Dream Land Infinity RPG
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 Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy

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Drasur
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Drasur


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MessageSujet: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeLun 10 Avr - 15:41


Les règles régissant les vêtements portés par les voyageurs lors de leurs séjours sur les terres oniriques étaient loin d'être simples, du moins pour notre héros. Ce dernier, bien que voyageant depuis pas mal de temps à Dreamland, est le genre de voyageur à garder la même tenue constamment. Il avait en effet pris la décision lors de sa deuxième nuit, comprenant à peine comment ce monde fonctionnait, qu'il se cantonnerait à une seule et unique tenue. C'est ainsi qu'il a arboré pendant plus d'un an un costume trois pièces, se persuadant nuit après nuit qu'il avait la classe, tentant d'oublier comme il le pouvait le clair manque de confort que cet accoutrement lui apportait. Après mûre réflexion, il se décida enfin à changer, se contentant désormais d'un combo jeans et t-shirt, tout cela agrémenté d'une veste en cuir qu'il qualifiait lui même "de loubard". Il était beaucoup plus simple pour lui de s'adonner aux activités beaucoup trop extravagantes proposées par ce monde ainsi, même si il mettait toujours un point d'honneur à ce que son apparence soit loin d'être négligée, sans doute pour contraster avec ses airs de sans abri dans la vie réelle.

Pourquoi tergiverser ainsi et prendre tant de temps à décrire les habitudes vestimentaires de Drasur me demanderez vous, la réponse est toute simple : cette nuit il avait froid. Terriblement froid même. Il en avait vécu des aventures, avait vu pas mal de royaumes différents où sa tenue n'était pas toujours la plus appropriée, mais rien ne l'avait préparé au vent glacé qui le figeait actuellement jusqu'aux os. Quelques minutes à peine après s'être laissé enlacer par les bras protecteurs et douillets de Morphée, ayant enfin atteint l'extase sous une couette aussi cotonneuse que chaleureuse, la dure réalité le prenait par surprise. Il se retrouvait ainsi sur une plaine aussi blanche que pure, entouré d'une centaine de bonhommes de neiges. Il se tenait les bras, dans une tentative vaine de se réchauffer, tout en se demandant comment il avait bien pu atterrir dans un tel endroit. Il réalisa rapidement s'être souvenu d'une de ses précédentes nuits quelques secondes avant de fermer les yeux, une nuit où il avait rencontré un contrôleur de la glace se bastonnant contre un contrôleur de flammes. Il ne se souvenait pas vraiment de la fin de cette nuit, mis à part le fait que le jeune protégé de Béhémus s'exprimait comme un héros de shonen, ce souvenir là étant certainement la raison de ses pensées avant de dormir.

C'est ainsi qu'il se retrouva sans vraiment le vouloir, au cœur du royaume de la glace, à amèrement regretter ses choix vestimentaires. Il aurait pu tuer pour un bonnet ou même une écharpe dans l'immédiat, se réconfortant en se disant qu'il avait eu une chance sur deux d'arriver au royaume du feu, ce qui aurait sûrement été une autre paire de manches. Même si il était prêt à parier qu'il n'allait pas tarder à rendre l'âme, le décor environnant ne lui semblait pas si dangereux que ça, ce qui aurait sûrement été bien différent sur les terres de Béhémus. Cela faisait donc quelques minutes qu'il se tenait droit comme un stalagmite, des bourrasques aussi froides que sèches lui lacérant le visage. Il avait l'impression que quelqu'un, ou du moins quelque chose, l'observait attentivement. Etant au bord de l’hypothermie, cela restait bien entendu le cadet de ses soucis.

C'est ainsi qu'il rassembla l'ensemble de ses forces pour se mettre à avancer, ses jambes s'enfonçant dans la neige de plusieurs centimètres, le froid gelant ses muscles, le forçant à se contenter d'une vitesse de pointe des plus ridicules. Il maudissait tout ce qui lui passait par la tête, se demandait quels mauvais choix il avait fait dans la vie pour en arriver là, jusqu'à se rendre compte qu'ils étaient bien trop nombreux pour n'en regretter qu'un seul. Il était plongé dans ses pensées, commençant déjà à faire le deuil de sa vie de voyageur, un air de piano lointain résonnant dans son esprit, le forçant à songer au blanc manteau dans lequel il pourra bientôt dormir. Une vision aussi soudaine qu'heureuse le tira cependant de ses pensées, lui donnant une lueur d'espoir.

A quelques dizaines de mètres de lui, il aperçut l'un des bonshommes de neige portant une doudoune grise qui ne devait pas servir à grand chose à la sculpture gelée, mais qui se révélerait salutaire pour lui. Animé d'un espoir infini et aidé par les bribes d'instinct de survie qu'il lui restait, le bordelais s'élança à toute allure vers sa cible. Un immense sourire illuminait son visage alors qu'il s'approchait du vêtement, des gouttes de sang perlant sur ses lèvres gercées déchirées de toutes parts par cette joie qu'il ne contrôlait plus. Il n'en avait plus rien à faire : il allait avoir chaud, du moins il l'espérait.

Il arriva enfin face au fameux bonhomme, complètement époumoné, mais ne prit pas une seule seconde pour reprendre son souffle, il n'en avait pas le temps. Il jeta sa veste légère au loin d'un coup sec et dans le même élan, arracha le blouson au bonhomme pour l'enfiler. Son geste aussi rapide que brusque défigura le visage de la sculpture, lui déracinant la carotte qui faisait office de nez et quelques centimètres de neige de son visage. Mais il n'en avait rien à faire, la fourrure rembourrant son nouveau manteau était tellement douce et chaude, qu'il ne pouvait se soucier de quoi que ce soit d'autre. Jusqu'à bien sûr, que le bonhomme de neige fraîchement détroussé ne hurle avec une voix de fumeur de gitane de soixante ans à l'encontre de l'invocateur et qu'il lui colle une belle claque avec son bras en brindille.

« Non mais OH ! MON NEZ ! MA VESTE ! TU TE CROIS OÙ BORDEL ?!
- Je ... Mais ... Quoi ?! S'étonna Drasur, tenant sa joue rougissant après le coup qu'il venait de recevoir.
- TU TE CROIS TOUT PERMIS PETIT CON ?! REND MOI ÇA ET CHERCHE MOI UN NEZ !
- Désolé mais je ... Il chuchota alors pour lui même, essayant de se remettre les idées en place, un bonhomme de neige qui parle ok t'as vu pire calme toi, avant de continuer, j'avais vachement froid et honnêtement sans votre doudoune j'allais pas tarder à crev-
- MAIS J'EN AI RIEN A SECOUER ! JE VAIS TE PASSER À TABAC SI TU ME LA RENDS PAS TOUT DE SUIIIIITE !! »

Le bonhomme de neige continua quelques temps à gueuler sur le jeune homme, passant de simples insultes à des leçons de vie dignes d'un discours de père de famille. Il agrémenta bien entendu tout ça de bonnes vieilles claques, ce qui poussa l'invocateur à s'éloigner de la créature. Une fois assez loin, il se rendit compte que son agresseur ne le suivait pas, lui hurlant de se rapprocher. Un bonhomme de neige serait il incapable de bouger ? Il était loin d'en être sûr mais sur le coup, cela semblait être la réponse la plus logique. Sans compter que physiquement parlant, l'absence totale de jambes sur la sculpture confortait pas mal le voyageur dans sa théorie. C'est ainsi qu'il décida, tout en se faisant copieusement insulter, de simplement s'en aller. Il zigzaguait entre les autres dizaines de bonhommes l'entourant, de peur de se prendre une autre gifle de brindille, ce qui peut faire mal, même si ça n'en a pas l'air. S'éloignant tranquillement, les mains bien au chaud dans ses nouvelles poches, il entendit loin derrière lui le dernier cri de la créature contrariée, à moitié étouffé par le vent.

« TU ... VOIR ! ... CHERCHE ... MERDE ! RASSEMBLE... EQUIPE ... SNOW CURLING ! »

Puis, le silence, plus rien. Seul le vent soufflant entre les sculptures de neige se faisait encore entendre. Se disant qu'il avait pris assez de distance, il se retourna rapidement pour vérifier qu'une claque furtive ne le prenne pas par surprise. Et ce qu'il aperçut à ce moment, lui fit froid dans le dos, littéralement. Les bonhommes de neige derrière lui s'étaient tous armés de balais et faisaient disparaître l'épaisse couche de neige recouvrant le sol. Au loin, droit derrière lui, se trouvait la créature sans nez et sans blouson, tenant un énorme palet de curling d'une bonne cinquantaine de centimètres de large. Drasur tenta immédiatement de sortir du couloir meurtrier qui se créait sous ses yeux, mais les bonhommes l'entourant formaient un mur infranchissable autour de lui, entrelaçant leurs bras de bois, ne lui permettant d'avancer que dans un long couloir en ligne droite. Il était complètement pris au piège et il le savait.

Complètement terrifié, il se mit alors à courir de toutes ses forces. Il n'avait pas d'autres choix que de fuir vers l'avant, il savait que ce palet lui était destiné et le résultat allait être loin d'être plaisant. La peur montait doucement en lui, alors que le rire gras de la créature détroussée résonnait au loin. Malgré tout, Drasur avait un léger espoir, si il arrivait à atteindre la fin du couloir, il pourrait fuir par les côtés, ce champ de bonhommes de neige avait forcément une fin après tout. C'est ainsi qu'il atteignit enfin la fin du couloir, après une course effrénée. Cependant, la vision qui s'offrait à lui était loin de lui plaire, le couloir se terminait bien oui, mais par une falaise. Il ne lui restait que deux choix : se prendre le palet de plein fouet, ou sauter. Aucune de ces options n'était optimale, mais le choix devait être fait rapidement.

En pleine panique, Drasur jeta un coup d’œil derrière lui et constata qu'il n'avait en réalité, qu'un seul choix. Le couloir derrière lui avait été balayé par de vrais professionnels, il n'y avait plus une seule once de neige, c'était un long tapis de glace aussi lisse que pure, qui n'allait certainement pas offrir beaucoup de résistance au glissement du palet. Puis, le sort fut jeté, le bonhomme sans nez envoya le palet sur la glace qui avançait à une vitesse folle. Les plusieurs dizaines de mètre séparant le lanceur de l'invocateur étaient parcourus par le projectile en quelques secondes. Se rendant bien compte que laisser ce projectile le percuter à une telle vitesse le tuerait certainement sur le coup, il inspira un grand coup et se jeta dans le vide.

Voulant maîtriser sa chute, il invoqua dans sa main gauche son masque de Griffon qui, malheureusement pour lui, s'échappa d'entre ses doigts, poussé par les vents violents le ballottant de toutes parts dans les airs. Il voyait le sol s'approcher et était désormais en chute libre, il croisa ses bras devant lui et ferma les yeux, espérant que son atterrissage soit amorti par quelque chose, quoi que ce soit. Et ce n'était que le début de la nuit ...
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Joy Killamanjiro
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeLun 10 Avr - 21:59


- T’es sûr que c’est la bonne descente, Pete ?
- Hey bro, tu n’aurais pas confiance en moi ?
- Moyennement. On voyage pas souvent tous les deux, et encore moins avec ton groupe de voyageurs. C’est pas contre toi, mais le type qui a un vélo avec des skis à la place des roues, j’sais pas comment le dire, mais j’le sens moyen.
- Bernard ? Il a son frère chez les Spirituals, Richard-coeur-de-weed.
- Lui au moins il t’a accepté dans le groupe...vous vous appelez comment déjà ?
- Les Puceaux Sauvages !
- Ah ouais, et t’as demandé à rentrer chez eux de ton plein gré ?
- Pour faire chier maman, ouais.
- Marrant. Donc t’es sûr que c’est la bonne descente ? Parce que Bernard, franchement, je le sens pas. Peut-être que ça vient du guidon à quatre branches tu vois. Ou alors de la fille que je viens de voir en freestyle se payer une chute avec ses rollers des neiges...
- D’après le Dreamag t’es un casse-cou, pour l’heure tu me casses surtout les couilles.
- Tu l’avais préparée celle-là…
- Un peu oui. Et pourquoi tu le sens pas, Berny ?
- Tu t’appelles Bernard et tu as 16 ans, c’est franchement louche.
- Merci, Joy. On t’a jamais dit que tu portais un prénom de fille anglaise ?
- On m’a dit que je ressemblais à une fille, moins depuis que je suis numéro 2 de la Baby.
- Ah ah, tu te la raconteras une fois descendu en bas avant moi. Letssigoooooooo !!!!




Peter Killamanjiro, snowboard avec la gueule de Voltera désignée en noir, bleu électrique et visage de guerrière de la mort qui tue, se lança dans la pente ultra raide de la montagne qui descendait pas loin de Neige, la capitale de Frost au Royaume de la Glace. En gueulant et en agitant son chapeau de bouffon à grelots, le dernier des frangins Killamanjiro prit une vitesse de fou furieux et descendit à l’aise blaise la pente enneigé, poudreuse, en esquivant les crevasses gourmandes qui s’écartaient juste sous ses pieds, les rochers qui balançaient eux-mêmes d’autres rochers, de la glace qui tentait de le choper en vol pour le lécher – vengeance de la glace quoi.


Son frère aîné, chaussé d’une paire de ski représentant Lili-Anna (on avait choisi pour lui) qu’il fallait rassembler en collant les skis pour avoir son visage entier (le bon goût), soupira un bon coup, mit ses lunettes de protection sur le nez, enfila son casque de free rider et se prépara à la descente. Il remonta la fermeture éclair de son blouson prévu pour l’occasion, porté dès le réveil, et qui titrait, en blanc sur fond noir, avec une tête de loup stylisée comme celle de la maison Stark « Tu ne sais rien, Jean Neige ». Il remonta la capuche qui amenait de la colonne vertébrale jusqu’au front Grand-Griffe, l’épée bien connue de la série, et il activa la musique de son Idream, son mp3 portatif qu’il utilisait pour écouter Brazil et d’autres groupes de Dreamland, mais pas ce soir. Ce soir, grâce à ce petit objet utile pour ne pas entendre l’avalanche arriver sur ta tronche, c’est la French Touch qui allait cramer la poudreuse.









Joy prit une vitesse hallucinante et contrôlait ses skis grâce à des formules placées rapidement et activées tout aussi rapidement, jusqu’à rejoindre et dépasser son petit frère qui fit une tronche pas possible et prit des bosses qui s’avéraient après coup être des monstres de montagnes du genre pas contents d’avoir été roulés dans la neige. Les deux frères dépassèrent le groupe, et continuèrent la descente comme des créatures locales, habitués qu’ils étaient des sports de glisse.


Le vent, les bourrasques, les rafales de flocons, le matheux laissait ça à ceux qui se pointaient dans le Royaume sans avoir prévu le coup. Les pistes free styles du Royaume de la Glace étaient réputées dans tout Dreamland, surtout quand le terrain était miné à cause de la guerre. Les plus gros cinglés côté snowboards descendaient en risquant leurs vies, et ils en riaient, jusqu’à ce que l’un d’eux saute dessus et perde une jambe. Royaume de barges.


Bon, on avait beau dire, on avait beau faire le vent commençait à taper sévère et au milieu de la descente, ça commençait à chatouiller les skis. Bernard venait de se prendre un géant des glaces sorti de son sommeil par les cris de joie des voyageurs, un autre gars du groupe se débattait dans un sapin après une figure et la voyageuse avait transformé ses rollers des neiges en patins qui traçaient à trente centimètres de la neige un trait net de chaleur, en suspension. Impressionnant, cet objet. Le temps de se concentrer de nouveau sur le chemin, Joy vit une bosse, la prit en faisant un 360° une main dans le slip, l’autre les doigts en V pour un éventuel photographe, avant d’atterrir quasiment sur le cul, mais il réussit finalement à remonter tout le corps et à reprendre la course. Il avait maintenu un peu perdu le groupe et slalomait entre les premiers arbres rares, en esquivant une meute de bonhommes de neige qui venait à toute allure au loin. Enfin, plus exactement, Joy venait à toute allure vers eux, surtout vers un gros qui semblait lancer un truc.




- Attention les gars J’ARRIIIIVE ! WHAT THE FUCK ILS FONT DU CURLING !
- Voyageur derrière toi, Jean-Neige ! TU vas encore paumer une partie de ton anatomie !
- J’ai perdu ma première carotte avec ta sœur Louis-Neige ! Et je hein qu’est-ce qui quoi…. ?



Le bonhomme de neige se retourna juste au moment où Joy arriva sur lui et...il le traversa purement et simplement, clouant l’autre sur place, qui ouvrit sa gueule enneigée en voyant le dos du voyageur lui dire qu’il ne savait rien. Joy, lui, ignorant le message adressé au bonhomme de neige, fit un signe de la main et essaya de contrôler ses skis...dans le vide.


- Désolé et...WAAAAAAAH !


Il sauta dans le vide, et commença à utiliser ses bottes de skis gravitationnelles pour voler gentiment dans les airs, tout en descendant rapidement à cause de la vitesse. En se boostant pour rapidement atterrir sur la piste en contrebas, il rentra dans un objet volant non identifié qu’il finit par identifier comme étant un voyageur ne sachant pas voler. La formule de vol ne tint pas le poids et il arriva lourdement dans la poudreuse, tout en continuant à descendre avec de la bonne neige chassée sur les côtés, tandis que le voyageur qui tenait un peu dans ses bras du coup, et un peu sur les deux skis en équilibre descendait en prenant le taxi le plus improbable de la nuit. Sur le côté, Joy put voir son frère Peter attendre le reste du groupe, et le regarder passer avec un air amusé et ahuri à la fois. Le matheux avisa son passager clandestin tout en essayant de garder le cap des formules, et se prépara pour une maxi bosse, histoire de lâcher du lest.



- Enchanté, je suis Joy, et toi ? On va bientôt se quitter, je le crois. 360° Flip Sunny Dragonfly !



Il prit la bosse, et dans un temps rallongé pour faire vraiment le free rider bien badass, il put voir le visage du voyageur se décomposer, le maudire, l'insulter, essayer de le tuer : il vit aussi la ville de Neige, belle et accueillante, parfaite si on ne connaissait pas la situation de Perte en dessous. Mais pour l'heure, l'important était à la réception, et si possible une réception pas sur le corps du voyageur. Les bons skis c'est comme une guillotine, ça sépare le bouchon de la bouteille de champagne grand cru millésime 1792-93.


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Drasur
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeLun 24 Avr - 23:42

Le vent sur son visage, la sensation de liberté pure, ni dieu ni maître, seul le vide. Si l'on omettait le sol duquel il s'approchait à une vitesse plus qu'inquiétante, Drasur se sentait bien. Dans un déni total il avait décidé de fermer les yeux et de se laisser bercer par les vents de cette montagne, profitant une dernière fois de cette liberté sans égale que lui offrait le monde onirique. Il en était persuadé, son sort était inexorable et il n'allait pas tarder à percuter le sol de tout son poids, ne laissant qu'une vulgaire trace rouge dans la neige, preuve ultime de son passage dans ce maudit royaume. Un événement plus qu’inattendu vint cependant fausser ses calculs, alors qu'un autre voyageur le percuta en plein vol. Ce dernier semblait dompter la montagne et non la subir, contrairement au pauvre Drasur qui naviguait entre les mésaventures depuis son arrivée ici. Retrouvant un espoir de survie, il s'agrippa comme il le pouvait au rider fou qui continua sa course après un atterrissage plus que maîtrisé sur la piste en contrebas. Une jambe sur l'arrière d'un des skis, l'autre tenue par les bras du skieur et le reste du corps dans des positions aussi douloureuses que loufoques, l'invocateur tenait comme il le pouvait. Bien que l'exercice semblait voué à l'échec, ça avait l'air de fonctionner, sûrement grâce à l'autre voyageur qui eu la bonté de cœur de sacrifier un peu de sa vitesse pour éviter une fin atroce à notre héros.

S'ensuivit une courte présentation de la part du voyageur rider, à laquelle Drasur n'eu pas le temps de répondre. Comme l'avait annoncé Joy, il fut propulsé loin des bras qui l'avaient sauvés. Le temps passait au ralenti, comme pour bien appuyer la figure plutôt stylée exécutée avec brio par le voyageur aux chiffres, ou pour bien enfoncer le couteau dans la plaie du bordelais qui se voyait doucement s'éloigner, encore une fois, vers une chute certaine. Le temps reprit son rythme habituel, envoyant l'invocateur valdinguer un peu plus loin, se réceptionnant sur ce qu'il restait de la descente. Il pu ainsi atteindre le bas de la piste dans un roulé boulé aussi douloureux que maladroit. Une douleur lancinante provenant de tout son corps le paralysait au sol, il ne pu lever les yeux que quelques secondes pour voir un jury présenter des panneaux avec des notes. La plupart d'entres elles étaient plutôt hautes, ce qui réchauffa le cœur du bordelais quelques secondes avant que ses yeux ne se ferment pour le laisser plonger dans l'inconscience, il avait mérité ce sursis. Bien entendu, aucune de ces notes n'étaient pour lui et sa performance ridicule, mais étant donné son état, il n'avait pas le temps de le réaliser.

Il ouvrit enfin les yeux et fut immédiatement ébloui par une lumière braquée sur son visage, se trouvant allongé sur un lit. Prenant quelques secondes pour reprendre ses esprits et comprendre où il se trouvait, il balaya la pièce dans laquelle il se trouvait du regard. D'après les rondins de bois qui faisaient office de murs, le crâne de bouquetin à trois cornes cloué au mur ainsi que la cheminée à quelques mètres de lui, il réalisa assez rapidement se trouver dans une sorte de chalet. Il se frotta la tête en soupirant, tentant comme il le pouvait de découvrir depuis combien de temps il était dans les vapes. Ayant perdu toute notion de temps et commençant à avoir peur pour sa vie après qu'une pensée impliquant un yéti mangeur d'homme qui l'aurait récupéré dans la neige pour en faire son dîner, il pris la décision de se lever. Alors qu'il posa les jambes sur le sol, il remarqua que l'intégralité du bas de sa jambe gauche était plâtrée, du haut du genou jusqu'aux orteils. Assez étonnamment, il ne ressentait aucune douleur à se tenir debout, seulement une légère gêne liée au fait que l'une de ses jambes semblait plus longue que l'autre. Dans une incompréhension totale, une jeune créature entra en trombe dans la chambre.

« Vous pouvez pas bouger, vous êtes blessé, rallongez vous jusqu'à votre réveil !
- Blessé ? Je sens rien pourtant, vous m'avez soigné ?
- Bien sûr ! Je suis le médecin attitré de la station après tout. Je vous ai rempli d'anti-douleurs, par contre pour la fracture ... Vous vous êtes évanouis en bas de la piste après une chute assez impressionnante, d'ailleurs je suis désolée mais on a pas retrouvés vos skis.
- C'est normal je skiais pas.
- Comment ?! Ça explique la cheville cassée cela dit ...
- Si elle est cassée pourquoi j'arrive à marcher sans problème ?
- Ah... Ah bon ? Oui bon on a des dizaines de patients par nuit ici alors hein ! Je peux pas TOUJOURS faire le bon diagnostic !
- ... Bon bah enlevez le moi au moins.
- Je ... Peux pas, c'est un plâtre magique, il s’enlèvera à votre réveil ...
- Mais cassez le bordel !
- Il est ... Comment dire ... Indestructible ?
- Je vais devoir me taper un putain de plâtre TOUTE la nuit ?!
- Oh ça va on fait tous des erreurs ohlala pas besoin d'être ronchon non plus ... »

S'imaginant la galère qu'allait être sa nuit, Drasur quitta le chalet plus excédé que jamais. Bien sûr sa marche colérique perdit pas mal de sa crédibilité alors qu'il boitait. Il se sentait ridicule, entendant derrière lui le rire furtif de la créature médecin qui l'avait condamné à galérer jusqu'à son réveil. Une fois dans la rue, il n'avait plus qu'un seul but : boire un verre. Enfin, il aurait bien évidemment besoin de plus d'un verre pour noyer sa frustration mais vous comprenez l'idée. Il trouva par chance ce qui ressemblait à un mélange entre un restaurant d'altitude et un bar malfamé. Il y pénétra et après un rapide coup d’œil sur la carte, se rendit compte qu'il n'avait absolument aucun moyen de payer le verre qu'il sirotait, à part en abandonnant l'un de ses organes bien sûr. Se réfugiant derrière son hédonisme légendaire, il décida qu'il verrait bien plus tard. Pour le moment, tout ce qu'il souhaitait c'était d'apprécier sa pinte de blanche neige et d'oublier qu'il passait un très mauvais moment, c'était déjà pas mal.

Spoiler:
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Joy Killamanjiro
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeMer 26 Avr - 15:33


- WIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!



Le saut était salué par une volée de pancartes donnant des notes vraiment pas dégueu, si on prenait en compte le voyageur pris en clandestin sur les skis. Joy le fit voler et le perdit de vue, puis retomba sur le sol d’une manière forcément classe et stylisée, tout en confiance, devant un troupeau applaudimètre de rastas divers, nymphes des neiges et quelques rêveurs. Il n’avait plus en visuel le groupe de son frangin et décida de passer outre en retournant dans les premières maisons se mettre au chaud. Il lança son matos à un gamin qui voulait partir en hors-piste, dans une absence totale de responsabilité, il prit les diverses récompenses et alla se dégourdir la glotte dans un refuge de montagne, tout en repensant à sa descente et au voyageur qui l’avait accompagné pendant un court temps de stress.


Sur le chemin de ses pensées, des créatures qui jouaient au hockey vinrent pour l’accoster et lui demander de remplacer un de leurs joueurs qui venaient de se blesser d’un écartement des deux clavicules. Grosso modo, dans une baston sévère le type avait vu ses deux épaules reculer par rapport à sa tête, et commençait à flipper et à hurler...la précision utile était que c’était les gros bras d’en face qui avaient fait ça. Ceux qui rigolaient en voyant le blessé appeler aled ou un médecin, tandis que son équipe cherchait un remplaçant. On enfila un casque trop grand pour Joy, un maillot vaguement XXL et des épaulettes qui doublèrent la taille du voyageur. Une fois sur les patins, il alourdit tout le monde et marqua en lançant le goal dans la mauvaise direction en gérant la trajectoire de ses patins. Certes, c’était pas joli joli de tricher en utilisant son pouvoir, mais au moins le vainqueur, allongé dans une peau de bête et sirotant un grog la tête en avant se marrait de voir ses adversaires ridiculisés.


