Acte vandale pour la bonne cause [Eric, Faust et Oscar]

Cela faisait presqu’une semaine que tu étais devenu voyageur. L’endroit où tu te trouvais était magnifique. Borliday. La belle ville reluisait de sympathie, le soleil tapait sur le cuir de ta casquette, une bonne partie de la population se dorait la pilule sur la plage tandis que tu trouvais au bar accompagné de divers créatures et autres voyageurs. Le bar était une immense terrasse parsemé de table en bois brut, tout le monde chantait et profiter du paysage donnant sur une plage énorme. Revenons à toi, tu étais tout seul avec ta bière face à une dizaine de voyageurs et créatures des rêves pendus à tes propos. T’étais en train d’expliquer un plan bien précis pour voler un objet magique tandis qu’une créature, plutôt rustre dans sa manière de se tenir osa te couper la parole.

« -Et on va voler quoi au juste ? »

Tu pris une grande inspiration, regarda ta bière et répondis sur un ton monotone mais sérieux :

« - Le trèfle aux 1000 et une feuilles »

La réaction était vraiment à attendre, tout le monde s’esclaffa de rire et quitta la table. Te retrouvant seul avec ta boisson et ton obsession. T’y pensais tout le temps, sans doute dans le monde réel aussi. Le trèfle aux 1001 feuilles, quiconque avait essayé de le trouver avait abandonné. C’est pour cette raison que cela reste une légende, personne ne l’avais vu en vrai. Mais toi, t’y croyais dur comme fer. Tu réfléchissais longtemps avant de quitter la table. T’avais quand même les mains qui tremblaient, t’avais encore rien volé à Dreamland et le trèfle ne risquait pas d’être atteint avant un long moment.

C’est ainsi que tu te levas lentement, quittant la table en jetant ta bière derrière toi, de toute façon personne allait venir te faire chier après ce geste, ils paraissaient tous abruti par le soleil. Le seul objet que tu connaissais était le trèfle mais il fallait que tu vole quelques choses de plus facile. T’es doué pour faire des plans mais à la bagarre c’est toujours pas ça. Il te fallait un garde du corps pour ce coup là, quelqu’un qui pourrait utiliser ses muscles au profit de ton cerveau pour aller voler…voler quoi ? Tu le savais même pas encore ce que tu allais dérober mais il le fallait absolument. T’avais entendu parler de la Tour des Arts, avec un peu de chance ce royaume allait épuiser ta soif de cleptomane.

Maintenant tu devais trouver un partenaire prêt à te suivre pour cette folle aventure. Et il fallait que t’es l’air crédible. Mais comment être crédible sans savoir qu’est-ce que tu va voler ? Surtout qu’une fois que tu auras trouvé ledit objet, qu’est ce que tu allais dire à l’équipe qui t’accompagne ? « Non en faite c’est juste que je suis malade, je dois piquer des trucs pour me sentir vivant » N’importe quoi.

Tu marchais sans faire attention où tu allais. Au faite où c’est que t’a entendu parler de la tour des arts ? Mais oui à côté du château du roi du royaume où tu te trouvais nigaud ! Tu te rendis donc en face de la bâtisse pour écouter les conversations. C’est là que tu compris pourquoi c’est ici que tu avais entendu le nom du fameux royaume. Un certain Deskjauke était très embarrassé à l’idée de ne pas avoir d’œuvre d’art digne de ce nom dans son palais. Il aimerait qu’un peintre lui confectionne une copie de La Cojonde, la peinture qui pleure quand on la regarde, en échange d’EV, la monnaie de Dreamland. T’allais faire mieux, tu allais lui ramené l’authentique. Manquait plus qu’a te trouver un adepte du combat.

C'est ainsi que tu t'étais retrouvé devant l'immensité de la tour des arts, encore sans garde du corps vraiment valable. Il fallait que tu trouve tout ce qu'il te faut cette nuit, le vol n'attend plus maintenant t'en suffoque même.

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Invité

Tour des Arts... Quel nom ridicule. J'ai cru comprendre qu'on la surnomme ainsi à cause des nombreux rêveurs et rêveuses qui viennent chaque nuit pour laisser leur inspiration couler à travers un pinceau, la sculpture ou autre. L'art, parlons-en, est-ce que cela existe réellement ? Je ne pense pas. Pourquoi un objet accepté par tous et toutes serait forcément considéré comme de l'art ? Pourquoi les gens font en sorte de définir l'art alors que c'est juste un objet sortis de l'imaginaire d'un monsieur X et qui fait spéculer de nombreuses personnes à la crédibilité douteuse ? Cela me dégoutte, que des personnes se rassemblent et exposent leurs « oeuvres » comme des trophées, qu'ils forcent les autres à exprimer leur avis qui n'a aucune logique et qui peut paraître comme un bon vieux léchage de botte. Déprimant, voilà ce que je réponds à cet art douteux et inutile. On ne rend pas le monde plus beau avec des tableaux, sérieusement... Ceux qui y croient dur comme fer ne sont que des imbéciles et ne méritent pas de s'exprimer.

Cela étant dit, je me trouvais face à cette grande bâtisse, l'observant sans sourciller. Croisant les bras, j'étudiais l'endroit. Il y avait quelques gardes, mais rien d'insurmontable. Quelques fenêtres et une seule porte. Je pouvais rester là, et essayer d'imaginer le nombre d'étages dont disposé cette tour, mais j'avoue que ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus. J'ai ouïe dire que de nombreuses créatures célèbres et belles venaient ici afin de poser, voilà ce qui m'avait fait venir. Si elles viennent de tous les royaumes, alors cette tour était un véritable nid à informations. De nos jours, l'information est une arme dont on ne peut négliger, connaître son ennemi avant de le frapper nous dispose d'un avantage certain. Je réfléchissais un instant, cherchant tranquillement une idée qui me permettrait de pénétrer dans les locaux afin d'acquérir toutes ces informations. Je pouvais essayer de forcer l'entrée mais le grabuge que cela amènerait ne serait pas vraiment en ma faveur, je dois juste récolter des tuyaux sur les autres royaumes, je ne suis pas forcé de laisser une mare de sang dans mon dos - bien que l'idée de tuer tous ces pseudo-artistes m'attirait beaucoup.

Commençant à faire le tour du bâtiment, je remarquais un peu plus loin un garçon qui fixait la tour. Il était blond, la peau blanche et l'apparence beaucoup trop humaine pour être une créature. Ses oreilles étaient humaines en tout cas. Un voyageur. Que souhaitait-il pour ne pas lâcher du regard la tour ? Souhaitait-il rentrer lui aussi ? Il n'avait pas l'air très musclé, il avait même le corps assez fin. Caressant mon menton un instant, je supposais qu'il voulait la même chose que moi : aller dedans. Je suppose qu'il était temps d'afficher ce masque dont j'ai l'habitude de porter à présent, ce masque d'émotions qui me faisaient juste sourire amicalement, approchant du jeune homme en lui adressant la parole.

