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Tag prayforperte sur Dream Land Infinity RPG Newdre10Sujet: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy
Drasur

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Rechercher dans: Royaume des glaces   Tag prayforperte sur Dream Land Infinity RPG I_icon_minipostSujet: Les neiges du Killamanjiro | Feat Joy    Tag prayforperte sur Dream Land Infinity RPG I_icon_minitimeJeu 1 Juin - 8:03

C'était beau putain. Le hurlement de l'invocateur se perdait en un écho disparaissant dans les montagnes alentours, couvert par le bruit énorme provenant du concert. Le public était en transe et cela emplissait notre héros de fierté qui alla directement gonfler son ego déjà bien surdimensionné. Alors oui, dans sa tête, c'était pour lui et lui seul que tout le monde hurlait. Bien que la masse de populace s'approchait à une vitesse folle d'eux, à moins que ce ne soit le contraire, il n'arrivait pas vraiment à distinguer ce qu'il se passait. Alors il considérait que tout ce bordel était pour lui, celui qui s'était jeté dans le vide sans aucune autre assurance qu'une confiance aveugle placée entre les mains de festivaliers dont l'état de la plupart était bien pire que le sien. Pour Joy qui se vidait l'estomac, laissant une volée de substance aussi dégueulasse que naturelle derrière leur passage, mettant dans une situation plus qu'inconfortable ceux qui se prendraient le litron d'alcool mêlé à de l'acide gastrique dans la tronche. Sans compter Marina, qui s'est faite arracher à celui qui n'allait pas tarder à explorer ses dessous. Dans son esprit aussi malade qu'enivré, c'était pour tout cela que le groupe balançait du gros rock sale sur la scène, pour ça que le public sautait d'un seul homme, pour eux. Putain ce que c'était beau.

Pendant la chute, alors que son camarade avait l'air de passer un très mauvais moment, il se surprit à sourire à pleines dents. Ce n'était pas l'un de ces sourires narquois qu'il avait l'habitude d'arborer, histoire de mieux faire passer une vanne ou éviter une situation gênante, ni un sourire provoqué par un rire bien gras et aux relents de moonshine non. Il se sentait bien, il était heureux. Alors oui, pour à peu n'importe qui lisant ces lignes, ça peut être pas mal risible. Mais pour le chômeur de longue durée qu'il était, dont tous les rêves ont étés broyés par la grande machine du capitalisme et les espoirs réduits à néants par une rupture récente et se sentant lentement sombrer dans une dépression aussi profonde que douloureuse depuis plusieurs mois, ça voulait dire pas mal. Lui qui avait l'habitude de se plaindre de ce qu'il vivait dans ce monde, ça faisait un peu de changement. Il sentait tout ça monter en lui, alors qu'il appréciait l'addition du vent sur sa peau au brouhaha de fond. La nuit n'allait pas tarder à se terminer et il voulait en profiter jusqu'au bout, avant de retourner à sa routine, à compter les centimes pour tenter de s'acheter quelque chose à manger, à gratter des cigarettes à son entourage pour terminer la journée sur le pc à rêver d'un quotidien de meilleure qualité. Il n'avait eu cette impression que lors de sa première nuit et ce sentiment lui revenait enfin. Bordel il était temps qu'il se rende compte que de vivre à mi-temps dans un monde où littéralement tout était possible contrebalançait avec sa vie réelle de merde.

Enfin, revenons en à notre histoire et laissons les pensées un tantinet bordéliques de notre héros de côté pour le moment. Contre toute attente, les trois compères ne finirent pas leur chute par une mort aussi brutale que soudaine, mais furent accueillis par un raz de marée de mains, les faisant avancer sur la foule qui était littéralement devenu un océan incontrôlable. Ce "surf sur mec bourré", comme l'avait renommé Drasur dans sa tête pour un éventuel brevet, s'avérait être une expérience relativement agréable. Alors oui, les passagers de ce mode de transport des plus étonnant se faisaient allègrement peloter dans tous les sens, certes, mais ce n'était qu'un moindre mal. Pour Drasur du moins, lui qui n'avait pas senti quelqu'un d'autre le toucher depuis quelques temps, des mains étrangères écrasant à moitié son intimité étant ce qui se rapprochait le plus d'un rapport intime, alors il fermait les yeux et se laissait porter par le courant, une demie molle exploitable en guise de mât, comme le grand dégueulasse qu'il était.

Il tournoyait sur lui même, prenant appui sur les crânes lubrifiés par la boue des fêtards, une véritable tornade de fange se formant autour de lui. La tornade blanche n'existait que dans les montagnes des bourgeois ayant les moyens d'habiter en station de ski, ici il était avec le bas peuple, ceux qui on construits ce pays par leur sueur et leur sang, son alias de héros devait s'adapter : il était la tornade brune. Alors oui, pour des raisons évidentes, comprenant des sous entendus et autres jeux de mots à la limite du supportable, il évita d'hurler son nouveau surnom auto proclamé, il se contenta de l'apprécier intérieurement. Son tournoiement fou se stoppa assez rapidement cependant, alors que les larges épaules de ce qui semblait être une femme de taille respectable accueillirent son corps dégueulassement sale. Il pris place sur la dame, à l'instar de son camarade faisant de même sur un autre géant. La nouvelle monture de Drasur filmait le concert à l'aide d'une caméra plutôt imposante, que ce dernier se fit un plaisir de réquisitionner. Il calma la créature en lui assurant qu'il avait un meilleur point de vue pour filmer de là haut mais savait pertinemment que c'était faux, il agissait juste en sale gosse qui veut tout avoir et tout faire, le genre de petit con qui vous harcèle pour avoir votre téléphone et "voir si il y a des jeux". Saleté de gosse. Il se mit alors à filmer autour de lui, prenant un malin plaisir à zoomer sur les festivaliers couverts de boue mélangeant leurs corps dans une orgie folle.