Ce petit jeu ne dura pas très longtemps, car en voyant un pouvoir sûrement utilisé par le voyageur, l’équipe oublia le palet, ou plutôt Joy devint le palet et il fut plaqué le plus de fois possible, dans l’idée pas vraiment avouée ou avouable mais visible de lui patiner sur la gueule. Devant tant de haine, de violence et de rage assemblées, le matheux les cloua tous sur place et envoya le palet dans les cages, en le faisant sortir puis rentrer, sortir puis rentrer, alternativement. L’arbitre sifflait en continu et la bagarre générale commença, sur l’arbitre en premier. Joy se mit à léviter et sortit du terrain tandis que le blessé, tête la première, regagna le terrain pour aller frapper l’équipe adverse…


Tout ce beau monde alla finalement se restaurer et surtout bibiner tranquillement dans un restaurant de montagne à proximité. Selon les rumeurs, l’établissement serait tenu par un mec qui cherchait, traquait et bouffait des yétis dans les montagnes. La patronne son épouse serait elle-même descendante du Roi des Yétis, mais Joy comprit rapidement qu’il y avait déjà des blagues récurrentes au sujet de sa pilosité et de son agressivité envers le capitaine de l’équipe. Il suivit donc le groupe et arriva dans un bouge de montagne tout à fait honorable, bondé de créatures emmitouflées venues pour skier ou pour se murger avant de relancer une petite descente. Enfin, une première descente en bière, et une deuxième en ski, plus exactement. Dans un coin, avec comme une nuée noire au-dessus de sa tête, Joy remarqua le voyageur avec qui il avait partagé la descente, qu’il avait dégagé avec sa figure. Le gars avait la jambe plâtrée et tirait une tronche de trois pieds de long, sans doute à cause de sa blessure. Il ne faisait pas trop le malin, quand on y regardait de plus près, pour une raison obscure. Joy prit sa pinte et alla le voir.




- Salut vieux, tu te remets de ta descente ? J’vois que tu t’es blessé, c’est vraiment pas de bol. J’espère que ce n’est pas de ma faute ah ah ah ! Euh...bon...Je te l’ai dit, je m’appelle Joy, et du coup bah ça attendait une réponse … ? Mais je peux aussi te laisser si tu veux…
- Hé Joy, y’a une serveuse qui fait un after en moto-neige dans un coin paumé de la montagne, tu viens avec la team ?



Le matheux hocha la tête pour dire qu’il en était, puis retourna vers son interlocuteur tout sourire, comme si rien ne s’était passé. Il but d’un trait sa pinte et en commanda une deuxième pour se rafraîchir le gosier – en cette saison, on avait rapidement chaud fallait dire.


- C’est moi qui régale, avec ce qu’ils m’ont filé comme prix je vais pouvoir tout dépenser en binouzes je crois ! Bon, raconte-moi deux trois fois ta vie dans le détail, et puis si t’es cool tu montes en selle sur la moto-neige ? J’me dis que si on s’est rencontré en pleine descente de la mort, c’est que le Royaume des Rencontres Aléatoires l’a voulu. Je suis un matheux, je crois à la puissance des probabilités, du hasard et des lancers de dés.


Le temps que le voyageur réponde, le matheux avait déjà pris un stylo et dessinait des trucs sur le plâtre, tout en plaçant une formule pour l’alléger comme s’il n’était pas là. Hé ouais, il peut faire ça !



- BATAILLE DE BOULES DE NEIGE APRÈS ON DÉCARRE !
- YATAAAAAH ! Amène-toi l’ami, il va bientôt avoir plus de neige dedans que dehors.
- Comme ta maman Joy !
- Le dernier qui a dit ça à la Celestiafest, il a fini à poil sur la place publique ! Andrew les gars, numéro 9 de la Baby ! Faites pas les marioles ou mon pouvoir lance l’avalanche ! En plus je viens de me faire un nouveau pote les gars, déconnez pas avec lui ! Vas-y dis leur !



Grosse ambiance chez les Bronzés.
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeMer 3 Mai - 18:41

Une seule vérité subsiste, quel que soit l’univers dans lequel on se trouve, que l’on explore les contrées aussi merveilleuses que dangereuses du monde onirique ou que l’on ai à peine survécu à une semaine de travail à la merci du grand capitalisme : un bon verre, ça fait du bien. Et à ce moment précis, Drasur remerciait quelle que soit la divinité responsable de l’invention de ce doux breuvage qui lui permettait de se sentir passablement bien à nouveau. Car oui, malgré l’effet plus que bénéfique de sa pinte glaciale sur son humeur, il n’allait pas « bien » pour autant, il en était même loin. Mais il était tranquille au moins, à l’instar d’un vétéran rentrant d’une guerre beaucoup trop longue, il voulait juste se reposer et attendre la fin de ce rêve. C’est à ce genre de moment qu’il regrettait presque d’être devenu voyageur, au moins à l’époque un cauchemar se terminait aussi brusquement que violemment dans un bal masqué sans fin. Malgré tous ces sentiments relativement contraires, l’invocateur commençait à s’ennuyer un petit peu. L’ambiance de l’établissement était plutôt austère, il n’y avait pas vraiment de jeunes filles à séduire pour passer le temps, ni même de partie de cartes clandestine pour pimenter un peu son séjour. Il balayait la pièce du regard dans un mouvement mécanique, passant d’une extrémité à l’autre. Jusqu’à que l’entrée d’un groupe, comprenant notamment le free rider ayant « sauvé » la vie du bordelais plus tôt, n’amène un peu d’ambiance. Cet événement avait au moins comme avantage de stopper la complainte constante dans les songes du jeune homme, mais après tout, un bon français ne se plaint il pas quoi qu’il arrive ?

Le voyageur matheux se dirigea presque immédiatement vers notre héros, arborant un sourire lumineux, presque naïf, qui donnait l’impression d’être capable de faire fondre la moitié du royaume. C’était ce genre de personne dont avait besoin Drasur dans l’immédiat, même si il gardait quelques craintes vis-à-vis de son homologue. Crainte est un grand mot, mais il avait au moins quelques doutes à l’égard du voyageur matheux. Il ne parvenait pas vraiment à reconnaître son visage mais un nom aussi célèbre que celui là ne passait clairement pas inaperçu. Sans vraiment y penser plus longtemps, le jeune homme répondit un sourire aux lèvres à l’autre voyageur :

« Ça va je m’en remet, au final tu m’a sauvé d’une chute beaucoup plus dangereuse donc bon, disons qu’on est quittes ! Le plâtre c’est pas une blessure à vrai dire, c’est plus une preuve que l'incompétence existe dans le corps médical, même dans les rêves, pour une première fois en montagne ça aurait pu être pire.. Mais du coup j’ai cette saleté jusqu’au bout de la nuit quoi … Ouais désolé, quel mal élevé je suis, moi c’est Drasur ! T’as sûrement absolument pas entendu parler de moi haha ! »

Puis la conversation continua, avec un compère de Joy lui proposant un after assez alléchant. Le matheux commandant la petite sœur suivi de Drasur qui, en grand radin doublé d’un chômeur, ne se voit absolument pas refuser un verre gratuit. Il écoutait alors à moitié ce que lui clamait le free-rider, il se demandait lui-même si il devait aborder un sujet : l’équilibre. L’invocateur avait été un de ceux ayant été abasourdis par la déclaration de l’ancien second de la Baby, de par le courage qu’impliquait de prendre une telle décision, tout comme la prise de position en elle-même. Il avait envie d’en parler, d’en savoir plus, de savoir si des voyageurs s’étaient alliés à sa cause depuis, il voulait un peu se moquer amicalement du discours grandiloquent en lui même. Mais il n’osait pas, lui qui a l’habitude de ne respecter rien ni personne, ressentait à ce moment là une pointe de crainte. Le gars en face de lui a squatté le haut de la baby pas mal de temps, sans compter son classement actuel, même si il avait l’air vraiment sympa comme gars, il valait peut être mieux ne pas aborder les sujets importants aussi tôt. Il décida ainsi de jouer le jeu de l’attente, il obtiendrait ces informations avant de se réveiller il en était certain, mais ça allait devoir attendre. Il se contenta ainsi de prendre une bonne lampée de binouze avant de répondre, quelque peu surpris par la réactivité du matheux qui signait déjà son plâtre.

« Allez j’suis chaud ! Ça peut pas être pire que de squatter dans ce rade jusqu’à la fin de la nuit haha ! Ouh là ma vie en détails ? J’vais tenter de te synthétiser tout ça … Je me considère comme le mec le plus intéressant du monde tout en me détestant et j'oscille entre des envies de suicide et l'incompréhension que le monde extérieur ne m'adule pas, je passe mon temps à maudire le destin ou quel que soit la forcé supérieure qui contrôle ma vie tout en étant persuadé qu'elle n'existe pas et qu'il n'y a aucun sens à la vie, et parfois je fais des blagues marrantes. Avec ça tu devrais pouvoir à peu près me cerner et ... Hé mais je sens plus le plâtre ? Wouah merci mec ! »

Il n'eu même pas le temps de se demander quel pouvoir utilisait Joy pour avoir réussi le miracle d'alléger le boulet quasi littéral qu'il se traînait au pied qu'une bataille de boules de neige éclata soudainement. Alors que l'ancien second de la baby s'engueulait avec l'un des voyageurs de son groupe, Drasur sentait son adrénaline monter, il avait l'impression que cela faisait des siècles qu'il n'avait pas bombardé quelqu'un de boules de neige. Il analysa alors la situation autour de lui et compris très rapidement que dans le monde onirique, une telle bataille n'avait clairement pas les mêmes implications que dans le monde réel. En effet, une demie douzaine de boules volaient à une vitesse folle vers lui. Aussi excité qu'un gosse, il attrapa sa pinte d'un geste vif et cogna le bas de la table avec son genou, la table se retourna alors et lui servi de bouclier de fortune, atterrissant sur sa côte. Les projectiles glacés explosèrent au contact de la table alors que Drasur se réjouis de les avoir évités, au vu du bruit sourd provenant des impacts. Il ramassa un peu de neige noircie sur le sol qu'il malaxa en boule avant de sauter au dessus de sa couverture en hurlant. Il lança alors sa boule un peu au hasard et termina sa pinte d'une traite avant d'enfin rebondir sur la réflexion de Joy.

« Ouais déconnez pas avec moi les gars ! Ça va saigner wouuuuh ! »


Quelques minutes plus tard, le bordelais traversa l'une des fenêtres du bar dans un bruit fracassant, avant d'atterrir lourdement sur le sol. Quelques gouttes de sang perlaient de son front sur son visage, de la neige à moitié fondue coulait un peu partout sur lui, sa doudoune était déchirée à pas mal d'endroits, disons simplement que son état était déplorable. Pourtant, malgré une dégaine prouvant à bien des égards qu'il venait de traverser une bataille éprouvante, il souriait jusqu'aux oreilles. Il se leva difficilement, notamment à cause de son satané plâtre et s'adossa à la bâtisse de l'établissement qu'il n'avait clairement pas laissé dans le même état qu'il l'avait trouvé. Il alluma son cigare en se frottant le visage, tentant comme il le pouvait de paraître plus présentable qu'il ne l'était, tout en attendant son complice et son groupe pour enfin partir pour ce fameux after.
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeVen 5 Mai - 15:09

La bataille faisait rage. Des corps touchés gisaient ça et là. Des gens hurlaient avant d’être frappés en pleine tête. D’autres corps tombaient sur les cadavres précédents. Des bouteilles vides roulaient sur le sol, tombant sur les deuxièmes cadavres qui étaient tombés sur les premiers. Les mêmes gens se relevaient et étaient achevés d’une boule dans la tête, sans aucune pitié, sans ménagement, sans dégoût. C’était un massacre, et Joy, et Drasus en faisaient partie, pris dans cette putain de guerre qui avait dégénéré...il fallait rajouter à ça des ralentis de mecs fauchés dans leur jeunesse, un fou furieux qui balançait tout ce qu’il pouvait, des explosions et des éclairs blancs, une musique dramatique et lourde de sens, et vous auriez la plus grande des batailles de neige que le Royaume de Frost ait jamais connu. Certains diront après ça « j’ai cru que la montagne me tombait dessus, avec plein de cadavres, des bouteilles, et l’équivalent d’une piste bleue sur nous... », d’autres diront plus simplement « c’était fun lol », mais les vétérans le diront mieux que nous...les vrais héros, ce sont ceux qui sont restés endormis dans ce bar, à la toute fin, et qui n’ont pas pu assister à l’after parce que la neige commençait à s’infiltrer sous leurs paupières, tellement elle pouvait les recouvrir. Ceux qui ont permis de nous amuser, de picoler, de vivre des aventures de folie toute la nuit tandis qu’ils agonisaient dans le froid et l’alcool déversé comme des flots de sang dans une rizière du Vietnam...ceux-là nous ne les oublieront jamais.



- C’était qui le mec sous la table sous la neige au fond ?
- Aucune idée, je lui envoyé une boule maison t’sais.
- Avec caillou de glace ?
- Ouep, la base.
- Cool.
- Joy, tu viens ou quoi ? Tu vas pas nous dire que tu gardes l’équilibre sur une bataille de boules de neige ?
- Mais t’es en forme sur les vannes pourries, dis-moi. Heu nan je cherche le gars avec qui je discutais tout à l’heure, avant que ça ne parte en vrille.
- Ha le gars dans le plâtre ? Comme il semblait faible et insignifiant, je l’ai un peu tabassé et lancé par la fenêtre.
- Sérieusement ?
- Bah va voir, il doit encore y être !



Le matheux laissa là la créature qui semblait se marrer aux éclats de sa blague, et alla à l’extérieur. Il vit Drasur se remettre dans une position plus digne malgré le plâtre et tirer sur un cigare. Étonnant de fumer ça à son âge, mais enfin...Il enfila un blouson bien chaud et coupe-vent, un bonnet de roots typique psychédélique hystérique stratosphérique et des lunettes de pilote, puis enfourcha une moto-neige en faisant rugir le moteur et vibrer les skis sur la surface enneigée. Il fit un geste au voyageur pour lui dire de monter en croupe, et il fit chauffer le moteur en s’élançant, avec de la musique à fond pour tout le groupe qui montait vers les pentes parmi les sous-bois blancs.







Bien sûr, la course ne fut pas de tout repos, puisque le groupe en fit une compétition acharnée. Les derniers arrivés auraient la place de bonhommes de neige dans le jardin, avec les autres, un peu moins vivants et humiliés. Le trajet se transforma en bataille rangée pour faire chuter dans des crevasses, se manger des arbres, faire tomber des masses de neige sur la route ou aller côtoyer les airs en prenant quelques bosses et en abîmant le passage pour les suivants. Joy, commençait à avoir l’habitude de conduire dans Dreamland sans avoir le permis dans le monde réel, avec son van, à moto dans le Royaume de la Fumée, avec des voitures de course dans ce même Royaume, ou partout ailleurs dès qu’il s’agissait de véhicule, sans parler du ciel de Celestia en bus anglais complètement défoncé avec des hippies et une forêt vivante à l’arrière...et Von Diasal parce que ouais, c’était l’esprit tutélaire des voyages oniriques en bagnole, normal. Il traça donc assez sereinement, dans une ambiance qui lui rappelait sa course avec les pandabikers de Pandaland, et la petite Yukiko qui avait le béguin pour lui sans trop faire la demoiselle bon chic bon genre...la conduite avait l’art de le plonger dans ses souvenirs, si bien qu’il se paya une montée soudaine, mais uniquement d’un côté. La moto-neige continua de tracer, mais penchée sur le côté, hors de contrôle, jusqu’à se taper un arbre. Et là, black out.



Réveil en fanfare dans une pièce chaude. Ah oui, un lit. Un feu de cheminée, des éclats de voix, des rires, une odeur de fromage, de barbecue et de strings fendus. Joy se réveilla avec un mal de crâne carabiné et sentit son cou bloqué. Pris dans une minerve, il sentit ses épaules l’injurier violemment. Il se tourna et vit Drasur, l’autre jambe et une bonne partie du corps pris dans le plâtre, dans la position du passage, c’est-à-dire forcément assis dans une position ridicule. Une créature s’occupait de finir le plâtre final du compère du matheux qui était encore endormi. Elle se tourna quand elle sentit Joy bouger.




- Une chute énorme, on pensait que vous étiez morts. Pour toi ça va, tu avais juste la tête bloquée d’un côté, on a dû forcer pour la remettre en place, mais ton pote...il gueulait quand on le bougeait de la bécane, du coup on l’a plâtré directement sur l’engin et on l’a sorti après, quand il est tombé dans les vapes.
- On a loupé la fête ?
- Elle a commencé depuis quelques heures, autant dire que c’est le début. Les parents de la fille sont absents pour une semaine, et deux gars ont déjà pété les escaliers et quatre lavabos.
- Cool. Tu t’appelles ? T'es médecin ?
- Marina, je suis infirmière et ici je m'occupe d'un petit hôpital de montagne, avec toujours du matos sur moi pas loin. Je vis à côté dans une maison-refuge, plus proche des pistes. Je vais aller au jacuzzi, tu peux gérer ton pote ? Je crois qu’il pourra pas marcher ce soir.
- Ouais je vais le faire léviter.
- Léviter ?
- Ouep.
- Ok...



Le matheux plaça des formules sur les plâtres et appliqua la gravitation universelle de ses bottes, pour les membres immobilisés. Drasur commença à se lever du sol et à flotter dans une position assise très étrange. Joy l’amena devant lui et le présenta à la fête en cours, au moment où Drasus ouvrait les yeux...L'équipe de hockey fit un triomphe aux deux nouveaux arrivés et un des types lui présenta le chèque de caution de la moto à régler, que Joy signa en grinçant des dents. Il prit un verre et laissa Drasur vadrouiller dans sa position en lévitation au milieu du dancefloor, des discussions et de l'alcool qui disparaissait comme la neige au zénith du Royaume du Feu. Il manquait plus qu'un idiot lance une idée à la con, et la soirée allait continuer dans le grand n'importe quoi. Un type arriva en gueulant comme un putois, une bouteille vide à la main.



- LES GARS ON A VU UNE FAMILLE DE YÉTIS, ON VA ALLER LES FRACASSE !


Joy regarda Drasur, pour la première fois, avec un regard qui exprimait la curiosité maladive et la désolation.
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeSam 6 Mai - 17:08

Joy sortit enfin du bar et enfourcha une moto neige des plus stylées. Drasur n'ayant aucune expérience ni en ski, ni en conduite de n'importe quel véhicule motorisé à part peut être une trottinette électrique, il accepta humblement de monter à l'arrière et de faire confiance à son nouveau pote. Il faisait de son mieux pour ne pas installer une ambiance homo-érotique avec la matheux en tentant de trouver une accroche sur le véhicule plutôt que sur les hanches de son comparse. Il n'y avait aucune trace d'homophobie là dedans pour le jeune homme, peut être quelque chose de refoulé en lui qui explosera en une crise existentielle dans une vingtaine d'années, mais pour l'instant rien de plus. Il n'eut pas réellement le temps de bien se sécuriser que le deux roues, ou plutôt le "deux skis", démarra en trombe. Joy avait bien tenté de le prévenir d'un geste rapide mais le bordelais se questionnant encore sur sa sexualité, n'avait pas le temps de le voir. C'est quand même bizarre de penser à de telles choses dans ce genre de moment, preuve, si il en fallait encore une que ce gosse était profondément déséquilibré.

La musique à fond, la vitesse, les flocons de neige frappant son visage sans écharpe ni cagoule comme de la caillasse, Drasur vivait enfin la fameuse aventure des sports d'hiver. C'était un peu moins agréable que ce qu'il imaginait dans son enfance, surtout si l'on considérait que la doudoune pour laquelle il avait littéralement risqué sa vie était à moitié en lambeaux et laissait passer pas mal de vent glacé, frappant sa peau comme un fouet miniature. Mais tout cela était compensé par l'adrénaline coulant à flot dans ses veines, alors que son partenaire s'élançait dans une course de vitesse des plus folles. Drasur qui ne pensait pas vraiment avoir un rôle à jouer là dedans fut vite rappelé à l'ordre par l'un des autres véhicules percutant le leur, manquant de le faire tomber. A ce moment, une seule phrase s'afficha dans son esprit : let's go full Double Dash on their ass.

Malheureusement intraduisible, vous comprendrez sûrement les tenants et aboutissants de cette punchline lourde de sens. Joy s'occupait du pilotage, Drasur s'occuperait des coups de pute. Ainsi, il plongea sa main dans la neige recouvrant le sol histoire de créer un bon gros nuage de neige derrière eux. Les rivaux de derrière étaient donc déjà désavantagées, mais ils n'étaient pas seuls. Un autre conducteur au même niveau que le duo semblait pas si loin de prendre de l'avance sur eux et ça, c'était inconcevable. Commençant à comprendre que son partenaire était en mode pilote automatique et qu'il allait devoir se démerder, il ramassa ainsi une quantité non négligeable de neige, tout en ignorant les engelures sur ses doigts désormais bordeaux. Il forgea difficilement une boule de neige de fortune et la balança directement sur le visage du conducteur adverse qui perdit le contrôle et partit sur des tonneaux incontrôlés. Puis, aussi ironiquement que ça puisse paraître, au moment même où il pensait que ce genre d'incidents ne leur arriverait pas, Joy pris la montée de trop. La motoneige commença à partir dans tous les sens alors que le matheux tentait de le maintenir droit. Déterminé à aider comme il le pouvait, surtout pour assurer sa propre survie en vérité, Drasur planta sa jambe plâtrée dans le sol pour essayer de remettre le véhicule droit sur la pente. Comme vous pouvez vous en douter, cette action n'eut absolument pas l'effet escompté et le plâtre eu l'effet d'une ancre, ce qui propulsa directement le duo vers un bon vieux sapin et l'invocateur, pour la deuxième fois de la nuit, dans l'inconscience.

Une douleur vive dans le bras, un vertige lointain, des discutions qui ressemblent à des murmures, Drasur ouvrit les yeux difficilement. Cette fois il avait bien quelque chose de cassé c'était sûr, il oscillait entre la sensation de douleur intense et la déprime, ça fait beaucoup de chutes pour une seule nuit tout de même. Tout était encore flou devant lui, il sentait que quelqu'un le touchait, appliquait quelque chose sur lui. Puis, il vu clair, le médecin. Il reconnaissait ce qu'elle appliquait sur son corps, l'histoire se répète mais cette fois c'était pire, elle n'allait pas se contenter d'une jambe et il le savait. Il se mit alors à hurler de toutes ses forces, entendant la créature le rassurer, lui disant qu'elle s'occupait de lui. Il n'arrivait pas à former des mots, il aurait aimé lui hurler qu'encore une fois, il n'avait pas besoin d'un putain de plâtre. Pourtant tout ce qu'elle disait pour le rassurer, lui disant que la douleur allait bientôt disparaître, le faisait crier encore plus fort. Plus fort il braillait, plus vite elle l'enveloppait, jusqu'à ce qu'elle ne lui plante une énorme seringue dans la cuisse. Ce qui devait sûrement être de l'anesthésiant ou un calmant quelconque, le renvoyant illico dans son inconscience, le rendant définitivement impuissant au châtiment qu'il subissait.

Un troisième réveil, sans aucune sensation nulle part sur son corps cette fois. Il avait l'impression d'être figé et ne comprenait pas vraiment ce qu'il passait, de la musique tambourinant dans ses oreilles. Puis, il réalisa enfin, les yeux humides, à deux doigts de partir en crise de nerfs. L'intégralité de son corps, exception faite du visage, était plâtré et il flottait, à un bon mètre cinquante du sol. Ses jambes étaient en tailleur, comme si il était assis sur le sol, sauf qu'il n'était pas sur le sol et ça, il n'arrivait pas à se l'expliquer. Puis un regard à l'attention de Joy le fit réaliser que c'était très certainement l'un de ses tours, comme lorsqu'il flottait quasiment lors de la première descente, ou qu'il avait considérablement allégé son premier plâtre. Fort heureusement pour lui, l'équipe de hockey accompagnant le groupe du matheux se mit à triompher le duo, autant dire que l'invocateur en avait sacrément besoin pour ne pas partir dans une colère noire et profonde. Ainsi Joy alla se prendre un verre et notre héros, flottant doucement, décida d'aller se mélanger aux fêtards à son tour, même si il se demandait carrément comment il allait faire. Au moins, il volait, c'est un peu classe quand même. Un mec arriva et hurla qu'il voulait faire leur fête à un groupe de yéti et l'idée, bien que stupide à un degré assez haut, tentait pas mal le bordelais qui avait clairement besoin d'un peu d'action pour se défouler. Il décida malgré tout de prendre un petit verre d'abord, ça aussi il en avait besoin. N'ayant absolument pas la possibilité de boire lui même, il aborda le mec le plus proche de lui, qui s'avérait être le capitaine de l'équipe.