▬ Tu sais, ce n'est pas en fixant une porte que tu réussiras à l'ouvrir. Que viens-tu faire dans le coin ?

Je posais quand même la question, sait-on jamais si j'avais faux sur toute la ligne. Auquel cas ce ne serait pas si grave que cela. S'il ne voulait pas rentrer, alors tant mieux cela écourtera notre discussion et je me débarrasserais de lui, mais s'il voulait rentrer... J'avais peut-être une chance de me servir de lui dans mes propres intérêts.

« Alors vous voyez les enfants, ça c'est la très célèbre Joconde ! »
« Ooooooh ! »
« C'est nul ! »
« Elle est mieux à la télé... »
« Rooh voyons... Et toi Eric tu en penses quoi ? »
« … C'est... Beau ? »
« Voyons Eric, c'est plus que ça encore ! »

Ouais et bien déjà il a dut forcer pour dire beau là. Le jeune collégien avait énormément entendu parler de la Joconde et de l'art depuis qu'il était petit, c'était la première fois qu'il l'a voyer en vérité et ben... Il trouvait ça décevant, la plupart des élèves de la classe également, hormis quelques types qui trouvaient qu'elle avait une apparence divine, que c'était un coup de pinceau divin qui l'avait peinte etc etc... Pour eric c'était un tableau comme un autre.

Finalement à la fin de la journée il rentra chez lui sans conviction, ses parents (qui avaient déjà vu la joconde et qui trouvaient que c'était le plus beau chef d’œuvre au monde) lui demandèrent ce qu'il en avait pensé. Lorsque le collégien leur avoua sa pensée dessus ils poussèrent une gueulante en lui donnant un bouquin sur l'art pour qu'il le lise et apprenne ce qu'est l'art réellement. Après un repas court à l'ambiance tendue le jeune homme retourna sur son lit et commença la lecture, il arrêta après vingt minutes et se coucha, ne pouvant pas enlever l'idée de l'art dans son esprit : c'était FRANCHEMENT chiant.

Une fois à Dreamland ce fut sans surprise qu'il se retrouva... Nu, devant un mec en train de peindre. Eric commença à flipper dès qu'il vut ça, le peintre tenta de le calmer, hélas il continua de s'agiter et de courir en rond, n'appréciant pas du tout la mauvaise blague. Enervé le rêveur quitta la salle, un autre le remplaça et s'en alla aussi, puis un autre, puis une autre, puis encore une autre, puis un autre. Après avoir fait fuir une bonne dizaine de peintres le jeune homme fut renvoyé par plusieurs gardes qui lui offrirent quelques vêtements : un short avec des éléphants jaune sur un fond bleu ciel et une chemise couleur rose flashy avec un motif de cœur bien blanc sur le côté gauche de la veste sans manche, avec en guise de chaussure des tongs.

Autant dire qu'il n'était pas plus content avec ses nouveaux fringues qu'avec la tenue d'adam. Bon au moins ses bijoux de famille étaient plus à l'air, un bon point pour la tenue du vacancier daltonien à fond et totalement débile... Juste un alors. Eric soupira et retourna voir le garde, lui demandant d'autres fringues. Celui-ci refusa une fois, deux fois, trois fois puis finit par faire appel à un collègue, ou plutôt quatre collègues. Quatre gorilles en tenue d'artistes débarquèrent alors et attrapèrent Eric chacun par un membre, le soulevant à plus d'un mètre du sol.

Vous l'aurez compris, le collégien gueulait comme un bœuf et était au bord de chialer tandis que les 4 gros bras descendirent un à un tous les étages avant d'ouvrir violemment la porte d'entrée et de jeter par là Eric qui fit un long vol plané. Une fois le vol planté il fit une glissade au sol sur tout le corps sur près de dix mètres, soulevant de la poussière un peu partout. Il finit par arriver au pied de deux autres types, se mangeant l'un des deux pour stopper sa glissade.

« Euh... Bonjour... Désolé pour ça j'ai... Pas fais exprès ah-ah... »

Un rire un peu gêné sur les lèvres il s'assit en tailleur et se gratta la tête tandis qu'un air de débile profond gagnait son visage, visiblement gêné d'avoir percuté ce type.

C’était au moment où tu abandonnais l’idée du garde du corps et que tu te disais qu’il fallait peut être que tu effectue ton vol tout seul qu’une personne imposante vint t’adresser la parole. C’était une créature des rêves aux vues de ses oreilles pointues, il avait l’air très jovial et amical dans la façon dont il te regardait. Il était peut être trop bon pour participer au délit que tu avais en tête, peut importe il fallait tenter le tout pour le tout, au pire s’il gâchait tout t’avais juste à l’enfumer et t’enfuir en courant. Le bougre pris juste la peine de te demander :

« - Tu sais, ce n'est pas en fixant une porte que tu réussiras à l'ouvrir. Que viens-tu faire dans le coin ? "

« - J’vais voler une œuvre d’art, j’ai besoin de bras et t’à l’air de convenir au gabarit que je cherche tu me suis ? »

A la fin de tes paroles, un gamin vint te percuter en plein dans les jambes te faisant trébucher en arrière, parfait pour ta crédibilité. Bien sûr la créature n’avait pas bronché pour essayer de te rattraper. Tu te relevas, épousseta ta veste en cuir et regarda l’auteur de ta chute. C’était un gamin sappé pour défilé à la gay pride, charmant. Tu sorti une clope du paquet que tu avais volé dans ton voyage et l’alluma avec un briquet volé plus tôt. Des saccades se faisaient voir sur ton bras quand tu allumas ta cigarette, signe que tu ne métrisais pas encore cette technique. Bref, revenons au petit. Il bredouilla une phrase pour s’excuser. Tu te tournas vers la créature des rêves, ignorant le jeune.

« - Il est vachement jeune, ça doit encore être un rêveur, bref revenons à ce fameux vol. Mon plan tiens en deux mots, diversion et action. Tu t’occuperas de la diversion pendant que moi je volerais le tableau de la Cojonde. Il faut que tu fasses assez de bordel pour que tout les regards soit sur toi, je prends le tableau et ensuite on fuit tous les deux (Tu soufflas ta fumée noire par le nez pour lui faire comprendre le système de fuite.) Bien sûr pour le paiement on fait 50-50 ».

