Le Vent dans les Crinières [Diavolo]

Au moment de la détonation, une très violente douleur parcourut l'épaule de Vladimir. L'élancement fut si brutal et si violent qu'un hurlement resta bloqué dans la gorge du jeune homme. En fait, la souffrance disparut aussi rapidement qu'elle était arrivée, comme dans un claquement de doigt. En baissant la tête dans la direction de l'explosion, il constata que son bras n'était plus qu'un moignon de chair. Il n'y avait pas la moindre plaie, et en voulant remuer ses doigts, le Great-Rider crut ressentir le fameux syndrome du membre fantôme que son oncle Serguey évoquait parfois depuis qu'il s'était fait amputer de la jambe.

D'abord coi et choqué par l'explosion, la mâchoire ouverte à en gober les mouches, Grani se rapprocha de lui et poussa des petits gémissements affolés. La situation ne lui plaisait vraiment pas: pour l'une des toutes premières véritables excursions de son Voyageur dans Dreamland, ils se retrouvaient déjà confrontés à des adversaires visiblement bien trop puissants pour lui !

Là-dessus, le colosse se mit ricaner et à mettre en garde le garçon, amenant sur la table une "offre" aux allures faussement arrangeantes pour tout le monde. Comme si le persuader de faire un truc pareil par la force risquait de changer quoi que ce soit à ses propres convictions !

Mais c'est à ce moment que la voyageuse du noyau dur qui s'en était prise au Prince de la Guerre arriva à proximité, visiblement très amochée. Du coin de l’œil, Vlad aperçut la grande silhouette de Diavolo dévisser le crâne de Karine avant de foncer sur lui d'une démarche qui n'avait rien de naturel. Shirley, qui se trouvait toujours dans les parages, cria à s'en rompre les cordes vocales de voir le cadavre mutilé de sa copine s'effondrer sur le dancefloor. Nina, la troisième bimbo, était parcourue de sueurs froides et de tremblements, trop choquée de voir sa camarade à deux pas d'elles dans cet état.

En fait, au regard de l'expression faciale du Seigneur de la Guerre et de ses invectives irrationnelles, Vladimir se rendit compte que la créature était entrée dans une rage folle. C'était vraiment pas de bol, le type le plus incontrôlable de la soirée venait, si c'était encore possible, de franchir un nouveau rayon dans la roue libre.

Mais dans son malheur, l'Invocateur de Chevaux eut la chance de passer à côté du magistral coup de poing dont le mouvement d'air lui souleva une mèche de cheveux avant d'aller perforer l'abdomen d'un serveur qui se trouvait juste à côté. Diavolo, dans sa folie, continua de se tailler un chemin à travers les déjections de viscères propulsées par ses coups furieux. Qu'il était difficile pour le jeune homme, à ce moment précis, de prendre une décision ! Entre le Prince aux câbles inversés et l'équipe des connards, il ne savait plus quel danger était le plus urgent à régler pour que la nuit se finisse du mieux possible pour un maximum de monde.

Alors qu'il s'apprêtait à suivre son instinct et bondir sur la cible la plus proche pour soulager la pression, un autre événement le coupa dans son élan. Un type surgit de nulle part, le visage dissimulé, pour aller taquiner le leader du FLV. Un morceau fut découpé, mais contrairement au bras du Great-Rider, son membre à lui repoussa.

Ce fut l'occasion pour le Shériff, comme il s'appelait lui-même, de renouveler son speech en avouant avoir assassiné son Seigneur, et d'entamer une technique qui n'annonçait rien de bon. Alors que les limaces-répliques de sa personne commençaient à se répandre dans la salle depuis la scène, Vlad héla le Voyageur mystérieux qui se trouvait toujours derrière le colosse, sur la scène.

« Hé, la capuche ! On y arrivera pas chacun de son côté ! J'aurais besoin d'un coup d'main ! »

Comme pour joindre le geste à la parole, il referma son unique poing à s'en rougir les phalanges. Devant son attitude, Grani tenta d'intervenir.