« 'scuse mec, tu peux me servir un shot vite fait avant de bouger, que je me motive un peu.
- Mais attend t'es le mec que j'ai castagné au bar avant hahahahahaaaa. Putain t'es tout plâtré, qu'est ce qui t'arrives ? T'assumes pas une petite branlée ?
- Ok ok je vois où tu veux en venir, j'vais faire l'adulte pour une fois et demander un verre à quelqu'un d'autre. Passe une bonne soirée... Attardé.
- Attends tu viens de dire quoi là ? J'tai cassé la gueule une fois, j'peux le faire une deuxième fois !
- Ahlala ... Il a fallu que tu me les brises maintenant, au moment même où j'suis sur le point de PETER un PUTAIN de câble ?
- Hahahahaaaaa mais tu vas faire quoi, au pire je m'érafle les phalanges sur toi, c'est le pire qui peut m'arriver 'spèce d'handic' va.
- Ok tu m'a saoulé. Il se tourna alors vers une fille qui passait par là, excuse moi, tu peux me prendre le bras et le pousser de toutes tes forces ? Merci ma belle. »

Il leva alors difficilement ses deux bras, perpendiculairement à son torse. La jeune créature à moitié bourrée pris son bras et le poussa d'un coup sec, transformant Drasur en une toupie tournoyant au dessus du sol à une vitesse folle. Le capitaine leva ses poings pour se mettre en position de combat, mais le pauvre naïf n'avait aucune idée de ce qui l'attendait. A vrai dire, Drasur non plus, mais il était bien trop énervé pour s'en soucier. Tout en tournoyant toujours, il avança doucement vers le capitaine un peu trop sûr de lui, il ressemblait clairement au cliché du sportif, imbu de lui même et cherchant la castagne à la moindre occasion. Il tentait bien de stopper le mouvement perpétuel du bordelais mais rien n'y faisait, il tournait beaucoup trop vite. Ses bras plâtrés frappèrent alors son visage à une vitesse folle, à plus de trois grosses droites par seconde. Il ne fallut pas longtemps pour que le capitaine soit éjecté à deux bons mètres, certainement dans les vapes. Drasur stoppa alors sa rotation, enfin il pensait qu'il l'avait stoppée lui même mais à vrai dire, c'était très certainement Joy qui grâce à son pouvoir le sortit du tourbivomi 3 000 dans lequel il s'était fourré tout seul. Il lévita alors calmement vers son adversaire au tapis, refoulant ses nausées et les remontées gastriques qui allaient avec, avant de lâcher :

« Cherche plus jamais la merde avec LA TORNADE BLANCHE enfoiré ! Il se tourna alors vers son compère avant de continuer, bon, Joy, on va casser du yéti ? Ou n'importe quoi, faut que je me défoule. »

Avant de s'avancer, il fit signe à la créature bourrée d'auparavant de lui poser une bouteille entre les jambes, pour la route ça peut pas faire de mal. Il se dirigea ainsi vers Joy et sortit de l'établissement. Une fois dehors, une horde de mecs bourrés les attendaient et Drasur rêvait de les rejoindre dans cette douce ivresse, histoire de bien s'éclater jusqu'à la fin de la nuit. Il attrapa la bouteille entre ses jambes difficilement avec sa bouche, en bu une bonne grosse gorgée et lança au matheux.

« Qu'on tabasse des yétis, qu'on protège leurs bébés de tocards bourrés, j'suis chaud. On a un moyen de bouger ? Sinon t'as qu'à m'utiliser comme luge, j'peux pas plus me blesser que ça de toutes façons nan ? Hahaa »



Lancer de dé : 9/9


Dernière édition par Drasur le Sam 6 Mai - 17:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeSam 6 Mai - 17:56

Le matheux laissa son compère vivre sa vie et alla discuter prouesse freestyle avec une partie de l’équipe de hockey, d’autres personnes qui semblaient s’y connaître en ski, snow, luge, planche à voile, conduite de tracteurs en état d’ivresse, et tous ces sports de dingues que Joy pratiquait un peu dans son coin du pays basque, côté marin. D’un coup, des éclats de voix puis de rire, et il vit Drasur transformé en toupie pour envoyer le capitaine de l’équipe, bien chargé, dans ses 22 mètres. Une fois l’impudent remis à sa place et envoyer hors de l’assiette creuse significative d’un combat de toupies, Joy plaça une formule de ralentissement pour éviter que Drasur ne vomisse en plein milieu de la soirée. Il arriva en se marrant et trinqua avec lui avant de se mettre en route vers de nouvelles aventures très chocolatées.


- Casser du yéti ? J’sais pas j’en ai jamais vus ! Mais on peut jeter un coup d’œil et y’a Marina qui nous propose un before après cet after, pour une autre soirée avec l’équipage de patinage artistique. Si j’ai bien compris c’est une boîte sur la glace, j’ai dit que t’étais forfait, mais si on trouve un truc pour toi, ça pourrait le faire…
- Oui, j’ai une amie qui a un déambulateur à glace, on peut tester là-bas.


La jeune médic suivait Joy en enfilant un blouson chaud et un bonnet à pompon. Les joueurs étaient déjà dehors et chaussaient des snows, des skis, des vélos à skis ou des luges à réaction avec des volants de champion. Le matheux haussa un sourcil devant la proposition de Drasur, et remarqua que leur moto était défoncée sur l’avant et ne fonctionnerait pas jusqu’à nouvel ordre. Il haussa les épaules et s’assit sur le plâtré, dans une position furieusement homosexuelle et moyennement assumée. Il ne savait pas trop si c'était l'alcool ou juste Dreamland qui rendait des situations improbables possibles, mais en tout cas il espérait sincèrement ne pas croiser quelqu'un qu'il connaissait, son frère par exemple qui traînait dans le patelin, au pire Lili-Anna, encore pire sa mère. Après la conduite du Bus Magique, la conduite d'un jeune éphèbe vivant aurait de quoi faire parler dans les dîners de famille...il s'assit tout de même, les joues rougies comme un bon vieux personnage féminisé de yaoï et essaya de prendre ça à la rigolade. De toute façon l'alcool commençait à faire effet, c'est-à-dire qu'il désinhibait tout ce qu'il fallait.  


- Pour te faire tourner, je te tourne la tête de quel côté ? Non j’déconne, mais c’est...chelou. J’sais pas si c’est l’alcool ou quoi, mais c’est chelou.
- Joy, on vous remorque ?


La dénommée Marina arrivait sur une moto-neige survivante de la course, conduite par un des joueurs. Elle lança une corde à l’équipée emplâtrée qui fut tirée par les chevaux de l’engin qui dévalait les pentes en les faisant faire une nouvelle forme de freeride. Pris d’une idée soudaine, Joy se leva pour quitter la position qui donnerait sûrement lieu à un refoulement puissant, et mit ses pieds comme s’il était sur un surf, aka Drasur. Ainsi il prenait au mieux les virages et les bosses, pour peu que Drasur tienne le choc. Du surf sur voyageur, une première dans Dreamland et sans doute dans le monde, mais ils pourraient dire : nous l’avons fait, et nous étions les premiers. Peut-être les derniers aussi...Finalement, ils arrivèrent sur un plateau qui surplombait la ville. Une famille de yétis jouait à la pétanque avec des têtes de créatures et semblaient un poil effrayée en voyant arriver les jeunes qui dégainaient des fusils avec des piqûres anesthésiantes.  Le matheux leva un sourcil interrogateur et changea les trajectoires, laissant les yétis fuir. La moitié de l’équipe se mit à les poursuivre, et Joy regarda la ville en causant à Marina.



- Dis-moi, moi la chasse aux yétis, finalement, je trouve ça encore plus bizarre que mon pote qui sert de luge. On va voir les patineurs ?
- Okay Joy. De toute façon ils ne rattraperont pas les yétis dans la neige. Qui a lancé l’idée déjà ?
- L’adversaire de notre toupie-luge national !
- Ah lui ! Il devait être bien bourré !
- Du coup on descend faire coucou à Frost avec Drasur en luge toujours ?
- Hey les gars, on ne vous a pas beaucoup vus dans la mêlée avec les yétis ! Ramenez-vous !
- Non mais c’est bon, on rejoint un before de l’after là !
- Quoi ? Sérieusement ? Vous déconnez !
- Non mais cherchez pas. Si vous insistez on relâche la toupie vivante…
- Allez amenez-vous sinon on vous prend de force. .. !!
- Marina, une seconde, veux-tu. Drasur, t’es prêt ??



Le matheux attendit que son compère lève ses bras pour l’envoyer de toutes ses forces en rotation sur lui-même. Joy activa la puissance augmentée de ses os pour augmenter sa puissance et fonça sur son camarade pour faire un carnage dans les rangs de l’équipe de hockey entremêlée de yétis qui revenaient en chargeant, cette fois deux fois plus nombreux. Les joueurs avaient alerté tout le quartier à poil et à crocs, si bien que la famille de yétis avait retrouvé des cousins qui bouffaient des trucs pas loin. Une bataille s’engagea, ainsi qu’un générique...








- GONFLE A BLOOOOOOC ! ONDE DE CHOC ! HYPER VITESSE !



Le voyageur des maths vit sa luge humaine partir à fond et gueula en le suivant avec des formules. Cette fois, il allait sûrement vomir. Il avait une bouteille comme arme, et toutes les formules possibles de son passager. Ils allaient sauver les Tchang un peu déchirés pris à revers par les yétis. Il sortit des billes de bois au cas où et surveilla le déroulement des hostilités, qui prenaient plutôt le chemin du pugilat dans la poudreuse que la bataille rangée. Mais Joy comptait sur sa fidèle toupie-luge-voyageur pour ramener la situation au calme. D'ailleurs, il se sentit soudainement étrange, comme connecté à sa toupie-Drasur, et il vit l'aura sortir d'elle. C'était la Tornade Blanche qui sortait d'elle-même pour mettre tout ses adversaires au tapis. Dragon, tigre, Rambo, elle avait vécu les toupies les plus légendaires et elle était devant ses yeux...le spectacle était incroyable et d'une blancheur sanglante. Quoi que ça veuille dire.
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeDim 7 Mai - 0:55


Marina ... C'était elle, tout était de sa faute. Cette nuit elle était l'ennemi numéro un de Drasur, la femme à abattre, celle qu'il fallait punir pour ses crimes. Alors oui, elle avait de bonnes intentions et si ça se trouve, avait sauvé la vie de notre héros. Mais ce n'est pas une excuse ! Son regard la trahissait, elle jugeait l'invocateur, se moquait intérieurement de lui, était fière de l'avoir transformé en handicapé moteur pour une nuit, il en était certain, il le voyait. Il trouvait ça dommage d'être obligé de mettre fin à ses jours, elle était plutôt mignonne pourtant, puis son corps n'était clairement pas mal proportionné ... Après mûre réflexion, il décida de ne pas entreprendre son périple vengeur, si ça se trouve il aurait moyen de se la faire lors d'un futur passage dans le royaume. Puis elle était gentille quand même, si ça se trouve elle a fait tout ça pour son bien. Peut être même qu'elle l'aime ... Et si lui aussi l'aimait ? Ses boyaux se tordaient sous le coup de tous ces sentiments qui l'assaillaient subitement.

Voilà le genre de cheminement de pensée qui se créait actuellement dans l'esprit alcoolisé du pauvre jeune homme. Lors des quelques secondes de blanc après l'intervention de Marina pour répondre au matheux, il avait eu le temps de tisser un scénario digne d'une série Z pas trop mauvaise qui mériterait peut être même sa sortie en direct to DVD. Dans tous les cas, il n'était pas dans la meilleure des formes, les verres gracieusement payés par Joy un peu plus tôt commençaient à faire effet, à moins que ce ne soit la demi bouteille de liqueur pure qu'il venait de se faire. Drasur n'avait peut être pas beaucoup de qualités, mais il avait une descente du feu de Dieu, du genre que l'on n'aimerais pas remonter à vélo en tous cas. Il avait d'ailleurs passablement oublié la proposition qu'il avait lui même faite à son comparse quelques secondes auparavant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le matheux pris place sur lui. Il faillit réagir, plus ou moins poliment, pour indiquer à son homologue qu'il n'était pas vraiment d'accord avec ce qu'il se passait. Puis, il ressentit une chaleur l'entourer. Le corps entièrement dans le plâtre, inutile de vous dire que le froid était un problème pour lui. Or, dans l'état actuel des choses, il avait plutôt chaud, un peu trop à son goût d'ailleurs. Il se rassurait en se disant qu'il acceptait ça pour survivre, pour éviter l'hypothermie il vaut mieux se rapprocher les uns des autres après tout.

Il s'apprêtait à répondre à la vanne de Joy en évoquant son joystick qui lui permettrait de le contrôler à la perfection, mais fort heureusement s'arrêta à temps. L'ambiance homo-érotique était plus présente que jamais, cette blague n'aurait que mis, plus que nécessaire, le feu aux poudres, ou aurais lancé une scène assez dérangeante pour nos deux héros. Dans tous les cas, rien n'aurait pu le préparer pour ce qui allait arriver, à l'aide d'un lasso la femme médecin attrapa le plâtré et l'emmena vers une chevauchée fantastique. A l'instar d'un traîneau tiré par une horde d'huskys, il dévalait la montagne à toute vitesse, ne laissant qu'une traînée de poudreuse derrière lui. Sauf qu'il n'était qu'un homme, sur lequel se trouvait un autre homme et qu'il était tiré par un médecin à moitié compétent sur une motoneige, comme quoi la vie réserve des surprises assez dingues parfois. Après un certain temps, Joy décida de changer de position, pour leur bonheur à tous les deux. Il se mit debout sur notre héros, qui de son côté tentait comme il pouvait de se raidir au maximum, histoire de ressembler à une vraie planche. Assez étonnamment, il y parvint, certainement aidé par les formules apposées sur lui un peu plus tôt. C'est ainsi qu'il pu enfin accomplir un rêve de gosse et faire du snowboard, avec quelques nuances bien entendu. Il n'aurait absolument jamais imaginé être lui même le snowboard de quelqu'un d'autre. Et même si la situation vue de l’extérieur pouvait paraître un tantinet humiliante pour lui, un mec qu'il avait rencontré quelques heures auparavant avait ses pieds bien ancrées sur lui tout de même, ce n'est pas rien. Mais ça ne dérangeait absolument pas Drasur qui appréciait relativement le moment, certainement grâce au cocktail d'adrénaline et d'alcool pur dans son sang. Il avait l'impression de voler et même si il y avait plus agréable comme sensation que de sentir le sol glisser sur son ventre, ça n'était pas si grave tout compte fait.

Le petit groupe arriva enfin au lieu de la fameuse chasse au Yéti. La scène était loin d'avoir la légèreté ou même le charme de ce qu'ils venaient de vivre, les mecs bourrés ressemblaient simplement à des sales gosses qui font du mal à des chats juste parce qu'ils le peuvent. Il n'y avait pas de justification, pas de raison valable, rien, juste la méchanceté pure. Alors oui, ce comportement provenait sûrement des nombreux beer pongs et autres poiriers sur des tonneaux d'hydromel, mais ça n'en devenait pas excusable pour autant. Au contraire, ne dit on pas que l'alcool révèle la réelle personnalité après tout ? Drasur ressentait une profonde envie de coller deux ou trois bourre pifs à ces sales gosses mais en était bien entendu incapable. Heureusement, Joy lança une idée pas trop mal ...

« Marina, une seconde, veux-tu. Drasur, t’es prêt ??
- J'ai jamais autant été prêt. Il est temps d'apprendre la vie à ces p'tits cons, il est temps de libérer la TORNADE BLANCHE ! »

Il écarta les bras, inspira une bonne bouffée d'air et esquissa un sourire en coin. Il était temps, il le savait, la correction du siècle n'était qu'à quelques secondes. Il voyait l'attroupement en face de lui s'agrandir, à mesure que des créatures ne s'ajoutent à la mêlée. Il n'avait que faire de tout ça et ferma les yeux, quoi que ce soit qui se tienne actuellement devant lui, il savait qu'il le balayerait. Il suffisait qu'il ai confiance en lui. Et en les formules que lui appliquaient le mec qui a squatté le top de la Baby pas mal de temps, ça aidait pas mal non plus, mais surtout la confiance en soi d'abord. Il fut soudainement propulsé dans la mêlée, tournoyant à une vitesse folle. Il sentait ses poings emplâtrés frapper des choses autour de lui, créatures, voyageurs, seigneurs cauchemars, il n'en avait rien à faire : tout ce qu'il voulait c'était de casser des bouches. Et ça marchait plutôt bien d'ailleurs. Les yeux fermés, il se sentait connecté à son lanceur, peut être était-ce un effet secondaire de son pouvoir ... Non, c'était bien trop fort, c'était la connexion légendaire entre le lanceur et la toupie, ce lien si précieux, si fort. Un peu comme l'âme des cartes, mais en mieux. Il sentait sa détermination sortir de son corps et prendre forme au dessus de lui, alors que les coups continuaient de pleuvoir.

Puis, l'impensable arriva, un Yéti parvint à lui asséner un coup relativement puissant. Un coup de patte en forme d'uppercut pour être plus exact, qui sonna légèrement Drasur sur le coup et qui, surtout, l'envoya voler à trois bons mètres du sol. Tournoyant toujours sur lui même et rejoignant les cieux, il décida qu'il ne pouvait pas uniquement compter sur la rigidité du plâtre que Marina avait placée sur lui, ni sur les pouvoirs de Joy, il fallait qu'il fasse quelque chose lui aussi. C'est ainsi qu'il invoqua son masque de Capitaine quelques centimètres en dessous de lui. La tête la première, il entama sa chute en percutant le masque, qui fusionna immédiatement avec son visage. Toute l'action semblait plus longue, comme si le temps s'était arrêté. N'étant plus qu'à moins de deux mètres du sol, il activa rapidement le pouvoir d'invocation de son masque, ce dernier l'avait souvent laissé dans la mouise en ramenant des invocations inutiles mais cette fois, Drasur était certain que ce n'était pas le cas, il savait que le destin voulait qu'il tabasse tous ces enfoirés. C'est ainsi qu'une ancre apparut, sa chaîne enroulée autour de son bas ventre, le bout de l'ancre tournoyant autour à la même vitesse que lui. S'approchant du sol, il hurla alors, dans un esprit plus shonen que jamais.

« JOY TU SAIS QUOI FAIRE ! SUPER COMBO ATTACK ! LE CYCLONE BLAAAAAANC !! »

Il atterris alors droit sur la tête, tournant encore plus vite qu'auparavant. Les mecs bourrés, les yétis, les autres créatures venus aléatoirement participer à la cohue, tous se firent balayés, certains fauchés par l'ancre, d'autres terminés par Joy et ses billes. C'était beau, c'était magnifique, c'était de l'art. Certainement grâce aux efforts du matheux, Drasur stoppa enfin son tournoiement. Lévitant toujours la tête à l'envers, cette fois il ne pu s'en empêcher, il pris quelques secondes pour vomir. Par un heureux hasard, le mec qui avait provoqué la bagarre était inconscient juste en dessous de notre héros, il pu ainsi déguster la belle galette coulant sur son visage, comme quoi il vaut mieux pas rigoler avec le karma. Difficilement, Drasur se remit droit, toujours pas mal secoué par ce qu'il venait de se passer. Il révoqua son masque tout en espérant qu'il ne serait pas couvert de vomi à la prochaine invocation, puis pu enfin rejoindre Marina et Joy. Encore pas mal secoué, il balbutia comme il le pouvait.

« Oh mon dieu c'était épique, je crois que j'ai rarement autant kiffé botter des culs. J'espère que j'en ai pas tué quand même, c'est moche de mourir bourré, faudrait peut être aller les voir Marina ?

Sinon, t'as évoqué un before avant ? Et Frost aussi ? Je serais grave chaud à aller voir Frost, t'es un gars qui pèse Joy, tu dois le connaître j'imagine ! J'suis chaud pour une autre descente wouuh !
»

Il se plaça alors devant la descente, en position snowboard de sécurité, attendant tranquillement la réponse des deux intéressés. Si en une seule nuit il réussissait à rencontrer un seigneur aussi prestigieux en plus d'être devenu le premier homme snowboard, il pourrait se réveiller heureux. Ce n'est clairement pas le genre de choses qui arrivent toutes les nuits !
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeDim 7 Mai - 9:42

Le lien s’était fait entre la toupie et son lanceur, et désormais, ils pouvaient botter les culs de tous les méchants de shonens qui se mettaient sur leur chemin. Encore plus fort que Sacha et Amphinobi, encore plus fort que Sega, la Tornade Blanche était en train de montrer la puissance de son aura, et annonçait encore des combats épiques face à l’assassin légendaire de tout le clan qui voulait tuer le village...plus encore, car désormais c’était impossible d’arrêter l’inarrêtable, la Tornade Blanche était en train de digivoluer vers d’autres cieux, tout en faisant un carnage dans les lignes entremêlées de poils et de virilité fessée. L’équipe de hockey comme les yétis mordait la poudreuse, et on pouvait dire que ça faisait du bien là où ça passait.



Le matheux contrôlait les mouvements de sa toupie-Drasur, concentré mais un peu pété aussi à cause de l’alcool qui commençait à faire gentiment effet. Il n’avait pas vu un tel bordel depuis le bar de Celestia avec les chopines volantes et une fille du feu qui avait failli se faire buter par sa maman. Tant de souvenirs alcoolisés dans Dreamland, de quoi en renouveler au moins une fois de temps en temps. Il avait aussi picolé avec Kael, un mec de Firania, mais ça n’avait pas atteint le degré de n’importe quoi et de tourbilols qu’étaient présents sur cette montagne qui se transformait en plateau de Kamoulox. Contrôlant autant que possible son voyageur toupiesque, Joy l’amenait dans tous les sens, le faisait rentrer dans des trucs et essayait de reprendre les vagues techniques des combats de toupies dans une assiette creuse, en gueulant des phrases inspirées comme :



- Vas-y Tornaaaaaaaaarde, montre-leur de quel bois je me chaaaaaauffe !



Des phrases qui faisaient réellement peur, surtout grâce aux doubleurs français. Il fit envoler la toupie pour mieux la faire retomber dans la mêlée, pour asseoir la fameuse technique du…oui, voilà, exactement, celle-ci, parfaitement. Il sentit surtout les petits poings musclés et plâtrés de Drasur qui lui disait qu’il ne fallait rien lâcher. C’était ainsi qu’ils concevaient leur nîndo. Il s’imprégnait de la ténacité alcoolisée de son camarade, de son ami, de son frère d’armes, et l’âme des toupies les connectait enfin, dans une ambiance joliment homo-érotique qui faisait son retour. Oui, il y aurait un avant et un après ce combat en duo qui montrait toute l’étendue des capacités de chacun des deux parties, le lanceur et sa toupie. C’est alors que la digivolution continua, plutôt rapidement d’ailleurs, contrairement à une transformation en super saiyen. Drasur était en train de passer des niveaux successifs, par la force de sa volonté, mais aussi et surtout, par l’intensité de l’amitié qui le reliait à Joy qu’il connaissait depuis maximum deux heures. Et personne ne les empêcherait, à ce niveau là de fermeté, de devenir les rois des montagnards. Drasur avait dans les tourbillons enfiler son masque et devenait encore plus, c’était à Joy de suivre l’évolution de puissance de sa toupie, pour garder son lien. Ou plutôt, il était emporté par ce lien, malgré lui à l’insu de son plein gré.



- DRASUR ! SUPER COMBO ATTACK !! J’AVAIS RESERVE CETTE TECHNIQUE POUR TOI MAREK ! CYCLONE BLANC EXPOSANT DRASUR ! MAINTENANT !!! HYPER VITESSE, WHITE DRASUR TOUJOURS ASSUUUUUUUUURE !!!!



La toupie armée de l’ancre frappait encore plus fort et Joy visait les articulations avec les billes, d’une vitesse diminuée pour ne tuer personne, ce qui n’était pas forcément le cas de Drasur qui taillait dans le vif, surtout du côté de l’équipe de hockey. Mais Joy vit à un moment qu’ils avaient gardé leurs protections de match, et malgré les saignements et un bras arraché, ce petit monde s’en sortait plutôt bien. Wait...Passons, l’alcool faisait dire ou voir n’importe quand, c’était sans doute pas important.

La bataille était terminée, nos deux héros avaient mis tout le monde au tapis sous les yeux médusés de Marina et ceux qui étaient restés prudemment en retrait. Drasur, avoir une belle galette sur le capitaine, revenait tout sourire vers son acolyte, et prit la parole alcoolisée après un check de vainqueurs.




- T’inquiète, j’ai vu qu’ils avaient des protections. Y’en a un qui a paumé son bras, mais je crois qu’un des yétis avait une dalle de champion. Ouais, allez voir Frost bien sûr que je suis chaud, bien sûr que je le connais et...attends, qu’est-ce que je raconte, j’ai trop bu putain. Non je le connais que de vue, une fois à Muzikland je l’ai croisé mais c’est tout. C’est la nuit où j’ai tué des terroristes qui niquaient l’Opéra du Seigneur Barrak, que j’avais inspiré avec un pote et une Reine de Dreamland qu’on a sauvée et…



Personne n’écoutait le voyageur. Drasur s’était remis dans une position avenante pour dévaler les pentes de l’homosexualité latente. Cinq nuances de poudreuse, comme on l’appellerait désormais dans le milieu autorisé des films gays des hauteurs enneigées. Marina soignait les blessés en les plâtrant immédiatement comme une professionnelle qui ne sait faire que ça, et les autres pointaient des doigts les yétis qui se relevaient et qui s’approchaient dangereusement d’eux. Le plus grand et le plus balèze de la troupe, les dents défoncés, la gueule en sang, se marrait comme une baleine et se présenta la main levée, pour signaler qu’il venait en paix...du moins c’était le signe que donnait sa main sanguinolente rapidement plâtrée par Marina.



- Défolé les gars, le capifaine de l’équife m’a appeflé pour dire qu’il y aurait bafton fe foir ! C’était grave fffun ! On peut fous acccompafner maintenant ? Les ptits veulent aller à la fête foraine…
- Heu...ouais ?
- Ofay, on fe met en route ! Marie-Chriftine, Henri-André, Mafie-Fhalotte, meffez bien fos pulls on fa en ville ! MC ma férie, tu sors le pickf-up ?