T’avais tout dis à la manière d’un drogué dans une salle de désintox’ parlant de sa dernière expérience zoophile. Ton plan n’était vraiment pas élaboré, c’était en parti par manque de moyen et aussi à cause de l’urgence. Tes mains tremblaient à l’idée de commettre ce délit et l’idée du paiement 50-50 n’allait surement pas être honorée par ta personne. Espèce de sale cleptomane. Tu regardas ton interlocuteur avec des yeux pleins d’envies, puis tu les posas ensuite sur le gamin.

« - T’es encore là toi ?! Je ne sais pas qui tu es mais t’a pas intérêt à parler de ce que t’a entendu. Maintenant vas t’en s’il te plait. »

C’était Dreamland ça. Tu ressentais la même excitation qu’à tes premiers vols dans le monde réel. C’est parce que c’était pareil. T’avais pas encore de matériel, tu y allais presque en freestyle. Et c’était la même folie du débutant qui alimentait ta force. Bien sûr tu adore quand tu prépare de gros coups et que tout se déroule comme prévu, mais ici t’étais revenu au stade de tes 15 ans. Quand tes potes faisaient diversion et que tu volais la TV de tes voisins.

Invité

▬ J’vais voler une œuvre d’art, j’ai besoin de bras et t’à l’air de convenir au gabarit que je cherche tu me suis ?

Une réponse directe et franche, bien que sa chute dû à un choc aux jambes le fut tout autant. Un autre garçon, du même que le sien probablement. Néanmoins, je ne pu m'empêcher de laisser échapper un léger rire qui devenait plus grand en quelques secondes. Je ne riais pas du petit détail qui se résumait au blondinet qui tombait, mais plus à ce qui venait de me raconter. Lui, un voleur ? Il est si mince, semblable à une brindille asséchée, le cou pouvant se briser à la moindre torsion. Je me moquais littéralement de lui, alors que reprenais petit à petit mon sang-froid en respirant calmement, les rires cessant tranquillement. Je gardais un sourire assez amical alors que je le voyais se relever, retirant la poussière sur ses habits. Le deuxième garçon s'excusait auprès du prétendu voleur, visiblement gêné. Il avait des habits vraiment... Bizarres, impossible de ne pas le voir à des kilomètres. Je remarquais quelques gardes repartir à leur poste, un peu plus loin. Alors il venait de la tour, c'est qu'il a dû se faire jeter. Garçon inutile. Plus je le regardais, plus il me donnait l'impression d'amener les ennuis avec lui, comme cette personne... Non, il ne faut pas j'y repense.

J'écoutais silencieusement ce qu'avait à me dire le blondinet, il m'expliquait ce qui ressemblait à un plan d'action pour lui. Que je fasse diversion pendant que lui commet le vol ? Pour qu'ensuite on s'échappe à deux ? Et faire un partage de 50-50 avec ce qu'apporterait le tableau ? Alors qu'il finissait d'engueuler le bonhomme habillé bizarrement, je laissais échappé mon véritable amusement face au blondinet, face à son plan. Un regard accouplé d'un sourire ni amical, ni froid, juste sournoisement amusé. Jusqu'à ce que je balaye cette expression en me grattant le menton, souriant presque comme un imbécile heureux.

▬ Hahaha ! C'est amusant ce que tu me racontes, mais n'y a-t-il pas trop d'incertitudes dans ton plan ? Déjà, on ne se connaît pas, rien ne me garantis que tu puisses rentrer. De plus, rien ne me garantis non plus que tu trouveras le tableau le temps d'un diversion. Et pour finir, rien ne me garantis que tu ne partiras pas dès que tu auras ta prise entre les mains, me laissant seul dans les ennuis.

Me prenait-il vraiment pour un jambon ? Pensait-il que j'étais aveugle ? Ses mains tremblent rien qu'à penser de quelle façon il me laissera dans la panache pendant qu'il se fera la malle. Sans parler de son idée de vol. Même un enfant serait capable d'imaginer mieux, beaucoup mieux même. Si je devais prédire l'avenir un jour, c'est qu'il se fera choper comme un idiot et qu'il m'entraînera dans sa chute. Surtout que mon but avant tout est d'en apprendre le plus sur les autres royaumes ici, et ce n'est pas en me battant que j'y arriverais. Néanmoins, heureusement pour lui, je n'étais pas stupide, moi.

▬ Je te propose cela : entrons à l'intérieur afin de poser, cela nous permettra d'infiltrer les locaux sans trop de difficultés. Trouvons ce fameux tableau et à ce moment-là allons-nous en avec l'oeuvre d'art entre les mains. Ainsi, toutes nos incertitudes seront levées, entre nous. D'ailleurs, je pense avoir trouvé un guide qui nous indiquera où aller une fois à l'intérieur.

Je tournais mon regard vers le garçon toujours assis par terre, m'avançant de quelques pas avant de fléchir les genoux, étant presque à son niveau. Cela me faisait mal de devoir m'abaisser face à une telle créature inférieure mais pas le choix, je dois jouer le jeu. Je dois juste me contenter de paraître aimable et de confiance.

▬ Dis-moi l'ami, tu étais bien à l'intérieur il y a quelques instants, non ? Ca te dérange de nous montrer le chemin ?

Bon, au moins personne n'avait engueulé le petit Eric, une bonne chose. Après... Le type ignora purement et simplement Eric, en mode « lalalala il n'y a rien ». Ceci eut le don d'agacer un peu le jeune collégien, enfin c'est vrai quoi tu te fais rentrer dedans par quelqu'un qui s'excuse tu réagis, tu le pardonne ou au moins tu gueule mais tu ne l'ignore pas, c'est le sommet de l'orgueil ça... Enfin ça aurait put. Parlant à son comparse l'homme semblait vouloir voler quelque chose, il pensait qu'eric était un rêveur, il n'est pas si ridicule quand même oh !

« Et bien j... »

Le collégien ne put terminer sa phrase que le type revint vers Eric, il le menaça pour lui faire comprendre de ne JAMAIS parler de ce qu'il avait entendu à propos du vol, encore agacé par le fait d'avoir été ignoré et en plus prit pour un rêveur Eric boudait, après ce type avait pas l'air bien terrifiant, donc ça va Eric ne craignait pas son interlocuteur. Il faisait une tronche un peu énervé en l'entendant le menacer tout en lui faisant comprendre de partir.

« Je... »

Une fois n'est pas coutume Eric se fit interrompre, l'autre type avait discuté de leur plan avec le gringalet qui pensait faire peur à Eric ah ! Quoi c'est un gringalet aussi ? Gna gna gna... Toujours est-il que le second voleur parla au jeune collégien, sensiblement plus amical que le premier il s'abaissa près d'Eric toujours au sol, lui demandant s'il accepterait de montrer le chemin et donc de devenir voleur à son tour. Bien entendu Eric ne cautionnait pas cela mais il avait envie de rabattre le caquet de l'autre crâneur. Faisant un sourire de BG il se redressa les mains dans les poches l'air calme un peu sombre, sa pose de crâneur la plus simple.