« Vlad, arrête-t... »

Le garçon n'était déjà plus en condition de l'écouter. Si Diavolo avait sa rage du berserker, Vladimir avait sa pulsion du brave. Difficile d'affirmer laquelle des deux rendait le plus stupide. Peut-être fut-ce là l'interrogation intérieure du Guide lorsqu'en prenant de l'altitude pour s'éviter un nouveau traumatisme, il vit son Rider bondir de sa position.

« Pooka, la Charge du Fou ! Cria le jeune homme pour que depuis l'intérieur du bazooka, l’Équestre Farceur enclenche quelque chose en fracassant son environnement immédiat de toutes ses forces. »

Aussi sûr de lui uniquement par le fait d'accorder sa confiance à un inconnu masqué dont il espérait le soutien immédiat, le garçon alla tenir sa promesse en abattant solidement son poing depuis les airs sur la mâchoire de Picaboom.

Pour une fois que ça part en sucette sans que je sois le principal et direct responsable, j'ai même pas le droit de m'amuser un peu. Dans le sens profiter. Bon, je tape au hasard mais j'alterne entre les moments où mes techniques permettent de retrouver ma conscience et les moments où je suis en plein trip hallucinogène, à un point où ça me rappelle mes soirées de jeunesse à Champiland. Y'a des trucs qui me font marrer, mais je reviens à moi quand les bad trips m'entourent, les couleurs commencent à vomir, et les peaux percées sont des punching balls qui m'appellent. Tuer, vaincre, rompre, casser, tuer, une mécanique qui me connaît. Alors je tape aussi fort que je peux, sans me soucier de qui fait office de cibles. Je suis drogué à l'insu de mon plein gré putain ! Soyez indulgents ! La bonne chose, c'est que je ressens difficilement la douleur, et les conséquences de mes actes, mais dans le tas j'me dis que ce serai un poil relou de buter Vladipoulpe. Je l'aime bien le gamin, alors ouais ça me ferait un peu ièch. Bon, aux cris qui prennent des formes géométriques et des couleurs criardes, douloureuses, finissant en viscosités sinistres contre les murs qui dégoulinent, je me dis que j'ai pas encore tapé dans le bonhomme. Par contre, plus ça va et plus je sens la force émaner de mon corps et provoquer des mouvements de plus en plus vifs. Comme si j'avais un peu trop bu, je me rends bien trop tard que j'ai frappé un truc. Un truc qui ressemble à l'étalage d'un boucher en mode festin. C'est pas bon signe merde. Alors dans un délire plus ou moins contrôlé, je pousse un cri de rage et j'essaie d'invoquer mes trois formes de combats, faudrait voir à pas se foutre de la gueule de Polo Mayor, les gars !

Et là c'est le drame. Enfin le hic. Plutôt le gros merdier. Je suis déjà passé en mode trois formes, triforces, trinité et tralala...et depuis un bail qui fait que j'me souviens pas être passé dans mes formes de combat. Du coup les bastons dont j'avais pas conscience ont du laisser des morts...le truc qui me botte bien, c'est qu'avec la force et le contrôle mental des trois formes, l'énergie draînée est telle que je vais aspirer ce qu'on m'a inoculé, et je reste poli. Car ouais, pour vous c'est rien mais pour moi ça veut dire beaucoup. Avec les trois formes, l'énergie que je dépense est énorme, et me place dans un état de jeune, de pureté physique et mentale, afin que mon corps transcende l'esprit, la matière, tous les arts du combat, et que mes sens soient surboostés. C'est le prix à payer pour se transformer en vrai guerrier. D'habitude, je l'utilise que peu, pour économiser mes forces, mais si on m'a obligé à l'utiliser, ça va tout bouffer. Et j'peux vous dire qu'il va y avoir des oraisons funèbres à la chaîne avant ça. J'avance encore un peu et je vois deux silhouettes qui parlent méchamment. Envie de meurtre, évidemment, mais je commence à retrouver la clarté de ma vue, et je remarque qu'il s'agit de Rik & Rok de tout à l'heure, le voyageur de la foudre à qui j'ai piqué le stylo, et son pote la tantouze qui m'a pris pour son pote. Je pousse des hurlements, je frappe dans un surface solide, sans doute un mur, ou le sol, et le sang, la douleur commence à me faire revenir.