Tandis que l’équipe de hockey se mettait sur des luges et sortait de nouvelles bouteilles en trinquant, les visages en sang et les membres tuméfiés, avec les yétis, d’autres vilains hommes de neige arrivaient sur d’énormes monsters trucks, des motos géantes et picolaient en buvant au tonneau. Un tonneau par yéti en moyenne, tout en faisant des dérapages et en faisant cracher de la musique. Deux yétis vinrent ravitailler Drasur et Joy qui bibinèrent directement sous le tonneau percé une sorte de cervoise chaude épicée aux accents d’agrumes. Y’avait de la terre, des reflets de mûres et un peu de pincées d’eau-de-vie qui décollait la langue du reste de la gueule. Les yétis se marraient en voyant les deux voyageurs fumer par les oreilles, devenir rouges et tousser en prenant la cervoise locale, et le pick up de ce qui semblait être le chef ouvrit le passage. Joy sauta sur Drasur et prit de la vitesse en snowboardant comme il avait l’habitude de le faire. Un pick up des yétis crachait une musique que toute la troupe chantait en descendant vers le before, et surtout le palais de Frost qui les attendait. La diplomatie allait briller de mille feux ce soir.



- Allez on gueule  fidèle toupie !
We had guns and drums and drums and guns,
Hurroo Hurroo
We had guns and drums and drums and guns,
Hurroo Hurroo
We had guns and drums and drums and guns
The enemy never slew ya
Johnny I hardly knew ya




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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeLun 8 Mai - 6:41


Une nouvelle descente folle, une nouvelle aventure. Sur un fond de playlist épique à souhait, Drasur dévalait à nouveau la montagne à une vitesse vertigineuse. L'alcool coulait à flot alors que le jeu de jambes de son partenaire lui faisait embrasser les virages pour esquiver les sapins beaucoup trop nombreux. Un vent divin caressait son visage, en plus de l'alcool de contrebande que les autres compères se faisaient un plaisir d'utiliser pour arroser son visage. Il avait la bouche grande ouverte, alors que des vagues de Moonshine se versaient sur l'intégralité de son corps, au début l'alcool dans ses yeux lui faisait un mal de chien, puis plus du tout, une fois que le doux breuvage avait enfin atteint son cerveau. À cœur vaillant rien n'est impossible comme disent les autres, à mec bourré non plus, aurait volontiers ajouté n'importe lequel des fêtards présents sur place. Certains d'entre eux prirent d'ailleurs l'exemple de notre héros et s'élancèrent de leurs divers véhicules pour rider avec leurs corps. Marina qui semblait être décidément obsédée par les plâtres, sûrement à cause d'un fétichisme ancrée bien profondément dans son inconscient. Peut être que ça avait un rapport avec la relation qu'elle entretenait avec son père, qui ne la considérait pas comme un bon médecin si elle n'arrivait pas à faire un bon plâtre. Puis il rendit l'âme à cause d'une jambe cassée mal plâtré par sa propre fille et lui déclara sa déception dans son dernier souffle. Ou peut être pas, après tout quel moyen aurait on d'en être sûr.

Dans tous les cas, certains possédaient un vrai talent de ride en plâtre, surtout ceux qui l'étaient au bras et dévalait la montagne en semi poirier à une main, ceux là étaient plutôt impressionnants. Alors oui, soyons clairs, plusieurs d'entre eux disparurent dans une chute spectaculaire, dont la seule chance de survie était leur taux d'alcoolémie qui aurait par chance ramolli leurs muscles. Certains guerriers vont rendre l'âme cette nuit c'est sûr, mais ils l'auront fait en tentant quelque chose de classe et leur âme sera transportée vers le Valhalla par les notes divines qui explosaient littéralement par les enceintes. Ils dîneraient avec les dieux en attendant d'être appelé pour le Ragnarock'n ride, où ils présenteraient leurs figures à un jury sans merci, pour gagner la fabuleuse et tant convoitée médaille d’or. Ou ils mourront seuls dans la neige, regrettant leur style de vie beaucoup trop casse-cou, encore une fois nous n'avons aucun moyen de savoir ça. L'omniscience d'un narrateur a ses limites malgré tout. Ce qui en fait une ... Demi-science ?

Mais nous nous égarons, car à ce moment précis Drasur avait atteint un point critique. C'est à dire que son adrénaline et son taux d'alcoolémie s'étaient rejoints à un pourcentage plutôt haut dans son sang, il était donc trop tard pour lui : il se pensait invincible. Il se trouvait dans ce fameux état, celui dans lequel on retrouve généralement le mec qui a décidé de boire deux heures avant de rejoindre sa soirée et qui saute de la fenêtre du premier étage en hurlant à 21h. Le fameux "Hold my beer state" comme l’appellent les scientifiques américains, et ils s'y connaissent les bougres. Par miracle, ou grâce au matheux qui avait fortifié ses formules de lévitation, il sentait qu'il pouvait mieux contrôler son corps. Il était toujours contraint par les plâtres autour de chacune de ses articulations, mais il se sentait capable de faire deux ou trois mouvements. C'est ainsi qu'il décida de d'abord lancer une petite boutade à son comparse avant de se lancer dans son projet fou.

« Ok Joy t'es prêt ?! On va partir en freestyle alors garde ton E-QUI-LIBRE LOOOOOL ! Qu'on me charge d'hyrdomel et qu'on mette la musique la plus appropriée, ça va tricker sec les gars ! »

Passons sur la blague d'une finesse relative, sans compter l'utilisation orale d'un mot habituellement réservé à l'écrit et que plus personne n'utilise plus sérieusement depuis 2008, pour nous concentrer sur ce qu'il souhaitait faire. Il voulait rider, rejoindre les grands, les vrais riders, ceux qui tapent des pointes s'approchant de la centaine de kilomètres par heure tout en enchaînant figure sur figure. Ils avaient la vitesse, ils avaient le style, il ne manquait plus que les figures. Un des yétis se fit une joie de vider la moitié d'un tonneau sur le visage de notre héros avant de lancer un des sons les plus motivants pour le ride que Drasur ne connaisse, prenons tout de même en compte le fait qu'il n'ait pas une grande culture avant de continuer.


C'était ça, exactement ça dont il avait besoin : de la bonne vieille euro-dance japonaise. Il avala la dernière gorgée dans ses joues et inspira un grand coup. Dans un effort considérable, il baissa sa jambe gauche qui percuta le sol, le choc l'envoyant valdinguer dans les airs. Accompagné des pieds experts de Joy, il tournoyait, se faisait balancer vers l'avant puis rapporter au sol, tous les tricks y passaient. Alors certes, lui n'avait pas vraiment d'effort à faire pour effectuer les figures en elles mêmes, tout le mérite revenait au matheux, mais Drasur lui s'assurait de ne pas envoyer son camarade au sol pour une mort certaine et douloureuse. Ayant un léger contrôle sur sa vélocité, il pouvait rectifier légèrement les trajectoires que son comparse calculait mal, ce qui était tout de même un comble.

Un peu plus bas, au même moment, une famille de bonshommes de neige se trouve devant un stand de Barba'Frost, dégustant ce mélange de sucre et de neige dans une orgie à moitié cannibale. Cette description était peut être légèrement exagérée, après tout il ne s'agissait que d'une famille de créatures souhaitant passer une bonne soirée au parc d'attraction. Le père de famille, vous le connaissez, le fameux champion de curling. Il n'avait plus son blouson et, pensant qu'il se trouvait encore sur le dos du voyageur qu'il avait tué, avait décidé de ramener toute la petite famille au parc pour se relaxer un petit peu, en passant du temps avec les bonshommes qu'il aimait. C'était une belle soirée pour lui, même si elle avait mal débutée il faut dire. Il oubliait peu à peu les mésaventures du passé pour se concentrer sur l'avenir, élever le petit Jack, son fils, pour qu'il le succède en tant que champion, fêter dignement son anniversaire de mariage ... Il avait beaucoup de projets et remerciait les dieux d'avoir été ré-assemblé après avoir été explosé par un rider fou. Malheureusement pour lui, le destin, ou le karma, vous l'appelez comme vous voulez, avait décidément mis un point d'honneur sur le fait de faire de la nuit de ce pauvre bonhomme un enfer. Un bruit assourdissant provenait de la montagne, comme si une avalanche s'abattait sur le parc. Le père de famille plaça une main réconfortante sur ses enfants, leur disant que tout irait bien, rien de grave ne pourrait leur arriver désormais.

C'est à ce moment que précis que le "snow de l'enfer", c'était l'un des nombreux noms qui avaient été attribués à notre héros lors de la descente par ses camarades, arriva à une vitesse folle, accompagné de tout le groupe de sauvageon. Ne sachant comment freiner leur avancée folle, ou étant trop bourrés, l'un comme l'autre, pour tenter une quelconque manœuvre, le duo matheux-masqué se dirigea droit vers le champion de curling, l'explosant pour la deuxième fois de la soirée et atterrissant un peu plus loin dans un tas de neige, dans l'hilarité générale mais surtout de la leur. Ils y étaient arrivés, le parc d'attraction, les enfants yétis pouvaient s'amuser et les membres de l'équipe complètement bourrés pouvaient s'adonner à leurs occupations, comme vomir derrière le stand de hot-dog par exemple. A quelques mètres d'eux, une famille pleurait la perte de leur père, mais après tout méritait il vraiment qu'on le pleure ? Je veux dire, quand même, le gars, c'était un bâtard un peu quand même.
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeLun 8 Mai - 21:41

Les free riders, c’était une grande famille. Mais, petit à petit, à force de descentes, la famille s’amenuisait en tant des figures, des positions, et des tentatives que seule la neige aura vu...et personne d’autre. On perdait des traces, on retrouvait des paumés, des voltigeurs fous qui tombaient devant le convoi qui descendait toujours plus vite, porté par les pick-ups des yétis qui allaient bientôt lancer une avalanche s’ils continuaient de cracher leur musique épique et dangereuse en montagne. Mais le groupe se riait du danger, et avec l’alcool Joy se riait de son snowboard, qui lui se riait de ses glissements sur la neige. Bref, tout le monde se poilait.


Le snowboard-toupie-voyageur qui accompagnait Joy sous ses pieds voulait participer à l’ambiance mortellement dangereuse et délurée. Il l’interpellait pour partir dans un nouveau style fusionnel semblable à celui trouvé dans le combat avec la toupie-Drasur. Il avait fini sa phrase par « lol », ce qui devait indiquer une jeunesse à la fin des années 2000, et éventuellement les degrés qui faisaient leurs petits effets escomptés par packs de douze, c’est-à-dire qu’on arrivait à ce moment dans la soirée où plus personne n’allait savoir ce qu’il faisait, tout allait partir en sucette.  Drasur les lança donc en l’air sous une musique de folie et ils firent à deux toutes les figures possibles, avec des formules pour léviter et favoriser le vol des deux voyageurs, avec leurs vitesses boostées pour permettre des enchaînements parfaits. De leurs points de vue, ça avait un putain de gueule, à n’en pas doute. D’un point de vue extérieur, comme Roberto le loup esseulé dans les bois à la recherche de la grande louve de sa vie, ça ressemblait à des gesticulations confuses, embrouillées, et sans doute quelque part homo-érotique. Suivant le vol des yeux tout en trottinant, il tomba sur Roberta la Renarde, et ils eurent beaucoup de proies faciles à manger à deux jusqu’à la fin de leurs jours.


A la retombée, bon, pas de bol on va dire, c’était sur une créature que Joy reconnaissait vaguement – fallait bien savoir qu’ils se ressemblaient tous les bonhommes de neige dans ce royaume ! - qu’ils firent une entrée fracassante dans la gueule de ladite personne. Drasur gueula de rire comme un dément et Joy se marra, absolument inconscient que le bonhomme de neige allait peut-être pas se reformer comme ça. Ses enfants chialaient mais bientôt les véhicules et la troupe envahirent l’endroit et s’éparpillèrent dans la fête foraine. Le matheux laissa la formule de lévitation sur Drasur pour qu’il puisse se déplacer, même qu’il lui avait trouvé un loupiot, un petit loup domestiqué et une luge pour le porter tout en lévitant. La grande classe quoi. Le mec qui louait l’animal l’appelait Flocon de Foutre, allez savoir pourquoi, et il lui filait des coups de tatanes gratuitement. Joy répondit comme n’importe qui, il plongea le mec à terre en alourdissant ses vêtements et ouvrit toutes les cages des loupiots dont une partie l’emmena faire un tour en traîneau avec Drasur et quelques survivants de l’équipe de hockey, dont Marina qui plâtra quand même le gars qui maltraitait ses animaux. Cette fille avait un vrai souci avec les plâtres…


Chose étrange, les joueurs de hockey et les yétis complètement pétés commençaient à foutre le bordel dans la fête foraine alors que le traîneau de Joy partait vers d’autres chemins immaculés de neige. Il gueula à Drasur qu’il allait vers la patinoire pour le before chez Frost. Après quelques virages bien serrés et une engueulade entre le mâle alpha et la favorite de la troupe, les chiens le débarquèrent devant un hangar avec un videur devant. Ils partirent ensuite fonder une société indépendante où ils seraient auto-entrepreneurs, en aboyant le prénom de Joy. Ce dernier s’avança vers le videur, une grande armoire à glace – littéralement. Une des portes de l’armoire s’ouvrit pour parler.



- Vous êtes sur la liste ?
- Sûrement, je suis un pote de Marina.
- La plâtreuse folle ? Dites-lui qu’on a besoin d’elle, y’a déjà trois blessés. Un carambolage.
- Ah bah je crois qu’elle va être aux anges. A votre avis ça vient d’où cette obsession ?
- Je me la suis tapée un soir, elle a pleuré en m’appelant Tony.
- Sale…
- Non mais je m’appelle Tony, c’est juste qu’elle pleurait quoi.
- Ah ouais je vois. Bon, je vais rentrer du coup.
- Ah non toujours pas.
- Tony...Tony...écoute Tony...avec ce que j’ai dans le pif, tu peux pas me faire ça…en plus Marina va arriver avec un pote qui est un dingue de la toupie. Le mec tourne comme j’ai jamais vu un mec tourner. A part ta sœur peut-être…



Le matheux, complètement bourré, explosa de rire en tapant sur l’épaule de l’armoire à glace qui ne  bougeait pas d’une étagère. Il tapota légèrement ses épaules en se reprenant et en sentant un ange passer dans le ciel et se refroidir sur place…


- Écoute Tony, j’aime pas faire ça, mais tu parles à un numéro 2 de la Baby. Un ancien. Je connais du monde !
- M’en fous.
- Comment ça tu t’en fous ? Mais tu peux pas t’en foutre voyons ! Regarde comme j’suis un mec sympa à te causer alors que t’as un boulot de...de...euh d’avenir. Et je le...Tony ! Tony, tu sais que je le pense putain ! T’es un putain de videur mec !
- Merci.
- Et tu seras le meilleur, vraiment, si tu me laisses rentrer.
- Non.
- Tony merde...bon, j’ai compris, tu veux combien ?
- Tu crois que personne ne me l’a jamais faite ? Je suis trop bien payé, justement pour éviter que les petits cons dans ton genre viennent foutre le bordel.


Dans la rue, le traîneau de Marina arriva, tiré par des lutins de glace et des fées gelées, et elle sauta dans le cou du voyageur en sentant l’alcool fort et le plâtre franchement réalisé. Joy fit un clin d’œil de peste au videur qui ne le regardait même pas.



- Marina, ton pote Tony veut pas me laisser entrer.
- Hein ? Quoi ? Mais nous on va en face, Joy. Là c’est une patinoire pour les bobos. Ils prennent des plats chauds en écoutant de la musique traditionnelle, c’est trop l’angoisse ! En plus Tony il est mal luné en ce moment.
- Ah ok ! Des nouvelles de Drasur ?
- Il ne devrait pas tarder, y’a juste un forain qui a voulu le recruter pour une nouvelle attraction de tornade blanche, j’ai pas tout compris mais j’ai plâtré le forain à la fin.



Joy resta dans la rue à attendre son fidèle snowboard, la main sur le front pour se concentrer sur son arrivée, jusqu’à trébucher sur un truc indéfini comme de l’air et finir en étoile de neige archi cuite dans la neige, en rigolant tout seul.
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Drasur
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeMer 10 Mai - 20:44


Quel genre de salaud sans cœur faut il être pour maltraiter des petites bêtes aussi mignonnes que des petits loupiots sans défenses ? Un bon enculé ouais, exactement. Bon, il faut bien admettre qu'appeler le p'tit blanc "Flocon de foutre"  était digne d'un génie au delà de toutes limites, mais le gars restait un sale enfoiré. Et Drasur décida qu'il allait lui apprendre sa leçon, il se leva difficilement, lever voulant bien entendu dire qu'il se contentait de flotter vaguement au dessus de sol, avant de s'approcher du loueur de petits flocons kawaï. Alors, avant toute chose, replaçons le contexte. Drasur buvait sans interruption depuis un bon bout de temps maintenant, l'alcool avait eu le temps de bien s'imprégner dans son cerveau. Ainsi, dans son esprit, il devait sûrement s'avancer comme un héros vers son adversaire, prêt à lui coller la raclée de sa vie pour sauver les animaux, tout ça avec une classe infinie. Vu de l'extérieur, la scène était bien différente, comme vous pouvez vous en douter. Il planait lentement vers le dresseur qui ne faisait absolument pas attention à lui et pour cause, Joy s'occupait de son cas au même moment. Notre héros se contenta ainsi de rire à gorge déployée face au destin funeste de l'entité même contraire à la SPA.

L'invocateur se balada ainsi dans la fête foraine, le fracas de ses camarades de boisson en fond sonore. Certains testaient leur force sur les machines prévues à cet effet à grands coups de descente du coude, d'autres skiaient sans aucune peur sur les rails du grand huit pendant que d'autres encore pensaient mourir dans le labyrinthe de miroir, hurlant à la mort pour que l'on vienne les chercher, convaincus d'être coincés entre deux dimensions. Drasur ne décidait pas vraiment d'où il allait, il laissait Flocon de foutre le tirer où il le souhaitait. Le matheux s'éloigna à son tour, hurlant au bordelais qu'il se dirigeait vers la before de Frost. Lui aussi aurait aimé y aller, mais il n'avait ni la motivation ni la force nécessaire pour diriger son loupiot dans la bonne direction. Il décida ainsi de laisser le destin choisir sa destination, et le destin lui avait visiblement réservé une autre péripétie des plus loufoques.

La luge se stoppa devant une caravane, à la bordure de la fête foraine. Flocon de foutre, comme pour honorer son nom, avait décidé de se frotter à une vitesse folle contre un petit tas de neige. Ses frottements frénétiques étaient accompagnés de petits hurlements à la lune, tout cela recouvert par un des autres rires gras de Drasur. Son esprit était un bordel sans nom, il découvrait à ses risques et périls que l'alcool des yétis était d'une toute autre puissance que celui des créatures lambda. Mais au moins, il s'éclatait, plus que jamais. Puis, sûrement attiré par les beuglements devant son lieu de vie, une énorme créature à l'apparence à peu près humanoïde sortit de la caravane avant de s'adresser au voyageur avec un accent gitan à couper au couteau.

« Oh c'quoi c'foutoir encore, j'peux pas manger ma tourte au niglo tranquille ?
- Tourte à ... Quoi ? 'Scuse moi j'galère à te comprendre ma gueule.
- Le sang d'tes morts tu t'fous de ma gueule ?
- Je euh ... Nan ? 'fin je sais pas, peut être ?
- Ça t'dit un boulot gamin ?
- Si tu me payes en boisson j'suis prêt à aller au bout du monde avec toi mon salaud !
- Ok on y va alors, on va manger l'auto ! »

N'ayant pas compris la moitié de ce qu'il venait de se passer, Drasur suivit tout de même de bon cœur son nouvel ami. Il ressemblait à un mélange d'ours polaire et de mec bizarre. Vous savez, ce genre de personne que l'on s'étonnerais pas de voir rôder autour d'un jardin d'enfant, portant un long trench-coat en été, les mains ne sortant jamais des poches. Exactement, ce genre de mec, mais avec la carrure et le visage d'un ours polaire. La créature aux chicos jaunis par la cigarette maïs sans filtre racontait l'histoire de sa vie à son camarade. Il lui expliquait qu'avant, il trafiquait des concours d'auto tamponneuse avec son frère qui participait sans voiture et balayait tout le monde, mais depuis une sale blessure qu'il ne peut faire soigner par manque de sécurité sociale universelle, il lui était impossible de se déplacer. Du coup il était tombé dans une profonde et douloureuse dépression qui l'empêchait de sortir, voir même de parler. Maintenant les deux frères avaient un besoin cruel d'argent mais leur seul domaine d'activité leur était inaccessible à cause de sa blessure. Drasur était profondément touché et ému par cette histoire, les yeux humides il se mit à interpréter l'intégralité d'"Un ange dans le ciel" pour exprimer sa tristesse au monde. Sa prestation était loin d'être parfaite mais elle avait le mérite de faire verser une larme à l'ours gitan. Après les trois minutes quarante deux de chant intense, cœurs compris, ils arrivèrent tout deux devant le stand d'auto tamponneuse.

« Alors écoute mon niglo, pour chourave un max de crailles, faut que tu sois le chpouk du concours.
- Quoi ?
- Il en reste plus que trois, tu les bouillave et on rentre au camtar avec du gas plein les fouilles.
- Quoi ?
- Rentre leur dedans.
- OK.
- Hé Drasur, qu'est ce que tu fait faut qu'on aille au before ! Je rejoins Joy là !
- MARINA LA TORNADE BLANCHE DOIT ACCOMPLIR SON DEVOIR !
- Okaaaaay ! »

Avant de s'en aller rejoindre le matheux, la médecin pris bien évidemment la peine de plâtrer le gitan qui ne compris pas vraiment ce qu'il se passait. Il n'était sûr que d'une chose, il regrettait amèrement d'avoir mis son avenir et celui de son frère dans les mains du mec bourré qu'était Drasur. Ce dernier par contre était chaud comme la braise. Il pénétra donc dans l'enceinte du fameux "concours d'auto tamponneuse" qui, d'après les brèves explications de l'ours, consistait en des gens se rentrant dedans jusqu'à ce que l'autre tombe dans les pommes. En soi, le concept était assez simple. L'un des participants était un pingouin géant de trois mètres de long, l'autre avait une auto tamponneuse décorée en mode post apocalyptique, comme si il était prêt à rejoindre la route de la furie juste après le concours, alors que le dernier n'était qu'un enfant sur un pédalo. Parmi ces participants, sans compter la désormais légendaire tornade blanche, vous aurez en effet remarqué que l'un d'eux ne semble pas à sa place. Et pour cause, le pédalo du jeune homme restait ancré sur le sol, sans pouvoir bouger, alors que lui même pédalait de toutes ses forces. Tout cela importait peu pour notre héros cependant, il s'en fichait des adversaires que le monde mettrait sur sa route, il gagnerait, pour cette famille dont il ignore le nom qui compte sur lui.

Les quatre participants prirent ainsi place, chacun dans l'un des coins de la piste. Ils se jaugeaient les uns les autres, tentant de trouver les faiblesses de l'autre, alors que Drasur lui se faisait verser un peu de whisky dans le gosier, histoire d'avoir assez de force pour la route. Le top départ fut envoyé et les participants s'élancèrent dans l'arène. Le pingouin géant glissait à une vitesse folle, son ventre aussi lisse que dodu lui permettait d'atteindre une vélocité maximale, alors que le concurrent à la voiture du futur, que l'on nommera désormais Mad Max, appuyait sur le champignon. Drasur lui, s'envoya au centre de la mêlée en tournoyant, comme il en avais pris l'habitude ces dernières heures. Il fermait ses yeux et laissait la force cinétique s'occuper du reste, alors qu'il sentait qu'il se faisait balancer d'un côté à l'autre du terrain. Les autres lui rentraient dedans, il le sentait, mais il savait également qu'à chaque assaut de leur part, il leur assénait une bonne dizaine de bourres pifs plâtrés. Ainsi, après quelques minutes de lutte acharnée, l'invocateur stoppa son tournoiement pour constater l'ampleur des dégâts. Mad Max rageait dans un coin, hurlant sur son véhicule qui n'était désormais qu'un tas de ferraille, alors que de l'autre côté le pingouin géant était plongé dans une inconscience profonde. Il ne restait plus qu'un seul adversaire : le gosse au pédalo.

Ce dernier se trouvait toujours dans le même coin d'où il avait débuté, ne parvenant toujours pas à bouger d'un pouce. En dehors de l'arène, un couple encourageait le jeune, sûrement des parents fiers comme tout de leur bambin participant à un jeu d'une dangerosité mortelle. Mais Drasur n'en avait rien à faire, si il devait humilier un gosse devant ses parents et voir ses rêves et ses espoirs se briser, il le ferait. Il recula ainsi pour prendre un maximum d'élan, se mit à tournoyer plus rapidement que jamais et s'élança comme un ouragan vers le pédalo. Le choc fut extrêmement violent et plongea notre héros directement dans l'inconscience, pour la quatrième fois cette nuit. Tomber autant de fois dans les pommes doit forcément avoir des conséquences, ça ne peut que détruire le système nerveux, cette nuit approchait doucement l'invocateur d'un handicap cérébral qu'il n'aurait pas pu éviter de toutes manières, à force de se murger. Il ouvrit les yeux quelques minutes plus tard, sur le côté de la piste. L'ours gitan lui faisait du bouche à bouche alors qu'à quelques mètres, le gamin sautait de joie, une énorme coupe entre les mains. Une odeur de cendrier assez horrible lui remplissant le gosier, Drasur poussa de sa main le visage de l'ours qui essayait de le réanimer puis se leva et épousseta son blouson. Il s'apprêtait à gueuler sur son camarade avant de se rendre compte qu'il était débout, sur ses jambes.

« Les plâtres ... Ils se sont pétés ! Wouuuuh ! »

Enfin libre, il se mit à danser sur place, comme le mec bourré qu'il était. Il s'excusa en prenant dans ses bras son ami manouche, accepta de tout de même prendre la bouteille qu'il lui avait promis en cas de victoire et lui promis qu'il allait changer les choses en s'éloignant. Et il ne mentait pas, il pensait sérieusement ce qu'il venait de promettre. Il allait changer les choses, ou du moins essayer. Car si il y a bien une personne capable de faire quoi que ce soit dans ce royaume, c'est bien son seigneur. Et si il y a bien une personne qui peut le convaincre de quoi que ce soit, c'est un voyageur de seconde zone dont le coma éthylique est bien plus proche qu'il ne le pense. Après quelques minutes, il réussit enfin à trouver Joy, après s'être tapé la moitié de sa bouteille. Il marchait difficilement et manquait de chuter à chaque pas. Il tenta de garder son équilibre en s’accoudant sur la créature médecin avant de lancer à son camarade.