« Et bien... Je peux entrer n'importe où. »

Eric gardait son sourire narquois tandis qu'il devenait moins opaque, désormais il était possible de voir un peu à travers lui. Gardant son attitude calme qu'il trouvait tellement stylée il passa au travers des deux voyageurs, se retrouvant calmement derrière en reprenant son apparence normal. Il fixait le ciel sans se retourner, les mains dans les poches afin d'avoir l'air le plus cool possible... Bon après la tenue péchait sérieusement... Mais bon, c'était stylé dans sa tête.

« Et en effet je viens de l'intérieur, ils m'ont mis dehors, mais si je le souhaite je peux rentrer où je veux quand je veux je suis... »

Se retournant avec son sourire BG Eric prit une pose classe avec un air hautain et un regard narquois, regardant les deux interlocuteurs, fier de pouvoir crâner tranquillement et de pouvoir rabattre le caquet du vilain petite canard qui l'avait prit pour un rêveur... Il connaissait vaguement le classement SNB, en revanche il n'avait pas la moindre idée d'où il pouvait se placer dedans, donc autant éviter le sujet si possible, vu qu'il n'avait jamais vraiment combattu sans-doutes était-il dans les trois ou quatre mille...

« Eric, THE Ghost Morpheur ! »

C'est plus stylé en anglais, après... Répondu à la question... Plus ou moins... Plus moins que plus mais bon, il était fier de pouvoir crâner devant l'autre qui l'avait prit de si haut, maintenant comment la situation allait évoluer, aucune idée. En revanche le petit collégien avait son idée dans la tête pour tirer son épingle du jeu de voleur auquel il s'apprêtait à participer.

La créature des rêves t’avaient bien rabaissé ton caquet. Tu es malade. Le vol agit comme une drogue et quand tu es en manque tu ne peux pas réfléchir. C’est pourquoi tu remplaças ce manque par la nicotine en fumant le plus possible tandis que Faust te fit part de ses impressions vis-à-vis de ton plan et qu’Eric faisait une démonstration de son pouvoir. Il te passa à travers, littéralement. Intéressant. Et la créature des rêves avaient un look très original. Qu’est ce que tu pouvais faire avec ces deux éléments là. Tu jetas ta clope et pris une grande inspiration ainsi que le regard le plus sérieux et digne de confiance possible.

« -Bon excusez moi tout les deux. Toi pour avoir été trop direct et t’avoir présenté un plan en mousse et toi pour t’avoir pris pour un rêveur. On est une équipe à partir de maintenant et jusqu’au jour de paye. Dans ce cas là je vais utiliser un vieux concept que j’avais utilisé dans le monde réel. Les jeux de rôles. Toi, Eric tu va entrer et trouver la Cojonde, déplace toi d’abord tout seul dans les murs et viens nous voir quand tu as une ouverture. Ensuite, toi, je ne sais pas comment tu t’appelle (Tu te tournais vers Faust en claquant des doigts), en tout cas le mieux serait de te faire passer pour un critique d’art venu débusquer un nouveau talent, je t’assure tu as l’allure qui va avec. Tu te rendras un étage au dessus de celui de la Cojonde et une fois là bas il faut que tu attires les regards. Moi je me chargerais de me faire passer pour un rêveur, une fois arrivé à ton niveau j’enfumerais la pièce et j’avalerais une œuvre quelconque, oui ça fait parti de mon pouvoir. C’est ainsi que toi tu t’exclameras « La statuette a disparue !! » Si bien sûr l’œuvre en question est une statuette. Ensuite, Eric tu te chargeras de dévaler les escaliers comme si tu étais coupable, tu t’effaceras dans le mur a mi-chemin des escaliers. Normalement les gardes descendront étages par étages, j’aurais juste à descendre à l’étage en dessous avec eux, et échanger l’œuvre contre la Cojonde que j’avalerais et on s’en ira en criant au scandale tandis que les gardes chercherons une œuvre se trouvant encore dans la tour. »

Tu pris ensuite un air sérieux, en prenant soin d’appuyer le regard sur tes deux partenaires. Il fallait qu’ils voient le grand voleur que tu étais dans le monde réel. T’avais terriblement besoin de te sentir comme étant le « cerveau » de l’opération, c’était plus fort que toi. Tu regardas encore une fois les deux individus, pris ton air de confiance et ajouta.

« - Ce plan a marché des dizaines de fois dans le monde réel. Si vous prenez soin d’appuyer vos rôles et de tout faire comme convenu vous pourrez réussir, je crois en vous. Alors maintenant, si vous êtes avec moi on récapitule, et on ne se quitte pas jusqu’au jour de paye. »

Tu fléchis ensuite les jambes et attendit accroupi d’un œil attentif les remarques ou les objections de tes semblables en priant qu’ils suivent ton plan avec toi.

Invité

Le garçon aux étranges habits colorés venait à changer de comportement, me donnant l'impression qu'il cherchait quelque chose à prouver. Comment je pouvais deviner ce genre de chose ? Pas très compliqué, sa façon d'agir et de parler en disant assez. Est-ce que tous les humains sont lunatiques à ce point où est-il un cas à part ? En tout cas, je préférais quand il bégayait sans avoir l'occasion d'en placer une, ça lui donnait un air assez pitoyable et idiot, la véritable image des voyageurs à mes yeux. Il avouait avoir été dedans, mes yeux ne m'ayant pas trompé lorsque je l'ai vu en sortir, au même niveau qu'ils m'ont permis de voir à quel point il a été jeté dehors comme un indésirable. Néanmoins, j'avoue avoir été surpris de le voir devenir aussi transparent, traversant une partie de mon corps et celle du blondinet, comme un fantôme. J'avais fais un pas en arrière au « contact », prêt à contrer n'importe quel coup de sa part s'il venait à m'attaquer, mais il n'en fit rien. En réalité, il semblait faire toute une mise en scène pour se mettre en avant, avant de donner son nom. Eric. De nous trois présents, c'est bien le seul à avoir partagé son nom.