Je me relève, et je vois des viscères étalées sur mon chemin de mort. Grosse ambiance. J'vois les deux voyageurs tétanisés, mon pote Vladipêche tenter un truc sur un gros qui se marre avec un bazooka, et la gonzesse qui m'a drogué. La salope, je pensais l'avoir amochée définitivement, passer par le cimetière sans toucher vingt mille. Alors, pris dans la fougue et par un élan de folie coutumier de ce genre d'actions, je tente ma signature, qui commence à se tailler comme vos mamans une petite réputation dans le milieu des Fight Clubs – en même temps c'est moi qui l'ai lancé, ce milieu, alors on pourrait dire que je m'auto pistonne. Je prends de l'élan tandis que le leader de j'sais plus quoi fait son discours et lance des petits luis dans tous les sens. Y'en a un qui me bloque et je l'explose du talon levé et baissé avec force et détermination direction air-sol ta gueule. Il gémit et projette de la bave qui a la goût de la courgette. Hé ho, je suis drogué je vous signale ! Bref, je reprends mon élan et je lance le bon vieux Diavolo Dropkick sur le gros au bazooka.

L'idée est assez simple : le foutre au sol, saisir la nana et lui faire manger mes couilles avec ma salade de phalanges, sauce aux dents et mon foutre en pourboire. Papa revient au bercail les potes, et ça va chier, c'est bibi qui vous l'dit !

Vladimir, c'est un mec qui a des potes un peu partout. Et ça tombe assez bien, parce que pour l'heure son seul pote c'est presque celui qui fait le plus de kills dans la soirée. Heureusement l'homme au sabre se tient sur un des piliers en hauteur et surveille la zone, pour agir en cas d'attaque soudaine. Il disparaît de temps en temps pour tuer un minimoi du Shériff, et essaie de contenir les assauts du FLV.

Bon, comme Vladimir parle ENCORE, Picaboom, malgré sa déficience langagière entend très bien et lui sucre le deuxième bras. Le voilà réduit en l'état d'un homme-tronc, très efficace s'il faut faire la manche, ou s'entendre dire « pas de chocolats ». Mais l'infirme n'est pas en reste, puisque sans le savoir il effectue une diversion efficace : son invocation frappe Picaboom, d'abord en fracassant le bazooka, puis le visage, allant jusqu'à fracturer la mâchoire du géant. Le géant aux explosifs se met à gueuler, mais un dropkick de Diavolo le fait chuter et rouler et débouler dans la boîte. Il explose des tables et des chaises avec son corps, avec la grâce et l'élégance d'un Ronflex ayant un accident de la circulation, si bien que le leader commence à sortir de la mousse d'escargot de sa bouche, et en produit assez pour en remplir toute la salle. Protection ? Nouvelle attaque ? La mousse jointe au mucus déposé par les minimois se transforme en prison collante pour tout le dancefloor.

Cela étant, Picaboom souffre. Sa copine aux aiguilles se range à côté du Shériff qui exulte du bordel ambiant, tandis que monsieur Ronflex se met à courir, collant et moussant, en pleurant dans tout le dancefloor, son corps commençant à se fissurer avec une blancheur dans les fissures rappelant celle des bombes qu'il utilise. C'est peut-être pour ça que le Shériff sort sa mousse vitesse grand v en fait…

- WOOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIN ! JE VEUX ME REVEILLEEEEEEEEER !

Dit Picaboom en implosant dangereusement. Je vous laisse deviner le mot important de cette dernière phrase. Vous avez quatre heures.

« Yaaaah ! »

Vlad abattit son bras de toutes ses forces en direction du visage de son adversaire. Vinrent ensuite la violente douleur d'un instant, et le mouvement fantôme qui vint caresser le vide par du vide. Perdant littéralement l'équilibre dans son mouvement de basculement, le Great-Rider se réceptionna au sol sur le flanc, ses côtes absorbant l'essentiel de l'impact. Au même moment, Pooka détruisait le bazooka de Picaboom, et allait rencontrer de plein fouet la mâchoire du colosse analphabète. Cette dernière émit un craquement significatif.

