Dream Land Infinity RPG
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 Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy

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Joy Killamanjiro
Indiana Joy
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Joy Killamanjiro


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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy - Page 2 I_icon_minitimeSam 17 Juin - 21:54





***


- Es-tu un vrai guerrier, Joy ?
- Marcus ? Pourquoi cette question ?
- Je devais apparaître dans ton prochain droit de flashback, mais on m’a coupé en post-prod. Tu es maintenant sur mon ring d’entraînement, à Fightland. Un espace blanc dénué de vie…
- Est-ce que c’est réel ?
- Ça se passe dans ta tête, ça ne veut pas dire que ce n’est pas réel…
- Phrase à la con…
- Je répète ma question, Joy : es-tu un vrai guerrier ?
- Je ne pense pas, Marcus. Les rêves portent ce qui nous dépasse. Les combats, montrer sa personnalité, la puissance et les ambitions ravagées, tout ça n’est pas pour moi. Je crois.
- Je pense, moi, Marcus Belgrave, ancienne star de Fightland, que tu ignores ton potentiel. Il sortira en fin de première saison pour faire patienter les gens pendant un an, potentiellement…
- Et entre-temps ?
- Tu rencontreras des gens qui te feront évoluer, grandir dans l’art de la guerre. Tu seras un jour un grand guerrier, Joy Killamanjiro.
- En attendant, montre-moi comment je peux mettre un coup sans m’atomiser le coude…




***


Joy, au moment de son attaque ultime « Arashi harikēn nettai-en no ame
(tempête de feu des ouragans des tropiques aux pluies de flammes) » pensait à ce brave coiffeur ancien boxeur de légende de Fightland. Cette pensée fugace d’après-pub lui fit monter les yeux du tigre tandis que Golden Shower Phénix rayonnait de mille feux. Oui, il était devenu un guerrier du soir, des nuits, des rêves et de l’onirisme le plus malade, le plus vicié, le plus fou et le plus tournoyant. Il avait vécu la Célestia, il avait vécu le Kitsune, il avait tué plus d’une fois, et il avait aussi parlé toute la nuit avec des gens biens, il avait déconné avec Drasur, il l’avait porté et retrouvé. Mentalité de guerriers, combat des titans, duel au sommet de l’art giratoire des toupies sacrées de Dreamland. Il y aurait un avant et un après, il y aurait une date, celle de ce soir, où les toupies de tout Dreamland irait se recueillir, se souvenir de ce combat d’anthologie, entre les deux monstres sacrées des tourbillons enflammés. Il y avait des guerriers et leurs projections furieuses et tournantes. Oui, Marcus, il l’était enfin, il le savait. C’était maintenant un guerrier, et quelque part, ça pouvait être son destin, c’était peut-être écrit...Drasur envoya une nouvelle attaque et une explosion quasi nucléaire éclata sur la scène et sembla balayer des kilomètres à la ronde. Une lumière forte jaillit et tout disparut dans une immense lumière...mais c’était sans compter le pouvoir de l’amitié et le syndrome de DSK, c’est-à-dire l’envie maladive de planter sa queue quelque part, et de préférence dans un truc vivant et doux et chaud. Dans cette lumière de fin de monde du du du du du duuuuel, Flocon de Foutre, le petit loupiot des traîneaux avait bondi et se frottait avec une hardiesse bien à lui à la toupie qui semblait devenir une poupée qui disait oui oui oui...Lui aussi c’était un guerrier à sa manière, ivre phalliquement de sa puissance et inarrêtable sur les chemins de la fornication…




- Bon sang...mais c’est elle...j’ai entendu parler de cette légende...si la mer et la terre arrivent à fusionner de nouveau, alors l’élue, la Tornade Blanche immortelle et réincarnée dans l’immaculé reviendra libérer les toupies soumises à l’oppression des lanceurs ! C’est elle ! Flocon de Foutre est celui que le peuple qui tourne attend depuis des siècles !



