maï’Tha eu pour réaction d’afficher un sourire triomphant alors qu’elle ne manquait pas de remarquer l’erreur dans la danse de la tribu de Joy, ce qui eut pour effet de la rendre confiante quant au gagnant cette année. L’indienne accaparée par un autre étranger qui l’interpella, Maahes pu écouter la question somme toute sérieuse du voyageur tandis qu’en fond il pouvait entendre l’un des anciens faire un discours à propos des traditions.

Le Lord réfléchit un instant, se demandant s’il pouvait véritablement révéler l’objectif de sa venue ici. Après tout il n’était pas affilié au royaume des chats, ni à l’Alliance élémentaire. Etait-il réellement de confiance ?

▬ Quelque chose d’inattendu est arrivé par ici, et j’avais besoin de le confirmer de mes propres yeux. Après, je ne sais pas vraiment si je peux te… te fair…

La voix du lion se faisait de plus en plus faible alors que sa vision se troublait légèrement, une nausée soudaine le prenant alors que du sang coulait depuis l’une de ses narines. Il sentait son cœur battre de plus en vite à un rythme irrégulier, des sueurs froides le prenant de force alors qu’il perdait l’équilibre en retombant sur l’un de ses bras posé à terre. Maahes avait déjà vécu ce genre de situation, il savait ce qu’il lui arrivait : sans hésitation il ouvrit grand la bouche avant de passer ses doigts entre ses crocs. Il força son organisme à rejeter ce qu’il avait dans l’estomac à travers un vomissement soudain à ses pieds, bien que peu de chose en sorti. Seul un liquide noir, et du sang. La main tremblante, Maahes regarda avec incompréhension le seul verre qu’il avait bu depuis qu’il était arrivé, ses pensées coupées par les cris soudains du peuple environnant lorsque sur la place l’un des anciens prononçant un discours venait d’être brusquement décapité par un autre indien.

Spoiler:

▬ CAPTUREZ LES FEMMES ET LES ENFANTS ! TUEZ LES GUERRIERS !

Telles des ombres sortant des ténèbres, des hommes armés de lames et de masses sortirent de leur cachette pour débuter un véritable massacre parmi la population. Ceux qui n’avaient pas les moyens de se défendre tentèrent de s’échapper mais ils furent soit capturer soit abattu de sang-froid. Choqué par cette vision, Maahes tenta de se relever pour essayer de les sauver mais ses forces le quitter plus vite qu’il ne le pensait, le faisant se tomber à genoux alors que Maï’Tha essaya de l’aider à se redresser. Elle était terrifiée par ce qu’il se passait sous ses yeux : les cris, le sang, les flammes qui commencèrent à dévorer de nombreuses tentes, les morts… Maahes pouvait sentir ses tremblements et même s’il savait à quel point elle était forte, cela ne voulait sûrement pas dire qu’elle pourrait encaisser un tel choc mental. Se mordant férocement la lèvre jusqu’à en saigner, Maahes rassembla ses dernières forces en inspirant profondément et en poussant un puissant rugissement qui traversa toute la plaine les entourant. Le cri fut si puissant que Maï’Tha et Joy durent être surpris alors que le lion, d’une voix faible mais dans un regard encore rempli de volonté prononça ces mots à Joy :

▬ Nous devons rejoindre ma monture et partir d’ici, auquel cas nous n’aurons jamais une chance pour revenir les aider ! Gardien, tu dois nous aider !...

Le lion termina sa phrase en crachant un peu de sang, signe que le poison circulait toujours dans ses veines. Ils devaient sortir d’ici et vite, avant qu’ils se fassent attraper…
Revenir en haut Aller en bas
Joy Killamanjiro
Indiana Joy
Indiana Joy
Joy Killamanjiro


Pouvoir : contrôleur des chiffres
Points de Puissance : 40 650 points
Points de Réputation : 56 500 points
Points du Membre : 741 points
Double Compte : Diavolo Mayor
Messages : 691

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeSam 13 Mai - 8:01

Le lion commençait à répondre tout en surveillant les alentours. Le début de réponse était laconique, et Joy sentait une véritable distance s’installer entre eux, dès l’instant que la question fut posée. Il haussait un sourcil, dans l’expectative. Mais le lion semblait simplement défaillir. Le voyageur aurait pu penser au verre de trop, si la créature avait seulement bu. Mais rien de tout cela. Il le vit chanceler, partir en vrille simplement par le regard qui se perdait dans un flou impossible à communiquer. Le lion se força à vomir et cracha ce qu’il avait ingurgité négligemment. Dans le doute, Joy en fit de même et rejoignit, à quatre pattes, le lion dans la tentative de dégager les produits nocifs de son estomac. Il se releva l’estomac en vrac, des larmes dans les yeux, et observa le lion avec un air interdit. Lui n’avait pas été emprisonné, si le lion n’avait bu qu’un verre. Il était une cible, une cible qui allait trouver ses assaillants car un indien arrivait sur la place en décapitant un des vieux sages. Habillé d’une peau de bête et manifestant une vraie violence autour de lui, il lança ce qu’on pourrait appeler un énorme bordel. Il hurla un cri de guerre visant femmes, enfants, guerriers à exterminer, le classique de l’annihilation totale. La fête allait changer rapidement de ton, et Joy se lança dans les airs tandis qu’une charge d’indiens armés de lames et de masses envahissait les lieux. Il vit Maahes encore en difficulté et se décida de rester à un mètre cinquante du sol pour avoir une vision d’ensemble, en lançant une série de formules. La première envoyait ses billes de bois en orbite autour de son corps, selon des axes de rotations précis et automatisés par les logarithmes. Les pyramides de bois étaient les référentiels pour chaque rotation, ce qui lui permettait de lancer une bille à n’importe quel moment, et bien plus…


- Maahes, essaie de te défendre...maintenant, à moi...Conceptions Orbitales ! Météores !



Joy criblait de billes tous les guerriers qui venaient vers eux. Il faisait front pour protéger le lion, l’indienne qui le soutenait et aussi une partie de la tribu sud-sud-ouest. La créature se mit à rugir et frappa toute la zone d’un instant de stupéfaction. Un lion restait un lion. Son indienne était tout aussi surprise que le voyageur, mais ce dernier eut une sorte de courage donné par ce cri de rage, magnifique et puissant. Il fronça les sourcils, fit revenir toutes ses billes, se leva dans les airs et les fit retomber sur les adversaires. Soudain,  un géant parmi les indiens sauta par-dessus une tente et venait pour ouvrir le jeune matheux en deux. D’un regard, il plaça une formule sur ses os.



- INSTALOCK OSSADURE !



Il plaça toute la résistance de ses os dans sa main qui arrêta la masse puissante de l’indien, et l’envoya bouler contre le sol. Il fit revenir une deuxième fois ses billes pour former une protection contre les prochaines attaques, mais l’indien prit plutôt à parti les membres de l’orchestre de la tribu de Joy, qui étaient encore en train de fuir. Le voyageur plaça une formule sur la masse qui s’encastra dans le sol, assez longtemps pour permettre aux musiciens et à Orage de fuir. Celle-ci s’arrêta d’ailleurs, voyant Joy dans les airs, et revint vers lui. Joy hésitait encore : combattre ou fuir comme le disait Maahes, et il opta finalement pour la deuxième solution. Il voyait la bataille faire rage, les tentes brûler et les tribus s’enfuir. La nuit prochaine des comptes commenceraient à se régler entre les tribus, ou alors ce serait la fin du Royaume des Totems ? Pour l’heure, il plaça la formule de gravitation sur Maahes, l’indienne qui l’accompagnait et il attrapa Orage par le col en augmentant la vitesse de déplacement, tout en esquivant les attaques soudaines.




Ils arrivèrent dans le coin réservé aux montures, encore peu touché par l’attaque sur l’immense campement, et Joy relâcha toutes ses formules en s’effondrant sur un cheval, épuisé par tout ce qu’il avait fait en si peu de temps. Il vit Orage monter sur sa jument et dire aux survivants de la tribu sud-sud-ouest d’aller sur un plateau protégé que seule la tribu connaissait, à quelques kilomètres de là. Elle choisit de galoper avec le petit groupe formé autour du lion, qui s’en allait tandis que le campement continuait de brûler et de hurler sous les cris des indiens tuant à tour de bras.


Joy se réveilla dans une sorte de grotte éclairée par un feu de camp qui crépitait près de l’entrée. Il passa devant l’indienne et le lion qui dormait encore en maugréant. On l’avait empoisonné juste avant l’attaque, signe qu’il était craint, qu’il aurait pu changer la donne, qu’il était aussi et surtout repérer. Et après l’attaque, le matheux serait aussi repéré bien comme il fallait. Il regarda la fumée du campement au loin, et parfois des restes de tribus passaient en contrebas de la montagne sur laquelle il se trouvait. Certains s’arrêtaient en voyant un feu, mais dans le doute ils passaient leurs chemins. L’ambiance était à la méfiance, et au fur et à mesure de la nuit d’autres feux s’étaient allumés partout dans l’immense vallée, autour du campement, sur d’autres hauteurs. Après un vol rapide autour de la montagne, Joy se rendit compte que les indiens avaient tous la même idée : attendre et tenter de répondre aux questions qui se posaient naturellement. Il alla voir Orage qui regardait la plaine des Totems avec des jumelles, suivie par quelques musiciens de la tribu sud-sud-ouest.