« Hé ... Heeee ! Bon faut, *burp*, faut trouver le roi ou j'sais pas quoi là ! Le roi *rire* Dagobert hahaaaaa. Nan mais le ... Hein ? ... Ouais Frost là, j'ai deux ou trois mots à lui faire là oh ! Oh ! Faut être gentil hein, vas y on va lui dire ! Roi camembet pfffff *rire gras* Hé t'as vu vous deux ! J'ai plus les plâtres wouuuuuuuh ! J'suis un homme LIBRE ! Mais la tornade blanche est ... Morte ... Non ... »

Il se mit alors à sangloter tout en continuant de rincer sa bouteille à une vitesse folle. Comme Joy et Marina pouvaient bien le constater, il était complètement déchiré. Leurs état étaient ils les mêmes ? Aucune idée, mais Drasur était bien sûr d'une chose, il avait des vérités à dire au seigneur et il comptait bien le faire. Pour le dire dans ses mots : "faut arrêter d'être méchant là oh !".
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeMer 10 Mai - 22:32

Pas de nouvelles bonnes nouvelles, Joy vécut des aventures aussi diverses que variées en attendant son snowboard sur pattes qui tardait à venir avec les loupiots jappeurs qui pourtant pouvaient s’entendre de loin. Il devait sans doute faire d’autres choses essentielles et alcoolisées de son côté, après tout, une fois les pistes descendues, le snow n’est-il pas libre d’aller où il veut sans celui qu’il soutient et qu’il fait rider comme un vrai ? avec dans les oreilles du Bob Marlin, le chanteur si connu de Muzikland, également connu pour sa consommation excessive de Sing Weed, en train de chanter et de fumer dans les oreilles des descendeurs.  Car la fumée de la weed de Bob Marlin reprend toutes ses chansons enregistrées quand il fume...Bref, Joy avait vécu des aventures toujours très chocolatées : un concours de pères noëls bien bourrés qui ont partagé le champagne des neiges avec lui ; une course de carrosses tirés par des lutins de glace, une espèce rare en voie d’extinction et réduite à l’esclavage après une révolution mal préparée ; une nouvelle bataille de boules de neige avec des gamins du coin, qui se sont arrêtés pour suivre un marchand de glaces ; des lancers de luges plates sur la plus grande avenue qui mène jusqu’au palais ; des transports de matériels à fondue, raclette, poêle à frire et soupières, les déménageurs l’invitèrent ensuite à boire un thé alcoolisé avec de l’eau-de-vie du blizzard, une boisson tellement froide qu’elle est devenue brûlante ; des courses de vélocipèdes à skis qui faisaient le tour du patelin, il encouragea d’ailleurs le maillot blanc, le premier de la course, qui rata un virage et qui fut perdu dans la neige ; des chiens se battaient pour des morceaux de viande et Joy un peu beaucoup s’amusa à faire léviter la viande pour faire sauter les loupiots, mais il arrêta car les clébards commençaient à se bouffer les uns les autres ; il croisa des yétis qui faisaient un petit shopping et les accompagna, jusqu’à remarquer qu’il s’agissait des femmes yétis de l’équipée, et il fit un remake avec elles des scènes d’essayages dans les magasins avec différents vêtements, styles, chapeaux, lunettes, lipsticks et elles essayèrent enfin de le traîner à l’enterrement de vie de jeune yétisse ; il fit un after before after avec deux des strip-teaseurs qui étaient aussi des soldats de permission de l’armée de Frost, qui emmenèrent Joy dans une boîte réservée aux soldats gays, hommes femmes confondus, de l’armée de Frost, ce qui calma un peu les tensions homo-érotiques que le jeune voyageur avait pu ressentir ; il finit dans un appartement à picoler avec des soldats qui racontèrent leurs épreuves, leurs entraînements, la guerre à venir et ils refirent le monde ensemble ; il partit à ski depuis les toits et slaloma jusqu’à rentrer dans un magasin de chalets en bois qui proposait divers types d’habitats et il dérangea un couple, un vieux et une jeune gamine qui gueulaient « c’était la fois au chalet » ; il essaya de retrouver son chemin et fit un détour par Perte, mais ce sera raconté dans un autre message ; finalement il retrouva, grâce à un ogre des montagnes noires un peu bourré avec qui il avait gagné aux fléchettes et dont la femme allait revenir, il revint devant la patinoire boîte de nuit laissée quelques minutes auparavant...mais avec l’alcool, la conception du temps devenait difficile. Il croisa Marina qui titubait en plaçant des plâtres à un pilier de la patinoire.



- Bah t’étais où Boy ??? Ça fait dix minutes au moins que j’te cherche !
- J’suis allé pisser wooooh ! On m’a fait boire et voir et fumer et...wah, trop de verbes à raconter. Euh...ouais, j’suis allé pisser.
- Toi...toi...toi !!! T’es en train de monter pas vrai ?
- De la montagne à cheval, parfaitement de parfaite…hic !
- Bon tu viens patiner…
- Ah non, ce truc va trop vite pour moi...faut que je retrouve mon skate...euh mon snow !
- Ton snow ? Le type plâtré ?
- Ouaaaaaaaais ! Ça fait des années qu’on s’est pas vus lui et moi...On nous appelait les inséparables sur les pistes...normal hein ? Rhh rhh rhh. La tornade blanche et el toupito de la fuerte machino caramba sa mère...Drasur et Joy...ouep. Envoyez le générique.



Le matheux parlait comme Gainsbourg préparant le divorce avec son foie, et se dirigeait vers la sortie, qui était en fait l’entrée vers la patinoire. Il s’étala sur la glace et Marina le releva, ainsi qu’une de ses amies et des surveillants de la vitesse folle des patineurs en tutus. Un type franchement vulgos, sapé et coiffé comme un beauf avec une coupe mulet, le genre à s’appeler Ronald et à faire du violon s’approcha de lui pour rire en faisant des gestes de cow-boy, accompagné par une sorte de vieux fou qui avait l’air mutin.


- Oui Patrick je suis ici sur le devant euh de la piste, in front of the piste of ze patinouare, avec un jeune complètement alcoolisé qui va dire un mot pour notre radio, en exclusivité ce soir, an exclusivity for our radio...je rappelle que je suis accompagné par Phil Candélabre, le célèbre patineur qui a réussi au championnat inter-lycées de Dreamland de tourner dans les airs sur lui-même jusqu’à toucher le plafond, the top of the fame of course for you Phil. Nous écoutons donc ce jeune teufeur, comme disent les jeunes teufeurs, the young heu...déchirés, oui tout à fait…
- Heu...bonsoir, je cherche un snowboard nommé Drasur, l’est pas là ?
- Voilà euuh oui comment vous l’entendez Patrick, notre jeune ami ici présent cherche un snowboard, je vous propose de rajouter celle-là dans nos meilleures citations de soirée, the best of the parties izeune titte ?
- Faut que je le retrouve, on doit aller voir Frost...snif snif…je pleure…
- Ha oui Patrick on me signale dans l’oreillette qu’on a besoin d’une dizaine de patineurs heu Expérimentés pour augmenter le jeune, the young chialeur chez Frost, the master, the magnificent, the god euh, que dis-je, le chef euh, de nous. Oui voilà, des volontaires arrivent. Nous faisons une pause et je crois que nous irons voir tout à l’heure the beauty in the night of the crépuscule, Iren la Sirène, qui a transformé sa queue de poisson en patin géant, alors qu’elle avait plutôt l’habitude de les rouler, the french kiss for this euh sluting fish. Ici Nil Monforfort, à vous la Patine !


Des éclats de voix furent accueillis, les patineurs hurlaient le nom du présentateur et de la vedette qui embarquait Joy avec les autres patineurs, dans des figures et des mouvements qui manquaient de faire vomir le voyageur. Les patineurs se refilaient le matheux de mouvements en mouvements, de sauts en sauts, et le groupe sortit de la boîte en continuant de foncer. Joy se languissait de son snow mais il le vit soudainement au bout de la rue, et tout s’illumina. Il prit la main de Marina qui ne se rendait plus compte qu’elle se plâtrait elle-même, ni qu’elle était portée par les patineurs qui fonçaient, tutus et paillettes au vent, et qui embarquèrent Drasur en le portant, le passant entre leurs jambes et en le faisant tourner sur lui-même. Joy reprit du poil de la bête, et piqua dans la bouteille d’un des patineurs en voyant sa toupie, sa fidèle Tornade Blanche, revenir dans le game.



- Drasuuuuuuuur ! J'ai cru t'avoir perdu à ja-ja-ja-jamaaaaais !! Dis-moi comment tu vois ta vie dans le passé...dans le détail. On se connaît depuis un bail, mais tu m'as pas tout dit encore !



Le palais de Frost était juste devant eux maintenant, et les patineurs ne diminuaient aucunement leur vitesse assez haute. Les habitants levaient des panneaux pour noter leurs performances, quand ils se passaient les voyageurs et Marina de mains en mains, de figures en figures, pour finalement arriver, portes grandes ouvertes dans le palais de Frost. Après une dernière figure, Joy roula boula sur Drasur, qui lui-même roulait boulait sur Marina, qui roulait boulait sur du plâtre et un ou deux larbins qui faisaient le ménage. Là-dessus, un petit loupiot, celui que Joy reconnaissait comme étant Flocon de Foutre, vint sur le tas de neige qu’ils formaient et se frotta énergiquement en ronronnant aux larbins qui semblaient sonnés. Le matheux leva la tête, mais tellement fort et difficilement qu’il bascula de l’autre côté de la terre, du moins le croyait-il, et il retomba sur ses fesses. Il vit en face de son regard divergeant de plus en plus le visage de Frost qui descendait des marches pour venir voir le grabuge qui agitait son palais. Il venait avec une armée d’élite, un ou deux voyageurs et un sourire à moitié intrigué, à moitié amusé. Joy leva un index accusateur.



- Putain, on peut dire que vous êtes pas facile facile à choper dans l’annuaire vous !
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeJeu 11 Mai - 1:51


Des patineurs artistiques, partout, des dizaines. D'où sortent ils vous devez certainement vous demander, la réponse à cette question n'était malheureusement pas détenue par Drasur qui pourtant appréciait le tour de manège. Une question se posait malgré tout, comment s'était il lui retrouvé là ? Il apercevait bien Joy et Marina valdinguer entre les patineurs tout comme lui, mais si ils étaient là, à qui venait il de déblatérer l'histoire de sa vie ? Devant qui avait il pleuré pendant 10 minutes en levant les mains au ciel pour hurler "laaa tornaaade blaaaanche noooon" ? Il se retourna grossièrement pour tenter de voir à qui il s'était entièrement dévoilé et aperçut un couple des plus normaux. Les pauvres s'étaient organisés une soirée romantique sur les pistes, ils rentraient main dans la main vers leur chalet mais leur route eu la malheur de croiser celle de notre héros. A partir de là, ils l'écoutèrent beugler pendant une dizaine de minutes, terrifiés, ne sachant pas comment se sortir de ce bourbier. Il essayèrent bien de lui dire qu'ils n'avaient aucune idée de qui était ce fameux Joy dont il parlait tant mais il n'écoutait pas, beaucoup trop occupé à se lamenter sur la perte de sa double identité. Ainsi, alors que la jeune fille fondait en larmes au sol, que son aimé menaçait d'un bras tremblant le bordelais, tenant un tesson de bouteille que ce dernier avait explosé sur le sol, le cortège de patineurs arriva et embarqua l'invocateur. C'est ainsi que se termina le mariage heureux de ce petit couple du Village Puzzle, qui aurait mieux fait de choisir Borliday pour leur lune de miel. Des années de thérapie ne pourront effacer le sentiment d'infériorité du mari qui noiera son chagrin et sa frustration dans l'alcool alors que sa femme se tapera le maximum de voyageurs, pour retrouver un semblant d'excitation quelque part. Triste histoire.

Mais cette fois il en était sûr, il avait bien retrouvé la plâtreuse folle et le matheux, pour cause il reconnu le beuglement alcoolisé de Joy à son intention. Il ne s'attendait pas à ce quelqu'un ne se sente mal de ne plus être avec lui et, beaucoup aidé par l'alcool encore une fois, il se mit à pleurer devant la beauté de la nouvelle amitié tissée ce soir. Il essayait de se reprendre, d'arrêter de chialer, mais le mélange fou de saltos forcés et de torpilles lancées dans les airs avec atterrissage en piqué, il était difficile de décider quoi que ce soit de son corps. Il évitait de vomir comme il le pouvait et ça c'était déjà pas mal, heureusement qu'il avait pas mal vidé son estomac sur l'un des joueurs de hockey d'auparavant, qui sait ce qu'il aurait pu se passer sinon. Chialant toujours comme un gosse, il tenta de répondre à son homologue tout en reniflant et en essuyant ses larmes.

« Je ... J'suis tellement heureux qu'on se soit retrouvé !!! J'ai snif, j'ai perdu le plâaaatre ! Marina va me détesteeer, si je suis plus la tornade blanche je suis plus rieeen ! Y'avait un pédalo et ... Des niglos partout et un ours et ouiiiiiin t'étais oooù ! Et j'ai perdu Flocon de fouuutre ! »

Puis il continua de pleurer, il avait atteint cette fameuse phase de l'ivresse émotive, la pire de toutes. Il faut dire qu'il était passé par quasiment toutes les autres phases cette nuit, il avait touché du doigt la dépression en début de nuit, il avait fait subir sa colère en tant que fameuse tornade blanche, l'ivresse enjouée l'avait accompagnée le reste du temps. Il ne restait donc qu'une facette de l'ivresse qu'il n'avait pas exploré : la confidente. Vous la connaissez, ce fameux moment où l'alcool vous rend tellement émotif que vous vous sentez obligé de vous justifier, en assurant à vos mis que vous serez toujours là pour eux par exemple, ou en confiant vos secrets les plus profonds à qui veut bien les entendre. Il ne le savait pas encore mais il n'allait pas tarder à atteindre cette phase, devant une des plus grosses pointures du monde onirique en plus, rien que ça. Enfin, pour l'instant il suivait le courant d'êtres vivants en dessous de lui, qui le fit atterrir sur d'autres personnes en bons vieux roulés boulés. Des gens étaient sur lui, d'autres sur lui, mais il ne pouvait s'empêcher de rire aux éclats devant la cocasserie de la situation. Puis il fut attendri, alors que Flocon de foutre avait retrouvé leur trace, comme ces animaux de compagnie qui traversent un pays pour retrouver leurs maîtres, il avait fait de même. Dans des proportions différentes bien sûr, mais la signification était la même pour Drasur.

Il n'eut cependant pas vraiment le temps de se concentrer là dessus, il ne s'en était pas rendu compte jusque là mais ils semblaient se trouver dans un magnifique palais. Étaient ils arrivés à destination ? Il semblait bien que oui, ignorant complètement les moyens de défense habituels du palais, comme par exemple les géants de glace rôdant autour auxquels les joueurs de hockey avaient fait référence un peu plus tôt. C'est donc ça, la fameuse chance du mec bourré ? Possiblement, à moins que ce soit simplement le destin qui voulait amener les voyageurs ici à ce moment précis. Dans tous les cas, Joy à l'envers sur le sol, commençait déjà à mal parler au maître des lieux. Drasur lui se leva rapidement, s'épousseta un petit peu et s'approcha de son comparse. Il lui tendit la main pour se lever alors que Marina déballait déjà son matériel de plâtrage. A l'approche du groupe du seigneur cauchemar, l'invocateur fut pris d'un éclair de lucidité, lui faisant ressentir un mélange d'excitation et de peur. Il entama ainsi une révérence plutôt ratée avant de lancer.

« Bien le bonjour ... Bonsoir ? Je sais pas, bien le bon quoi que ce soit votre seigneurie sérénissime ... Nous nous permettons de venir vous voir pour que vous nous accordiez une sentence ... Euh nan nan merde nan euuuh une, ouais c'est ça, une audience ... »

Tout en déblatérant son speech des plus ridicules, il alternait entre plusieurs styles de révérence différents, d'abord baissant seulement la tête, avant d'également plier le genou, il posa également un genou au sol à un moment, comme si il attendait d'être adoubé, pour terminer sur des révérences à la japonaise, baissant le dos avec les deux mains liées. Dans son esprit, tout cela était normal, il ne voyait absolument aucun mal ni à ses manières ni à ses propos. Il était assez fier de lui à vrai dire, lui qui rencontrait pour la première fois un seigneur important de Dreamland. Son propre seigneur étant bien entendu une exception, notre héros lui parlant comme à un père de substitution tout en répétant le plus souvent possible qu'il n'est pas son père. Oui, leur relation est plus que compliquée. Dans tous les cas, une fois sa tirade terminée, Drasur enchaîna.

« Veuillez excuser mon partenaire qui ... Il tourna la tête vers la médecin et chuchota à un volume plutôt haut, Marina arrête de le plâtrer bon dieu ! Oui donc je disais votre honneur, mon ami ici présent a goûté aux doux nectars que votre royaume a à offrir et quels délices ... Dans tous les cas, si j'ai votre attention, j'aimerais vous donner mon avis sur quelque chose si vous le permettez. Et si vous me tuez pas aussi, s'il vous plaît j'suis un mec bien, bon là j'ai un peu bu, je l'ai pas déjà dit ça ? Enfin voilà, j'ai rencontré un de vos sujets qui a un frère gravement blessé depuis quelques temps, or il n'a pas accès aux soins dont il a vraiment besoin. Alors je sais pas comment ça marche chez vous, si il y a un ... Frostcare je sais pas ? Enfin une sécurité sociale quoi ce serait sympa ... Regardez moi par exemple, depuis que j'suis arrivé dans votre royaume là, j'arrête pas d'me faire bolosser. Sans la gentillesse de ce médecin je serais certainement mort ou handicapé, ou les deux. Alors franchement ce serait sympa pour les habitants aussi... »

Assez étonnamment, même si il ne contrôlait malheureusement pas tous les mots sortants de sa bouche, il arrivait à former de véritable phrases désormais, enfin presque. Il commençait doucement à réaliser qu'un mot de travers lui coûterait la vie, ou pire. Il avait déjà ressenti cette sensation auparavant, lorsqu'il dû négocier avec des gendarmes à une soirée trop bruyante, dans un état d'alcoolémie similaire. Il regrettait sincèrement de s'être mis dans cette situation mais, l'alcool aidant encore une fois, il se disait qu'après tout il était déjà bien dans la merde, autant dire ce qu'il avait vraiment sur le cœur. Il s'approcha ainsi de quelques pas du seigneur, pas trop proche pour ne pas risquer sa tête, mais tout de même assez proche pour que les voyageurs et gardes royaux ne commencent à s'agiter.

« Mais les gaaars c'est boon calmez vous vous voyez bien que j'suis un mec sympa là ... Nan franchement monsieur Frost, c'est monsieur ? Docteur ? Enfin dans tous les cas, franchement pourquoi la guerre ? C'est pas sympa la guerre, c'est méchant, puis c'est pas gentil d'être méchant, c'est mieux d'être gentil hahaaa. Pardon pardon, j'ai vécu la guerre moi, mon seigneur là Personæ, il m'a imposé la guerre pendant genre grave longtemps. Franchement c'était chaud, sans jeu de mot ni offense hein, mais j'veux dire ouais personne dans le royaume a kiffé. Alors peut être, je connais pas la situation ou quoi que ce soit, mais p'tetre que la guerre c'est pas la solution nan ? Enfin je sais pas, mais moi j'ai perdu un pote dans la guerre et j'étais deg', si ça se trouve c'est le cas pour vos hommes hein moi je sais pas je veux pas parler pour vous les gars mais ouais dites le sinon .......... Personne ? ......... Bon ok peut être pas eux là directement mais les autres qui sont pas là je sais pas ... »

Et bah mon vieux, si il survit à ça sans finir au donjon ou se faire trancher la gorge, ce sera un putain de miracle. Après, ne dit on pas que le courageux est récompensé ? Et que le mec bourré peut être parfois plein de sagesse ? Non ? Bon bah il est dans la mouise alors.
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeVen 12 Mai - 20:20

L’heure était grave. Ou presque. C’était pas dit d’ailleurs. Les deux voyageurs, Marina la serial plâtreuse, une dizaine de patineurs, Flocon de Foutre se tenaient face au Seigneur de la Glace, Frost lui-même. Ce dernier ne semblait pas choqué par la présence de deux voyageurs, même bourrés, même insolents, même complètement impolis sur le seuil de son palais. Au lieu de ça, il esquissait un léger sourire en écoutant Drasur aka la TORNADE BLANCHE lui parler de manière certes décousue mais sincère. Joy sentait que son véhicule vivant avait vécu une nuit forte en émotions et qu’il commençait à partir en vrille. Pile devant le Seigneur du Royaume, bien entouré. Il relâcha la tête en arrière le temps du discours de son pote de cuiterie glacée et écouta attentivement les réponses à la fois laconiques et enthousiastes du Roi des Pistes.



- J’ai entendu ta requête, voyageur, et je peux vous indiquer d’excellents médecins qui connaissent leur métier. Les meilleurs se trouvent ici, à Neige, près de mon palais. Ils savent aussi bien retaper les blessés de guerre que plâtrer les accidentés de nos meilleures pistes ah ah…
- Vous avez dit plâtrer ?
- Coucouche, Marina !
- Appelez-moi du reste Seigneur Frost, comme il se doit. Quant à la guerre, j’ai bien peur que votre ivresse ne vous fasse dire des sottises. Moi aussi, fut un temps, j’ai participé à ce qu’on pourrait appeler des soirées bien chiffon carpette, à finir à quatre pattes dans le palais mouahahaha, mais ce temps là est révolu. Le monde n’est pas en état de s’amuser, et je le déplore bien...monsieur ? Voyageur ? Enfin, je n’ai pas à me justifier de mes décisions deux jeunes ivrognes et une bande de patineurs…



Le matheux, la tête en arrière, assis dans la neige, souriait en écoutant d’une oreille attentive les paroles du Seigneur élémentaire. Comme si l’alcool disparaissait plus rapidement que prévu, il décuvait à grande vitesse, au fur et à mesure des paroles du monarque. Il poussa un grognement pour signaler sa présence, se posa à côté de Drasur sans s’incliner ni montrer aucune forme de respect, et fit un vague salut de la main en enlevant la neige de ses vêtements.



- Veuillez nous zexcuser, messire Frost, je m’appelle Joy Killamanjiro et voici mon snowboard, Drasur. Je suis en fait ventriloque d’objets de glisse.
- Le fils d’Athénaïde ? Ah tiens ! Je l’ai connue il y a quelques années, elle m’a aidé à repousser les hordes de Perte au moment de la Révolution des Flocons.
- Ouaf !
- Coucouche Flocon de Fou...bref. Mon pote Drasur est complètement jeté mais on le serait à moins, vous croyez pas ? Avouez au moins qu’on pimente votre nuit, allez.
- Je n’attendais pas sourire cette nuit, cela ne veut pas dire que c’est une mauvaise nuit.
- Allez, soyez cool be cool, on est venu faire coucou, c’est pas dégueu sérieux.
- Je vous ai lu, jeune homme. Votre...équilibre. Est-ce ainsi que vous le défendez ? En frappant bruyamment, alcoolisé, à la porte d’un Seigneur de l’alliance élémentaire ? C'est amusant ah ah, mais ça manque de sérieux.
- C’était pas prévu, mais je dois dire que je suis d’accord avec le poto Drasur dit la Tornade Blanche. La guerre c’est pas joli, et puisque je vous ai sous la main, j’ai une question à vous poser...si vous m’avez lu, vous savez de quoi je suis capable.
- Amusant, voyageurs, vous êtes amusants...vous avez mon attention...pour encore cinq minutes.
- Je voudrais savoir, Seigneur Frost, si l’alliance élémentaire a quelque chose à se reprocher dans l’attaque du Royaume Obscur, et en quelles mesures…
- Sinon quoi ?
- Sinon...je vous considérerai au même titre que le Royaume Obscur : des immenses connards.
- La diplomatie vous échappe, comme votre raison.
- Et vous, les rênes de la paix. Je suis là pour conduire la bagnole, ça tombe bien.
- J’en ai assez entendu. Encore des provocations et je vous fais enfermer.



Le matheux retomba dans la neige et laissa son camarade apaiser la tension naissante entre le jeune voyageur et Frost qui fronçait des sourcils bleus. Il contemplait Joy avec un air à la fois intéressé mais vexé, amusé mais colérique. A la fois dans sa fierté de Seigneur et le désir d’en savoir plus sur les avis du voyageur. Il savait que le matheux ne savait pas trop de quoi il retournait, mais il avait l’audace de lui dire en face les attaques de l’alliance élémentaire sur le Royaume Obscur. Encore un voyageur à qui il échappait toute la diplomatie des créatures et de leur élite, les Seigneurs de Dreamland. Sous les mots de Drasur, il retrouva un petit sourire amusé et ouvrit les bras en signe de conclusion. Le voyageur de la glace à côté de lui claqua des doigts et l’instant d’après un énorme traîneau apparût, tiré par des rennes immaculés. Frost souriait en regardant les deux voyageurs et Marina qui plâtrait des gardes qui avaient de petits bobos aux doigts.



- Vous êtes complètement bourrés, mais vous m’avez assez diverti pour cette nuit, voyageurs. J’apprécie les comportements un peu fous. Vous serez escortés jusque où vous voudrez dans mon Royaume par le service du Père Uber, un traîneau volant avec des rennes des hauteurs.  Evitez de trop déranger le service du Père Uber, j’ai besoin de mes clients fidèles, et ils doivent recevoir tous leurs cadeaux. Maintenant, si vous deviez partir avec une réponse cette nuit, sachez cela : moi, Frost, je m’amuse et me divertis de ce qui se passe. La guerre est un jeu. Un pari. Nous avons parié notre victoire et nous mettons tout en place pour remporter la partie. La paix est ennuyante. Mes voyageurs le savent : ils peuvent faire ma guerre et devenir des héros, ou partir et rester des voyageurs bas de gamme. C’est la guerre qui fait l’homme, m’a dit une fois un voyageur. Pour l’heure, vous n’êtes que deux gamins, à boire au lieu de prendre les armes. Que vous trouviez ça moche, d’accord, mais…



Le ton se durcissait petit à petit et Frost devenait de plus en plus menaçant tandis que Joy montait dans le grand traîneau de la créature de Frost, un gros rouquin barbu habillé comme un tyrolien.