Je me tournais vers lui, sans réellement dire quelque chose. Je repensais à cette capacité... Un morpheur spectrale, quelqu'un qui a un contrôle sur sa propre tangibilité... C'était intéressant, sachant qu'il n'avait pas vraiment l'air d'être taillé pour le combat. Il semble assez jeune, mais trop chétif à mon goût. A son âge j'étais sûrement en train de serrer la ceinture tout en me battant pour survivre dans le royaume obscure. Les humains sont... Faibles, peu importe sous quel angle je les regardes, ils ne semblent pas avoir connu la douleur, et s'ils ne la connaissent pas ils resteront à jamais fragiles... Surtout ce petit homme qui s'appelle Eric. Je levais lentement ma main vers son visage, dirigeant tout aussi lentement mes doigts vers ses yeux, me demandant simplement « si j'essaye de lui crever les yeux, arrivera-t-il à activer son pouvoir à temps ? Ou alors regrettera-t-il sa pitoyable faiblesse ? » Mais je stoppais ma main, la redescendant sur son épaule pour le tapoter amicalement, l'air intéressé par sa capacité.

▬ En voilà un pouvoir pratique. Cela sera sûrement utile.

Retirant ma main, je me tournais vers le voyageur à la casquette, qui s'excusait pour son comportement qu'il a adopté pour chacun d'entre nous. A mon sens, de telles excuses ne valent rien, puis-qu’au final j'ai toujours su que ce genre de personnes n'étaient pas fiables, et stupide en plus. Ce ne sont pas des excuses qui me feront changer d'avis – surtout qu'il s'excuse après que je lui ai rabattu le clapet avec son plan en mousse, si ce n'est pas un signe de soumission et de faiblesse. Cependant, je ne le coupais, écoutant passivement ce qu'il avait à dire. Il parlait beaucoup, certes, mais il proposait quelque chose, c'était déjà ça. Alors qu'il s'adressait à moi, il me demandait de me faire passer pour une critique en art, disant que j'avais le profil qui irait avec. Etait-il sérieux quand il disait cela ? Sur quoi se base l'analyse d'un petit singe comme lui ? Mes habits, le fait que j'ai l'air amical et que je ne sois pas un simple idiot ? S'il ne me donne pas d'arguments, je ne peux pas contester aussi simplement, surtout que cette idée pourrait paraître intelligente aux yeux d'Eric, ce qui me donnera l'air encore moins confiant si je réfute l'idée. Je ne pense pas que le blondinet ait une ruse aussi développée pour placer un tel piège autour de moi, je complexifie peut-être trop la situation qui m'entoure...

En tout cas, il n'hésitait pas à faire part de ses pouvoirs à son tour, me donnant une information très utilise. Son pouvoir aurait donc un lien avec la fumée. C'est quelque chose dont je vais devoir faire attention, à savoir si elle est toxique, tranquillisante, mortelle etc... Rien ne pourrait l'empêcher d'essayer de prendre l'ascendant sur moi de cette façon. Humph, je ne sais pas s'il y a pensé, mais dire de façon aussi franche ses capacités, c'est une arme en soit. Une arme pour maintenir une pression durable sur des alliés « temporaires ». Si ton allié sait de quoi tu es capable, alors il aura plus peur que confiance en toi, et devra instinctivement garder un œil sur ses arrières... Mais je n'ais pas peur de deux enfants comme eux, entre Eric qui est inoffensif et le blondinet qui semble assez frèle, je n'ai rien à craindre pour ma personne.De plus, ils n'ont pas besoin de connaître mon pouvoir, vu qu'il sera logiquement d'aucune utilité, pour le moment.

▬ Ca me semble être un bon plan. Je pars devant, ne me faites pas faux-bonds les amis.Oh et, appelez-moi Faust.

Pas besoin de prononcer d'objections, cela ressemblait à mon plan d'action mais en un poil plus développé vu qu'il y avait des choses assez précises. J'avançais tranquillement en direction de l'entrée principale de la tour, faisant face à deux grands gardes en costumes qui gardaient la porte. L'un deux me faisait signe de m'arrêter, levant sa main vers moi.

▬ Halte-là ! Qui es-tu ?

▬ Hmm ? On ne vous a rien dit ? Je suis en quête de nouveaux talents pour poser dans le Dream'mag, et cet endroit semble le lieux parfait pour dénicher des perles.

▬ Humph, vu son allure de femmelette y'a peu de chance qu'il soit venu chercher des ennuis. Laissons-le passer, au pire si problème il y a, des fractures il aura !

▬ Vous m'en voyez ravis.

Femmelette ? Cette immonde créature osait me traiter de femmelette ? Je me retenais bien de fracasser son crane contre cette satanée porte d'entrée, rien que pour faire en sorte que sa propre mère ne le reconnaisse pas. Mais je ne devais pas céder à la tentation, ces insectes ne valent rien, tu es ici pour t'amuser d'une autre façon... Je reprenais mon sang-froid en soupirant, tandis que les portes s'ouvraient lentement à moi.

Le mec aux longues oreilles tapota l'épaule d'Eric, le félicitant pour son pouvoir. Honnêtement il faisait un peu flipper le morpheur... Comment ça tout le fait flipper ? C'est pas gentil-gentil tout ça hein ! Ensuite le second voyageur, envoyant loin sa cigarette il tenta d'avoir l'air fiable. Eric lui battait de la main de son visage pour enlever les restes de fumée tout en soufflant pour éloigner l'odeur, pour le coup il trouvait ça classe les clopes, mais relativement désagréable.

Bien fait pour sa tronche, bon... Il n'avait pas vraiment l'air dérangé par ça, mais au moins c'était-il excusé. Bien, maintenant que c'est fait... Eric devait se sortir du merdier dans lequel il était, coincé entre deux voleurs ayant la ferme intention de piquer un truc dans la tour dans laquelle Eric était arrivé au début de la nuit... Nu. Enfin bon, l'autre voyageur voulait voler la Cojonde, il avait un plan pour ça. Un jeu de rôle.

Étrangement ce mot ne faisait pas penser à un vol pour Eric, mais à autre chose de... Différent. Enfin bon, il écouta le plan du gars bizarre avec plus ou moins d'attention... Plus moins que plus... Finalement il proposa de récapituler, puis de ne pas se quitter jusqu'au jour de paye. Franchement ça faisait chier Eric de se trimballer pendant plusieurs jours avec un type que ne semblait pas fréquentable même dans le monde réel, au pire il improviserait, après tout c'est là-dedans qu'il excelle.

En gros, dans le plan Eric devait se trimballer dans les murs pour trouver le tableau, le dire à l'autre voyageur puis s'enfuir comme un voleur. Le petit voyageur faisait un peu la gueule, se déplacer à travers les murs il avait encore un peu de mal, c'était crevant, mais bon s'il l'avouait il passerait plus pour un idiot que jamais donc... Ok. Il acquiesça sans se soucier du reste. Peu de temps après le type en costume partit devant, demandant à ses « amis » de ne pas lui faire faux-bonds.