- Alors, tu as une idée sur cette attaque brutale ?
- Les guerriers de la région nord, sans doute. Mais je ne connaissais pas leurs visages. Le lion a été empoisonné, ce fut bien préparé...nous te remercions voyageur, mais demain nous retrouverons les nôtres et nous repartirons chez nous pour nous préparer à la guerre. J’ai bien peur que ce soit la fin du Royaume pacifique que nous connaissions.
- Et laisser le campement aux mains de ces barbares ?
- Nous n’avons pas le choix. Des tribus sont réputés pour leurs guerriers, comme celles de Maï’Tha. Pas nous. Nous sommes des pacifiques, des contemplateurs. Nous t’avons accepté et nous sommes ravis d’avoir un guerrier comme toi dans nos rangs. Tu fus très impressionnant cette nuit.
- Merci, mais je pense que nous devons...que vous devez, pardon de le dire, rester unis. Peut-être que c’est justement ce qu’ils...eux, là-bas, tâchés de sang, ce qu’ils attendent de vous. Partir. S’armer. Se méfier. Faire la guerre. C’est à la mode.
- Nous n’avons pas le choix, Joy. Je comprends que tu désires te venger de cette nuit horrible, mais nous ne sommes pas comme toi.
- Je ne peux pas vous obliger, Orage, mais fais le tour de la vallée...les indiens sont restés sur place. Si vous partez, d’autres suivront. Ce sera signe de défaite.



Il regarda au fond de la grotte le lion se réveiller non sans douleur, accompagné par l’indienne. Il se mit debout et laissa sa place à la créature au sein du cercle, près du feu.


- Je ne suis pas d’ici, c’est clair que je devrais me taire. Mais moi je suis prêt à me battre et à retourner là-bas avec les meilleurs guerriers, en tête de l’attaque. Maahes, qu’en penses-tu ? Tu m'appelles le Gardien du Renard, oui, mais je suis le gardien de Dreamland en réalité, et je ne laisserai pas les crimes de ce soir impuni.



Il serra les dents en sentant le volume sonore de sa voix monter dans les décibels malgré lui. Son pouvoir répondait encore à ses émotions sans même qu'il ne le décide...il y avait longtemps, signe que la situation était critique.



- J'en fais le serment !!!!!
Revenir en haut Aller en bas
Maahes
♦ Le Lion Juste ♦
♦ Le Lion Juste ♦
Maahes


Pouvoir : Contrôle de l'aura
Points de Puissance : 30 875 points
Points de Réputation : 35 800 points
Points du Membre : 97 points
Messages : 73

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeLun 5 Juin - 22:51

Qui aurait pu croire un seul instant que les événements prendraient un tel tournant. Qu’un moment de réunion et de joie collective puisse être couverte par les hurlements du peuple, un moment sali du sang de son peuple, de la main sombre de son propre peuple. Impuissant, Maahes était forcé de voir de ses propres yeux les indiens s’entretuaient, avec un côté prêt à tout pour survivre et un autre aux noires idées. Le lion essayait tant bien que mal de donner des ordres à son corps, mais ses jambes perdaient de plus en plus de force alors que son aura faiblissait. Le Lord félin était témoin de la volonté du jeune voyageur qui s’élançait dans le conflit pour essayer de protéger ceux qui ne voyaient que son dos pendant plusieurs instants, forcés de placer leurs espoirs sur ses petites épaules. Un  léger filet de sang coulant depuis le coin de ses lèvres, Maahes avait honte de lui-même pour ne pas être capable d’agir dans un moment aussi crucial, alors que la vie de nombreux et nombreuses étaient en jeu.

Plus les secondes passaient et plus l’avance des assaillants progressée, l’étau autour du groupe entourant le Lord félin et la belle indienne qui l’aidait à se tenir debout finissant par se resserrer de plus en plus. Maahes lança un regard inquiet à l’attention du voyageur, mais le sang dans sa gorge torturait sa voix à tel point que les mots n’arrivaient même pas à sortir. Il souhaitait lui dire, le prévenir que plus le temps passe et moins de personnes survivraient grâce à ses actes héroïques. Le temps était contre eux, et à cela le Lord ne pouvait voir en cette soirée que le reflet de la nuit du Kitsune. Le lion sentait son cœur battre à un rythme irrégulier, ses yeux se creusant de plus en plus tandis que la couleur de son visage venait à pâlir au fil des minutes. Il sentait sa main moite contre l’épaule de Maï’Tha, son corps se faisant de plus en plus froid. Chaque fois qu’il battait des cils il avait l’impression que le temps avançait d’une dizaine de secondes, son esprit n’arrivant plus à suivre le cours des évènements. Un instant il a la sensation de voler, un autre il aperçoit le voyageur exténué sur une monture, pour ensuite laisser son regard se perdre dans l’obscurité de la nuit autour du campement…

Le lion se sentait posé sur une monture en mouvement, la sensation de voyager tout en restant immobile le perturbant. Il sentait sa conscience l’échappait lentement, comme s’il plongeait doucement mais sûrement vers un songe… Le rugissement soudain et puissant lui fit rouvrir les yeux, tandis que toute progression dans les plaines cessait. Le Lord félin redressait comme il le pouvait sa tête, essayant de discerner dans l’obscurité environnante ce qui obstruait le passage aux hommes et aux femmes cherchant à sauver leur vie. De lourds pas se faisaient entendre alors qu’une silhouette au pelage doré dépassait les hautes herbes, une créature que reconnaissait Maahes : c’était son compagnon de voyage qui avait entendu le cri de son maître. La bête était bien plus grande que les montures des indiens, dépassant même de quelques centimètres ces derniers qui observaient avec peur le léopard qui s’imposait en face d’eux comme un véritable obstacle. Imprévu, et sauvage. Griffes et crocs à découvert, le léopard reconnaissait Maahes parmi la troupe d’indiens, avant qu’il n’adresse un regard frénétique à l’intention de ces derniers. De son point de vue, voir le Lord dans un tel état entre les mains d’inconnus était une très mauvaise chose, que Maahes soit prisonnier était une pensée qui lui venait naturellement.

Alors qu’il s’apprêtait à bondir pour récupérer son maître entre ses griffes, Maahes se força à se redresser du mieux qu’il le pouvait pour regarder dans les yeux son compagnon de route et le stopper dans son action en levant la main. Oreilles redressées, le léopard rangeait ses griffes en relevant davantage la tête, la colère dans ses yeux félins se transformant en interrogation. Maahes avait les lèvres sèches, la gorge brulante. Aucun son ne sortait de sa bouche… Mais un message se transmettait à travers son regard insistant. La créature fit quelques pas en arrière avant de disparaître dans les hautes herbes, laissant le champ libre à la troupe de continuer sa route. Rassuré, Maahes finissait par perdre toutes ses forces en retombant lourdement sur le dos de sa monture actuelle, Maï’Tha passant sa main sur son épaule pour le maintenir en place sans qu’il ne tombe. Le Lord savait que son ami félin protégerait la troupe de quiconque les poursuivrait, il pouvait compter sur lui. C’était dans ses pensées qu’il plongeait dans l’inconscience…

___________________

La vue du Lord était brouillée, ses sensations habituelles faussées. Aucun son ne parvenait à ses oreilles tandis qu’il n’arrivait pas à se situer dans l’espace et dans le temps avec ses propres repères. Tout était si sombre autour de lui, il n’arrivait même pas à voir ses propres mains. Il ne savait même pas s’il était debout ou allongé… Il avait une légère sensation de flottement, comme s’il était en apesanteur sans réellement savoir pourquoi. Peut-être était-ce un rêve ? Alors pourquoi avait-il les idées aussi claires ? Il se souvenait du royaume des Totems, de la fête, de la musique, de la danse, de Maï’Tha et de son frère, du gardien du Kitsune, de l’attaque… Maahes était perdu, pourtant ce néant qui l’entourait avait quelque chose de familier. Un sentiment sur lequel il n’arrivait pas à mettre la patte dessus.

Alors qu’une éternité semblait passer, de soudaines voix se firent entendre autour de lui, ressemblant à des chants anciens et inconnus. Qui chantait ? Et dans quel but ?... Maahes remarquait que le chant avait beaucoup de points communs avec les musiques qu’il avait pu écouter pendant la fête du royaume des Totems. Alors qu’il se laissait porter par la mélodie, le lion sentit de nouvelles fragrances parvenir à ses narines, en même temps qu’il sentait ses doigts se mouvoir. Naturellement il se mit à marcher au milieu de ce vide environnant, sans but, sans chemin. Mais il continuait de marcher. Malgré ses doutes Maahes se sentait étrangement calme, la situation dans laquelle il s’était retrouvé était pourtant critique… Il ne savait pas s’il avait pu résister aux tourments du poison dans ses veines, ni même s’il avait pu survivre sur la route… Etait-il mort ? Difficile d’en être certain… Tout comme il était difficile d’écarter cette possibilité.