Joy tomba à genoux, il pouvait voir dans la lumière la silhouette glorieuse et divine de Flocon de Foutre et de son arrière-train frénétique secouer la toupie qui prenait une ampleur phénoménale. C’était maintenant d’un tout autre niveau, et le chant des toupies commençait dans tout Dreamland. Oui, les esprits pouvaient communiquer entre eux une fois sortis de leurs toupies, et rien n’irait plus jamais comme avant. Les toupies allaient se libérer, Flocon de Foutre serait l’artisan fusionné avec Léviathan, pour amener les toupies vers des lendemains meilleurs et des tournants heureux. C’était clair désormais, Golden Shower Phénix ne pouvait pas faire le poids. Joy sentait l’oiseau bleu faiblir et replier ses ailes pour respect l’élu en qui il croyait, et pourtant il devait le battre...Dilemme...tout explosa et Joy fut projeté au sol avec violence, tandis que le concert se poursuivait avec des musiques tribales.




- Golden Shower Phénix...tu t’es bien battu.
- Golden…
- Ne dis rien mon ami. Par le pouvoir de l’amitié, je voulais t’exploiter et te faire combattre comme un champion, mais j’ai oublié qui tu étais...reprends ta liberté, mon ami...je ne t’oublierai jamais.
- Gol...gol…
- Rejoins-les...ils sont ta famille maintenant…




Une fois le calme revenu, Joy, à genoux, en sang, la peau marquée par l’explosion, parlait dans une semi-inconscience à sa toupie, qui tournait vers Léviathan dans un ciel de lucioles crépusculaires, tandis qu’une larme pudique coulait sur la joue du matheux. Jock  et Lili-Anna, eux aussi complètement émus par la scène, vinrent à côté du voyageur, pour le soutenir moralement tandis que Drasur félicitait le loupiot qui cherchait de nouvelles cibles pour s’y frotter, vu que les toupies tournaient avec plein d’autres dans le ciel, vers la Terre-Promise-Qui-Tourne. Joy resta longtemps à contempler Golden Shower Phénix, dans une suite de souvenirs joyeux, heureux et même parfois dans la douleur et les intempéries. C’était le prix à payer pour le pouvoir de l’amitié…



- Lili-Anna, allons-nous en maintenant...il pleut.
- Joy, je ne reçois aucune goutte.



La Princesse remarqua la larme sur la joue du matheux tourné pour cacher sa peine. En omettant une caméra du concert qui le montrait chialer et couler du nez en gros plan ridicule à tout le public.



- Si, il pleut.
- Oh, oui, tu as raison Joyou, il pleut. Partons maintenant.



Soudain, une mousson tomba d’un coup sur le public et les musiciens se mirent à tout remballer. Mylène Farmer passa en volant au-dessus du public et ses ceintures de sécurité chopèrent Lili-Anna, Jock, Joy, Drasur et Flocon de Foutre, Marine et le Père Uber, et tout ce beau monde se retrouva sur la banquette avant du van ou à l’arrière ou sur le toit, tandis que le van avançait sous l’averse en voletant doucement. Le matheux leva la tête vers les hauteurs, tandis qu’il amenait avec ses formules son frère Peter et le reste du groupe qui hurlait.



- Les révolutionnaires de Perte viennent d’attaquer Neige à coups de bombardements de folie pendant que vous vous battiez sur scène ! Il faut fuir, l’armée de Frost va massacrer tout le monde ici !



Les bombes se mirent à tomber dans le champ de boue encore plus boueux que d’habitude. A quelques centaines de mètres, le lac de Perte. En hauteur, des avalanches de boue tombaient sur la ville. La pluie empêchait Mylène de toucher le sol. Et une rumeur arriva. L’armée de Frost entrait dans les lieux et une partie du public sortit les armes en fonçant sur elle.


- Mylène, on décampe ! HYPEEEEEEER VITEEEEEESSE !



Joy ouvrit un panneau secret et appuya sur un bouton rouge parmi plein de boutons rouges. Une musique retentit, des ailerons apparurent sur les portières et des masques à oxygène tombèrent du toit intérieur du van. Joy mit des lunettes de pilote à l’ancienne, des gants en cuir et prit un cigare qu’un bras mécanique sortit du volant qui se transformait en poignées, une pour chaque main. Il avait payé ce van une petite fortune, et la customization valait la dépense ! Des tenues en cuir et des Air-Bans modèle Top Gun sortirent des banquettes pour les passagers. Une vibration, et Mylène s'élança comme un missile sur le champ de bataille. Le toit se transforma en cockpit pour deux personnes avec deux mitrailleuses. Une peluche de chien en tenue militaire et ressemblant à Monsieur Frank apparut à côté de Flocon de Foutre. C'était l'un des pouvoirs spécifiques du van Mylène Farmer : la transformation selon l'inspiration du moment. Joy n'aurait pas pu espérer meilleur van, quand Mylène ne le foutait pas dehors en l'insultant.