Puis, l'arrivée d'un rouquin accompagné d'un van sur scène changea l'ambiance auparavant électrisante en quelque chose de beaucoup plus gênant. Il s'adressa au public dans un speech des plus bancale, avant d'annoncer que le véhicule appartenait apparemment au lanceur de toupie fou, alors ça c'était une belle coïncidence. Devant le sabordage de son potentiel à coucher avec qui que ce soit dans ce monde dans les deux prochaines décennies dans lequel le roux sur scène s'enfonçait, Drasur ne pouvait s'empêcher de pouffer, s'efforçant de garder la scène entière dans le cadre de la caméra bougeant dans tous les sens. Puis, une idée de génie lui traversa l'esprit : il allait faire un vlog. Il colla ainsi l'objectif à quelques centimètres de son nez un peu trop aquilin et se mit à hurler, espérant que sa voix ne soit pas complètement écrasée par le brouhaha alentour.

« SALUT A TOUS ! Aujourd'hui on se retrouve au festoche de Perte, c'est la grosse ambiance wouuuh ! Alors j'suis là avec ma pote, on va dire qu'elle s'appelle Bertha, ça va Bertha ça gaze ? Okay super elle a l'air super venere looool pranked ! Haha met un like pour la prank en couple live c'est la folie wouh ! Alors là on a un gars sur scène qui chante comme une merde HASHTAG gros fail ! HASJTAG trop gênant vous n’êtes pas prêts !  Bon allez j'vous laisse Bertha a l'air de vouloir récupérer le caméscope haha it's just a prank bro, c'était la TORNADO BIANCO ! A la prochaine pour une vidéo dégustation opening cartes Pokémon top 10 trickshots hand spinning 870 degrés avec un cameo du joueur de la cave, ABONNE TOI MON CON ! »

Après un combat acharné d'une bonne dizaine de secondes, la géante parvint enfin à arracher son caméscope des mains de notre héros. Il ne comprenait pas lui même ce qu'il lui était arrivé, il était comme possédé, en transe devant l'objectif. Il n'avait pas vraiment le temps de se poser de questions, ni même de comprendre que la caméra n'était qu'un objet magique transformant quiconque le pointant vers son visage en le plus détestable des créateurs de contenu sur internet possible. La géante en ayant clairement assez des conneries du bordelais, le balança d'un gigotement d'épaule, l'envoyant voler à quelques mètres de là. Il se retrouvait à nouveau à voguer sur les flots infatigables des festivaliers, des projectiles variant de la lance masaï à l'enclume lui étant tendu pour les envoyer sur scène.

Après quelques lancers plutôt stylés, Drasur dû intervenir en arrachant Flocon de foutre se secouant comme un acharné sur la tempe de Bertha, déterminé à mettre le cerveau de la géante enceinte. Mais le bordel ne s'arrêtait pas là, alors que le van précédemment sur scène driftait comme si il n'y avait pas de lendemain, dans le public. La scène aussi effrayante que classe avait le potentiel de donner des rêves humides à Vin Diesel pour quelques années, malgré toutes les vies perdues (#PrayForPerte), les dérapages en série demeuraient magnifiques. L'ambiance montait sans jamais s'arrêter alors que cette fois un vrai groupe entra sur scène et se lança dans une reprise des plus folles. Le public était galvanisé, fou, des gens se mangeaient, d'autres s'envolaient tellement la puissance du rock les emportaient, c'était dingue. Et une idée apparut soudainement dans l'esprit de notre héros, une occasion unique de rendre ce moment infiniment plus épique. Il accrocha Flocon de foutre sur son crâne et se dirigea vers la scène, évitant les pneus crissants du van manquant de lui ôter la vie sur le chemin. Il grimpa sur scène, claqua un petit high-five des familles au chanteur, comme si il le connaissait, sans pression, avant de prendre son micro et de faire une annonce personnelle, sans vergogne encore une fois.

« JOY ! LA TORNADE BLANCHE t'attends pour un duel au sommet ! »

Il posa la toupie portant le nom de son camarade à quelques mètres et se mit en place, la musique reprenant de plus belle derrière lui alors que des effets pyrotechniques dignes du monde oniriques envoyaient des gerbes de flamme vers les cieux. Dégainant sa toupie, il était prêt, il allait fendre l'air comme un aigle en chasse, il résisterait à l'assaut pour enfin mériter sa place, gonflé à bloc, attendant de pouvoir se battre jusqu'à l'onde de choc. Avec du recul, les génériques de cette époque ne voulaient rien dire bordel, mais c'était un peu stylé quand même.

Ah et Flocon de foutre se faisait bien plaisir sur le crâne de Drasur pendant toute la scène, ce loupiot avait de réels problèmes de libido.

Spoiler:
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