A force de marcher il remarquait une silhouette au loin, ayant une apparence beaucoup trop vague pour la reconnaître. Dans sa curiosité, Maahes pressa le pas afin de rencontrer ne serait-ce qu’une personne sachant ce qu’il se passait. Au fur et à mesure qu’il se rapprochait les traits de la silhouette se définissaient, laissant l’impression au Lord félin de se voir de dos. Hésitant un instant, le lion décidait tout de même d’approcher sa main de l’épaule de la figure. Cette dernière se retournait lentement avant que son apparence ne change subitement, prenant la forme d’un lion blanc bien plus grand que Maahes. Rapidement le Lord sentit le poids du puissant regard de la bête, n’osant même plus respirer en sa présence avant que la bête ne pousse un violent rugissement, ouvrant grande la gueule pour dévorer d’une bouchée le champion de la Tanière…

___________________

Dans un sursaut d’émotions le lion rouvrait les yeux, transpirant à grosses gouttes alors que sa respiration se voulait forte et prononcée. Ses pupilles dorées se posèrent dans un premier temps sur le plafond inconnu, avant de ne poursuivre leur progression en direction du feu de camp se trouvant non loin. Sentant ses sensations doucement lui revenir, Maahes levait lentement la main afin de l’amener vers son visage pour qu’il puisse la regarder, bouger délicatement chacun de ses doigts comme s’il redécouvrait son corps. Ses paupières encore alourdies, il soupirait en laissant son bras se reposer sur le sol, avant de remarquer la présence de Maï’Tha qui sortait elle aussi d’un songe.

▬ Oh Maahes ! Est-ce que tu te sens mieux ?
▬ Je me sens encore un peu lourd mais… Je ne ressens plus aucune anomalie dans mon corps.
▬ Les chamans de la tribu sud-sud-ouest ont utilisés tous les moyens à leur disposition pour éliminer le poison dans tes veines : encens, rituels, remèdes… Je suis contente que tu sois encore en vie.
▬ Maï’Tha je… Pardonne-moi de ne pas avoir été assez fort pour protéger ton peuple. Si seulement je n’avais pas été empoisonné…
▬ Il n’y avait rien que tu puisses faire… Ils étaient si nombreux et si forts, personne n’était prêt. Je ne sais même pas si Eleek et mon père sont…

Maahes voyait les larmes couler lentement sur les joues de l’indienne avant qu’elle ne décide de cacher son propre visage dans ses mains, ses pleurs rendant le Lord félin compatissant. Il connaissait ce sentiment, celui de ne pas savoir, d’avoir des doutes, d’être dans le brouillard de l’inconnu… Il se forçait pour se redresser de sorte à être au même niveau de l’indienne assise à côté de lui et à l’étreindre légèrement, cherchant à la rassurer par ses gestes et ses mots.

▬ Ne perds pas espoir Maï’Tha, car c’est en poursuivant sa lumière que tu pourras retrouver les tiens sains et saufs.
▬ … Désolée Maahes, alors que c’est toi qui était aux portes de la mort moi je ne…
▬ La famille est importante, c’est ton droit de la chérir comme tu le fais.
▬ Merci… Merci.

Le Lord félin sentit son oreille s’agiter alors qu’il entendait des voix familières un peu plus loin. Il s’écartait de l’indienne avant de forcer sur ses appuis pour lentement se relever, affirmant qu’il était en mesure de tenir sur ses propres jambes. Difficilement, mais capable. Accompagné de Maï’Tha, Maahes se dirigeait vers l’origine des voix, dont celle de Joy qui s’écartait pour laisser une place au lion parmi les personnes réunies en cette soirée. L’indienne restant derrière le Lord, ce dernier écouter silencieusement les paroles remplies de passion du voyageur qui réclamait justice. Lentement, Maahes tournait son regard affuté à l’intention de la dénommée Orage et de ses compagnons qui semblaient toujours hésitants aux idées du jeune homme, et la créature pouvait comprendre leur position. Se frottant légèrement les yeux, la situation du royaume était bien plus complexe qu’il ne l’aurait espéré, lui et les conseillers du royaume des chats.

▬ … Avez-vous pensés à retourner chez vous pour préparer une guerre ?

La question précise et pertinente du lion avait de quoi surprendre l’assemblée alors qu’il venait à peine de ressortir d’entre les portes d’Edenia, mais les compagnons d’Orage répétaient les mots que cette dernière utilisa pour Joy. Maahes quant à lui affirmait sa réticence face à cette action, mais peut-être pas pour les mêmes raisons que le voyageur.

▬ Je comprends ce que vous ressentez, des membres de votre peuple ont été capturés, exécutés et mêmes pris en otages. Je comprends que vous souhaitiez rentrer chez vous et fortifier vos défenses, ou préparer une guerre à grande échelle, mais je doute que cela soit la bonne solution en ce moment.
▬ Que pouvons-nous faire d’autre ? Nous n’avons pas la force de frappe nécessaire pour rivaliser avec la tribu du nord et ses guerriers.
▬ Je doute que la guerre entre les tribus soit le résultat que recherchent ces hommes. Si tel était le cas ils n’auraient pas besoin de capturer vos femmes et vos enfants, seul leur cadavre suffirait.
▬ Vous insinuez que…
▬ Sur le champ de bataille il est parfois plus facile de détruire moralement un ennemi pour lui faire perdre sa volonté de se battre. Un chef de guerre intrépide n’aurait aucune hésitation à mettre en avant les restes de vos mères, vos pères, vos frères, vos fils...

Le ton de Maahes se voulait glacial tandis qu’il ne détournait pas son regard de l’assemblée. Il privilégiait la transparence au déni dans cette situation. Il y était déjà arrivé d’observer des guerres à petite échelle dans des royaumes mineurs, mais peu importait l’ampleur des enjeux les méthodes restaient les mêmes. Le Lord félin remarquait les visages dégouttés des membres de l’assemblée qui ne pouvaient s’empêcher d’imaginer un seul instant ce que venait de décrire le lion, bien que ce dernier poursuivait.

▬ Néanmoins, je doute sincèrement que les otages soient utilisés de cette façon. Ils ont besoins de personnes faibles et fragiles, qui n’auront pas la volonté de se rebeller… Afin de mieux les contrôler et les utiliser pour obtenir quelque chose.
▬ Nous n’avons reçu aucune revendication jusqu’à maintenant, et si une tribu aux alentours en aurait reçu une je suis certaine que le message aurait été passé.
▬ … « Ne faites rien ».
▬ Pardon ?
▬ Pourquoi attaquer ce soir précisément ? Pourquoi prendre des otages dans un endroit pareil ? Pourquoi décider de s’isoler eux-mêmes et de devoir se protéger d’une éventuelle attaque de toutes les tribus dans un espace non fortifié ? Et quels sont les choix qui s’offrent à vous en ce moment même ?
▬ … Soit nous partons pour nous préparer à la guerre mais nous perdrons les otages, soit…
▬ Soit vous attaquez maintenant et vous perdrez les otages. Vous vous retrouvez dans une situation où n’importe quelle action vous ferez perdre vos proches, sauf si vous attendez.
▬ Je ne vois pas ce qu’attendrait la tribu du nord, nous sommes pourtant certain que la majorité de leurs forces gardent les alentours du campement…
▬ Orage, tu ne vas croire un seul instant cet étranger ! Nous ne savons pas d’où il vient ni même de ses objectifs ! Il…
▬ Si c’est mon identité que vous souhaitait connaître, alors soit.

Maahes sentait ses jambes doucement faiblir alors il décida de s’asseoir en tailleur face au feu de camp, tournant son regard vers chaque membre de l’assemblée avant de reprendre.

▬ Mon nom est Maahes, Lord et maître du Temple du Chat Combattant du royaume des chats. J’ai été envoyé sous la demande du conseil royal afin d’étudier les étranges mouvements repérés dans le royaume des Totems.

La surprise des indiens était compréhensible alors qu’en face d’eux se trouvait un Lord d’un royaume voisin, ce qui en général pouvait être signe de mauvais augure. Alors que les chuchotements se multipliaient parmi l’assemblée, Orage décidait de reprendre la parole et de s’adresser au lion.

▬ Lord Maahes, de quels mouvements étranges parlez-vous ?
▬ Il y a quelques jours de ça, une unité de l’Alliance élémentaire à disparue sans laisser de traces dans vos frontières. Sans réelles réponses à ce mystère, j’ai été déployé afin de découvrir ce qu’il s’est réellement passé.
▬ L’Alliance élémentaire ?! Mais que viendrait-elle faire ici alors qu’elle est en pleine guerre contre le royaume obscure ?!
▬ Nous savons où se trouvent les créatures obscures mais nous ne pouvons pas deviner où vont apparaître leurs voyageurs. De nombreux royaumes sont déjà tombés des attaques surprises des contrôleurs des ténèbres, l’Alliance se doit de déployer toutes ses ressources pour repérer au plus vite cet ennemi.
▬ Cela veut dire que le royaume obscur a déjà atteint nos portes…
▬ Je ne peux pas répondre à cette question, je suis désolé. Tout comme je ne peux expliquer les agissements de la tribu du nord. Cependant, dans le cas où tout serait lié… Nous ne pouvons que nous attendre au pire.