Pour sa part ce n'était pas l'envie qu'il manquait à Eric, mais bel et bien le fait de passer pour un charlatan voir de se faire traquer par des types aussi flippants. Bombant un peu le torse le collégien prit une profonde inspiration, si l'autre était partit il allait devoir y aller aussi. Au sol il se mit en position de début de course, près à bondir vers la tour. L'autre type commença à parler avec les gardes et Eric à courir vers le mur de la tour.

« J'y vais aussi. »

Il courut aussi vite que son corps lui permettait tout en gueulant un cri de charge, lorsqu'il traversa le mur d'enceinte les gardes regardèrent vers la direction du cri, trop tard pour eux hélas, Eric se retrouva à l'intérieur, essoufflé, mais fier d'être arrivé là déjà. Non loin de sa position le type en costume était entrer, Eric se lança alors à la recherche de la cojonde.

C’était parfait, tu avais tes deux complices partis sous ta direction. Faust était parti le premier et t’avais laissé son nom et sa confiance. Eric ne pris pas longtemps pour partir et traverser les murs comme prévu. C’était à toi de suivre ton propre plan, tu devais être un rêveur un peu perdu. C’est ainsi que tu avanças en direction de la fameuse tour. Tu tentas de passer devant les gardes avec un air ahuri mais l’un deux te mis sa main sur ta poitrine.

« -Reste dehors le blondinet, y a un critique d’art qui vient d’arriver, on veut éviter le grabuge. »

DE QUOI ?! Putain ! T’allais être le seul con a pas réussir à suivre le plan, et le pire c’est que le plan c’était le tien et que c’est par ta faute que tu ne peux pas pénétrer la tour ! Bon il fallait que tu gardes ton calme, tu te retournas en sifflotant. Merde, t’aurais du te faire passer pour le garde du corps du critique d’art, quoi que avec ta carrure de poisson rouge ils n’auraient pas joué le jeu… Bref, tu fis les 100 pas à proximité de la tour. C’est ainsi que tu les as vus. Les chinois. Même dans leurs rêves ils sont touristes bordel c’est incroyable. Ils devaient être une dizaine à prendre des photos mentales de la tour. Tu t’approchas doucement du groupe et enleva ta casquette. Tu baissas la tête et te mêla à la foule silencieusement. Le groupe s’approchait petit à petit de l’entrée. Ça ne fonctionnera pas, ça ne fonctionnera pas, a ne fonctionnera pas, ET SA PASSE !!! T’avais enfin pus pénétrer la tour, et t’espérais que les autres n’avaient pas remarqué ton retard, tu analysas alors la scène. Première étage, peu de gardes et quelques artistes à parler dans un coin, l’architecture était plutôt sympa, mais pas la peine de s’attarder dessus. Il fallait maintenant que tu rejoignes l’étage de Faust, attendre Eric et commencer à passer à l’action. Si ce coup réussissais, tu utiliseras toutes l’essence de vie pour acheter du matériel te permettant de faire des casses beaucoup plus gros et encore plus impressionnants, et plus fun aussi, faut le dire. Tu t’approchas des escaliers, putain ils avaient même pas d’ascenseur… Quelques choses te retenaient la veste. Tu te retournas.

« - Je peux te peindre ? »

« - Euh… Ben non ! »

C’était une femme d’environ une vingtaine d’année, brune aux yeux bleus grand ouvert. Elle tenait un calepin et un petit pinceau. Tu regardas vite fait le contenu avant de continuer ta route. Non mais oh ! On n’arrête pas quelqu’un comme ça pour le peindre, c’est comme si on t’avait agressé. Mais attends c’est que cette peinture !!

« - Trop tard c’est déjà fait, au revoir. »

Elle t’avait dessiné en moins de deux secondes et le portrait était très bien réussi, trop bien réussis même. Bravo Oscar, tu avais laissé une trace sur le lieu du crime. La peintre s’en alla bien assez tôt pour que tu détruises la fameuse preuve. Tu continuas donc ta route, au pire ce n’est pas ça qui va te valoir un séjour en prison, et y a des prisons à Dreamland ?

HRP : Vous pouvez me faire apparaître au même étages que Faust si ça vous enchantes Smile

Un groupe de voyageurs eut pour idée de voler le famoso ! L'immense et le prestigieux tableau de la cojonde. Ce magnifique tableau peint par l'illustre Vincent de Léonard. Le premier minipouce entra dans la tour grâce à son pouvoir. Éric atterrit alors dans une grande salle d'exposition où se trouvait un fameux critique d'art. Il contemplait un tableau fraichement peint par un certain pouilleux Claude Moineaux. Un tableau euphorique représentant un tableau multicolore. Il était suivit par des secrétaires qui prenaient note et des journalistes du dreammag qui notaient également ses critiques pour les publier.

- C'est magnifico ! C'est la naissance d'un nouveau mouvement ! Notez ça vite ! Prenez des photos. Ce tableau me donne des HA-LLU-CI-NA-TIONS ! Je vais appeler ce mouvement ... L'hallucinationnisme !!!

Eric n'avait en effet pas intérêt à regarder ce tableau s'il ne voulait pas devenir un gros drogué aux champi hallucinogène. Ce critique d'art se mit ensuite à faire le tour en marchant de travers et passa devant la cojonde à qui il envoya un baiser. Comme s'il en était amoureux. Pourtant, on dirait un travlo mal réussis dessus. Il envoya toujours des baisers avant de voir un tableau juste à côté. Mais attendez, c'est le fameux tableau ! Exposé là sur le mur, devant plusieurs visiteurs et le dreammag.

- Comment apprécier la beauté de ce tableau s'il se trouve devant la Cojonde ! Tous ses défauts ressortent. Il ne sait pas peindre c'est certain. Cependant la Cojonde perd de la valeur à côté de la sculpture du Géant le plus petit du monde ! Oeuvre historique mes darlings. Il faut me déplacer tout ça !
- Maintenant ?
- Oui maintenant !

Du côté d'Oscar, une jeune fille l'avait peint. Ça risquait d'être délicat pour lui plus tard. Mais voler la Cojonde lui donnerait une belle renommée. Éric avaient donc trouver le tableau il n'avait plus qu'à le retrouver. Hélas, les couloirs étaient un peu encombré par des créatures et des gardes du corps qui déplaçaient les tableaux pour restauration. L'un d'eux bouscula légèrement Oscar puisque la tableau qu'il portait était plutôt imposant. Au tous d'eux un tas de garde du corps qui empêchait le vol des oeuvres.

- Poussez vous ! C'est fragile. Dégagez le passage. Circulez merci. Si on abime le tableau équestre de Volterra on se fera tuer c'est certain.