Un peu sonné, le canasson débile s'éleva en zigzagant dans les airs sous les beuglement juvéniles du gros. Privé d'appuis, Vladimir força sur sa ceinture abdominale pour se mettre sur le dos. Il tenta de remuer ses bras, ne provoquant qu'un mouvement ridicule des moignons. Alors que l’Équestre Farceur s'approchait de son Rider, le jeune homme lui adressa un sourire.

« Ok Pooka, t'as tenu ma promesse à ce connard, tu seras ma phalange de la onzième heure, maintenant !
- Pas d'problème Vlad, hoho, c'était amusant là-dedans ! Répondit l'invocation en virevoltant près de son visage. Tu r'ssembles à rien par contre là. Et ma migraine empire, si tu vois ce que j'veux dire.
- Attention ! Piaffa soudainement la voix de Grani quelque par au-dessus d'eux. »

Là-dessus, une forme massive passa entre Pooka et Vladimir, celle de Diavolo Mayor. Le Prince guerrier dropkicka violemment le colosse, qui alla renverser plusieurs tables un peu plus loin dans un fracas monumental. Après cette intervention mémorable, Vladimir se remit sur le ventre, prit appui sur son front pour se plier et se mettre à genou, pour finalement se relever une jambe après l'autre, tant bien que mal. Un coup d'oeil en hauteur lui confirma la position du type à capuche, qui l'avait ignoré en dépit de son appel à l'aide. Le jeune homme fronça les sourcils, constatant néanmoins que ce Voyageur mystérieux continuait de réguler le nombre d'escarpottes visqueuses à l'effigie du Shériff.

C'est alors que Vlad remarqua la mousse se répandre à travers tous le dancefloor, les encerclant progressivement, lui et Diavolo. Le garçon jeta d'ailleurs un coup d’œil au Seigneur de la Guerre, qui semblait avoir plus ou moins repris ses esprits. Grosso modo. Vaguement. Ou alors, son état normal était plus proche de la transe que du simple mode incontrôlable auquel il avait habitué le Voyageur au fil de la deuxième partie de la soirée.

Je sais pas ce que je préfère.

Chassant cette pensée fugace, Vladimir commença à s'inquiéter du suc collant qui touchait désormais ses chaussures. Il du forcer sur sa cuisse pour libérer sa jambe droite, et la maintint repliée dans les airs pour éviter de se retrouver complètement empêtré. Pestant du bout de la langue contre son palais, il aperçu l'énorme masse de Picaboom se relever au fond de la salle, et se mettre à produire des pleurs de bébé. Le colosse commença alors à courir au hasard et à se fissurer, beuglant à qui désirait l'entendre qu'il voulait se réveiller. Un comportement et une apparence qui, d'instinct, donna un très mauvais pressentiment au jeune homme.

Ce dernier tourna la tête à gauche, à droite, dans l'espoir de trouver un espace où s'abriter. Repensant à la présence du Voyageur au sabre, il leva les yeux. Grani se trouvait près du pilier adjacent à celui sur lequel était perché le Voyageur à capuche. Vlad ne réfléchit pas, il se contenta d'agir par réflexe. N'ayant plus de bras, il décida d'utiliser ses jambes. Il révoqua Pooka et fit appel à Ch'gvo, implantant le Long-Coureur au bout de son pied libéré. Le bas de sa jambe de mit à briller, et la tête du cheval rebelle apparut à la place de sa chaussure.

« Ride Over Here ! Cria-t-il en donnant un coup de pied dans les airs en direction du pilier. »

L'invocation étira son échine à toute vitesse et alla y planter sa puissante mâchoire. Il y eut une résistance, la seconde botte de Vladimir étant fermement collée au jus d'escargot. Pliant sa cheville pour aider le mouvement, le jeune homme laissa donc son pied sortir de la chaussure. Dans un mouvement de repli, il rétracta alors le dos de l'animal et se laissa tracter, tête en bas, en direction de la petite plateforme supérieure. Arrivé à destination, il révoqua l'animal et se laissa atterrir sur les fesses, s'occasionnant un hématome au niveau du coccyx.