Un silence pesant venait de s’installer dans le cercle alors que Maahes pouvait voir certains anciens se tenir la tête, ne comprenant pas pourquoi tout cela devait leur arriver à eux alors qu’ils venaient tout juste de sortir de siècles de conflits. Le lion serrait doucement le poing alors qu’il laissait son regard se perdre dans les flammes, fermant les yeux un instant avant de se relever et de regarder la foule.

▬ Sur ce, je vous prie de m’excuser. Je dois me préparer.
▬ Vous préparer à quoi ?
▬ Ai-je vraiment besoin de répondre ? Je vais retourner au campement et sauver ce royaume.
▬ Mais comment ?! Vous venez juste de dire que si nous attaquions le campement les otages allaient mourir !
▬ Si le peuple du royaume des Totems agis, alors vos proches mourront. Si je me présente seul et que l’ennemi ne s’y attend pas, nous avons encore peut-être une chance. Pour cela… J’aurais besoin de ton aide, gardien.

Maahes se tournait vers le jeune Joy avant de s’avancer vers lui, lui faisant face. Il lui adressait un regard sérieux mais conciliant avant de poser sa main sur son épaule.

▬ Toi seul aura la force nécessaire de t’infiltrer dans le campement et de guider les otages dans les plaines. Avec toi assigné à cette tâche, je serais capable de retenir assez longtemps les forces principales de l’ennemi.
▬ Mais pourquoi ne pas m’emmener moi ou lui demander d’aller attaquer la tribu du nord avec toi ?!
▬ Je suis le seul à avoir été empoisonné cette nuit, quelqu’un parmi l’ennemi souhaitait que je meure à tout prix en sachant que je n’avais aucun lien avec chacun d’entre vous. Si je me montre seul alors je serais à même d’appâter cet ennemi et de peut-être obtenir mes réponses. Je ne peux demander à ce jeune voyageur ici présent de m’accompagner car la tribu du nord l’a déjà vu se battre, ils savent qu’il est un guerrier de la tribu sud-sud-ouest. S’il venait à être découvert, lui ou n’importe quel autre membre du royaume des Totems ici présent, j’ai bien peur qu’ils ne décident d’exécuter les otages.
▬ Cela n’explique pas pourquoi vous iriez jusqu’à vous jeter dans la gueule du loup pour nous…
▬ Vous m’avez sauvé la vie en me soignant de ce poison. Vous n’avez pas sauvé la simple vie d’un lion mais celle d’un Lord, bien que cela soit présomptueux de ma part je me permets de vous affirmer ceci : mon royaume ainsi que moi-même, son gardien, a une dette envers vous. Ce serait mon honneur de vous venir en aide.

Le lion s’écartait du cercle en lui tournant lentement le dos, se plaçant devant l’entrée de la grotte pour observer les lumières du campement vers l’horizon. Il inspirait profondément pour laisser l’air frais lui remplir les poumons, se tournant vers les indiens ainsi que Joy.

▬ Je comprends que vous deviez faire un choix difficile et qu’il y a peu de garantie que le jeune voyageur et moi-même réussissions. Tout comme je ne souhaite pas imposer cette tâche sur tes épaules, gardien, Maahes regardait avec sérieux Joy, Il se peut qu’en y allant seul tu sois témoin de gestes horribles et que tu ne réussisses pas à sauver tout le monde… C’est pour cela que j’attendrais ta réponse. J’ai encore besoin de récupérer toutes mes forces. Retrouve-moi au sommet du plateau dans deux heures, j’y serais.

Sans vraiment attendre de réponses Maahes quittait les lieux, préférant laisser un peu d’espace et de temps au jeune voyageur de prendre cette décision. Partir au combat était une chose, mais sauver des vies en était une autre. Cette leçon était toujours gravée dans le corps du lion, alors que des souvenirs de la nuit du Kistune lui revenaient. Il arrivait sans mal à atteindre les niveaux supérieurs du plateau, voyant sa monture qui surveillait fièrement les alentours avant de se jeter sur Maahes pour lui lécher le visage de toute part, ravi de le voir sain et sauf.
Revenir en haut Aller en bas
Joy Killamanjiro
Indiana Joy
Indiana Joy
Joy Killamanjiro


Pouvoir : contrôleur des chiffres
Points de Puissance : 40 650 points
Points de Réputation : 56 500 points
Points du Membre : 741 points
Double Compte : Diavolo Mayor
Messages : 691

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeMer 7 Juin - 9:54

Le lion avait retrouvé son panache et son aura des plus impressionnante. Un Lord, hein ? Joy esquissa à peine un sourire. Il avait eu la sensation d’un combattant, un guerrier puissant, bien sûr, mais il ne s’était pas douté qu’un Lord de Félinia puisse se battre à ses côtés. Il était à la fois honoré et anxieux à cette idée. Car la présence d’un Lord en dehors de son propre royaume signifiait sans doute qu’il avait une mission, des buts et des objectifs particuliers. Pour faire simple, ça pouvait signifier que ça puait pas mal dans le coin, et les événements de ce soir ne faisait que confirmer cette idée. L’empoisonnement, l’attaque, tout prenait sens, et le voyageur mettait en place un puzzle mathématique qu’il remplissait au fur et à mesure des informations qui arrivaient à lui. Patiemment.


Il soupesait dès lors les propos cohérents du Lion. Les otages étaient les plus faibles. Le but recherché n’était pas la mort. Ni l’extermination. Ni même la prétention de domination de la tribu du nord sur les autres tribus. Non, il était clair, s’ils avaient de la suite dans les idées, que la prise d’otages amenait quelque chose d’autre. Joy cogita et pensa à Carvey. Le commerce, possiblement ? Monnaie d’échange, ou bien la volonté de renouveler la tribu, éviter la consanguinité, le mélange des gênes. Croisement. Une forme de commerce après tout. Échange. La deuxième équation relevait effectivement de l’isolement de la tribu du nord face à toutes les autres tribus. Ça ne pouvait dire qu’une seule chose : ils étaient en confiance, et d’une confiance assez forte pour faire face au reste du Royaume. Les otages étaient une raison, certainement. Il pouvait en avoir d’autres.  Ensuite, nouveau calcul en entendant la disparition d’un groupe de l’Alliance Élémentaire. Le Royaume Obscur pouvait donc être mêlé, de près ou de loin, à l’attaque ou à la disparition des élémentaires. La guerre frappait tout Dreamland, et le royaume pacifique des Totems prenait son lot de souffrances et de séparations brutales. Joy grinça des dents et se calma. Il avait retenu la leçon depuis le Kitsune, Carvey lui avait assez répété qu’il fallait se calmer dans les pires situations pour prendre le recul nécessaire, la sagesse avant de frapper, et en finir avec l’impétuosité qui le faisait foncer sans réfléchir aux conséquences.


Le Lion demandait l’aide du matheux, et ce dernier acquiesça d’abord en silence, devant le groupe médusé. Deux contre la tribu, c’était quasiment du suicide, mais ça ne dérangeait pas le voyageur. Il savait depuis assez longtemps qu’il n’était de passage dans ce monde onirique. Ces créatures devant lui, non, c’étaient leurs vies, leurs familles, leurs parents, leurs enfants. C’était leur monde.




- Je te suis, Lord Maahes. Sache que j’ai aussi les moyens de m’infiltrer silencieusement dans leur campement. J’apprécie le sacrifice que tu proposes, mais on peut faire l’inverse. Je m’infiltre dans le camp, je libère les otages, je fous le bordel et tu attaques à ce moment là les gêneurs. Je sais que tu préféreras être en première ligne et ne laisser aucun mort derrière toi, mais je suis capable de faire des choses sans être repéré...je te laisse décider de la manœuvre que tu préfères, mais tu devrais savoir qu’une vie donnée aussi simplement peut juste être gâchée, au lieu d’être exploitée d’une manière optimale.



Le lion lui parla ensuite avec sérieux, comme si ce qui les attendaient serait au-delà de ses forces. Il savait que ce serait dur, mais pas aussi dur que ce qu’il avait pu vivre ailleurs dans Dreamland. Il avait grandi plus vite que prévu, et il se sentait prêt pour cette mission.


- Mes épaules peuvent soutenir bien davantage, Lord. Je suis conscient de ce qu’il va se passer, je suis prêt. Je suis un voyageur, je suis uniquement là pour être le témoin, et parfois l’acteur des événements. Je me battrai pour toi, pour vous tous, et pour ceux qui sont retenus là-bas.