Spoiler:

Eric se frottait la tête atterrissage raté après le mur. Assis par terre à moitié essoufflé et la tête endolorie. Il se redressera en dépoussiérant et entendu quelques mots autour de lui, un critique d'art. Il s'approcha un peu et fixa le premier tableau commenté par le critique. C'était... Épileptique. Eric commença à cligner des yeux à toute vitesse et à marcher bizarrement, il tendait les bras devant lui et se pétait la gueule régulièrement.

Plus loin il entendit parler de la cojonde. Manquant de trébucher un coup il s'approcha de l’œuvre et la fixa quelques instants. A moitié en tain d'halluciner il eut l'impression que la dame s'apprêtait à sortir du tableau pour le bouffer. Gueulant un coup il recula brusquement et... Percuta deux types qui transportaient un tableau, apparemment important. Tandis que l’œuvre se pétait la gueule les porteurs gueulèrent un coup, tout le public fut abasourdi.

Eric, le cul par terre encore, fixa un instant le tableau de Voltera. Toujours sous l'effet de l'hallucinationisme il eut de nouveau l'impression que la seigneur de la foudre le menaçait. Gueulant un coup il se releva et piétina violemment le tableau à plusieurs reprises devant les regards horrifiés des journalistes du Dream-Mag, du critique, du public et des employés. Reprenant son self-control Eric pigea bien qu'il avait fait une connerie monumentale, pas vraiment dans le plan.

« Euh... Pourparlers ? »

Les gardes se mirent à gueuler un truc du genre « butez-le » « attrapez-le » « écrasez-le » et toute sorte de joyeuseries. Les reporters du Dream-mag sortirent leur appareil, Eric gueula comme une fillette et fonça dans le mur le plus proche, parvenant à la franchir juste avant les photo. Au final c'était super sympa comme taff' journaliste... Faudra qu'il essaye un jour. Une fois de l'autre côté du mur le jeune garçon se mit à courir comme un dératé, tandis que les gardes ouvraient la porte.

Les agents de sécurité au cul il gueulait comme un mort en courant, en attirant toujours plus. Heureusement la peur donne des ailes. En y réfléchissant bien c'était comme prévu par le plan, juste un peu en avance... Un peu improvisé aussi... Tout le monde gueulait « il a détruit le tableau équestre de Voltera ! » Ce n'était pas difficile de savoir vers où était Eric, heureusement que lui parvenait à les semer un peu en passant à travers les parois... Enfin bref c'était un bordel monstre dans la tour.

Les pirouettes labyrinthiques étaient nombreuses, il semait régulièrement les gardes en passant au travers d'un mur sans porte, mais bon en général il n'avait que quelques secondes de répit avant que d'autres gardes ne surgissent. Pour une fois ses cours de gymnastiques étaient franchement utile. Il aurait bien essayer la diplomatie pour leur expliquer qu'un vol allait avoir lieu mais... Il venait de piétiner une œuvre d'art très importante... Merde. Après quelques murs il arriva à proximité d'Oscar, sans garde à côté. Essoufflé il prit la parole.

« Alors, je sais ou est la Cojonde, tu vas tout droit, première à gauche, deuxième à droit puis au fond à gauche de la pièce. »

Bah ouais à force de courir dans tous les sens il avait bien comprit le plan du bâtiment. D'autant plus que même si en apparence les gens n'y croient pas Eric est un garçon très intelligent, trop peut-être même des fois. Après quelques secondes les agents débarquèrent au bout du couloir et Eric reprit sa course dans le sens opposé à celui qu'Oscar devait emprunter, tout allait vite, espérons qu'Oscar comprenne que ça avait un peu merdé... Mais qu'au final c'était pas mal.

« Au secooooooours ! »
« Attrapez-le ! Il a détruit le tableau équestre de Voltera ! »

Cours Eric, cours... Très vite. Au moins l'adrénaline semblait avoir prit le dessus sur les hallucinations.

Attente, attente, attente. Où était passé Faust ? Vous devez être trois sur ce coup là ! Et on dirait bien que le fameux Faust vous avez fait faux bond ou bien qu’il soit bloqué à un étage de la Tour des Arts. Le vol parfait. Quelqu’un t’avait peint, tu n’avais aucune idée d’où pouvait se trouver Faust et encore moins le tableau que tu étais censé venir voler. La pièce qui t’entourait était remplie de statuette propre à plusieurs Royaume de Dreamland. On pouvait admirer la pièce manquante du Royaume Puzzle, l’Interrogation du Royaume des Doutes et j’en passe. C’est alors que tu vis arriver dans un fracas ton partenaire de vandalisme, Eric. Qui sortit les mots suivants de ses lèvres.

« Alors, je sais ou est la Cojonde, tu vas tout droit, première à gauche, deuxième à droit puis au fond à gauche de la pièce. »

Action, réaction. A la seconde où il finit sa phrase, tu lui lanças un dernier clin d’œil avant d’embaumer toute la salle de ta fumée épaisse. Les gardes arrivèrent, Eric était déjà parti et toi tu faisais semblant de d’étouffer à cause « du gaz lacrymogène de ce connard » C’était peut être en trop ça d’ailleurs car tout les gardes se lancèrent à la poursuite d’Eric, sauf un qui se disait que sa pourrait être une bonne idée de veiller sur un voyageur juste parce qu’il est intoxiqué. Tu continuas ton cinéma quelques secondes en espérant qu’il s’en aille, mais le bougre n’avait pas l’air décidé à bouger. Il était plutôt grand et costaud, autant dire que se battre contre lui reviendrait pour toi à tenter de péter la gueule à un tank. Bref, tu te levas doucement et lui dit que ça allait. Mais ce grand nigaud insistait sur ton état de santé. Mais qu’est-ce qu’il te voulait bordel, t’es un voyageur tu ne crains pas les maladies à Dreamland ! Il fallait au moins le surprendre, et ensuite la fuite sera plus simple. C’est ainsi que dans un acte héroïque tu empoignas une statuette au hasard, tu n’eu le temps que de lire le titre de l’œuvre « Souvenirs de MojoLand » Au merde, t’as pas fait ça ? Tu jetas l’objet en direction du crâne du garde en découvrant ainsi la vraie nature de ce que tu avais empoigné, c’était beaucoup trop réaliste. Et puisque à Dreamland le plus improbable devient probable le garde se pris le phallus géant dans la bouche et tomba à la renverse sur ce qui semblait être une sculpture représentant une pokeball à grande échelle qui se referma sur ton ennemi après le choc.

« -Merde, je ne sais pas si je devrais raconter ce qu’il vient de se passer »

Bonne remarque mais je m’en occupe pour toi. Tu suis ensuite calmement les explications d’Eric pour arriver devant la Cojonde qui te dévisagea du plus profond de ton être, puis une larme perla sur ses yeux peints. C’était bien elle. Tu décrochas le tableau de son ornement et le fit prendre la forme d’un rouleau avant de l’avaler comme convenu.

Tu descendis les étages un à un, les gardes te fouillèrent mais le tableau se trouvait dans ton estomac. Il suffisait de retrouver Eric désormais. Tu es un voleur mais jamais tu ne baiseras un coéquipier qui as fait son travail, du moins pour l’instant.

« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »
« Là ! »
« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »
« Lààààà ! »
« Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! »
« Bordel ce gosse est chiant ! »

Ouais en gros ça résume bien. Eric courait bras en l'air comme un taré, un peu en ligne droite... Enfin presque droite, à la fin les gardes avaient bien compris qu'il courait sans but, attendant patiemment tandis qu'il leur tournait autour en passant à travers les murs... Ce genre de choses banales quoi. Après quelques minutes de « course » Eric s'arrêta contre un mur, assis au sol la langue sortie, haletant comme un clébard.

« Là ! »
« Attendez, pouce, mouille... Je sais pas, mais attendez je suis crevé là ! »
« … Choppez-le ! »

Un garde se jeta sur Eric, ce dernier activa son pouvoir, laissant son adversaire lui passer au travers et se rétamer tandis que le collégien se relevait tant bien que mal pour partir en courant. Enfin, courant comme il pouvait dans son état, poursuivit par les gardes qui marchaient à côté de lui, ne tentant même pas de l'attraper, juste pour une bonne partie à moitié mort de rire en se foutant de la gueule du gamin.

Le collégien descendit quelques marches, la langue pendue il arriva non loin de l'emplacement où se trouvait son complice, si il voulait faire échouer le vol là il s'en foutait un peu, il voulait juste réussir à se tirer de là... Entier, pas en prison pour avoir détruit un putain de tableau qui vaut une fortune ! Le gamin noble s'approcha, tel un zombie, vers son complice, levant la main il l'appela comme il pouvait.

« Heeeeeey... Au secoooours... Copaaaaain... A l'aaaaaide... »

Les gardes autour fixèrent un instant Oscar, là normalement c'est le moment où Eric se rend compte qu'il a fait une connerie, hélas trop crevé pour ça il s'effondra juste par terre, épuisé. Désactivant son pouvoir il se laissa transporter par un garde, ronflant pratiquement, après bon... Dans le pire des cas il n'aurait qu'à s'échapper, c'est ce qu'il fait le mieux après tout. Enfin, si tant est qu'il se réveille. Les agents de sécurité eux soupçonnaient Oscar, vol ? Non, vandalisme, après tout Eric n'avait « que » piétiner un tableau valant la peau du cul.

« C'pas moi... Rfvgv... C'est lui... Rfvgv... Je te le jure maman... Rfvgv... »

Ronflant un peu à côté il parlait à moitié tout seul, apparemment l'effet du tableau de tout à l'heure n'était pas encore totalement dissipé, l'adrénaline retombée l'hallucination reprenait ses droits.

Bon ça commence à faire pas mal de temps que tu attendais ton complice. Tu poireautais comme un père de famille devant un bordel hésitant à passer à l’acte. Poétique. Tu t’étais assis au rez-de-chaussée sur la première chaise venue, le cœur palpitant à grande vitesse. Tu allais réussir ton coup ? First Try ? Du bruit se faisait dans le couloir, des gens rigolait. Tu te levas pour voir ce qu’il se passait et tu pu découvrir l’entrée fracassant d’Eric, porté par un garde.

« Heeeeeey... Au secoooours... Copaaaaain... A l'aaaaaide... »

*Arrête toi là tout de suite…*

« C'pas moi... Rfvgv... C'est lui... Rfvgv... Je te le jure maman... Rfvgv... »

L’imprévu, et de taille ! Le stress envahit tout ton corps, tu sentis tes jambes trembler, ton cœur battre encore plus fort, une chaleur envahir ton front et une boule de plomb atterrir au creux de ton estomac. La première chose que tu décidas de faire était d’attendre la réaction première des gardes, et ensuite agir en conséquence. Tu faisais face à cinq gardes et inutile de dire que ton petit coup de chance quelques étages au dessus n’allait pas être aussi efficient sur la situation actuelle. Il fallait te sortir de la merde, et Eric avec. Tu avais une sorte de code d’honneur qui visait à ne jamais laisser tomber les associés dans le besoin, même les associés de passage.

« - On l’a trouvé en train de saccager le portrait de Voltera. Enfin sa peinture pas le vrai. Il vous appelle son « copain », vous le connaissez ? »

Une inspiration, une autre. Ça pouvait marcher. Mais ça risque d’être pointilleux. M’enfin, tu te trouvais dans la première zone, l’intelligence ne devait pas forcément couler à flot dans le petit cervelet des gardes de la tour des Arts.

« - Le portrait de Voltera ? Ah. C’est fabuleux, c’est parfait même ! Merci de me le rendre maintenant, on a d’autres représentations à faire. »

« - Fabuleux tu dis ?! Tu veux que je te fasse goûter le revers de ma matraque ?! »

« - Ah je vois vous ne devez pas être au courant, vous êtes de simple garde. La tour des arts à invité Eric pour qu’il fasse part de sa prestation. C’est un artiste »

« - Un artiste tu dis ? Il a défoncé un tableau de très grande valeur !!! »

« - ça vous parle l’Art Conceptuel ? Eric est un des premiers du genre, c’est son art à lui. Le tableau de Voltera avait une valeur surement immense mais Eric l’a sublimé et ça valeur a maintenant été du coup décuplé. On ne parlera plus du tableau de Voltera, mais du tableau de Voltera sublimé par Eric. Enfin, je dois vous ennuyer avec mon explication, vous n’êtes que des gardes. Maintenant rendez le moi, je suis son manager et le temps presse. »

Ce n’était plus une boule de plomb mais la carcasse du Titanic que tu portais en ton organe digestif. Les gardes se rassemblèrent, discutèrent l’histoire de quelques secondes et déposa le jeune voyageur près de toi.

« - Bah fallait le dire que c’était de l’Art Constitutionnel. »

C’est ainsi que tu quittas la tour des arts, en aidant Eric à se déplacer en lui passant le bras sur tes épaules. Tu lui fis comprendre que le travail qu’il avait mené était excellent malgré l’incident de dernière minute, mais que ça n’avait aucune importance, la mission était un succès.

» [Augmentation] Acte vandale pour la bonne cause.
» I'll always remember you [Faust]
» L'eau, ça mouille. [PV : Oscar]
» Bordel à Armacity [PV ares et Oscar]
» Les gens du lac |With Eric|