En se mettant un genou sous des mouvements de bassin particulièrement cocasses à regarder, il observa la détonation en contrebas, espérant qu'il en serait assez éloigné pour que son souffle ne soulève pas autre chose qu'une touffe de sa tignasse de cuivre. Machinalement, Grani se plaça près de son oreille et murmura:

« Bien joué, m'sieur le manchot.
- Rah, c'est pas le moment Grani, rétorqua Vladimir en observant l'implosion. »

Quelque part, la détresse de Picaboom le rendrait triste. Alors que ses yeux passaient machinalement sur la carapace d'escargot à taille humaine, il fronça les sourcils et fut gagné par la colère. A son voisin, le type encapuchonné, il lança:

« J'ai qu'une envie, c'est de fracturer cette carapace à grands coups de pompe. »

Y'a des fois, j'ai envie de casser des trucs. Coup de bol pour ce soir, y’a des volontaires pour faire les trucs. Le gros au bazooka commence à péter son câble, et je me dis que je vais me le faire sauter en mode zizi en pointe ou en quinconce, et en avant Guingamp ! Maintenant que j’ai repris tous mes esprits éparpillés aux quatre coins de ma dignité d’enfant de Seigneur ofzedead, il est temps de montrer qui est le patron. C’est qui l’boss ? Ouais, c’est Popol Mayor, le mec qui fait des pompes sur un seul...allez, vous avez deviné la suite bande de pervs. Bref, le gros m’intéresse, tandis que Joe la Denture s’écroule au loin, et que son chef cowboy rodéo j’sais pas quoi se la raconte planquouze et vas-y que je me fous derrière une mousse trop chelou...j’vous jure, y’a des leçons de fight qui se perdent chaque nuit dans Dreamland, et si j’suis un bon pédagogue, faut déjà faire la queue pour venir me tutoyer. Ouais les mecs, allez torcher vos fions avant de venir me chier sur les arpions, bordel !

Je vois que le gros machin se met à courir en gueulant, et j’me souviens plus vraiment quel était son pouvoir, mais j’ai le sentiment étrange, et pénétrant, d’un être que j’aime, et qui m’aime, et qui n’est...bordel qui a changé mon script pour du Verlaine ? Tafiole ! Donc je disais : j’me souviens plus quel était son pouvoir, mais j’ai le sentiment étrange et tenace que ça pue mais alors violent. Ça craint un max, et le gars se fissure en mode faille spatio-temporelle de la mort de l’apocalypse de moi dans ton miroir après une nuit de folie et de grenadines...cherche pas t’as tort. Je suis le Sumo du regard, et je cours à sa suite. J’me dis qu’avec assez d’élan, de foi et de puissance dans les voûtes plantaires d’un demi-dieu tel que moi, j’suis carrément sûr de l’envoyer queque part avec qu’il nous claque entre les mimines. Je trace à sa suite comme jamais on m’a vu tracer, et je concentre une de mes techniques, celle du sanglier, pour concentrer un coup dans mes pieds. Du style gnéééééééé contraction de la mort ! Et bim, on envoie l’addition pour la 12, merci mon cul.

Bref, je fonce, et je m’arrête quand lui s’arrête. Je v ois des gens qui tentent de l’esquiver, un groupe de voyageurs qui se barre, emporté par une fille franchement sapée pour tapiner. Tu me diras, coco, elle tapine peut-être réellement, et j’ai envie de te dire : t’es qui pour me parler ? Ferme ta banane et laisse parler les grandes personnes...Voilà, la fille prend deux clodos par les cols et s’en va vers d’autres cieux, tandis que bibiche, je me concentre encore. Je sais, là vous vous dites : may tay fou Diavolouche ! Mer enfin ! Mais fermez la bordel, je me concentre, tout dans les pieds, et bim j’envoie la sauce en prenant mon élan comme un athlète. J’ai sans doute un peu trop envoyé la sauce, j’ai l’impression que je vais le frapper, mais je crois que je suis pas le seul sur le coup. Perso j’ai tapé pour l’envoyer contre un mur, l’assommer, le mettre KO, au mieux pour le buter, mais faut voir, c’est tellement le bordel de cette conserverie que j’sais plus trop ce qu’il faut faire ou pas.