- Mais laissez-nous conduire notre monde comme nous l’entendons. De la même manière, c’est la dernière fois que vous venez dans MON royaume dans cet état. La prochaine fois, ma garde et mes voyageurs seront bien moins cléments. Et je reste poli. Oh, et puis, embarquez-moi ce loupiot, il m’a l’air complètement bâtard hé hé !
- Flocon !



Le petit loupiot sauta sur les genoux de Drasur et le traîneau se mit en marche, avec le Père Uber, les dix patineurs, des lutins des glaces qui géraient d’énormes paquets cadeaux, Marina qui plâtrait des lutins, Drasur, Flocon de Foutre et Joy. La folle équipée démarra au cri du Père Uber alors que le Seigneur des Glaces rentrait avec sa cour et son voyageur dans son palais. L’affaire était close, et le ciel du Royaume leur appartenait. La chanson du Père Uber commença, et tout l’équipage le reprit en jetant des cadeaux dans les cheminées.



- YOHOHOHOHOHO !!!!!
JE M'EN VAIS DE BONNE NUIT LIVRER LES CADEAUX DE FROOOOST !!  

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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeDim 14 Mai - 20:46


Ah oui, quand même. Frost n'avait pas l'air d'être un mauvais bougre et il semblait même prendre cette intrusion à la rigolade. Comme quiconque mis à part Drasur aurait pu s'en douter, l'intervention de ce dernier n'eut pas l'effet escompté. C'était sans doute à prévoir mais après tout, autant essayer. Si ça se trouve personne n'a jamais dit aux dictateurs au cours de l'histoire que ce qu'ils faisaient c'était pas sympa et le faire les aurait stoppés, on sait jamais. Le seigneur des glaces rembarrait donc l'invocateur, en y mettant bien les formes, histoire de mieux faire passer la pilule. Il ne le fit pas sans une pointe de compréhension cependant, laissant le bordelais croire que si il avait rencontré le jeune Frost fêtard, ils se seraient certainement entendus. après tout le lien qui unit deux pochetrons est aussi fort qu'un lien familial, enfin pratiquement. N'ayant ni la capacité mentale ni la force de répondre au seigneur, Drasur fut sauvé par Joy qui arrivait à la rescousse, comme un héros, un héros qui empeste la gnôle mais un héros tout de même. Il débuta un dialogue avec sa seigneurie glacée, se lançant directement dans une bonne vieille provocation. Notre héros ne comprenait pas tous les tenants et aboutissants de ce qui s'était transformé en interrogatoire, il n'avait aucune idée de ce qu'était cette fameuse attaque sur le royaume obscur mais imaginait que c'était sûrement le déclenchement de cette foutue guerre.

Dans tous les cas, Joy semblait avoir appuyé là où ça fait mal et Frost ne tarda pas à monter le ton. Si il avait bien quelque chose à cacher vis à vis de cette affaire, ce n'était clairement pas le meilleur moyen de le cacher. La citation sous la photo de profil de n'importe quel bimbo de 16 ans sur n'importe quel réseau social vous le dira, il n'y a que la vérité qui blesse. Ça ou une citation aléatoire du genre "nos plus belles conneries deviennent nos plus beaux souvenirs ...", saleté de jeunesse. Nous nous éloignons du sujet alors que la jeunesse décevait encore l'adulte qu'était devenu Drasur. Le matheux, après avoir bien provoqué le maître des lieux et de tous les lieux à des kilomètres à la ronde se laissa tomber dans la neige. Ça fout la merde et ça laisse les autres s'occuper des pots cassés, bravo ! La lourde tâche d'apaiser les tensions et calmer le jeu revenait donc sur les épaules de l'invocateur qui en plus devait prouver à son camarade qu'il ne s'était pas foutu de sa gueule en lui affirmant plus tôt qu'il pouvait parfois être un mec un peu marrant. Ça faisait beaucoup de responsabilités pour un mec alcoolisé, même si il faut avouer que le stress de la rencontre avec sa seigneurie avait eu le mérite de lui faire descendre son taux d'alcoolémie.

« Haha mais non pas besoin d'enfermer qui que ce soit haha tout va bien enfin on est sympas haha. Tenez j'ai une blague, c'est un mec il rentre dans un bar et il dit "salut c'est moi !" et en fait bah c'était pas lui hahahahaha ... ha... »

Les patineurs serraient les fesses, Marina plâtrait sûrement quelqu'un quelque part, Flocon de Foutre cherchait du regard quelque chose à se taper et Drasur lui, vécu les quelques secondes de blanc après son intervention comme l'attente d'une mis à mort. Fort heureusement et à sa plus grande surprise, Frost esquissa la moitié d'un sourire. Victoire ! Enfin, à moitié, il n'y avait pas de vrai rire, malgré la qualité évidente de la blague, mais aucun garde ne les escortait vers un cachot glacé donc c'était déjà ça. Sa seigneurie sérénissime s'engagea alors dans un speech rempli de concepts bancals et un peu cliché, comme pour se donner une porte de sortie après que le matheux n'ai remis en doute sa morale. Malgré tout, Drasur ne pu s'empêcher d'apprécier cette explication, le seigneur n'était qu'un joueur au final, le genre de personne qui aime se lancer des défis. La fin du monologue était plus crue  et contrastait pas mal avec sa proposition plutôt alléchante de s'en aller en traîneau avec ce bon vieux Papa Uber. Les lèvres de Drasur le brûlait, il voulait rebondir là dessus, il avait des choses à dire, en commençant pas cette notion de monde qui n'appartiendrait qu'aux créatures y étant nés. C'était l'inverse du raisonnement des Meteors et il semblait tout aussi con au jeune homme. Il se retenait comme il le pouvait, sachant pertinnement que vu le ton employé par le seigneur, une provocation de plus les foutrait pas mal dans la mouise. Il prit ainsi place dans le traîneau aux côtés de Joy et Flocon de foutre, avant de craquer. Alors que le bon vieux Papa Uber claquait les rênes du traineau, Drasur se leva et lança une dernière réplique à Frost. Elle allait peut être lui coûter la vie mais il fallait que ça sorte.

« Ouais votre monde, dans nos rêves. Faudrait pas oublier ça non plus. Allez, bonne soirée. »

Le traîneau s'envola, alors que Drasur y prit place à nouveau, appréciant la lâcheté pure dont il venait de faire preuve. Il avait agi rapidement et sans vraiment réfléchir à ses mots, il le regrettait déjà. C'est ce genre de discours que pourrait tenir un Meteor, qu'après tout les humains sont indirectement les créateurs de ce monde et qu'il leur appartiendrait de droit. Ce n'est pourtant pas ce que pense le jeune homme, loin de là. Il aurait préféré choisir des mots plus justes pour bien éclaircir le fait qu'il considérait voyageurs et créatures comme égaux et que, comme partout, il y en avait des cons et des sympas. Mais bon, le mal était fait. Il espérait secrètement que son intervention n'ai pas été capturée par une caméra bien cachée de Relouland, ou des sbires à moule bite viendraient le démarcher, sans compter le bottage de cul que son seigneur lui collerait en représailles. Après réflexion, ce n'était peut être pas la meilleure idée pour lui de rendre visite à Frost, mais ce qui est est fait au final.

Son humeur passablement maussade se dissipa rapidement cependant, alors que l'ambiance dans le traîneau battait son plein. Tout le monde chantait, s'amusait, distribuant des cadeaux par dizaines. Flocon de foutre se frottait frénétiquement contre sa jambe, alors que Marina s’adonnait une fois de plus à son passe temps préféré. Il voyait tout ça et se disait qu'au final, c'était ça Dreamland. Pas la politique, les guerres et toutes ces conneries d'adulte aigri. Juste du fun, des cadeaux et un bébé loup ayant découvert sa sexualité beaucoup trop jeune. Le traîneau se stoppa au dessus d'une maison et ce bon Père Uber, dans sa gentillesse infinie et ayant sûrement remarqué l'état émotionnel conflictuel de l'invocateur, lui tendit un cadeau. Il essaya de le déballer en pensant que ça lui était destiné mais fut vite stoppé, avant de comprendre qu'il était chargé d'amener le cadeau à bon port. Excité comme un gosse réalisant l'un de ses rêves, il se jeta sans attendre dans la cheminée avant d’atterrir lourdement sur les cendres du foyer. Pendant une seconde, il réalisa que son impulsivité n'était clairement pas son meilleur atout, imaginant la douleur qui aurait été ressentie avec un atterrissage sur des bûches enflammées. S'extrayant de la cheminée comme il le pouvait, époussetant la cendre sur ses habits se répandant sur le sol en créant un bordel monstre, il constatait ne pas être seul. Un couple se tenait là, devant lui, sous le choc. Dans le but de les rassurer et éviter un scandale, il s'apprêtait à leur tendre leur cadeau avant de ... Il ne l'avait pas, il était resté dans le traîneau. Et merde. Il s’époumona alors de toutes ses forces, afin d'être certain d'être entendu.

« Euh ... JOOOOOOY A L'AIDE !!! »
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeLun 15 Mai - 17:24




I am a passenger
And I ride and I ride
I ride through the city's backside
I see the stars come out of the sky
Yeah, they're bright in a hollow sky
You know it looks so good tonight





Alors que le traîneau filait dans la nuit de la capitale de Frost, aimable mais froid (gag), les patineurs commençaient à chanter une chanson accompagnés par les lutins, les rennes, Marina et même Flocon de Foutre qui battait de la queue en rythme. Joy au ukulélé improvisait des riffs de folie en massacrant la chanson, tandis qu’une patineuse donnait de la voix, bien vite rattrapée par tout le traîneau ainsi que par le Père Uber. La folle équipée croisa les téléphériques de Dreamland, des gens ouvraient les fenêtres pour entendre la musique tandis qu’on lançait des cadeaux par les cheminées. L’ambiance était bonne enfant, surtout du côté de Flocon qui s’agitait sur les jambes de tout le monde, surtout de son maître. Marina plâtrait le Père Uber qui se plaignait de douleurs à l’épaule, qui n’était en réalité qu’un prétexte pour l’emballer, si bien qu’elle lui plâtra aussi la bouche pour mieux se laisser séduire. Les patineurs prenaient des cadeaux au hasard et les offraient aux premiers venus, c’est-à-dire eux-mêmes. C’est comme ça que Flocon de Foutre se retrouva avec un chien robot qu’il se mit à frotter avec une passion fougueuse et particulièrement canine concernant ses aboiements extatiques. Joy se demandait si le loupiot n’avait pas grandi trop vite avec eux, puis il fut vite sorti de sa pensée par nouveau qu’on lui donnait : une bonne bouteille d’eau-de-vie à la glace fermentée. Il but et crut que sa gorge allait tomber sous le choc, et fit tourner la bouteille, à Marine qui décolla son palais du chauffeur Uber et à Drasur qui allait descendre en rappel pour filer des cadeaux à un foyer.


Le voyageur s’exécuta et descendit dans la cheminée. Joy, en train de bouffer de la neige pour faire passer l’alcool vit que le cadeau qu’il devait redescendre était encore dans le traîneau. La tornade blanche l’avait oublié et le Père Uber pelotait un peu trop la plâtreuse pour faire vraiment gaffe à sa distribution de cadeaux. N’écoutant que les degrés, Joy sauta avec toute l’équipée, en prenant quelques cadeaux au hasard, il arriva dans la cheminée en lévitant, ukulélé à la main, toujours en train de chanter, suivi par des patineurs, Marina, des lutins de neige qui travaillaient aux cadeaux, le Père Uber qui alla directement à la cave chercher des bouteilles. Joy passa dans toute la maison, suivi par la troupe, embarqua Drasur et Flocon de Foutre qui suivait son robot qui semblait avoir sa propre indépendance d’esprit, et ils firent le tour du propriétaire en gueulant et en chantant, réveillant toute la maisonnée, les voisins, le quartier, jusqu’à ce que Joy cria.





- JOYEUUUUUUUUUUUUX NOWEEEEEEEEEEEEEEEEEL ! Sages ou pas sages, sales gamins pourris gâtés ou enfants pauvres, viendez dans le traîneau du Père Uber, et vous offre un tour gratuit au-dessus de la ville ! Devenez tous le passager ! Drasur, fais-les monter, tornade blanche, je te choisiiiiiiiiiiis !




Il laissa son pote former la tornade blanche de manière contrôlée par amener les familles sur le traîneau. Des enfants débrouillards arrivèrent avec d’autres traîneaux plus petits, et ils montèrent pour s’accrocher à celui du Père Uber, créant un train de traîneaux tiré par les rennes qui soufflaient du givre dans l’attente d’un redémarrage. Les gens du patelin s’offraient mutuellement des cadeaux, enfilaient des vêtements chauds et montaient pour en avoir encore plus, laissés dans le traîneau. Les patineurs faisaient des démonstrations et discutaient avec les adultes, les lutins jouaient avec les enfants, Marina se vit offrir du plâtre et un livre sur les 100 meilleurs plâtres à faire dans sa vie, avec la préface signée et inédite de Jean-Régis Plâtrier, le Roi du Plâtre, un cadeau choisi par Drasur et Joy alors qu’ils faisaient des choses et d’autres, dans une temporalité qu’il n’est pas utile de citer. Joy offrit un nécessaire de toupies tunées, gravées avec leurs deux noms à Drasur, pour que les toupies fassent sortir leurs esprits propres. Il l’avait commandé quand il attendait son pote voyageur dans la rue devant la patinoire, un marchand ambulant, un colporteur...il avait oublié qui avait pris la commande, mais il avait tout de suite flashé dessus. Faisant monter les retardataires avec sa technique de lévitation, il revint en jouant du ukulélé, toujours la même chanson, devant les yeux médusés des deux parents rencontrés en premiers par Drasur dans leur salon, toujours bouchée bée et suivant leurs enfants qui leur faisaient de grands coucous du haut d’un traîneau avec des ailerons de kéké sur le côté, et à l’arrière. Les enfants, certains adultes reprenaient la chanson qui pulsait dans le ciel de Neige, et cette fois, il restait deux cadeaux abîmés, fracassés, qui sonnaient comme un bruit de vaisselles cassées et qui sentaient comme un rat crevé. Le Père Uber qui reprenait ses câlins avec Marina qui lui plâtrait cette fois le pubis se tourna vers Joy, fit claquer son fouet pour remettre les rennes en route.




- On va sur Perte maintenant, y’a une centaine de gamins encore à livrer !
- Avec ce qui reste ?
- On me paie pour livrer, je livre sans poser de questions ! Reprend ta chanson, chef !




Get into the car
We'll be the passenger
We'll ride through the city tonight
See the city's ripped insides
We'll see the bright and hollow sky
We'll see the stars that shine so bright
The sky was made for us tonight




Haussant les épaules, Joy reprit sa chanson tout en se faisant servir directement au goulot sa bouteille d’eau-de-vie des glaces. Il sentit la nuit perdre complètement son sens, pour une énième fois. En chemin, ils retrouvèrent une partie de l’équipe de hockey qui suivit avec un traîneau à côté, les yétis qui mirent des rennes pour tirer leurs pick-ups, et tout ce beau monde s’envola pour mieux redescendre sur Perte. Un papier volant chopa la tête de Joy qui l’arracha sans cesser de chanter et s’exclama, en gueulant à Drasur et au Père Uber.





- Les gars, mon frangin Peter fait un concert à Perte avec son groupe ! Ils s’appellent les Mollusques Démembrés et ils jouent ce soir dans un club hard-punk-garage-snow-band de la mort ! Il paraît que c’est pas loin du lac de boue de Perte, tu pourras te garer, Uber ?
- Y’a moyen, les rennes vont pouvoir prendre un bain comme ça !
- YAAAAAAH ! ON DONNE DE LA VOIX, ON VA A UN VRAI CONCERT ! DRASUUUUUUR MONTRE LEUR COMMENT LA TOUPIE FÊTE LA FÊTE !






Oh, the passenger
He rides and he rides
He sees things from under glass
He looks through his window's eye
He sees the things he knows are his
He sees the bright and hollow sky
He sees the city asleep at night
He sees the stars are out tonight
And all of it is yours and mine
And all of it is yours and mine
Oh, let's ride and ride and ride and ride
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Drasur
L'homme aux 1 000 visages
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeMar 16 Mai - 13:42


Alors ça c'était inattendu, enfin si l'on peut encore considérer que quoi que ce soit cette nuit ne l'était pas, sans compter ce qui allait encore arriver. Avec du recul, cette nuit était certainement la plus barrée qu'il avait vécu dans ce monde depuis sa transition en tant que voyageur, même plus folle que son escapade rapide à Delirium lors de sa seconde nuit . Il était donc assez légitime de considérer que "prévisible" n'était absolument pas l'adjectif qui définirait le mieux cette aventure. Pour en revenir aux faits, c'était le fait que littéralement toute la joyeuse compagnie à bord du traîneau s'était ramenée à sa rescousse, certainement à l'initiative de Joy d'ailleurs. Ce dernier était à fond dans son rôle de ménestrel-ambianceur-maître de cérémonie, sûrement aidé par les bonnes rasades qu'il s'était enfilé un peu plus tôt. Malgré ça, le bougre avait le sens de la fête, tout n'étant pas dû à son alcoolémie grimpante, embarquant tout ce beau monde dans une chenille des plus loufoques. Drasur se laissa prendre, lui qui avait toujours envié ces fameux tontons bourrés lançant des chenilles aux mariages, la cravate sur la tête, il n'avait aucune certitude sur son avenir mais était certain qu'il serait ce genre d'homme dans une trentaine d'années.

L'intervention de tout le groupe, en plus d'apporter une ambiance qui ferait pâlir le bon Patoche d'envie, eu en plus le mérite d'apaiser les habitants de la maison. Les adultes surpris par l'arrivée de l'invocateur l'était d'autant plus désormais, mais la pluie de cadeaux avait achetée la loyauté des enfants envers le comité de la fête, ce qui les empêcha au moins de contacter les autorités locales. Après leur intervention au palais, il est pas dit que les forces de l'ordre ne les laisse partir sans problèmes. Ils faisaient le tour de la maison en scandant le chant de Joy, la plupart en yaourt, surtout Drasur, mais le cœur y était et c'était ça le plus important. Flocon de foutre jappait, plus excité que jamais, alors que le matheux invoqua sa technique la plus suprême, le jutsu secret et légendaire : El tornado blanco. Une force divine se manifestait en lui, lui donnant l'impression de flotter, à moins que ce ne soit l'effet des résidus de formules sur lui. Il envoya un regard rapide à Marina pour lui donner le top départ qu'elle attendait tant, cette dernière se jetant sur lui à bras ouverts, son matériel s'envolant derrière elle. Puis, à la manière d'une transformation de super sentai, s'approchant un peu plus du Sailor Moon que du Bioman d'ailleurs, il tendait ses membres les uns après les autres pour que la médecin les lui plâtre. Elle s’exécutait à une vitesse folle, prouvant encore une fois qu'elle était passée maîtresse dans cet art millénaire depuis pas mal de temps déjà. Après quelques secondes de chorégraphie dans les airs, Drasur était fin prêt, ses bras et ses jambes arborant à nouveau la fameuse couleur de la tornade légendaire. Il s'écria alors, les yeux de Marina bouillonnant d'excitation devant l'une de ses nouvelles oeuvre.

« Il est temps pour vous, D'EMPRUNTER LE CHEMIN DES AIRS ! QUE LA TORNADE BLANCHE VOUS EMPOOORTE !! »

Il tournoya de toutes ses forces, y mettant toute son âme, toute sa détermination, son cosmos s'embrasant comme jamais. Toutes les personnes présentes furent d'abords attirés vers le voyageur avant qu'il n'inverse sa rotation, créant un courant ascendant d'une force phénoménale en forme de phénix renaissant de ses cendres, envoyant tout le monde dans le conduit de la cheminée. Profitant de son propre élan, il s'envola à son tour, certainement aidé par son comparse encore une fois, afin de rejoindre le traîneau à nouveau. Ce dernier prit alors la forme d'un convoi exceptionnel, tous les bambins et curieux des environs embarquant avec eux pour cette folle aventure. La musique repartait de plus belle alors que tous se laissaient bercer par un esprit de Noël des plus enfantins. Des cadeaux étaient distribués, des chants étaient scandés, alors que le Père Uber forçait son chemin vers le jardin secret de Marina. Drasur priait intérieurement pour que le bouge arrive à ses fins, étant pratiquement certain qu'elle portait l'équivalent d'une ceinture de chasteté en plâtre, rien que pour voir la tête que ferait le vieux dégueulasse au moment où il tomberait dessus.

Dans cette orgie de cadeaux, Drasur eu la chance d'en recevoir un tout spécial de la part de son camarade. Ses yeux s'humidifiaient alors qu'il voyait deux toupies tunées au maximum, arborant leurs deux noms. La toupie et le lanceur, le lien de détermination pure crée lors de son premier lancé sur les flancs de la montagne était gravé à jamais dans ces jouets de toute beauté. Malgré tout, il se sentait mal de ne pas avoir de cadeau à offrir à Joy à son tour, aucun des cadeaux mis à disposition par le Père Uber ne pouvant ne serait-ce qu'effleurer le niveau incroyable qu'il avait atteint avec les toupies. Alors l'invocateur pris une décision, il allait révéler l'information la plus confidentielle qu'il ne connaisse en ce monde onirique, une chose qu'il était certain d'être le seul à savoir : la véritable apparence de Personæ. Ce dernier, seigneur de Maskaria au caractère de cochon, n'a jamais la même apparence, pourtant il avait fait une erreur en présence de Drasur une nuit, se révélant sous son vrai jour. Cette information était tellement confidentielle que quiconque l'aurait en sa possession pourrait demander absolument n'importe quoi au seigneur, en étant certain qu'il accepterait. Notre héros ne pouvait se permettre de faire cela, son pouvoir dépendant du seigneur, les deux restaient ainsi en guerre froide, chacun possédant une arme contre l'autre. Il se pencha donc et chuchota la description dans le creux de l'oreille du matheux, avant de lui balancer un bon vieux high five et de se taper une bonne rasade de la bouteille qui tournait entre toutes les lèvres. Il n'avait aucune idée de l'importance de cette information pour Joy, commençant déjà à oublier qu'il l'avait révélée de toutes manières. Cette nuit n'était clairement pas sous le signe des gens responsables, pour sûr.

Puis il s'effondra dans le traîneau, se laissant encore une fois bercer par le doux chant de l'alcool fort dans ses veines. Il entendait vaguement les conversation autour de lui, tendant une oreille distraite tout en faisant l'avion à un gosse passant par là, l'élevant dans les cieux de manière plutôt dangereuse. Il comprit à peu près qu'ils se dirigeaient vers Perte, sans réaction de sa part. Il faut dire qu'il n'avait absolument idée de ce qu'était cet endroit, il se disait juste que niveau nom, ils auraient pu trouver plus sympa quand même. La musique reprenant de plus belle, il pensait halluciner en voyant la team de hockey et la famille de Yeti débarquer. Puis le tonton Yéti se jeta de tout son poids sur lui, ce qui lui confirma que leur présence était bien réelle. Il partit donc dans une danse improvisé avec la créature, tout en continuant de suivre Joy dans son chant.

Puis, quelque chose intéressa fortement le bordelais, deux choses même. D'abord, on le mettait au défi de montrer comment il faisait la fête, déjà ça c'était un défi qu'il ne pouvait pas refuser de relever. Puis, il y eu mention d'un concert auquel ils allaient se rendre, c'était littéralement la meilleure chose à faire dans l'immédiat. Il se mit alors à danser, tournoyant sur lui même à ce qu'il pensait être la vitesse du son, alors qu'en réalité il ne faisait que quelques ronds vagues sur place en tanguant. Mais c'était suffisant, pas mal de membres de la joyeuse compagnie le rejoignant dans son mouvement perpétuel. Puis, l'on commençait à entendre une musique différente de celle de Joy, du bon vieux rock projeté par ce qui semblait être des amplis d'un autre monde, ce qui était un peu le cas d'ailleurs. Les cris et hurlements de la foule en délire s'intensifiaient alors qu'ils s'approchaient du concert en plein air. Puis, Drasur eu un déclic. Iggy Pop, la foule, il était temps. Il attrapa ainsi d'une main le bras de Joy, de l'autre la doudoune de Marina et se jeta dans le vide, les traînant avec lui. La foule en dessous hurlait à la mort, sautant sur place comme un seul homme, faisant trembler la moitié du royaume. Les trois compères s'approchaient à une vitesse folle de la masse de fans avant que Drasur n'hurle.

« STAAAAAGE DIVING DE L'ESPAAAAACE !!! »

Au fond, il espérait tout de même que la foule les rattrape avant de les faire surfer sur leurs bras. D'un autre côté, vu son état après s'être tapé une bonne partie de la bouteille du traîneau, son instinct de survie était mort en enterré pour le moment. Bah, après tout qu'est ce qu'il pourrait bien se passer de si grave ?
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Joy Killamanjiro
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeMer 17 Mai - 20:02

Alors que le traîneau descendait vers sa Perte (oh oh oh!), le son dégueulasse d’enceintes mourantes montait vers la folle équipée de traîneaux attachés les uns aux autres depuis le traîneau de tête, celui de toutes les folies, toutes les déviances, toutes les tornades blanches, les légendaires, les superbes, les toujours très sympathiques et pratiquement pas trop dangereuses. L’alcool faisait des ravages, le soda chez les jeunes les faisait écrire sur leurs propres langues, les parents s’emballaient pépouzes et les rennes commençaient à tirer les langues de fatigue. Feignasses. Au-dessus du concert, alors que Joy contemplait les hippies se rouler dans une boue coulante...wait...oui, les spectateurs étaient tous couverts de la boue qui dégoulinait. La montagne de Neige ruisselait jusqu’à Perte, et la neige digne de Cendrillon perdait de sa superbe pour couler hors de sa blancheur, retrouver la terre, et tomber dans le marronnasse à la fois fade, inexpressif et prolétaire. C’était sans doute ça qu’on appelait les pertes blanches de Neige...non, pas besoin d’ajouter plus de commentaires sur la blague du Père Uber, même si Marina gloussait en plâtrant le traîneau qui s’était mangé un autre traîneau, tout en ayant son soutif visité par le conducteur qui commençait à rougir du pif quelque chose d’impressionnant, et d’inquiétant concernant la suite de la nuit.