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Drasur
L'homme aux 1 000 visages
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy - Page 2 I_icon_minitimeLun 19 Juin - 15:24


Tout était terminé désormais, la tornade originelle avait, comme il était indiqué dans les textes anciens, balayé son adversaire, sans jugement de valeur, poussé par aucune conviction autre que la bestialité sauvage de la nature lançant son courroux divin de manière arbitraire. Un moment de flottement tira Drasur de son corps, comme si une silhouette fantomatique aux allures féminines et sexualisée à l’extrême prenait son âme par la main pour le tirer hors du temps. La silhouette éveillait un désir charnel primaire en lui, rassemblant les auras de toutes les femmes ayant été importantes dans sa vie. Sa prof d'allemand de cinquième qui semblait jouer avec les sentiments des jeunes garçons de sa classe à l'aide de ses tenues aussi affriolantes que sexy, Ondine d'Azuria lui ayant fait découvrir sa sexualité encore naissante, Cosette Joubert, sa première petite amie avec qui il était devenu un homme, Luaine la voyageuse accompagnant le Great-Rider ayant éveillé des sentiments enfouis en lui ou encore sa propre mère, dans un mother complex se complexifiant de jour en jour. Cette maigre liste loin d'être exhaustive reste néanmoins très représentative  du sentiment global donné par cette vision de son propre esprit, alors que le temps s'était arrêté autour de lui.

La brise du destin lui caressait les joues, alors qu'il toisait son propre corps de l'extérieur, flottant à quelques mètres au dessus, vivant ce qui semble le plus se rapprocher d'une expérience de hors-corps. Il voyait Joy, faisant ses adieux à sa toupie, alors que la foule était en délire, comme à son habitude. Témoin de sa victoire, dans laquelle il ne croyait plus lui même, il ne ressentait pas les sensations habituellement liées à ce type de situation. Très mauvais perdant qu'il était, il devrait s'exulter du résultat de ce duel au sommet, son ego exaltant sa joie sans borne. Pourtant, rien de tout ça n'était présent, il avait l'impression d'avoir le bas ventre vide, pas une once de fierté n'apparaissant en lui. Il tenta de comprendre pourquoi, se retournant l'esprit avec acharnement pour trouver la raison précise l'empêchant de passer le meilleur moment de sa vie, là sur cette scène, acclamé par des milliers de personnes, comme il l'a toujours rêvé. Puis, il comprit, une vérité aussi douloureuse que réelle apparut, faisant pratiquement instantanément monter les larmes à ses yeux : il n'était pas le héros.

Tout lui paraissait plus limpide que jamais à partir du moment où il réussit à mettre le doigt dessus. Il était Kaiba, Freezer, Ikki, Nightwing, le Portugal à l'euro, Staline, Alphonse Elric et un peu Charlie aussi. Autant de figures ayant reçus des éloges du public lors de leurs victoires respectives et ponctuelles, mais n'ayant pas atteint le statut de véritable héros. Tout comme eux, il se voyait condamné à rester un personnage secondaire, dans l'ombre de ceux privilégiés par la toute puissance du scénario. C'était pourtant tellement évident, alors que son adversaire s'en allait accompagné de sa bien aimée, les éléments eux même se pliant à sa volonté, alors que la pluie se mit à tomber. Il avait les adieux déchirants à un camarade sacrifié pour sa cause, l’intérêt amoureux se développant plus loin qu'en tant que seul personnage fonction, le frère sur scène le soutenant malgré l'adversité, persuadé qu'il réussira un jour à vaincre. Tout était présent, alors que le bordelais réalisait être seul, terriblement seul, n'ayant plus rencontré son plus vieux pote voyageur depuis des semaines, avec qui il avait pourtant monté un groupe, il ne faisait qu'enchaîner les aventures ponctuelles, ses agissements ne créant jamais réellement d'intrigue globale pour lui.