En tout cas après ce coup, je fous le coffre devant moi, pour me couvrir le visage. Bah quoi ? J’avais rien pour l’ouvrir ce maudit coffre, donc autant utiliser une explosion à bon escient, quitte à se la payer en pleine poire. Non mais je sais que j’en ai pas l’air, mais je cogite des fois, faut pas croire. Mon plan se tient, y’a pas à tortiller du fion.

Une seule solution, la voie des airs ! Vladimir a de la suite dans les idées, même avec des membres en moins. Merci les invocations chevalines, comme quoi vous êtes plus utiles ici qu'en lasagnes hein. Il est sur le pilier, en train de causer avec le voyageur toujours encapuchonné, avec un sabre fait en métal blanc, qui se tient au plafond, la tête à l'envers. Fuck les lois de la physique, c'est pas moi c'est Isaac qu'a commencé d'abord ! Le voyageur a répondu un truc à Vladimir, au sujet du leader, mais l'explosion de Picaboom a fait de sa réponse un silence continu. Oui car Picaboom s'est blindé d'explosifs, et pas tous simplement de bêtes explosifs...ce qui fait que toute la boîte se trouve sourde à cause de l'explosion, qui ne semble pas affecter le leader outre mesure.

Le plus drôle dans tout ça, c'est que Vladimir pense qu'il aura son combat contre le leader. Ah bah oui, il a oublié Johann. Johann et sa chute de nécropole. La ville pleut dans la boîte de nuit, et emporte tout sur son passage. Le voyageur, Vladimir, les canassons qui savent tout de Dreamland. Vladimir, déjà en train de redécouvrir l'expression "centre de gravité" est projeté au loin, traverse les murs à cause d'une fontaine et d'une borne incendie qui explosent juste en face de lui, et qui l'envoie valser en dehors du Dancefloor.

Il reprend ses esprits dans l'Ibza Garden, et il peut voir un point rouge sur son coeur. Une oreillette apparaît à son oreille, et une voix se fait entendre. Une voix féminine, malicieuse, enjouée.

- Je tire sur les cheveux bleus, sur le rouquin numéro 1, ou toi ?

Spoiler:

Que dire de Diavolo ? A part la tête, son corps a pris l'explosion de plein fouet. Sourd, collé au sol, le coffre ouvert à côté, il pourrait se demander pourquoi et comment il est encore en vie. C'est un peu la question qui peut résumer sa vie. Le corps écorché vif, les bras ballants, les jambes déchirées et sa chair en lambeaux, il aurait juste la force de dropkicker quelque chose. Sa technique du sanglier a arrêté une partie de dégâts, mais sa respiration est faible, et ses muscles en charpie. Une créature à ses côtés a eu moins de chance, et tombe directement au sol, la moitié du corps rouge sang et grignotée par le choc. N'est pas fils de Prime Mayor qui veut, certes, mais même pour lui, l'explosion fut d'une violence inouïe, et il peut remercier la technique de son père qui lui a évité la mort.

Aïe, ça fait mal putain.
J'ai pris la foudre de plein fouet, wahou, ça faisait longtemps qu'on m'avait pas mise une mandale pareil. Je fais un peu l'état des lieux, vu mon état. Ok, sourd. Ok, muscles déchirés, mais je peux tenir debout. Waouche, à peine en fait. Putain de merde, qui est le connard qui m'a mis dans cet état, déjà ? Picabouche ? J'sais plus, j'ai pas les idées claires. Je m'allonge direct sur un fauteuil alors que des débris me tombent sur la gueule. C'est quoi ce bordel ? Ouch ouch.