Il se leva et prit un temps de repos dans un coin tranquille de la plaine, à l’instar du Lion. Il médita longuement, revoyant ses combats au Kitsune, celui contre le Juge, contre les Meteors. Il revoyait le visage furieux de Tomoe, qui pensait simplement appliquer son art en dérangeant une ville entière. C’était pour défendre des gens comme ces indiens qu’il s’était engueulé avec le numéro un de la Major, un type qui ne pensait qu’à lui, qu’à ses délires. Il revoyait le palais de Deus, les meurtres horribles, l’absence de réactions de tous les côtés. Il voyait également le Royaume des Mots, et se demandait comment sa Princesse réagirait dans la situation présente. Cette fois, il était seul, sans voiture, sans princesse, sans amis, sans soutien, sans lapin ni marchand. Seul avec un Lord qui voulait foncer dans le tas pour faire diversion, et sans doute prouver qu’il est meilleur combattant une fois libéré des substances nocives ingérées par son corps. Une revanche, une fierté, un duel dans la plaine. Joy ferma les yeux et se sentit porté par l’environnement, dégagé des peurs et des angoisses du peuple des Totems qui se mettait sur la tronche. Il respirait longuement, jusqu’à ce que la voix d’Orage parvienne à lui.



- C’est courageux ce que tu vas faire, Joy.
- Non, c’est simplement normal. Des gens sont morts ce soir, gratuitement, arbitrairement. Je ne veux pas être un justicier, ni un vengeur. Je considère simplement que des gens peuvent être sauvés, et que des familles qui souffrent pourraient voir leur chagrin atténué par mes actes.
- Même si c’est de la folie ?
- Mes pouvoirs sont démesurés, autant qu’ils servent à quelque chose, tu ne crois pas ? Et si ça marchait, que dirais-tu, Orage ?
- Je dirais que vous étiez fous, et braves. Mais ça ne marchera pas. Pas à deux.
- Ce n’est pas à toi d’en décider.
- Le shamane de notre tribu t’a donné les clés de nos visions, de nos idéaux, et ils sont là, tout autour de toi, ils sont ta spiritualité, ils te guident dans les ténèbres. Nous ne sommes pas des guerriers, mais nous pouvons en élire, occasionnellement, lors de la cérémonie astrale.
- La cérémonie astrale ?
- Oui, une cérémonie où l’apaisé devient le guerrier, où le vent tranquille se fait vent violent, où le cheval qui broute devient le tonnerre qui brûle…
- J’ai compris l’idée…
- Par les pouvoirs qui me sont conférés, je peux te confier la charge de te battre pour notre tribu, avant que tu rejoignes le Lord. Ainsi, tu seras pleinement notre guerrier, et tu ne seras plus un étranger, un gardien de l’ailleurs, mais notre protecteur, notre gardien, dans lequel la tribu place toutes ses forces.
- D’accord...que dois-je faire ?


Orage lui montra deux petits flacons qu’elle plaça sous les narines du voyageur. Ce dernier inspira longuement les effluves qui montaient dans ses narines et il retrouva l’ambiance des tipis des shamanes, des chants et des danses sacrés, des ondulations des indiennes, et il tomba à la renverse, le ciel se transformant en regards d’Orage. Une pluie l’inonda et il partit dans un trip fabuleux.






********************************************************






Il commença à se déplacer sur le sol, dont il sentait chaque grain, chaque molécule, comme partie intégrante de Dreamland. Il entendait les sons de tous les royaumes, les combats en cours, les vies et les morts des créatures n'existant que partiellement, les rencontres, les aspirations, les espoirs, les marches à la guerre, les exploitations. Paul Eluard disait : "il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci"  et Joy comprit enfin sa phrase que sa mère répétait souvent à ses enfants. Eluard, sa mère, où étaient-ils ? Que devenaient-ils ? Quelles étaient leurs rêves ? Quelles furent leurs aspirations ? Ils étaient si loin, si loin dans le temps, dans ce concept de convention que Joy ne comprenait maintenant qu'en termes mathématiques répétés, régulés, rythmés, et le concept se déplaçait comme le serpent, se lovait dans les méandres de son cerveau, crachait du feu et commençait à se laver dans des océans de chairs, baignant de sang, explosant à chaque respiration, à chaque toussotement psychique du voyageur.



- LA GUERRE REVIENT EN CYCLE,  JOY
-  EUCLIDE ?
- L’ORAGE MATHÉMATIQUE EST EN TOI. DÉVERSE-LE SUR LE MONDE



Il voyait Dreamland, tandis que s'élevait le chant chamanique dans son corps, qui n'était lui aussi qu'une suite de nombres, des chiffres alignés et pensés, des suites de calculs, des formules précises, des variations et des variables, l'organisation spatiale du calcul. Il voyait tout Dreamland, et le monde réel, comme un sablier qui se retourne à chaque sieste, chaque fois que les yeux, soleils du 9, se réveillent dans les zones oniriques, et tout ce monde se battait et vivait comme des fourmis, des pions, de petits soldats de plastique, des figurines entre les grains de sable qui fourmillaient eux aussi sous son être, proche du sol, à quelques étages de peaux de lui. Il sentait et voyait en même temps, et les sons, le chant qui s'élevait de lui se mit à envahir sa bouche et son nez, à prendre du goût et des odeurs, et chanter en couleurs devant ses yeux, au-dessus des montagnes bleues et orangées, tornades de feu jaunes, formant des angles encore inconnues aux yeux du voyageur des maths. 

Dreamland vint à l'intérieur de son être, pour se rassembler en cubes et en carrés magiques, des carrés qu'il fit sortir de lui grâce à son pouvoir, il les modélisait entre ses mains, ses bras, ses poumons, les battements de son cœur, sa peau qu'il sentait par chaque pore, chaque poil comme autant d'antennes, les débuts des rides, encore invisibles et la circulation sanguine qui allait comme des autoroutes furieuses, emportées par la folie de la vie. Son corps, soudainement, se mit à devenir fumée, être immatériel, message d'indien à l'univers, au contact le plus proche de la divinité mathématique qui inventa toutes les formules, que ce soit des maths, de la physique, la terre et l'espace, et il était lui-même une formule, avec ses particularités, ce qu'il appela dans un instant qui dura dix ans : ses aspérités. Recoins fameux, gardés secrets dans son esprit, libérés dans la vague le submergeant au bord des montagnes rouges, appelés par les chants des chamanes de Dreamland, comme un écho dans le vaste monde, par-delà toutes les ligues, tous les royaumes et les Seigneurs dont les conflits lui semblèrent dénués d'intérêt, abscons et futiles. Des vies gâchées, des centenaires se comportant comme des enfants gâtés, et des humains reproduisant l'humanité sans se poser de questions...où se trouvaient les aspérités parfaites, les monuments de lucidité, les soleils qui pleuvent sur les villes bombardées par l'espace-temps ? Son corps partait à fumée, et plus la fumée s'épaississait, plus Joy voyait ses aspérités lui parler et lui répondre. Le chiffre quatre, ou plutôt 4 dans sa forme, rouge et puissant, auréolée de bleuitées douces, timides dans les pointes, sans formes arrondies, dans un mouvement croisé parfait, mouvement fabuleux, la rencontre lancée sur deux traits laissant le vide. Le 8 violet, indigo et crémeux comme un coucher de soleil en compagnie de Lili-Anna, dont il savait qu'il aurait un jour à croiser le réel chemin, car les mathématiques de l'infini serait la dernière étape de sa course folle, l'ultime, là où il n'y aurait plus rien à calculer, se laisser aller dans la contemplation intime de l'infini, et attendre, jusqu'à la fin des siècles, que le chiffre se laisse mourir de lui-même, sur un transat au bord des étoiles, mer de chiffres, tsunami de formules venant à lui et le submergeant une nouvelle fois. De la fumée, son corps devint liquide. 



- LE RÊVE EST CYCLIQUE JOY.
- LILI-ANNA ?
- TU ES L’ORAGE QUE J’ATTENDAIS, LE GUERRIER DU ZERO. TU DEVRAS MOURIR OU ME FAIRE MOURIR.
- LILIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
- TU ES LE GUERRIER DU ZERO, DU NEANT, ET TU RETROUVERAS LE CREATEUR.
- LILIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !
- AU CŒUR DES ALLÉES DE CE MONDE EN FEU...