C'était donc ça sa vie, l'éternel side-kick, condamné à se cantonner au rôle de faire valoir pour ses camarades ? Il était persuadé que non, sûr de pouvoir changer la donne à un moment ou un autre, mais pas cette nuit, par respect pour son rival et désormais ami, il n'allait pas entacher sa propre victoire de caprices pouvant être perçus comme enfantins. Son esprit ayant à nouveau rejoins son corps, à moins qu'il ne l'ai jamais quitté et que tout cela se passait dans sa tête, il esquissa un sourire en coin, alors que ses yeux humides témoignaient de la déception de son propre rôle dans l'univers, l'ironie de ce fait seul l'empêchant de se laisser emporter par sa psyché encline à la dépression facile. Il n'avait pas réellement le temps de pousser sa réflexion plus loin, alors que Flocon de foutre atterris sur sa tête, tentant immédiatement d'engrosser son crâne, ce louveteau avait un réel problème.


Un autre événement vint prendre l'invocateur par surprise, alors que le van  qui, d'après le roux qui avait livré une piètre performance sur scène plutôt, se nommait Mylène, s'approcha en volant de la scène, poussé par des turbos réacteurs, ou de la poudre de fée ou un truc dans le genre, à vrai dire le mystère était entier. Une ceinture de sécurité s'enroula autour de Drasur, le tirant avec une force colossale vers le véhicule volant, notons d'ailleurs la lassitude de notre héros face à un tel événement, lui qui s'était étonné d'un bonhomme de neige parlant il y a quelques heures à peine et prenant désormais un van parlant espagnol volant comme quelque chose de normal. Il y aurait vraiment un avant et un après cette nuit au royaume des glaces, ça c'était certain. L'appendice de cuir de Mylène projeta le masqué ainsi que le loupiot sur son toit, où le voyageur s'allongea tranquillement, les deux bras croisés derrière sa nuque. Assez étonnamment, il ne glissa pas vers une chute mortelle, comme si le van possédait un toit assez adhérent pour tenir le bordelais malgré sa vitesse fulgurante. C'était relaxant de pouvoir sentir le vent sur lui, chaque goutte de pluie s'abattant sur sa peau s'apparentant à un massage miniature, alors que Flocon de foutre lui frottait le tibia, comme à son habitude au final. Joy récupéra le groupe de son frère sur scène, ces derniers annonçant qu'une attaque de l'armée royale était imminente. Le van entreprit une transformation digne des plus grands sentais, arborant désormais une apparence s'apparentant plus à un mélange entre un vaisseau spatial et un avion de chasse. Mylène était elle la descendance cachée du bus magique ? C'était une théorie à prendre en compte, mais cette sous intrigue n'allait pas être plus explorée cette nuit, le détective Drasur s'y penchera une autre fois. Pour l'heure, le véhicule se dirigeait vers le champ de bataille, où les festivaliers se foutaient sur la gueule avec les soldats de Frost. D'une certaine manière, l'on pourrait dire que le petit groupe se dirigeait vers ... La DANGER ZONE !


Drasur prit rapidement place dans l'une des tourelles étant apparu sur le toit, envoya voler sa doudoune pour révéler son perfecto volant au vent, enfila ses lunettes d'aviateur qui lui avaient sacrément manqués cette nuit et inspira un grand coup, laissant tout le faux patriotisme en lui l'imbiber. Il était prêt à faire pleuvoir le plomb sur ces saletés de communistes, ou à faire pleuvoir le plasma sur ces salauds de la Republique, selon vos goûts. Drasur ayant une certaine préférence pour la badassitude inhérente aux vrais "americains fuck yeah", son choix était fait. Il tira ainsi machinalement, un peu dans le tas, alors que Flocon de foutre s'était trouvé une partenaire consentante pour une fois, dans la forme d'une peluche à la véritable allure de guerrière. C'était le vrai bordel en dessous, le tout étant pas mal aggravé par l'intervention du van magique il est vrai. Pourtant, après quelques dizaines de secondes de tir dans le tas, Drasur remarqua que le van s'éloignait des combats. C'était une décision plus sage que de s'attaquer aux armées d'un des royaumes fondateurs de l'alliance élémentaire il est vrai et pourtant, notre héros vécu cela comme une défaite amer. Pas parce qu'il n'avait pas tiré sur assez de rouges, enfin bleus plutôt, mais parce qu'il pensait pouvoir apporter plus. Son comparse et lui avaient tentés de changer les mœurs du seigneur, en vain, pourtant la véritable solution semblait beaucoup plus simple et logique. Un gouvernement ne change jamais de lui même, c'est le peuple qui, en se révoltant, peut changer l'histoire. Il attrapa ainsi la radio dans son poste de tir et demanda un service au pilote.