Je m'allonge quelques instants, alors qu'une ville nous tombe dessus. J'sais pas comment j'ai réussi, mais l'explosion est épargné ma life. Coup de bol. Manque au paternel pour ma technique aussi...pas dit que j'aurais pu survivre sans elle, faut savoir être humble et rendre à Prime ce qui est à Prime. Thanks padre, et si tu vois la mater, dis-lui que son émission a été décalée d'une heure en prime time. T'as saisi la blague ? Non ? Bah ferme bien ta gueule. En attendant moi je me pose, je regarde les débris tombés sur la boîte, le trou dans le toit, et des voyageurs qui abattent ou qui luttent encore contre d'autres voyageurs...ils en ont jamais assez ces tarés, c'est pas possible quoi...d'habitude j'aime bien me battre jusqu'au bout, mais là, de se manger l'explosion de plein fouet, ça m'a mis un je-ne-sais-quoi d'idées remises en place...Bon, ma durée de survie dans ce lieu me semble comprise, du coup va falloir penser à mettre les voiles, et fissa.

Mais que vois-je ? Que phare-je ? La porte du coffre ouverte en deux, et son contenu aussi exposé au regard du monde qu'une chatte de pute de Félinia un jour de distribution gratis de préso tout terrains ! Je regarde, et je vois un acte de propriété au Royaume de la Lumière. J'en rigolerai presque si j'avais encore le moral. Je vois des images compromettantes sur DJ-ETA, qu'il a dû acheter à des dreamjournalistes un peu connards. Bon ça entre nous je m'en fiche, on a tous nos petits vices. Je chope l'acte de propriété, mais à peine tient-il dans ma main qu'il disparaît dans un flash de lumière. What de what de what ? Tout ça pour ça ? Ben putain ! Je zieute les alentours pour voir si quelqu'un m'a spotted, et je vois le duo du début de soirée encore debout. Merci les gars, mais pour moi la soirée est finie, je vais prendre un tacos. Je laisse le stylo de foudre que j'ai utilisé sans trop savoir comment, sur le coffre, en mode mec sympa. Si tu finis les connards qui ont investi la place, tu mérites bien de récupérer ton bien. Parole de Mayor. Moi j'ai le sablier qui ouvre le Royaume Obscur, un souvenir bien précieux de DJ-ETA et son établissement de merde...

Bon, maintenant, sur mes jambes défoncées, il me reste plus qu'à tituber en discret vers la sortie ouverte par l'explosion. C'est la guerre dehors, à ce que j'ai pu en voir, il va me falloir des armures. Je chope des corps sans vie autour de moi, et je me les colle partout sur le corps. C'est lourd, mais ça va arrêter tout ce que ça doit arrêter. Une fois les corps disposés, je me casse fissa de cette boîte de malheur. Vladimir, mon pote, on se retrouvera quand on se retrouvera ! Salut la compagnie, et merci pour l'ambiance !

En chemin vers la sortie, Diavolo peut voir ce qui s'y passe. Des fusillades, des explosions, et les derniers voyageurs présents dans le jardin chargent les survivants. C'est sans doute la dernière bataille. Il peut choisir, il a devant lui, à sa droite, un groupe de créatures qui ramène Vladimir dans un lieu sûr, il a une balle dans l'épaule et perd énormément de sang. A sa gauche, il a un chemin qui amène vers la sortie de la boîte. Il titube et ne tient aucun des corps morts qui lui servaient d'armure de fortune. S'il reste trop longtemps indécis, il va se prendre une balle manquée ou un tir plus précis, ou un voyageur. Une créature sort en rampant par le trou de l'explosion, une jambe en moins, et le supplie de la porter.

C'est l'heure de montrer comment on s'aligne, comme étant le salaud qui se casse à moitié mort, mais à moitié en vie, ou alors comme étant le mec amoché qui est resté pour sauver un mec qui l'a aidé à trouver le sablier cette nuit. Diavolo, fais le bon choix, et surtout arrête d'insulter tout le monde !

Spoiler:

» Les vent des sables [validé]
» Le rider du vent ! [terminé]
» Quand le vent cesse, les oiseaux tombent.
» La dread au vent je me présente ici maintenant . ( Terminé )
» Fight col [pv Diavolo]