Les insectes partout imitait le chant des grands cétacés, les langages inconnus des mers enragées, les bancs des baleines qui parcourt les vastes landes submergées. Le premier avait la clarté du Soleil, la lumière quasiment d'un blanc parfait, c'est-à-dire introuvable, un blanc qu'on aperçoit qu'une seule fois dans sa vie, la fin de toute chose, le 9 fabuleux, le 9 de mariage, à la fois rond et élancé, comme une attaque finale, une décapitation métaphysique, le doigt tendu à l'autre, la lumière parfois verte, camouflant au milieu du rond l'expansion continue des univers quantiques. Le 2 lui répondait, comme un sale gamin, une réponse en pied-de-nez à la solitude dans la multitude, une bleuté incroyable, un peu de marron, et un mouvement montrant la puissance de la dualité, mieux, de la complicité. Joy, en état aqueux, vit se dessiner dans la roche des montagnes le visage de Lili-Anna, à la fois roche et pluie, danseuse de feu, chamane de l'amour, serpent mordant ses rythmes vitaux, ses fluides adolescents, lui sourire et d'un sourire s'étirant vers les astres, avant un retour au grain qui vrombissaient sous ses pieds. Il s’époumona à respirer la chevelure de la jeune fille, comme s'il respirait pour la première fois, sorti de l'eau, gonflé par l'importance du regard. Il était en train de voler, désormais, voler parmi ses frères, ses familles. Il était un aigle, regard perçant, à se questionner sur la puissance du 3 et du 5, sans jamais pouvoir atteindre le 7. La divine trinité des aigles, le clan d'Icare, le plus proche du Soleil et là explosèrent, dans chaque plume se développant depuis ses omoplates - il les sentait ! il les sentait ! - les rythmes des chants chamaniques, en 3/5/7, jaune, orange, marron, et toutes ces couleurs faussement chaudes, où les rayons de l'astre solaire deviennent fades et obscurs, les chiffres impairs qu'il sentait comme étant faux, impalpables, sournois et mesquins. Les chiffres impairs, qui donnaient la réplique aux pairs, ses favoris, mais qui s'éloignaient, pris en pleine migration mathématique !

Vint le 6. Le terrible 6 vert profond et rouge, d'une rondeur maladive et pointue comme une lame. Il arriva, sonnant comme un coup de feu, et Joy se sentit répandu sur une surface, mais point sur le dos, ni même sur le ventre. Non, chaque partie de sa peau était étendue. Hurlant et sortant du chant chamanique, il se décida, dans son délire toujours, d'activer son pouvoir, qui prit la dimension que Joy souhaitait, c'est-à-dire une nouvelle vision, une dimension tout à fait nouvelle et extraordinaire. 



- LA MÉMOIRE EST CYCLIQUE, JOY.
- PÈRE ?
- MON CORPS DE VOYAGEUR REPOSE A EDENIA ! TA MÈRE ME CHERCHE DEPUIS VINGT ANS SANS LE DIRE...LA MÉMOIRE, MON FILS, LA MÉMOIRE...


Le silence se fit, et les formes géométriques formait un monde stellaire, un monde dans le cerveau de Joy, un espace fabuleux où chacune de ses idées, pensées, émotions, souvenirs, images formaient des carrés, des rectangles, des sphères de mosaïques, triangles dorés, carrés d'argent de d’améthyste, pour finir sur la représentation des chiffres brillants comme le diamant et comme des planètes orbitant autour de la tête de Joy. Tout venait du silence de son esprit, et tandis qu'il sentait des chocs, de la dureté et des cris au loin, très loin de ses pores, le silence était en train de tout faire revenir à lui. Le silence des mathématiques, la matérialisation intérieure des chiffres, c'était une expérience fabuleuse, qui l'épuisait mentalement - ou dans cette forme si particulière qu'il revêtait dans une totale inconscience consciente - mais qui lui faisait comprendre tout le mystère de son pouvoir, comment l'utiliser, et pourquoi il se sentait tellement à l'aise dedans. Le silence fut suivi par les tambours semblables à des coups de feu, et les planètes se mirent à imploser comme des novas, et à détruire l'espace de Joy. Fou de rire, le chant chamanique sorti de sa bouche, et il reforma de nouvelles structures de nombres, de nouvelles formules architecturales comprenant à la fois les cinq sens et le sens, la précision des mathématiques et la beauté esthétique. Se déplaçant, marchant sur les astres et pourtant assis en tailleur, il refaisait les choses à sa manière, le chant chamanique naissant continuellement du silence pour y retourner.  C'est alors, au détour d'un énième soleil, simple sphère jaunie et lumineuse, compréhensible par le chiffre, qu'il apparût, comme dans un miroir. Le chiffre 1, enfin dévoilé dans le big-bang sans cesse recommencé des mathématiques. 



- JOY, TON POUVOIR EST CYCLIQUE !
- QUI, QUI ES-TU ?
- L’ANCIEN GUERRIER DU ZERO. VIENS ME TROUVER, JEUNE KILLA…



Ce fut alors comme un miroir, noir et blanc, poli, nettoyé, mais il ne reflétait que Joy, alors que le voyageur s'attendait à plus. Cependant, tandis qu'il approchait du miroir en forme de 1, il ne voyait rien, que le noir, le vide, le silence produisant le chant chamanique. Plus rien, sinon lui et lui-même, tout seul dans l'immensité, et tout qui avait disparu. Alors, dans une profonde lassitude, le voyageur ouvrit les bras et se laissa flotter, porter jusqu'à passer le miroir du 1, pour s'enfouir en lui-même et ne plus jamais se retrouver...



********************************************************





Il se sentit retrouver son corps, dans la fin d’une chevauchée fantastique dans les plaines de Dreamland. Il avait revécu l’expérience du Royaume des Reptiles, quand il était avec Saul et du peyotl. Les substances de Dreamland amenaient des choses, des regards, des voix, et livraient des indices sur l’avenir, sur un futur probable, ou simplement des échos des délires les plus enfouis de chaque être...Il ouvrit les yeux comme on renaît à la face du monde, et retrouva les grands yeux d’Orage, penchée contre sa bouche, qui insufflait de la vie, ou un sentiment de proximité lèvres à lèvres des plus étranges. Collée à lui, elle parlait pourtant sans aucun souci, comme s’ils avaient fusionné de corps.



- Tu as déjà voyagé, réellement voyagé, n’est-ce pas ? Je suis allé te chercher à l’autre bout de l’univers, mais ton chemin de chiffres était déjà tracé…
- Qu’est-ce...qu’est-ce qui m’est arrivé ?
- Les divers psychotropes qu’on utilise ici montre des choses différentes selon les voyageurs. Avec ton pouvoir, en me liant à toi, nous avons voyagé dans la structure de tes rêves, c’est-à-dire de ton pouvoir et de ta vie. Qui est Lili-Anna ?
- Ma Princesse.
- Je vois. Je sens que tu es prêt, pendant que tu volais dans l’espace, j’ai appliqué des peintures de guerre propres à notre tribu. Sur tout ton corps. Je crée naturellement de l’art indien, c’est en quelque sorte mon don, dans la tribu.
- Je me sens...robuste et puissant, en effet.
- Je t’ai donné un excitant et un fortifiant à base de plantes des plaines, celle que broutent nos bisons-bulles et nos étalons de foudre.
- Rien que ça…
- Maintenant, retiens bien une chose. Un homme menacé doit retrousser ses manches, hisser le drapeau noir, et commencer à couper des gorges. Tu étais un émissaire de paix, maintenant tu es disposé à donner la mort s’il le faut, uniquement s’il le faut. Tu es jeune et la tribu se sentira à jamais coupable et reconnaissante envers toi.
- Orage, tu sais je…
- Non, maintenant tu ne devras parler qu’aux guerriers qui se donneront, comme toi, à la grande plaine de sang qui va luire cette nuit. Maintenant va, Joie-des-Etoiles.
- Joie-des-Etoiles ? T’avais dit sur les noms de merde ?
- Parfaitement, mais c’est le signe que tu es un vrai membre de la tribu sud-sud-est. Allez, va défendre ta tribu...notre tribu.



Orage colla son front à celui du voyageur, qui se sentit apaisé. Il prit alors le chemin pour retrouver Maahes, encore un peu incertain sur ses jambes après avoir subi une sorte de bad trip sans le vouloir, et il se mit à léviter dans les airs. Il le vit posé dans la plaine et se posa sans un bruit à côté du Lord.


- J’espère que tu as réfléchi à mon plan. Je suis prêt. Et s’il te plaît, appelle-moi Joy, et pas gardien du Renard ou autre.
Revenir en haut Aller en bas
Maahes
♦ Le Lion Juste ♦
♦ Le Lion Juste ♦
Maahes


Pouvoir : Contrôle de l'aura
Points de Puissance : 30 875 points
Points de Réputation : 35 800 points
Points du Membre : 97 points
Messages : 73

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeDim 11 Juin - 14:29

Le Lord félin était calme, yeux fermés, assit en tailleur au milieu des plaines de ce royaume qui n’était pas le sien. Il respirait l’air frais, remplissant ses poumons avant d’expirer profondément. Une force invisible mais existante se trouvait autour de lui, s’échappant des pores de sa peau comme pour le recouvrir d’une fine couche. Son aura lui revenait petit à petit, jusqu’à revenir à son état initial avant qu’il ne se fasse empoisonner. Il était prêt à combattre, et il le sentait. Il percevait toujours ce tourbillon funeste qui planait au-dessus du campement au loin. Le dernier cri des morts ainsi que les pleurs des survivants ne faisaient que renforcer son aura lugubre, venant à renforcer la volonté de Maahes à stopper toute cette mascarade. Il sentait une personne s’approchait, reconnaissant la puissance et la force de cette dernière… Le voyageur semblait être prêt à résolu à partir au combat.