Mais le matheux n’eut pas le temps de s’inquiéter outre mesure, car Drasur, qui semblait franchement dans son monde depuis un certain temps les chopait par les habits, Marina et lui, pour se laisser tomber alors qu’il passait au-dessus de l’immense mare de boue humaine. Drasur hurla, Marina se plâtrait elle-même en prévision du choc, et Joy vomit. Le public se rapprochait dangereusement, et ils pouvaient voir maintenant les créatures, les rêveurs, quelques voyageurs écouter de la musique dans la boue, couverts des pieds à la tête, certains volontairement, certains nus, certains faisant des batailles, d’autres allongés en train de profiter de la boue pour expier un fantasme naturel et pas inintéressant pour la peau, disait-on. Le choc ne fut pas au rendez-vous, car les spectateurs rassemblés les rattrapèrent comme un miracle, en absorbant le choc par le nombre de mains qui les attendaient. C’était comme se poser sur un tapis...de chairs. Qui palpaient, touchaient, agrippaient, griffaient, caressaient, et dont certaines profitaient sans pudeur des trois nouvelles anatomies proposées. La joie du surf sur un public, on n’avait rien vu d’aussi collectif et décomplexé que les concerts de fin de soirée à la fin de l’Humanité, et Joy s’y connaissait de manière totalement hors de ce que vous voulez.



Le public semblait attendre le prochain artiste, mais l’ambiance allait bon train. Joy, surfant toujours en compagnie de vagues personnes pleines de boue, essayait de retrouver ses camarades et vit Drasur tourner sur lui-même tout en surfant, en envoyant de la boue sur tout le public. Mais bientôt, tout cessa, et Joy se retrouva sur les épaules d’un géant de deux mètres avec une coupe afro, pas loin de Drasur qui se tenait sur l’épaule de la femme du géant, qui tenait une caméra protégée de la boue pour garder le concert en souvenir. Soudain, depuis la scène les projecteurs se mirent à montrer un véhicule, que le matheux connaissait bien. Un van noir, une allure de vainqueur, un pare-brise avec un baiser de rouge à lèvres signé Lili-Anna, un bordel énorme sur le tableau de bord, et sur le toit, dans le transat de Joy, un de ses plus proches amis et la confirmation que cette soirée aller rapidement puer...Jock, violon à la main, entrait sur la scène sur le van hippie de Joy, et prit le micro.




- BONSOIR NEIGE...euh PERTE ! Azy pourquoi ça s’appelle Perte, ça craint comme nom ! Bref ! Bonsoir vous tous ! Je fais la première partie des Mecs d’En Bas du Système ce soir. C’est des potes et tout, et comme Mylène Farmer, mon impresario...dis bonsoir Mylèna !
- Hola qué tal ? HIJOOOOOOS…DE PUTA !
- Mylène, on avait dit pas d’insultes ! Excusez-la, c’est la caisse de mon pote Joy Killamanjiro, il lui a appris des insultes, et ils se bagarrent souvent. Parlant de lui, je tiens à vous dire que…



Les projecteurs s’éteignirent pour se centrer uniquement sur Jock, qui sur deux grands écrans disposés de chaque côté de la scène, semblait pleurer à chaudes larmes en parlant de ce dénommé Joy Killamanjiro. Il sécha ses larmes et reprit le micro.



- Pardon, je suis encore un peu ému, on m’a annoncé sa mort sur les pistes cette nuit. Du coup je vais vous interpréter une chanson qu’il m’a apprise, enfin lui et sa femme Lili-Anna, alors qu’on arrivait ici, pour essayer de fomenter une révolution contre...ah oui je devais pas le dire. C’est pas grave ! C’est pas grave ! Bref, pour mon pote qui est mort, Joy, mon bro, Joy, sans toi qui de Dreamland...attendez, je me suis planté...oui c’est l’émotion...sans toi, oui, Dreamland n’aura jamais la même saveur, et je suis prêt à me marier avec Lili-Anna, comme tu me l’as demandé si jamais tu...tu venais à disparaître…
- Je ne t’ai jamais dit ça, espèce d’abruti !




Dans son coin du public, Joy gueulait mais son cri se perdait dans la masse des rires, des pleurs, des bières avalées et balancées sur la scène pour que le chanteur arrête son délire et se mette à chanter. Drasur devant lui était demandé pour balancer avec un meilleur angle des objets si possibles tranchants ou dangereux sur le chanteur.



- Bon, ma guitare est accordée…
- C’est un violon ! Virez ce mec et envoyez les vrais musiciens !
- Ooooooh l’aut’, guitare ou violon c’est pareil je vous signale ! Même qu’on appelle ça des instruments à cordes ! Bon, vous chantez le refrain avec moi. Au départ je voulais appeler ça Mylène 1000, mais Joy m’a dit...paix à son âme...que ça le ferait pas !







- Je t'ai rencontrée du côté de NarbonneLand,
Je t'ai trouvée vachement bonne.
Tu mangeais une pizza comme une conne
Et j'crois bien que c'était une calzone.
Je te prendrai nue dans la Simca 1000.
Je te prendrai nue dans la Simca 1000.


On est allé danser avec le Killamanjiro
Tous les deux mots tu faisais un rot,
Mais putain que tu étais belle
Comme l'Opéra de Muzikland !
T'avais un soutien-gorge sans bretelle,
Moi j'avais un slip sans élastique.
Je te prendrai nue dans la Simca 1000
Je te prendrai nue dans la Simca 1000

Et à la fin de la journée,
Dans ta grande bouche ma langu' j'ai fourré.
J'ai reconnu le menu aux creux de tes dents,
Y'avait des restes au moins pour 20 essen'
J'ai regretté que t'aies pas bu un café,
Ça m'aurait aidé à digérer.
Je te prendrai nue dans la Simca 1000.
Je te prendrai nue dans la Simca 1000.




Le matheux, toujours assis sur les épaules de son géant, fit une facepalm qui rentra directement dans le top 10 des plus grands facepalms de Dreamland, et il laissa Jock prendre la parole en gueulant à tue-tête. Le public chanta et reprit ses batailles de boue, et Jock monta tellement dans la chauffe du concert que l’ambiance monta d’un cran dans la folie. Les yétis, les joueurs de hockey et le Père Uber approchaient avec Marina qui était en repérage montée sur deux yétis montés sur un rennes sur deux pattes. Flocon de Foutre bondissait de tête en tête et fonçait vers Drasur pour se frotter sur le crâne de la géante, sous les yeux de son mari qui soutenait Joy. Ce dernier ne voyait vraiment pas comment ça pourrait plus dégénérer. Il se ravisa en voyant son frère Peter arriver avec son groupe de voyageurs, des ailes d’anges dans le dos, et lancer un pogo général et ultra-violent, tandis que Jock était évacué par les régisseurs suite à un tonneau de bière ramassé sur la tronche, ce qui avait mis Mylène Farmer en route...le van fonçait depuis la scène sur le public pour renverser tout le monde.



Le tout sur une bande-son qui envoyait du lourd bien sûr.








- EST-CE QUE VOUS AVEZ DE LA BOUE A PARTAGER, PERTEEEEE ?
- Oh Pete...
- Alors on va en jeter pour les anges qui méritent de mourir. Pour toi maman.
- Oh Pete...
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Drasur
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeJeu 1 Juin - 8:03


C'était beau putain. Le hurlement de l'invocateur se perdait en un écho disparaissant dans les montagnes alentours, couvert par le bruit énorme provenant du concert. Le public était en transe et cela emplissait notre héros de fierté qui alla directement gonfler son ego déjà bien surdimensionné. Alors oui, dans sa tête, c'était pour lui et lui seul que tout le monde hurlait. Bien que la masse de populace s'approchait à une vitesse folle d'eux, à moins que ce ne soit le contraire, il n'arrivait pas vraiment à distinguer ce qu'il se passait. Alors il considérait que tout ce bordel était pour lui, celui qui s'était jeté dans le vide sans aucune autre assurance qu'une confiance aveugle placée entre les mains de festivaliers dont l'état de la plupart était bien pire que le sien. Pour Joy qui se vidait l'estomac, laissant une volée de substance aussi dégueulasse que naturelle derrière leur passage, mettant dans une situation plus qu'inconfortable ceux qui se prendraient le litron d'alcool mêlé à de l'acide gastrique dans la tronche. Sans compter Marina, qui s'est faite arracher à celui qui n'allait pas tarder à explorer ses dessous. Dans son esprit aussi malade qu'enivré, c'était pour tout cela que le groupe balançait du gros rock sale sur la scène, pour ça que le public sautait d'un seul homme, pour eux. Putain ce que c'était beau.

Pendant la chute, alors que son camarade avait l'air de passer un très mauvais moment, il se surprit à sourire à pleines dents. Ce n'était pas l'un de ces sourires narquois qu'il avait l'habitude d'arborer, histoire de mieux faire passer une vanne ou éviter une situation gênante, ni un sourire provoqué par un rire bien gras et aux relents de moonshine non. Il se sentait bien, il était heureux. Alors oui, pour à peu n'importe qui lisant ces lignes, ça peut être pas mal risible. Mais pour le chômeur de longue durée qu'il était, dont tous les rêves ont étés broyés par la grande machine du capitalisme et les espoirs réduits à néants par une rupture récente et se sentant lentement sombrer dans une dépression aussi profonde que douloureuse depuis plusieurs mois, ça voulait dire pas mal. Lui qui avait l'habitude de se plaindre de ce qu'il vivait dans ce monde, ça faisait un peu de changement. Il sentait tout ça monter en lui, alors qu'il appréciait l'addition du vent sur sa peau au brouhaha de fond. La nuit n'allait pas tarder à se terminer et il voulait en profiter jusqu'au bout, avant de retourner à sa routine, à compter les centimes pour tenter de s'acheter quelque chose à manger, à gratter des cigarettes à son entourage pour terminer la journée sur le pc à rêver d'un quotidien de meilleure qualité. Il n'avait eu cette impression que lors de sa première nuit et ce sentiment lui revenait enfin. Bordel il était temps qu'il se rende compte que de vivre à mi-temps dans un monde où littéralement tout était possible contrebalançait avec sa vie réelle de merde.

Enfin, revenons en à notre histoire et laissons les pensées un tantinet bordéliques de notre héros de côté pour le moment. Contre toute attente, les trois compères ne finirent pas leur chute par une mort aussi brutale que soudaine, mais furent accueillis par un raz de marée de mains, les faisant avancer sur la foule qui était littéralement devenu un océan incontrôlable. Ce "surf sur mec bourré", comme l'avait renommé Drasur dans sa tête pour un éventuel brevet, s'avérait être une expérience relativement agréable. Alors oui, les passagers de ce mode de transport des plus étonnant se faisaient allègrement peloter dans tous les sens, certes, mais ce n'était qu'un moindre mal. Pour Drasur du moins, lui qui n'avait pas senti quelqu'un d'autre le toucher depuis quelques temps, des mains étrangères écrasant à moitié son intimité étant ce qui se rapprochait le plus d'un rapport intime, alors il fermait les yeux et se laissait porter par le courant, une demie molle exploitable en guise de mât, comme le grand dégueulasse qu'il était.

Il tournoyait sur lui même, prenant appui sur les crânes lubrifiés par la boue des fêtards, une véritable tornade de fange se formant autour de lui. La tornade blanche n'existait que dans les montagnes des bourgeois ayant les moyens d'habiter en station de ski, ici il était avec le bas peuple, ceux qui on construits ce pays par leur sueur et leur sang, son alias de héros devait s'adapter : il était la tornade brune. Alors oui, pour des raisons évidentes, comprenant des sous entendus et autres jeux de mots à la limite du supportable, il évita d'hurler son nouveau surnom auto proclamé, il se contenta de l'apprécier intérieurement. Son tournoiement fou se stoppa assez rapidement cependant, alors que les larges épaules de ce qui semblait être une femme de taille respectable accueillirent son corps dégueulassement sale. Il pris place sur la dame, à l'instar de son camarade faisant de même sur un autre géant. La nouvelle monture de Drasur filmait le concert à l'aide d'une caméra plutôt imposante, que ce dernier se fit un plaisir de réquisitionner. Il calma la créature en lui assurant qu'il avait un meilleur point de vue pour filmer de là haut mais savait pertinemment que c'était faux, il agissait juste en sale gosse qui veut tout avoir et tout faire, le genre de petit con qui vous harcèle pour avoir votre téléphone et "voir si il y a des jeux". Saleté de gosse. Il se mit alors à filmer autour de lui, prenant un malin plaisir à zoomer sur les festivaliers couverts de boue mélangeant leurs corps dans une orgie folle.

Puis, l'arrivée d'un rouquin accompagné d'un van sur scène changea l'ambiance auparavant électrisante en quelque chose de beaucoup plus gênant. Il s'adressa au public dans un speech des plus bancale, avant d'annoncer que le véhicule appartenait apparemment au lanceur de toupie fou, alors ça c'était une belle coïncidence. Devant le sabordage de son potentiel à coucher avec qui que ce soit dans ce monde dans les deux prochaines décennies dans lequel le roux sur scène s'enfonçait, Drasur ne pouvait s'empêcher de pouffer, s'efforçant de garder la scène entière dans le cadre de la caméra bougeant dans tous les sens. Puis, une idée de génie lui traversa l'esprit : il allait faire un vlog. Il colla ainsi l'objectif à quelques centimètres de son nez un peu trop aquilin et se mit à hurler, espérant que sa voix ne soit pas complètement écrasée par le brouhaha alentour.

« SALUT A TOUS ! Aujourd'hui on se retrouve au festoche de Perte, c'est la grosse ambiance wouuuh ! Alors j'suis là avec ma pote, on va dire qu'elle s'appelle Bertha, ça va Bertha ça gaze ? Okay super elle a l'air super venere looool pranked ! Haha met un like pour la prank en couple live c'est la folie wouh ! Alors là on a un gars sur scène qui chante comme une merde HASHTAG gros fail ! HASJTAG trop gênant vous n’êtes pas prêts !  Bon allez j'vous laisse Bertha a l'air de vouloir récupérer le caméscope haha it's just a prank bro, c'était la TORNADO BIANCO ! A la prochaine pour une vidéo dégustation opening cartes Pokémon top 10 trickshots hand spinning 870 degrés avec un cameo du joueur de la cave, ABONNE TOI MON CON ! »

Après un combat acharné d'une bonne dizaine de secondes, la géante parvint enfin à arracher son caméscope des mains de notre héros. Il ne comprenait pas lui même ce qu'il lui était arrivé, il était comme possédé, en transe devant l'objectif. Il n'avait pas vraiment le temps de se poser de questions, ni même de comprendre que la caméra n'était qu'un objet magique transformant quiconque le pointant vers son visage en le plus détestable des créateurs de contenu sur internet possible. La géante en ayant clairement assez des conneries du bordelais, le balança d'un gigotement d'épaule, l'envoyant voler à quelques mètres de là. Il se retrouvait à nouveau à voguer sur les flots infatigables des festivaliers, des projectiles variant de la lance masaï à l'enclume lui étant tendu pour les envoyer sur scène.

Après quelques lancers plutôt stylés, Drasur dû intervenir en arrachant Flocon de foutre se secouant comme un acharné sur la tempe de Bertha, déterminé à mettre le cerveau de la géante enceinte. Mais le bordel ne s'arrêtait pas là, alors que le van précédemment sur scène driftait comme si il n'y avait pas de lendemain, dans le public. La scène aussi effrayante que classe avait le potentiel de donner des rêves humides à Vin Diesel pour quelques années, malgré toutes les vies perdues (#PrayForPerte), les dérapages en série demeuraient magnifiques. L'ambiance montait sans jamais s'arrêter alors que cette fois un vrai groupe entra sur scène et se lança dans une reprise des plus folles. Le public était galvanisé, fou, des gens se mangeaient, d'autres s'envolaient tellement la puissance du rock les emportaient, c'était dingue. Et une idée apparut soudainement dans l'esprit de notre héros, une occasion unique de rendre ce moment infiniment plus épique. Il accrocha Flocon de foutre sur son crâne et se dirigea vers la scène, évitant les pneus crissants du van manquant de lui ôter la vie sur le chemin. Il grimpa sur scène, claqua un petit high-five des familles au chanteur, comme si il le connaissait, sans pression, avant de prendre son micro et de faire une annonce personnelle, sans vergogne encore une fois.

« JOY ! LA TORNADE BLANCHE t'attends pour un duel au sommet ! »

Il posa la toupie portant le nom de son camarade à quelques mètres et se mit en place, la musique reprenant de plus belle derrière lui alors que des effets pyrotechniques dignes du monde oniriques envoyaient des gerbes de flamme vers les cieux. Dégainant sa toupie, il était prêt, il allait fendre l'air comme un aigle en chasse, il résisterait à l'assaut pour enfin mériter sa place, gonflé à bloc, attendant de pouvoir se battre jusqu'à l'onde de choc. Avec du recul, les génériques de cette époque ne voulaient rien dire bordel, mais c'était un peu stylé quand même.

Ah et Flocon de foutre se faisait bien plaisir sur le crâne de Drasur pendant toute la scène, ce loupiot avait de réels problèmes de libido.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeDim 4 Juin - 14:35

Le concert virait au bordel, la faute au véhicule de Joy qui fonçait dans le tas sans se préoccuper des vies autour, couvertes de boues, alcoolisées et absorbant des substances illicites. Le matheux trouva le chemin de Mylène Farmer, y appliqua ses formules pour la calmer et parvint à rentrer à l’intérieur pour la mettre au pas. Il ou elle, il n’avait jamais vraiment fait la différence, d’ailleurs. Alors que le groupe du frangin envoyait le public au septième ciel des enceintes cassées en deux à cause des riffs , Joy vit Drasur s’approcher de la scène. Il voulut se rapprocher de lui et de Flocon de Foutre pour mettre les voiles. Et c’est alors que le temps s’arrêta, tout en fonçant vers la scène avec Mylène Farmer. Dans le même temps, c’est-à-dire le temps d’un épisode de Dragon Ball Z, le temps que Goku reprenne et dise « KAAAAA MEEEEEEEE » la suite après la pub ! Dans le même temps, une voix féminine se fit entendre dans la partie chambre à coucher/jacuzzi/salon/jardin d’hiver/salle de sport/cuisine/fumoir du van modifié par Joy, qui changeait de coffre à chaque nouvelle nuit. Ouais les gars, le van est magique, deal with it. Bref, la voix de Lili-Anna, la Princesse des Mots, la championne de Scrabble inter-royaumes et grande dépositaire du dictionnaire d’Ilyria se fit entendre.



- T’as encore foutu le bordel cette nuit mon chou…
- LILI ?? Mais pas...pas du tout !
- Mylène suit tes aventures sur son gps qu’on a modifié pour te coller une caméra de recul. Une idée de Jock, aussi étonnant que ça paraisse. Quelque chose à dire pour ta défense ?
- Euh...j’ai rencontré la Tornade Blanche, tu veux un autographe ?
- Je parle de Frost.
- Ha…




C’est alors que la voix de Drasur aka el Tornade Bianco, The White Spinner, the Hand of Flocon de Foutre retentit. Le voyageur avait pris le micro et criait à Joy de le rejoindre pour un duel au sommet. Au sommet de quoi, c’était là toute la question, et le matheux s’assombrit. Il ne dit rien, mais il confia le volant à sa Princesse qui bougonnait encore tout en gérant Mylène dans un drift de folie pour sauter ensuite sur la scène. Mais ça, ça serait dans deux épisodes selon la durée d’un DBZ légendaire, comme vous le savez. Non, le protégé d’Euclide alla directement sur le toit, et gueula à l’assemblée et surtout à son adversaire.



- J’INVOQUE MON DROIT DE FLASHBACK !





***








- Hé Joy, tu as demandé ta nouvelle toupie à Maman ?
- Non, elle était de mauvais poil ce matin, elle a dû faire de mauvais rêves j’sais pas. Je l’aurais ce week-end je pense. La ramène pas, je te signale que j’ai pris pour toi et Maria. Et tu me dois une nouvelle toupie.
- Fais pas la tête, Joyou. Bon, allez, nous on va faire des duels sur la place.
- C’est ça, c’est ça…personne ne pourra remplacer l'autre...
- Arrête un peu !
- Personne...JAMAIS !




Autre temps, même famille. Joy Killamanjiro, du clan Killamanjiro avait alors six ans et une toupie. Six ans et des rêves gyroscopiques énormes. Il se voyait déjà à côté d’el Mixator Inferno, le champion de Beyblade de la ville de Biarritz...Il avait acheté sa toupie – ou plutôt Athénaïde avait acheté pour toute la fratrie une toupie par enfant, pour ne pas faire de jaloux, en les menaçant tous de confiscations selon une bonne vingtaine de règles strictes. Le petit Joy s’était alors élancé dans l’arène, avec sa toupie choisie...ou plutôt élue…Oui, il se souvenait du vendeur, un jeune rasé de près, odeur d’Axe déo bas de gamme, fausse montre en or et un gilet désignant sa grande chaîne de supermarchés. Le vendeur avait relevé ses lunettes qui ne montraient dès lors plus ses yeux, signe d’une intelligence supérieure et d’un machiavélisme secret. Un initié.




- Ce n’est pas la toupie que tu choisis, jeune rookie. C’est elle qui te choisit.
- Merci monsieur euh...ah c’est marqué sur votre badge. Merci Sébastien. Et donc c’est elle qui me choisit...euh comment ?
- Ferme les yeux, tend la main vers l’étalage, et la toupie te guidera jusqu’à elle.
- Okay essayons…



Il ferma les yeux et tendit la main. Il sentit des auras, des présences, des murmures et les étiquettes des prix de chaque toupie vendue dans le magasin. Soudain, il sentit son majeur attiré, comme si on tirait un fil vers un endroit précis. Il se dégageait de cette pression une aura puissante, terrifiante, mais Joy n’avait pas peur. Il posa la main sur une toupie et ouvrit les yeux. Verte comme ses yeux, d’un bleu vif et lumineux sur l’extérieur, des lames affûtées comme des rasoirs et au centre, un dauphin qui semblait se rire de ses congénères giratoires. Joy entendit comme un son océanique, qui venait du plus profond des mers, et il regarda le vendeur. Les yeux écarquillés, tremblant, le dénommé Sébastien n’en croyait pas ses yeux. Le gamin devant lui avait traversé toutes les toupies pour aller chercher la dernière du rayonnage, tout au fond.



- C’est...c’est impossible...je l’avais cachée car personne ici n’arriverait à la maîtriser. Mais on dirait qu’elle t’a choisi...Rappelle-toi bien, jeune rookie. C’est la toupie qui te choisit, et non l’inverse. Tu feras de grandes choses avec elle, c’est une certitude…
- Comment vous le savez ?
- Il n’en existe que deux comme ça à Biarritz, et la deuxième, sa jumelle, est utilisée par quelqu’un que n’importe quel combattant de toupies connaît. Mixator Inferno, l’Ouragan des Abysses…
- Ah bon.
- Mais ça ne doit pas t’effrayer, jeune tourneur ! Car si Mixator Inferno est ton alter-ego avec sa toupie, n’oublie pas que tu feras de grandes choses...tu pourrais même libérer les toupies placées sous sa domination...nous comptons désormais sur toi...tu t’appelles… ?
- Joy.
- Désormais, avec cette toupie, tu t’appelleras…
- Non, Joy ça devrait aller, merci.
- Ok ça te fait 23 euros 99.
- Mais c’est super cher !
- C’est le prix à payer pour rentrer dans la légende. Sinon j’ai des hand spinners à vendre…
- C’est quoi ?
- Bah c’est pareil, ça tourne et ça détend. Tu fais pas de combats, juste des figures.
- Nul, ça marchera jamais.




Une fois rentré chez lui, Joy commença à instaurer un dialogue avec sa toupie. Ils passaient du temps ensemble, il lui disait comment il voyait sa rotation, comment il pouvait s’améliorer. Finalement, la toupie se mit à battre toute la famille. Toute sauf Gabriel, qui avait bricolé et tuné la sienne, pour qu’elle soit plus belle, plus résistante et plus tournante que toutes les autres toupies. Dans leur combat de titans pour la battre, la toupie de Joy se révéla, et celle de son frère répondit immédiatement en s’incarnant.


- C’est l’Ange Maléfique ! La toupie de l’Ange modifiée donc bannie par le Dieu Toupie ! Montre-leur, Devil Angeeeeeeeeel !



Un dauphin sortit de la toupie de Joy et fit des bonds en se cognant à la toupie furieuse de Gabriel. Joy improvisa des répliques inspirées pour répondre et intimider son frère.


- Oui...tout était calculé, ma toupie euh...Dauphin des Mers Australes ! Que le corail et le poisson-lune viennent aider ton tourment ! Utilise ta technique secrète interdite des arcanes cachées du clan de la septième mer ! Tsunami d’ondes ! Sonar destructeur !