« Joy, effectue un vol stationnaire quelques secondes s'il te plait, j'ai quelque chose à leur dire. Et si t'avais un mégaphone ou que tu pouvais booster ma voix ou quoi ce serait sympa aussi j'avoue. »

Il se leva alors, la détermination dans ses yeux visible malgré les verres fumés les camouflant. Il était déterminé, comme il l'était plus tôt au palais, à faire quelque chose de sa venue dans ce royaume. Peut être que ça n'allait servir à rien, peut être que ses piètres qualités d'orateur camoufleront ou changeront totalement son propos, peut être même qu'il s'humilierait comme devant le seigneur, pourtant il restait sûr de lui. Il n'avait pas eu les couilles de dire tout ce qu'il avait sur le cœur plus tôt, sans compter l'alcool l'ayant empêché d'avoir la répartie qu'il aurait aimé utiliser, il était temps de se racheter, de tenter quelque chose. Lors de son adolescence, alors qu'il comatait au fond de sa classe d'histoire, son téléphone faisant tourner un émulateur de game-boy dans sa trousse, il se posait toujours la même question : pourquoi ceux s'étant tenus contre la barbarie sont si rares ? Il n'arrivait pas à comprendre comment le peuple a pu subir autant d'atrocités au fil des siècles, en ne rendant les coups que très rarement. Cela aurait été hypocrite de sa part de constamment mépriser les gens du passé si il se contentait de fuir dans cette situation, c'est ainsi qu'il pris cette décision, c'était ainsi qu'il concevait son nindo après tout. Il se plaça au bord du toit, observant le massacre prenant place sous ses yeux. Il se racla la gorge, espérant que sa voix les atteigne.

« PEUPLE DE PERTE ! IL EST TEMPS DE VOUS REBELLER CONTRE LE SYSTÈME ÉTABLI ! CESSEZ DE VOUS LAISSER MARCHER DESSUS PAR CE BÂTARD DE FROST, RENDEZ LES COUPS, QUE VOTRE RÉVOLUTION SONNE LE GLAS DU FASCISME ET DE LA POLITIQUE GUERRIÈRE ! VOUS ETES EN DROIT DE DEMANDER MIEUX ALORS BATTEZ VOUS, BATTEZ VOUS BORDEL DE MERDE ! NO PASARAN ! VIVA LA REVOLUCION !!! »

Il se laissa alors tomber sur le toit du van, s'allongeant à nouveau. Quelques secondes durant, il avait tenté d'être plus que le glandeur habituel qu'il était à nouveau. D'aucuns considéreront que ce discours n'avait aucun sens et qu'il, comme disent les jeunes, faisait un peu pitié. Enfin, si on considère que qui que ce soit l'ai entendu, il n'avait pas pris le temps de vérifier si il avait eu un réel impact de par ses mots, mais ce n'était pas si grave au final, il avait fait ce qu'il pouvait. Ce n'était qu'un homme au final, un voyageur lambda ne connaissant pratiquement rien du monde onirique, il avait tenté, c'était mieux que rien, il pourrait dormir sur ses deux oreilles. Pas figurativement bien entendu, qui sait dans quel royaume saugrenu il se retrouverait demain. Bah, il n'avait pas à s'en faire pour le moment, il se sentait bien sur son toit, alors que Flocon lâchait de légers râles de plaisir à quelques centimètres de ses oreilles, pour l'instant il apprécierait le moment présent, il ne pensait à demain, demain c'est loin.
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Joy Killamanjiro
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy - Page 2 I_icon_minitimeLun 19 Juin - 16:48