Il rouvrait lentement les yeux pour mémoriser l’aura que dégageait Joy, souriant légèrement avant que le lion ne décide de se lever à son tour. Récupérer ses forces fit totalement disparaître le teint pâle qu’aurait pu avoir jusqu’à maintenant le Lord, ce dernier faisant signe à son compagnon félin pour qu’il les rejoigne. Finissant par monter sur sa monture, Maahes tendait la main en direction de Joy afin de l’inviter à monter.

▬ Avec sa vitesse cela ne nous prendra qu’une demi-heure pour atteindre le campement. Je pense que je te dois quelques explications maintenant que nous sommes prêts… Mettons-nous en route, Joy.

_______1 heure plus tôt________

Maahes observait depuis une plus grande hauteur l’horizon, ayant des facilités à observer durant la nuit de par ses gènes félins. Il arrivait à voir les alentours du campement ainsi que la position actuelle des tribus ayant pris fuite, la plupart ayant suivi la tribu sud-sud-ouest sans oser pénétrer sur le plateau, par peur. Peur de se faire de nouveau trahir après une telle catastrophe. En silence, le Lord félin observer une pierre plate qui était posée sur ses jambes, alors qu’il était installé en tailleur. Il passait sa griffe sur la pierre, gribouillant diverses choses dessus alors qu’il était concentré… A tel point qu’il fut surpris lorsqu’une main se posait sur son épaule. C’était Maï’Tha qui semblait vouloir prendre des nouvelles du lion.

▬ Pardon, je t’ai surpris ?
▬ Ce n’est rien, j’étais juste absorbé par… Quelque chose… Est-ce que je peux t’aider ?
▬ En fait… Je voulais discuter avec toi avant que… tu ne partes.

L’indienne s’asseyait aux côtés de Maahes, passant ses bras autour de ses genoux pour les serrer contre elle. Plutôt que de regarder de face le lion elle essayait d’observer le sol, un silence assez perturbant venant s’installer entre eux… Jusqu’à ce qu’elle décide de le briser.

▬ Tu es un Lord du royaume des chats, c’est bien ça ?
▬ Exact, répondit le lion tout en reprenant ses gribouillages.
▬ Et tu es venu ici sous les ordres de l’Alliance élémentaire..
▬ Pas directement mais je ne peux nier leur implication dans ma mission.
▬ Le royaume des Totems n’a aucun lien avec l’Alliance élémentaire, je ne comprends pas pourquoi tu souhaites t’impliquer dans nos affaires…

Maahes eu un léger sourire avant de rire brièvement, à la surprise de l’indienne qui le regardait avec des yeux ronds.

▬ Je suppose que tout le monde pense de moi que j’aurais dû partir une fois sur pieds, vous abandonnant à votre sort.
▬ Non au contraire ! La plupart étaient douteux quant à ton statut mais… Ils sont vraiment heureux de pouvoir compter sur une aide extérieure.
▬ Je leur souhaite de ne pas trop se reposer sur le jeune voyageur et moi-même, le combat ne se terminera pas avec la récupération des otages.
▬ Que veux-tu dire par là ? Si nous récupérons les otages la tribu du nord n’aura plus aucune raison de se sentir aussi confiante et elle repartira, n’est-ce pas ?
▬ Plusieurs réactions sont à envisager de leur part mais ce n’est pas vraiment là où se situe le problème… Maï’Tha, qu’est-ce que le royaume des Totems aux yeux de Dreamland ?
▬ Euhm… Probablement un royaume qui n’a pas de roi mais qui arrive à garder un certain équilibre grâce aux nombreuses tribus y vivant ?
▬ Et qu’est-ce que représente le royaume des chats ?
▬ Probablement l’un des royaumes les plus influents de la seconde zone, mais je ne vois pas trop le rapport avec le royaume des Totems.
▬ Si je te disais que de par ma présence en ces terres, et de par mon implication dans les affaires du royaume des Totems, il se pourrait que la situation ici ne devienne encore plus chaotique ?
▬ Je ne comprends pas… Quel mal il y a de recevoir de l’aide lorsqu’on en a besoin ?
▬ Beaucoup penseront que si je vous aide à mettre fin à ce début de guerre civil cela voudra certainement dire que vous aurez une dette envers le royaume des chats. Comme vous êtes un royaume à la frontière de nos terres, cela pourrait également être vu comme une expansion de notre territoire. Une expansion qui bénéficiera à la fois au royaume des chats mais également à l’Alliance élémentaire du fait que nous pourrons développer notre puissance en nous étendant.
▬ Quoi !? Je veux dire… Oui nous aurons certainement une dette envers toi qui est le Lord du royaume des chats mais cela ne veut pas dire que vous allez prendre nos terres, pas vrai ?
▬ Comme je te l’ai dit cela peut être une possibilité envisagée par de nombreuses personnes, des rois, des seigneurs, le peuple du chat… Certains pourraient même croire que nous profitons d’un royaume sans roi pour vous conquérir « pacifiquement », à travers la force de la dette.
▬ Mais ce n’est pas pour ça que tu es venu, n’est-ce pas ?... Tu as dit que tu étais à la recherche de réponses pour la disparition d’une unité de reconnaissance…

Doucement le lion pouvait sentir l’hésitation traverser la voix de Maï’Tha, cette dernière ayant du mal à faire la différence entre l’image qu’elle se faisait de l’aide de Maahes et de la réalité que lui présentait le Lord. Ce dernier affichait une mine attristé alors qu’il serrait le poing, frustré.

▬ Oui, à la base je suis en mission pour retrouver un détachement secret de l’Alliance élémentaire… Mais ça il n’y a que le conseil royal des chats, le cercle d’indiens à qui je me suis présenté et moi-même qui savons cela. Sous un autre angle, je pourrais être l’incarnation même d’un colonisateur.
▬ Alors il suffira d’expliquer à tout le monde que tu n’es pas venu pour ça !

Maahes secouait négativement la tête, frappant son poing contre le sol.

▬ C’est justement là où une simple explication ne suffira pas ! Personne ne croira cette histoire alors que j’aurais déjà le sang de la tribu du nord entre les mains. De plus l’Alliance élémentaire n’avouera jamais son implication dans cette histoire, déniant toute responsabilité pour tout placer sur le dos du royaume des chats. Et face aux accusations, le royaume des chats n’aura pas beaucoup de choix devant lui… Il est même possible que nous soyons véritablement forcés à conquérir vos terres avant que la situation ne déborde.
▬ Je n’arrive pas à y croire… Ca ne peut pas être vrai… Il n’y a vraiment aucun avenir pour nous, mis à part la guerre…
▬ Cet avenir sans guerre, il existe Maï’Tha. Cet avenir sans guerre, je vais le remettre entre tes mains.

L’indienne relevait soudainement la tête, écarquillant les yeux sans comprendre un traitre mot de ce que disait le lion alors que ce dernier tendait la pierre plate à Maï’Tha. Elle observait un instant la surface grattée par la griffe de Maahes plus tôt, voyant que les dessins formaient plusieurs schémas avec des pions, des flèches etc…

▬ Qu’est-ce que c’est ? Je n’arrive pas à comprendre…
▬ Le seul moyen pour que le royaume des Totems ressorte de cette crise réside dans ce plan : ce ne sera pas le voyageur ni moi-même qui allons sauver ce royaume, mais vous.
▬ Nous ?
▬ Lorsque nous aurons sauvé les otages, les autres tribus devront rapidement agir pour neutraliser une bonne fois pour toute la tribu du nord. Toutes ne sont pas faites pour le combat… Mais tout ne se résume pas par la force brute, avec la bonne stratégie il est possible de remporter n’importe quelle guerre.
▬ … Je ne sais pas quoi dire Maahes, j’ai du mal à me retrouver dans tout ce que tu me dis… Comment est-ce que je vais pouvoir convaincre les autres de suivre ce plan comme tu l’as dessiné ?
▬ Parce que la sécurité des otages ainsi que celle de tout le royaume en dépend, crois-moi. J’ai foi en toi.

Maï’Tha restait confuse plusieurs secondes avant de regarder d’un peu plus près la pierre, arrivant à y trouver une certaine logique après les brèves explications du lion. Ce dernier souriait en se relevant, préparant sa descente pour arriver au point de rendez-vous, là où il attendra Joy. Il s’arrêtait un instant, réfléchissant longuement avant de se retourner vers l’indienne, légèrement troublé.

▬ Maï’Tha, il y a encore une chose que je dois te dire, à propos de ton frère…

_________________

▬ … Pardonne moi de ne pas m’être exprimé sur ce sujet avant notre départ, je ne voulais pas que les tribus commencent à suspecter mes intentions et qu’ils décident de ne pas m’écouter. Je sais que c’est égoïste de ma part d’avoir agis de cette manière… mais je pense sincèrement que c’est le seul moyen pour éviter qu’un nouveau royaume entre dans une guerre qui n’est pas la sienne.