Le dauphin se mit à gueuler et à perturber la rotation de l’autre toupie. Le tsunami envoya la toupie de Gabriel dans le vent, et ce dernier, de rage, tapa du pied dans celle de Joy, qui alla directement dans l’allée du jardin, au moment où les parents Killamanjiro revenaient de quelques courses. La voiture écrasa la toupie du Dauphin et provoqua une tristesse infinie chez Joy. Il ne ferait plus jamais de duel sans sa toupie-dauphin, c’était impossible….impossible...impossible…



***





Il était arrivé sur la scène et regardait la toupie qu’il avait offerte à son camarade. Elle était dorée et stylisée, fallait avouer. Il pressa sa main dessus jusqu’à faire jaillir du sang, mit son bandana à l’envers et envoya à Drasur l’oeil du Tigre. Son frère Peter et son groupe donnèrent une bande-son frénétique et furieuse en gueulant des trucs en japanglais. Joy envoya la toupie comme une rafale, et un phénix doré entouré de formules sauta dans les airs. Le matheux plaça des formules de rotations, de forces, de trajectoires et de vitesse dans tous les sens. C’était le dernier duel.






- Maintenant ! Golden Shower Phénix ! Le cri de l’oiseau roi ! Fais pleuvoir tes flammes !



Alors qu'il lançait son attaque avec le regard de celui qui revient de son affrontement avec la mort, son passé et une toupie brisée dans la fleur de sa jeunesse, ses proches comme de vrais nakamas parlaient seuls dans leurs têtes.



- Joy...tu peux le faire...fusionne avec le Phénix et souviens-toi de Dauphin des Mers Australes ! Joy ! Je crois en toi ! Joy !
- Joy...tu sais comment utiliser une toupie, je ne sais pas trop comment ! Joy, tu ne peux pas perdre ce combat !
- Joy, c'est moi Pete, je suis raide déchiré et je joue sur scène, mais ce soir, c'est ton duel. Tu n'as plus jamais joué à Beyblade jusqu'à ce soir. C'était le drame de ta vie, mais c'était aussi peut-être...ton destin...
- Joy, c'est maman, bah laisse-moi un message sur le répondeur de Super Sauveur. Trois fois rien, juste je vais poser dans le Dream Glam et je sens que tu vas râler encore. Bisous maman.

- Mais vous allez la fermer tous ???
- Si ça continue, je vais commencer à éjaculer de la poudre.






Oui, le dernier c'était Flocon de Foutre.
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Drasur
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeMar 6 Juin - 14:26


La vie est marrante parfois, je me souviens parfaitement de cette époque, quand tu n'étais encore qu'un gamin qui baroudait dans sa petite ville le samedi soir. Tu avais quoi, dix, onze ans ? Tu étais si jeune, internet n'avait pas encore sali ton innocence à coup de trente quatrième règle, naïf aussi, persuadé qu'un jour une entité magique viendrait te sortir de ton quotidien monotone pour te faire vivre des aventures folles. Nous voilà, plus de dix ans après, tu l'a enfin ta grande aventure. Pourtant j'ai cru comprendre que malgré tout ça tu t'obstinais à râler, à ne pas apprécier cette seconde vie qui t'étais offerte à sa juste valeur. J'imagine qu'au final tu n'es que le produit des médias du début du millénaire, à force de faire culpabiliser les gosses d'immigrés en les considérant comme pas assez intégrés, tu as mimé le trait de caractère le plus commun qu'on trouve dans ce bel hexagone : la plainte constante. Bah, ce n'est pas si grave, tout comme la nostalgie de ton enfance te permet de tenir le coup aujourd'hui, les souvenirs que tu crées désormais te réconforteront dans une dizaine d'années. Je radote je radote, mais ça ne m'étonne pas que tu sois à la recherche du combat de ta vie sur cette scène, à défier une des grandes pontes de ce monde. Toi qui a toujours eu l'impression que personne ne te remarquait dans le monde réel, imaginant que tout le monde te considères comme fou par ta façon excentrique de vivre sans barrières ni limites.

Tu as l'air ému là haut, sous le feu des projecteurs, à observer ton adversaire plongé dans son flash-back depuis quelques minutes déjà. Le public autour de moi commence à se poser des questions, tous se demandent pourquoi il ne parle plus depuis si longtemps. Mais toi tu as l'air de comprendre, des larmes discrètes coulant le long de tes joues. Mais tu n'as pas à avoir honte, ce sont des larmes d'homme, car même si tu ne connais ni les tenants ou même les aboutissants de ce qu'il se passe dans l'esprit de ton camarade, tu comprends sa douleur. Pourtant, tes yeux continuent de miroiter ta détermination sans borne, prouvant que même si tu éprouves de la compassion pour le vécu de ton homologue, tu n'abandonneras pas si facilement. Tu sais ce qu'il te restes à faire, je le vois sur ton visage. Tu vas verrouiller le rythme de ta toupie sur le battement de ton cœur, changer ses mouvements en lumière éblouissante. Tu as déjà tourné dans la zone dangereuse, tu as été la toupie toi même, tu sais exactement ce qu'il faut à ton arme pour vaincre. Quand le lanceur devient la toupie, la toupie devient le lanceur, un véritable lien vous unissant.

Malgré tout je prie les dieux pour que tu fasses preuve de prudence, car ton ambition et ta détermination peuvent te mener à la victoire certes, mais peuvent également te couper comme un couteau. Si ton don devient un brasier, il te consumera comme tu souhaitais consumer tes adversaires, ta volonté brûlant comme un feu de joie. Tu as confiance en tes capacités, comme tu l'as toujours fait, faisant fi des prédictions et autres probabilités contre toi. Ton parcours a toujours été incertain, pourtant tu as toujours réussi à avancer, quel que soit l'épreuve te faisant face, comme un funambule marchant sur un câble entre ta volonté et ce qu'il est censé arriver. Ton comparse semble prêt, te faisant face la toupie à la main, nous pouvons sentir sa motivation palpable jusqu'ici. Et pourtant tu restes calme et ne peut t'empêcher d'esquisser un sourire en coin, rien n'est certain pour toi et pourtant ton attitude contredit ta pensée, quel que soit l'issue de ce duel, tu t'y aventures avec l'obsession de gagner.

Ton adversaire se prépare à lancer sa toupie, alors que toi tu prends appui sur un seul pied, tendant tes bras, tenant ta toupie entre deux doigts. Tu n'as pas besoin de lanceur pour donner à ta toupie la vitesse de rotation nécessaire, tu n'as besoin que de ton corps. Et tu tournoies, comme si il n'y avait pas de lendemain, faisant s'élever de l'air brûlant, ta détermination étant capable de brûler tout un royaume. Le groupe sur scène joue un morceau des plus entraînants mais tu ne l'entends pas, ta vitesse de tournoiement est beaucoup trop rapide pour que les notes puissent t'atteindre, une musique totalement différente se joue au plus profond de toi, se mélangeant aux chants du public. Tu n'auras jamais conscience que j'étais témoin de ce duel cette nuit là, tu ne te souviens probablement même pas de moi, après tout je n'étais que le vieil homme du bout de la rue qui t'as vu grandir, peut être que j'accroche trop d'importance à la nostalgie après tout. Va désormais, trace ta route dans ce monde, tu es un maniaque, un maniaque de la victoire sur cette scène et ce soir, tu tournes comme tu n'a jamais tourné auparavant ...


Drasur tournoyait à une vitesse fulgurante, se donnant autant d'élan que possible. Ses yeux fermés, il tentait de transmettre une partie de son âme à celle de sa toupie. Il avait acquis une expérience non négligeable en combat de toupies cette nuit là et comptait bien s'en servir pour arracher la victoire au matheux. Il sentait son énergie entrer en résonance avec l'esprit résidant dans sa toupie, avant de stopper soudainement sa rotation pour envoyer la toupie au sol. Elle tournoyait à une vitesse folle, créant des étincelles derrière elle. Dans une synchronisation parfaite avec son adversaire, il hurla ses ordres à sa toupie de manière similaire, les deux voix s'entre mêlant presque.

« Vas y ! Léviathan seigneur des profondeurs infinies ! Attaque combo ! LE TYPHON NOIR DU CORSAIRE DÉCHU !! »

D'un geste vif, le jeune homme invoqua son masque de pirate et l'enfila aussi sec. Comme plus tôt dans la nuit, il avait confiance en l'invocation aléatoire qu'il allait recevoir, il savait que sa volonté forcerait le destin à lui fournir ce dont il avait besoin. C'est ainsi que l'esprit du Léviathan surgit de la toupie pour révéler toute sa prestance au monde. En moins d'une seconde, un cache œil apparut sur sa gueule de bête légendaire. Elle cachait l'un de ses yeux, ne lui permettant pas d'anticiper tous les mouvements de la toupie adverse, mais ce sacrifice lui permettrait d'accéder aux arcanes cachés du roi des pirates. C'est ainsi qu'un typhon fantomatique se mit à tournoyer autour de la toupie, l'envoyant avec force percuter celle de Joy. La tornade blanche n'avait aucune idée de ce que cette attaque allait donner, voir même si elle serait efficace. Mais il était sûr d'une chose : il avait donné tout ce qu'il avait. Qu'il gagne ou qu'il perde désormais ne dépendrait que de son adversaire, quoi qu'il arrive, au final, ils resteraient éternellement tous les deux des rêveurs combattants ...
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeMar 6 Juin - 17:56


L’inscription, il l’avait prise en photo une fois, accrochée sur l’un des murs de la ville basque. Tempus Fugit, le temps file, passe et tourne, s’échappe comme de l’eau, à jamais. Plus jeune, il avait été ce dauphin jumeau de la terreur tournante du pays basque, ce joueur de l’écume, cet enfant des vagues, du sport et de la vitesse, du jeu continue. Maintenant il était celui qui n’avait plus peur du temps. Le phénix qui renaissait de ses cendres, pour toujours. L’oiseau qui brûlait et se consumait après ses vols, ses cris, ses larmes qui soignent, les cris des êtres qu’on perd.
Oui, l’oiseau parlait des dîners fabuleux, l’été, dans le jardin des Killamanjiros, où le monde passait en bordure de la joie, des rires de la fratrie, des regards amoureux d’Athénaïde envers ses enfants et surtout son mari. Il parlait des engueulades, des enfances insouciantes, des goûters partagés, des départs dans la brume de mer matinale dans la voiture chargée à bloc, des voyages vers l’Angleterre paternelle, et Dreamland. Dreamland autant parlé, imaginé, rêvé, que Joy n’était qu’un Killamanjiro parmi les Killamanjiros, le dernier quasiment, à son arrivée. Celui qui avait passé du temps hors du temps, hors des nuits. Et le phénix le comprenait à ce moment, et Joy entendant le phénix depuis la toupie qui tournait, oiseau de bel augure, infini toupie qui poursuivait sa course comme ses paroles dans l’oreille du voyageur. Lui ? Laissons-le causer, oui, juste quelques minutes, ou jusqu’à la fin des siècles.









Je lui dis simplement que je suis synchronisé avec son cœur, son âme, je suis l’éternel retour, le temps cyclique, celui qui revient toujours. Oui, je connais tour à tour les départs qui déchirent les cœurs, les quais de gare, les valises prêtes le soir, les terminaux d’aéroports, les classes vides, les cours vides, les cris des enfants près des lacs, les rires des dames autour d’une nappe de pique-nique, comme à la Belle Époque, les canotiers, les robes et les guinguettes aux lampions qui gardent le secret des doigts entrelacés sous les corsets et les dessous. Je suis la guerre, les explosions de lumière qui éventrent l’humanité, les doigts tremblants du soldat survivant et la soupe froide qui reste quand le reste de la troupe gît de l’autre côté du monde, entre la vie et la mort, dans l’agonie d’avoir été les sacrifiés du monde.  Dans le réel et dans le rêve, je poursuis ma course et je ne fuis jamais, je contemple et je parle à l’humain, au vivant, à ce qui remue et qui remue encore mes tripes. La rencontre. Je lui dis que je suis celui qui se tient dans les mariages, les enterrements, les anniversaires, les danses soudaines, les soirées mornes devant les écrans. Je suis le grésillement de la radio quand tu roules vers tes prochains souvenirs. J’accompagne la caresse du vent et de l’amante, de la mer et de la mère, de l’enfant perdu dans un labyrinthe de feuilles d’automne. Je suis le temps qui passe comme un bolide et qui effraie peu à peu ton sourire, et je deviens, et je me transforme, quand je tourne et hurle à ton oreille que je suis là, j’existe oui je suis juste à côté et je tourne mon enfant, continue de marcher, sauter à pieds joints dans les flaques d’eau l’hiver, un peu par jeu, réaction physique et quand tu faisais râler la petite Athénaïde, la vieille séraphine de Dreamland. Elle aussi, je l’ai croisée quand elle était plus jeune, des rêves de justice et d’une ribambelle de gamins derrière elle. Seule au fond d’elle-même, ton père n’a su que lui parler comme personne pas même Dieu lui avait parlé. Oui je le sais, j’étais là quand elle pleurait les monstres de ses nuits, quand elle les combattait et quand elle vous invoquait dans ses prières, pour tous vous faire grandir comme elle aurait aimé vous faire grandir. Et le temps a fait son office, et tu es là devant moi, enfant de la solitude et du bonheur, d’une mère en manque de joie et d’un père joie de vivre, tu es là, Joy Killamanjiro, tu m’écoutes autant que tu me parles, alors je tourne en écoutant ton cœur et ton âme me parler, puisque c’est cela que nous recherchons, tu commences à le découvrir, à le sentir poindre au bord de tes doigts quand tu m’as lancée de toutes tes forces. Le moment est venu, le temps est assassin, je suis là pour ça – nous sommes tous là pour tuer quelque chose, et tu essayes toi d’en finir avec tes vieux démons. Dans le rire ou bien la force solaire que tu portes, la joie forte et puissante qui ne connaît aucune limite. Oh, quel lanceur tu fais…


Drasur avait pris un avantage certain en tournant avec sa toupie et en la lançant avec une technique ultime qui lui donnait une puissance hors du commun. C’était sûr, ce combattant avait une puissance démesurée et une virtuosité à nul autre pareille. C’était l’amitié, le pouvoir de l’amitié qui lançait ce duel, mais Joy, comme Drasur avait conscience que derrière cette amitié issue de la profonde cuite qu’ils avaient pris dans la gueule depuis le début de la nuit se cachait les démons de la rivalité. Oui, le duel était inévitable, mais plus inévitable était la victoire, la défaite de l’un ou de l’autre, et un sentiment l’étreignit. Il ne voudrait pas de traitement de faveur, comme il n’en donnerait aucun à son ami. C’était ainsi qu’il concevait son nindô bordel. Il vit arriver vers lui le pirate et sa toupie à pleine puissance, il en eut un geste de frayeur avant de se reprendre. Il avait affronté plus terrible que ça, plus imposant que ça, mais la technique de la Tornade Blanche avait de quoi lui briser tous ces raisonnements.

Le typhon noir s’abattait sans relâche sur le phénix et Joy hurla, bien évidemment il tomba à terre, ivre de douleurs car il avait ressenti puissance dix la douleur physique et réelle de sa toupie. Il cracha du sang et vit sa vie défiler devant ses yeux. Il voyait les visages qu’il connaissait passer devant lui, et ces visions se finirent sur Dolphino, le premier nom retenu pour sa toupie dauphin des profondeurs, qui à l’époque battait le Léviathan d’une pichenette. Il se sentit brisé, meurtri et abattu au plus profond de son être. Un grand silence avait conquis le public, qui entendait les sanglots de Joy devant la toupie statique du phénix. Elle ne bougerait plus, elle était coupée en deux par le Léviathan. Une défaite cuisante, humiliante en face de son ami.




- Golden Shower Phéééééééééééééééééééééééééééééééééniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiix neeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeh !








La toupie s’embrasa d’elle-même dans la mort  Joy tomba au sol et se mit à pleurer à chaudes larmes. Il n’avait pas autant utilisé ses glandes lacrymales depuis que le vilain, l’enfoiré, le gros connard de sa mère la pute de Deus avait fait des trucs de méchants dans les mangas. Alors qu’il tapait du poing sur la scène, devant Drasur, devant toutes les personnes proches de lui, il entendit une voix résonner. Phénix.



- Désolé...j’aurais aimé continuer de tourner avec toi…
- Golden Shower Phéniiix…. ! Tu n’as pas à t’excuser ! C’est moi ! On se connaît depuis cinq minutes mais je ne savais pas t’utiliser ! J’ai déraillé ton lanceur, je t’ai envoyé de la mauvaise manière...tes lames...n’étaient même pas affûtées...Si quelqu’un doit s’excuser…
- Mais...j’étais heureux. Merci d’avoir livré bataille avec moi. J’ai connu la joie avec toi.
- Golden Shower PHEEEEEEEENIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIX !



Joy hurla d’un cri rauque qui lui défonça la gorge, et sans le vouloir ses formules mathématiques se joignirent à sa douleur, si bien que tout le royaume put entendre le cri du matheux, ce qui déclencha une série d’avalanches au-dessus de Neige. Dans le public, Lili-Anna, Jock, Mylène étaient en larmes, Peter fumait son joint avec les cheveux sur les yeux, et des anonymes priaient et pleuraient par simple identification, émotion ou de rire. Le matheux ne faisait pas attention à Drasur, il prit sa toupie dans ses mains et pleura sur elle, comme on pleure sur un être cher. Il fit un monologue en japonais non sous-titré que personne ne comprit et au moment où il délaissait la toupie pour partir triste, seul et sans son ami ailé, la toupie s’embrasa de nouveau, et le phénix réapparut sur la scène. La toupie s’est reconstituée et brûlait de mille feux. Joy sècha ses larmes et pointa du doigt Drasur, l’air assez chafouin.



- Ah ah ! T’as cru à ma mise en scène, pute ! Maintenant tu vas manger ton léviathan d’mes fesses ! GOLDEN SHOWER PHENIX MONTRE TA TECHNIQUE ANCESTRALE DU FEU ! MARCO-SAMA, JE TE LE DEDIE, JE DEVAIS L’UTILISER CONTRE TOI MAIS TU AS DISPARU APRES L’EPISODE 34 PARCE QUE LES EDITEURS NE TE TROUVAIENT PAS ASSEZ FAN SERVICE ! BLUUUUUUUUUUUUUE BIRD, LES FLAMMES DE L’EMPIRE OR AZUR ! OUI DRASUR, J’UTILISE TES PROPRES TECHNIQUES CONTRE TOI ! OR AZUUUUUUUR TOUJOURS ASSSUUUUUUUUUUUUURE ! BLUE BIRD



Une pause pour laisser le nom de la technique dans le son original.



- Arashi harikēn nettai-en no ame !!!!
(tempête de feu des ouragans des tropiques aux pluies de flammes)


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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy I_icon_minitimeVen 9 Juin - 16:36


C'était ... Tout ? Drasur s'attendait à pas mal de scénarios possibles découlant de son attaque mais certainement pas à la destruction pure et simple de la toupie de son adversaire. La tension était à son paroxysme, les hurlements du public se confondaient dans le son strident des enceintes poussées à bout par la force de la musique qu'elles crachaient, tout ça pour que le combat ne se termine en une seule attaque ? Cela semblait beaucoup trop simple, beaucoup trop convenu. Alors oui, cette attaque ce n'était pas rien, loin de là, le légendaire Léviathan abattant sa colère sur son adversaire, sa fureur biblique ne semblant avoir aucune limite. Monstre du chaos primitif, Jörmungand fils de Loki qui laissera sa puissance éclater lors du Ragnarök, Bête de l'apocalypse, gardien de la cité enfouie d'Atlantide, tous ces surnoms aussi classes et stylés les uns des autres témoignaient bien de la férocité de la bête, mais tout de même, une attaque ? Tout ça semblait un peu trop simple et pourtant, pas une once de doute n'apparut en Drasur. Encore une fois, son ego pris le relais et lui fit miroiter une destinée légendaire, qui débuterait par cette victoire, qu'il était l'élu et que même un voyageur ayant squatté les hautes strates du classement si longtemps ne faisait pas le poids. Les bardes et autres ménestrels chanteraient ses exploits futurs en commençant par celui là, le voyageur qui a brisé les rêves de son adversaire d'un coup sec. Les chants pourraient d'ailleurs ressembler à quelque chose comme ça ...

"La marche du vertueux Drasur fut semée d'obstacles qui sont les entreprises égoïstes que fait sans fin surgir l'oeuvre du Malin.
Béni soit-il, ce voyageur de bonne volonté qui, au nom de la charité et du spectacle, s'était fait le berger des faibles qu'il guide dans la vallée d'ombre, de la mort et des les larmes, car il est le gardien de son royaume et la providence des rêveurs égarés.
Il abattit alors le bras d'une terrible colère, d'une vengeance furieuse et effrayante sur la toupie impie qui pourchassait et réduisait à néant les brebis de Dieu.
Et vous comprendrez pourquoi son nom est l'éternel quand sur son adversaire s'abattit la vengeance du Tout-Puissant Léviathan."

Ça claque hein ? Oui c'est stylé il faut bien l'avouer, même si le sens initial de cette tirade a sûrement été perdu dans son adaptation onirique. Dans l'état actuel des choses, Drasur aurait trouvé ça normal qu'un angelot ne vienne chantonner ces mots exacts en virevoltant autour de lui, tant il était extatique. Il aurait même pensé mériter ça quelques années plus tôt, lors de sa fameuse première fois, mais ça c'est une toute autre histoire. Malgré sa fierté sans borne, la situation autour de lui commençait à doucement bouleverser ses sentiments, le forçant à s'émouvoir un minimum devant les larmes de son camarade de beuverie. La scène était aussi belle que déchirante, la voix du matheux semblant résonner dans tout le royaume, le hurlement des avalanches se joignant à lui, comme si la nature elle même ressentait sa souffrance. Tout cela semblait un brin inutilement poétique mais malgré tout, la corde sensible de notre héros fut touchée. Alors que la toupie s'embrasait d'elle même, il s'apprêtait à prendre le jeune matheux dans ses bras. Le pauvre était si jeune, il avait quoi, 17 ou 18 ans ? Dans tous les cas, Drasur et ses quelques années de plus sentait qu'il devait le réconforter, lui montrer que même dans l'adversité tout n'est pas si noir, c'était la moindre des choses à faire en tant qu'aîné. Les mains tendues, les yeux humides et le pas léger, il s'avança alors calmement avant de se faire projeter plusieurs mètres en arrière par l'onde de choc crée par la résurrection du Phénix. ... Quoi ?

« N... Nani ?! C'est ... C'est IMPOSSIBLE ! Cet arcane secret est interdit en tournoi officiel !! Léviathan des profondeurs infinies, esquive, tu ne peux pas encaisser cette attaque légendaire !!! »

C'était un massacre. La bête de l'apocalypse avait beau porter un nom aussi classe, il ne faisait clairement pas le poids face à cette attaque. Les flammes illuminaient la scène, brûlant le cosmos de toutes les pauvres âmes présentes. Drasur se mis à genoux au sol, alors que son masque disparut dans une traînée de poussière d'étoiles, faisant disparaître le cache œil du Léviathan. Chaque coup porté à la toupie se répercutait sur le jeune homme qui sentait son âme partir en lambeaux en son for intérieur. Il leva les bras au ciel en hurlant à la mort, sachant pertinemment qu'il avait désormais perdu. Rien ne pourrait le sortir de cette sale situation, il connaissait la capacité de tournoiement du Léviathan et elle était loin d'être suffisante, seul un inversement de la rotation pourrait le relancer. Si seulement un Deus ex machina pas du tout téléphoné pouvait l'aider. Puis, de manière totalement inédite et folle, Flocon de foutre surgit d'un coin de la scène avant de se jeter à corps perdu sur la toupie de Drasur. Comme à son habitude, il martela l'objet de coups de rein frénétiques, inversant de ce fait le sens de rotation de la toupie, alors que le loupiot continuait de la frotter en lui donnant toujours plus de vitesse.

Une larme coula le long des joues du bordelais alors qu'il comprit ce qu'il se passait, il l'avait enfin trouvée, ce n'était pas lui mais bien le loupiot, depuis le début : c'était lui la tornade blanche originelle. La toupie tournait à un rythme effréné, permettant une dernière attaque, un baroud d'honneur face à ce satana Phénix urinophile. La force des coups de reins de Flocon de foutre créaient un véritable ouragan sur la scène, alors qu'une véritable tornade blanche se formait, poussée par la libido d'un louveteau beaucoup trop excité. Se relevant pour se remettre en position de combat, Drasur hurla alors son dernier ordre à sa toupie. Il ne lui restait qu'une seule attaque, il n'aurait pas de seconde chance.

« ATTAQUE COMBOOOO ! LEVIATHAN ET FLOCON !!!! PUISEZ VOTRE FORCE DES OCÉANS INFINIS AINSI QUE DES INFRANCHISSABLES MONTAGNES DU NORD !!! QUE LA TERRE ET LES MERS SE JOIGNENT POUR DOMPTER LE CIEL ! IL EST TEMPS DE LIBÉRER LA TORNADE BLANCHE ORIGINELLE !! LE CYCLOOOOONE DE FOUUUUUTRE !!!!! »

Sa voix résonnait sur scène alors qu'un puissant vent du nord se levait, alimentant sans cesse le cyclone qui s'élevait à des dizaines de mètres du sol. Sa force colossale semblait contenue, jusqu'à l'implosion. Le cyclone s'élança vers le Golden shower Phénix alors que Flocon de foutre virevoltait dans les cieux en tentant de violer le vent lui même. Il tournoyait si rapidement que son pelage rendit le tout d'un blanc aussi pur que les neiges éternelles. Drasur serrait les dents et les poings, toujours dans l'incertitude de sa victoire. Était-ce suffisant ? Le rassemblement des mers et de la terre pour dompter le ciel était il réellement possible ? Il n'en avait aucune idée, il était comme possédé, ne sachant pas lui même ce qu'il se passait. Il n'était certain que d'une seule chose : si cette attaque ne faisait pas disparaître purement et simplement la toupie de son ami, elle se régénérerait et l'achèverait. N'ayant lui même plus grand chose en stock pour continuer le combat, une intervention divine l'ayant déjà sauvé d'une défaite certaine une fois, il plaçait l'intégralité de ses espoirs sur cette offensive. Puis, si cette tactique marchait, imaginez les titres du Dreammag du lendemain : "L'ex numéro 2 de la Baby balayé par le légendaire cyclone de foutre", ça serait une énorme blague.
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