Le véhicule était parti pour le front. C’était pas sa guerre, mais il s’en fichait. Il était là pour libérer les peuples opprimés, apporter la démocratie et surtout piquer toutes les ressources sur place pour bien niquer les anciens opprimés, les transformer en nouveaux opprimés. C’était ça la démocratie et les espoirs populaires qu’on apportait ici, Mrs des Mots, Lili-Anna Princess. C’était avec des lance-flammes, des hélicos, des bombes et des chewing-gums qu’on apportait la civilisation, la paix et Donald Trump. C’était avec des marques françaises de balles, bombes, flingues, mitrailleuses, mines qu’on revendiquait ensuite les droits de l’homme, l’insurrection populaire, le contrôle des foules et les lendemains qui chantent. Ouais, c’était dans cet esprit en combinaisons d’aviateurs que l’équipée de Joy et Drasur revenait sur le champ de bataille. Mylène ouvrait son capot et gueulait une chanson à qui voulait bien l’entendre.






Joy fit atterrir le véhicule dans la mêlée, où ça frappait dur, sec, fort, et dans le sang du peuple qui se frottait au peuple de l’armée des glaces. De loin, ça ressemblait à une bataille de boules de neige géante. De près une boule pouvait one shot n’importe qui. C’était ça la guerre, c’était ça les champs de bataille. Pied au plancher, Joy faisait foncer le van  en rase mottes pour choper les têtes, van d’ailleurs qui gueulait sa technique dans un style nippon inimitabluuuuuu, lançant le discours vibrant de Drasur.



- Ushi bā Mirēnu (Mylène Pare-buffle) !!!!
- Drasur, je peux booster ta voix, cadeau de Muzikland ! Fais paytay le son mon salaud !



Le voyageur sur le toit gueula dans un discours vibrant qui fit verser des larmes de joie à Lili-Anna, un sourire à Joy, des frottements frénétiques à Flocon de Foutre, et des incompréhensions sémantiques à Jock. Peter, le frangin, leva un poing et joua de la guitare pour ajouter des effets de zone musicaux pour protéger le véhicule qui traçait vers des lendemains radieux, dans une utopie éloignée de l’opposition entre la neige et la boue. Quand Mylène eut terminé de foncer dans le tas de l’armée, Joy transforma le véhicule en sous-marin, et plongea dans le lac boueux qui bordait Perte. L’ambiance sous-marine rendit tout le monde beaucoup moins anxieux. Lili-Anna vint s’occuper de Drasur qui était tombé dans les vapes au plongeon, pour lui retirer Flocon de Foutre qui s’acharnait sur la peluche canine en soufflant comme un bœuf. Marina emballait sévère le Père Uber sous l’oeil musicien de Pete et de son groupe qui picolaient tranquillement. Lili-Anna revint sur la banquette avant entre Joy et Jock et s’assoupit pendant un moment.


Joy fit un retour à la surface assez rapide pour faire sécher Mylène avant la fin de la nuit. Ils s’installèrent sur une plage plus tranquille et plus tempérée, loin de la boue et de la neige. C’était un rivage calme avec au loin les hauts sommets de Perte, à perte de vue (ho ho ho). Les passagers sortirent et s’installèrent pour faire bronzette, un pique-nique, une partie de bitch volley (où on bitch slapait celui qui avait perdu la balle), une partie de bitch soccer (où on frappait le gardien, souvent Jock), et une partie d’observation de la sexualité débridée de Flocon de Foutre qui se frottait contre des méduses – les animaux, pas la créature mythologique. Joy fit une plancha pour tout le monde, sauf le Père Uber qui avait décidé d’amener Marina dans un coin tranquille de la plage. Drasur se réveilla, accueilli par les odeurs de bouffe et les bières débouchées. Le matheux lui fit un signe de la tête et l’invita à se remettre d’aplomb avant que la nuit ne finisse – et quelle nuit.



- C’était une sacrée virée, mon pote...c’est pas souvent que ça déconne autant dans ma vie de voyageur, tu sais. J’ai un peu mis un fuck à l’équilibre, mais putain ça m’a fait du bien de juste déconner sans avoir peur, ou sans avoir la guerre sur le râble...j’sais pas comment te dire, mais…



Des étoiles dans les yeux façon mangas yaoïs brillèrent chez Joy. Il tendit sa main au-dessus de la plancha, et présenta de l’autre une bière de Firania, aromatisée au piment. La bière avait déjà envoyé Jock à l’hôpital une fois. Il souriait à son camarade, d’une manière de dire que tout était oublié, les défaites, les perditions, les passés et les remords. Tout irait mieux après ce soir.



- Chez moi, ici, c’est chez toi. Tu viens quand tu veux, tu seras toujours accueilli par Lili, Jock ou même moi si je ne vadrouille pas ailleurs. Et ceux à la vie à la mort...ou si tu rejoins la guerre ah ah ah ! Non j’déconne...ou pas. Merde j’ai parlé de la guerre…



Il invita le voyageur à rejoindre les autres, mit un magnifique short-bouée de bain qui arborait le visage et le décolleté de Voltera, il fila le short-bouée d’Ania à Drasur, et le string-bouée d’Athia à Jock, dont le membre viril dépassait et ressemblait à un gouvernail de bateau. C’était parti pour une baignade d’anthologie.
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MessageSujet: Re: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy   Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy - Page 2 I_icon_minitimeMer 21 Juin - 15:45


Le son insupportable des combats se mêlait aux accords de guitare de Peter, un halo presque translucide entourant Mylène dans sa folle course en plein milieu du champ de bataille. Drasur restait là, allongé sur le toit, à observer le ciel. Il était pur, immaculé, à l'abri de la folie des hommes qui corrompait la terre. Enfin, si une telle comparaison pouvait être faite avec des créatures qui ne sont au final qu'une interprétation de l'imaginaire humain. Bien qu'étant une définition limitée de ces êtres, elle expliquerait leur engouement pour répéter les mêmes erreurs que celles qui pourrissent le monde réel depuis bien des siècles. Le décalage entre sa vision et son ouïe fit réaliser au voyageur la chance qu'il avait eu cette nuit. Deus sait ce qui aurait bien pu lui arriver si il n'avait pas croisé la route du matheux, de manière très douloureuse certes, mais tout de même. Avec sa poisse habituelle, il se serait probablement retrouvé à fomenter avec les rebelles mentionnés par le guitariste, poussé par sa vision aussi erronée qu'utopiste de la justice sociale, persuadé de faire la bonne chose. Si il avait choisi cette voie, il aurait certainement terminé sa nuit avec un souvenir différent de Frost, différent de son sentiment actuel d'avoir trouvé le seigneur narcissique et déconnecté de la réalité. Si bien sûr il avait atteint l'aube en vie, ce qui dans ce scénario était loin d'être garanti.

Pourtant, même si il remerciait les cieux de cette rencontre de laquelle il sortira la tête pleine de souvenirs, il ne pouvait s'empêcher de sentir une pointe de regret amer en lui. Bien conscient de sa place dans ce monde ainsi que de ses capacités guerrières, il ne s'imaginait bien entendu pas se jeter au cœur de la bataille pour la terminer d'un coup de lame. Il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir cependant, un écho dans son esprit lui répétant que même si il en une mort certaine l'attendrait, il aurait au moins donné le meilleur de lui même au pauvre peuple de Perte en faisant cela. Pourtant, comme si deux côtés opposés de sa psyché se disputaient, des arguments et contre arguments fusaient devant ses yeux. Au fur et à mesure des secondes passant, il réalisait doucement se trouver dans une boucle de contradictions, le forçant à ne rien faire au final. Il faisait grincer ses dents pour tenter en vain de couvrir les hurlements à la mort et autres tintements alentours, alors que Mylène fusait vers le lac de boue. Drasur remarqua l'entrée dans le lac un peu trop tard et, avant même de pouvoir réagir d'une quelconque manière, tomba dans les pommes pour la énième fois cette nuit.


Cette fois, le temps n'était pas stoppé dans sa course, aucune métaphore de sa sexualité ou de quoi que ce soit d'autre lui torturant l'esprit, il vivait une véritable inconscience à l'ancienne, ce qui était assez rare pour le souligner. Il se leva subitement de son black out, sous le choc, persuadé d'avoir des litres de boue dans les poumons. Mais tout allait bien, contre toute attente, il se trouvait même dans un décor des plus agréables. Une douce odeur de viande grillée embaumait la plage, les fesses du bordelais s'enfonçant lentement dans du sable doux. Notre héros n'aimait pas trop le sable, c'était grossier, agressif, irritant et ça s’insinuait partout ... Mais bon, l'environnement était assez bucolique pour effacer cette colère envers le sable aussi stupide qu’irrationnelle. D'un coup d’œil rapide, il trouva la plancha responsable de cette odeur alléchante, derrière laquelle se trouvait le matheux qui invita l'invocateur à le rejoindre de la tête. Il décida de s’exécuter, désirant d'avantage se boire une bière avec les copains avec un bon steak plutôt que de se torturer les méninges à tenter de découvrir par quel miracle il avait bien pu survivre au lac de boue.

Il attrapa ainsi la bouteille tendue par son ami tout en écoutant sa belle tirade suintant l'amitié virile, tentant de boire tout en affichant son sourire de dégénéré atteignant ses deux oreilles. Une larme discrète coulait sur sa joue alors que son visage prenait peu à peu une teinte bordeaux, le piment de la bière commençant à attaquer son organisme. C'était douloureux, extrêmement douloureux même, mais le moment était trop beau pour le gâcher par un hurlement à la mort. Alors il continuait de sourire comme un con, acquiesçant face aux mots de son pote. Après quelques secondes, il réussit enfin à rassembler la force nécessaire à bouger ses lèvres endolories afin de former une réponse cohérente, enfin à peu près.

« Ha ha c'est vrai qu'on a vachement fait les chialeuses sur la guerre cette nuit ... Mais bon, fallait que ça sorte à un moment, ça fait du bien de pousser la gueulante de temps en temps. Mais putain, ça valait le coup, j'me suis éclaté comme rarement j'me suis éclaté, tous mondes confondus ! »

Il attrapa ainsi le short-bouée qui lui était tendu avant de l'enfiler, sans se cacher derrière une serviette ou quoi que ce soit, comme un malpropre. Bah, après tout, si on considère que l'apparence d'un voyageur se voit améliorée à Dreamland grâce à sa vision de l'esprit, on peut aisément supposer que l'instrument de l'invocateur serait plus impressionnant qu'à l'accoutumée. C'était du moins ce qu'il espérait, laissant le reste de l'assemblée être juge de la qualité de son périscope. Une fois le short enfilé, il se jeta à l'eau, tentant de garder ses distances de Jock et son mât visiblement très excité par les apparences des maillots de bain. Drasur atterrit ainsi dans l'étendue avec une grande bombe, éclaboussant toutes les personnes alentours. S'ensuivit un petit jeu d'éclaboussement entre lui et Jock au sous texte homo-érotique plutôt clair, qui se termina en "jeu de la noyade", une activité de l'enfance de Drasur qui lie la dangerosité au fun, auquel se joignirent les autres.

Après plusieurs minutes, complètement trempé et essoufflé, le bordelais se laissa flotter à plat sur le fil de l'eau, dans une magnifique position dite de "Patrick l'étoile de mer" dans le milieu aquatique. Il se laissait border par les flots, prenant une gorgée de sa deuxième bière que lui avait lancé Peter un peu plus tôt. Une fois habitué au piment des enfers, la boisson était plutôt bonne, il suffisait de cramer l'entièreté des nerfs de la bouche au final. Il lança alors à Joy, qu'il imaginait pas trop loin de lui.

« Tu sais ce que tu m'as dit avant, genre je serais toujours le bienvenue et tout, ça me touche vachement. J'aimerais bien te renvoyer l'ascenseur mais bon, j'ai pas encore vraiment de groupe de pote ou d'endroit pour lequel je pourrais te dire la même chose. Mais bon, pour ce que ça vaut, si t'as besoin de quoi que ce soit, quel que soit le moment, j'serais là mon pote. »

Comme quoi, la thèse énoncée plus tôt dans la nuit concernant les liens entre saoulards étant d'une intensité identique à des liens presque familiaux s'avérait bien vraie pour notre héros dans l'immédiat. Pour la première fois depuis longtemps, il redoutait son réveil. Il était bien là, bien entouré, à s'amuser, à chill sur les airs de guitare du frère Killamanjiro, ça lui changeait des fins de nuits chaotiques habituelles, coursé par des bestioles ou à se vider de son sang. Lui qui s'avérait pas mal blasé la plupart du temps, il se disait que quand même, parfois, c'est pas tant de la merde que ça d'être un voyageur.
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