Maahes avait tout avoué à Joy sur la route, préférant être aussi transparent que possible alors que les deux guerriers allaient devoir se reposer l’un sur l’autre pour le combat à venir. Il ne doutait pas des capacités du voyageur ni même de l’ingéniosité de son plan, cependant…

▬ C’est pour cela que je n’ai pas accepté ton plan devant tout le monde, le fait est que je souhaite par-dessus tout sécuriser la survie des otages tout en minimisant le nombre de pertes lorsque les tribus engageront le combat. Je pense qu’avec toi et moi sur deux fronts différents nous serons à même de mieux diviser pour régner. C’est même le meilleur scénario possible pour que des guerriers plus faibles puissent renverser les plus forts.

Ils approchaient du campement, décidant de s’arrêter à moins d’1 km de ce dernier afin de se préparer. Maahes observait Joy en souriant légèrement mais en n’hésitant pas à montrer sa confiance dans ce projet.

▬ Tout comme toi j’ai confiance en mes capacités, je ne compte pas me sacrifier bêtement à la moindre occasion. Je n’ai rien à prouver au peuple de ce royaume, ni à toi, ni à moi-même. Je me dois d’agir pour le bien de ces gens, seulement. Je te souhaite bonne chance, Joy, puisse-t-on partager un verre suite à notre victoire !

Maahes ordonnait à son compagnon félin de presser le pas et de foncer en direction du campement, traversant avec vitesse les hautes herbes. Le combat allait bientôt commencer, et Maahes était prêt…
Revenir en haut Aller en bas
Joy Killamanjiro
Indiana Joy
Indiana Joy
Joy Killamanjiro


Pouvoir : contrôleur des chiffres
Points de Puissance : 40 650 points
Points de Réputation : 56 500 points
Points du Membre : 741 points
Double Compte : Diavolo Mayor
Messages : 691

Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitimeLun 19 Juin - 14:13

Le Lord du royaume des Chats s’expliquait enfin sur la situation, éclairant ainsi son camarade de guerre. Son frère d’armes pour la nuit. Cela plongea Joy dans une intense réflexion. La géopolitique lui échappait encore, il était jeune, trop jeune sans doute pour comprendre tous les tenants et les aboutissants des politiques, des réactions et des conséquences des actions menées par untel ou untel côté créatures. Il comprenait un peu mieux, en écoutant le lion, ce que disait et pensait Carvey au sujet des voyageurs dans Dreamland ; une tendance à l’incompréhension, au désintéressement des questions politiques, donc sociales et culturelles. Un je m’en foutisme alors que tout comptait pour les créatures, tout avait du sens et leur parlait. Le lion sans le savoir donnait une petite leçon de vie, de comportement surtout, au jeune voyageur qui comprit alors les difficultés données par un rôle ou un statut précis, important. Les voyageurs voyaient ça comme des marques d’estime, de puissance et aussi quelque part, comme les seules créatures capables d’avoir du répondant. Mais ces créatures, qui officiaient dans l’ombre, ou qui attiraient inévitablement l’attention, elles portaient un poids considérable sur les épaules. Parfois un peu trop lourd, parfois même mortel…



- Je pense que tu as eu raison, Lord Maahes, de te comporter de la sorte. Si nous pouvons éviter la guerre, où que ce soit, alors l’égoïsme est justifié, et justifiable devant toutes tes actions. On peut se comporter en égoïste, si on agit pour garantir la paix. Je comprends mieux, maintenant...la soirée, ton silence, et ta volonté d’aider ce peuple des Totems. Je suis avec toi, jusqu’au bout de cette histoire. Nous sommes les guerriers et les artisans de la paix.



Il s’envola à mi-hauteur et avança à une vitesse moyenne en suivant la monture du lion, pour ne pas cramer tout son énergie. Il se concentra en route sur le plan de bataille et sur les formules qu’il mettrait en place une fois arrivé sur zone. Diviser pour mieux régner, ok ; faire sortir les otages, check ; l’inconnu restait l’opposition à venir, et le bordel à mettre en branle. Bien sûr, le matheux avait de la ressource, mais le nombre de guerriers de la tribu nord avait de quoi l’inquiéter. Une fois parvenus à un kilomètre de l’endroit, Joy essaya de fermer les ondes sonores autour de lui, pour plus de discrétion. Il était habillé de noir pour se fondre dans la nuit, et il étala de la terre sur son visage, en plus des peintures de guerre. Il fit un signe au Lord, et partir dans la direction qu’il devait occuper pour faire sortir les otages. Son camarade irait de l’autre côté pour foutre son bordel.



Joy pensa immédiatement à un truc une fois installé dans la mission. Il n’avait aucun plan précis pour se repérer et/ou pour repérer les otages dans le camp de la tribu nord. Il ferait avec, et il avança à pas de loup en rampant vers le campement. Il s’arrêta un moment pour laisser passer des gardes qui patrouillaient en rigolant au sujet d’une femme qui allait prendre cher à la fin de leur tour de ronde. Il hésita à les foudroyer avec ses billes de bois, mais il se retint. La mission avant tout, la mission était primordiale, et il mettrait en faisant ça Maahes en danger de son côté. Non, il continua et s’infiltra dans la première tente venue. Une famille dormait, et le père se réveilla, bien vite assommé par Joy et ses billes de bois. La mère se réveilla et Joy lui mit une main sur la bouche en faisant un signe de silence, le doigt sur ses lèvres. Il lui murmura doucement la position des otages, et la créature lui répondit. Joy l’assomma d’une bille envoyée assez fort pour la faire dormir un quart d’heure, et retenue pour éviter de la tuer. Il sortit de la tente et alla vers la direction indiquée. Effectivement, au centre du camp, des barrières et des tentes étaient dressées, et des indiennes, des enfants, quelques guerriers blessés dormaient ça et là. Certains pleuraient, sous les regards d’une demi-douzaine de gardiens qui faisaient le tour de l’enclos des otages. Ils n’avaient pas séparés les prisonniers, mais ils avaient placé l’enclos au centre...logique. Pragmatique. Joy fit un instant de pause, et plaça des formules un peu partout. Tentes, barrières, torches qui éclairaient les allées, et surtout les armes présentes sur place. Il ferma les yeux, se mit debout et envoya les billes de bois en l’air, et il les envoya foudroyer tous les gardiens avec autant de trajectoires. Une bille un mort.


Les billes firent s’effondrer les surveillants. Une formule suivante, et une barrière s’ouvrait. Une autre formule, et les billes couvraient la zone de l’enclos dans les airs, et frappaient les guerriers qui venaient vers le coin des otages. Ces derniers s’étaient aperçus de la mise au silence des surveillants, et voyaient la liberté leur tendre les bras. Joy leur fit un signe, et les premiers prirent leurs affaires et commencèrent à prendre la poudre d’escampette. Ils arrivèrent à son niveau et se mirent à courir dans la plaine, mais c’était là les premiers à sortir. Les derniers étaient encore à dormir ou à ranger leurs affaires. Dans le même temps, les gardiens se réveillaient car un bébé se mettait à pleurer de toutes ses petites forces. Un cri, puis un autre, puis la rumeur s’amplifia alors que le premier tiers des otages fuyait à toute vitesse. Joy poussa un « putain ! » ravageur et activa toutes les formules. D’abord, les tentes s’effondrèrent sur leurs occupants, les armes des gardiens se levèrent et allèrent directement dans les mains des otages. Les chaînes étaient déjà coupées par Joy, et les uns libéraient donc les autres assez rapidement. Enfin, les torches disposées autour de l’enclos tombaient soit sur les tentes des guerriers du nord, soit shootaient des guerriers qui attaquaient les fuyards.



Soudain, un énorme indien baraqué surgit entre des flammes et envoya sa hache droit sur Joy, qui l’arrêta d’une formule pour l’alourdir. Les otages fuyaient, il en restait une petite dizaine encore. Le matheux devait combattre, et il envoya un signal clair. Deux torches levés dans les airs et Joy en lévitation qui les saisit et il se mit à les lancer dans les écuries et ce qui semblait être des réserves de nourriture. Il leva les autres torches et crama ce qu’il pouvait de tentes. Autant que possible. L’indien musclé bondit sur lui et lui planta une dague dans l’épaule, sans que Joy ait le temps de réagir. Cependant, il avait ses trois pyramides dans sa main, et il les envoya dans le ventre de l’indien qui tomba au sol ouvert à l’abdomen. Des cris de guerre retentirent de l’autre côté du camp, et Joy s’éleva encore un peu dans les airs pour cribler de projectiles les guerriers qui suivaient les esclaves. Puis il vit les cavaliers s’élancer, et il fonça à leur rencontre, deux lances à la main, et des formules de résistance charnelle en boucle pour tenir le choc.




- JE SUIS JOY DE LA TRIBU SUD SUD OUEST ! VIENDEZ MANGER MES FORMULES !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro Empty
MessageSujet: Re: Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro   Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Dans la gueule du Totem | Pv Joy Killamanjiro
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Je vais niquer ta gueule... [Augmentation]
» J'vais te niquer... Ta gueule ! Désirée ! [Pv Joël]
» Les neiges du Killamanjiro
» Ok c'est chelou ici.....[Joy Killamanjiro]
» Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dream Land Infinity RPG :: RP :: Deuxième Zone :: Le royaume des Totems-
Sauter vers: