Dream Land Infinity RPG
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 Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]

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Joy Killamanjiro
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MessageSujet: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeMer 16 Sep - 15:31







-Il y a des nuits particulières, des nuits grandioses, des nuits folles, des nuits d'amour, des nuits de combats, des nuits de pleurs et de sang, des nuits où tout Dreamland retient son souffle, des nuits historiques et des nuits où le sort du monde bascule l'espace d'un seul instant, qui remplira les heures, les années, il y a des nuits qui durent dans les esprits, qui demeurent à jamais, qui sont comme des points fixes, des repères, des ancres marines dans le bouillon furieux des rêves, tu vois, gamin...
- Ouais, puis y'a des nuits où on crève de chaud, où il ne se passe rien, où y'a aucune âme qui vive, et où j'écoute un mégalomane qui commence à lancer son entreprise de calèches de transport...mais continue, Long Isaac, j'adore t'écouter parler !
- T'es dur, Kid Joy, je te raconte l'histoire de ma vie, toutes les nuits que j'ai pu connaître ! Et je suis venu ici pour tout l'or de cet enfoiré de Corto Pesette, mais cet enfoiré il m'a bien roulé, cet enfoiré ! Tu sais ce qu'il m'a fait, cet enfoiré ?
- Je commence à deviner que c'est un enfoiré, Long Isaac, mais je t'en prie continue donc ton périple de vainqueur...
- Alors que je possédais la mine des Lizards Bro Force, reprise à la sueur de mes écailles, et grâce à trois balles dans leurs corps, et l'enfoiré il m'a expulsé sous prétexte que je n'étais pas de la race des iguanes, l'enfoiré ! Non mais tu te rends compte, Kid Joy ? Moi, pas de la race des iguanes ! L'enfoiré !
- En même temps, Long Isaac, t'es un crocodile...
- Tu me tues, Kid, tu me flingues, tu penses comme cet enfoiré de Corto ! Tu penses que je ne suis pas digne d'appartenir aux iguanes, bordel ! Putain d'enfoiré de Corto, si j'avais de la dynamite et de l'or, je lui ferai péter son train pour starlettes de la zone 2 ! Aussi vrai que je m'appelle Isaac, je ne le laisse pas envie, cet enfoiré ! Ce sera lui face à mon colt, ouais, ce sera comme je dis, t'entends ça, Kid Joy ?
- J'entends, Long Isaac, j'entends bien, mais dis-moi, ce Corto Pesette, c'est pas le varan le plus friqué de toute la région Sud du Royaume reptile ?
- Bien sûr que si, c'est lui ! Cet enfoiré ! Tu sais comment il a pu gagner autant d'argent ? En vendant aux Cobras des plaines de l'alcool de Firania, du Whisky venant droit des Laves de Dieu, distillé dans des larmes de créatures des glaces, distillé une nouvelle fois dans du sucre en fusion, pour donner ce goût si naturellement prononcé en caramel !
- Et donc, ça fait de lui un criminel ?
- Vendre de l'alcool aux Cobras ? Autant se tirer une balle dans la patte, Kid Joy ! Avec de l'alcool, le Cobra devient une machine de guerre, il te plante ses crochets comme un rien, tu n'as rien eu le temps de voir venir, t'es déjà enterré, du miel sur les roupettes, des fourmis jouant le rôle des morpions ! Ouais Kid, un Cobra avec de l'alcool, ça égorge un coyote, ça arrive dans ton désert en silence, et il t'égorge sans rien dire après avoir pissé sur ton feu de camp et bouffé ton canasson ! Un Cobra, c'est la mort qui rôde sous le sol, et avec de l'alcool, il se croit comme son connard de Dieu-Serpent à plumes de mes deux ! Il danse comme il vole, et là tu chiales, t'as plus qu'à chercher un médic dans les terres arides, et tu crèves la gueule ouverte pendant que ces enfoirés dansent comme des connards autour de toi, pour rendre grâce à leur dieu et sa plume dans le fion !
- Du coup, ce Corto, il lui a fallu du courage pour tenter de vendre avec eux, non ?
- Du courage ? Corto vendrait sa mère s'il pouvait se sauver la peau avec ! Non, il les a amadoués avec l'alcool, en commençait par leur vendre des pierres précieuses, des armes, ce genre de marchandises, tu vois petit ! L'enfoiré !
- Mais c'était un commerçant à ce qu'on m'a dit, du coup, il faisait ce que faisait un commerçant du Royaume, non ? J'vois pas ce qui coince, Long Isaac.
- Cet enfoiré a profité de la guerre de clans entre les Cobras et les Pythons pour vendre aux deux camps. Suite à quoi il a racheté la mine pour la revendre trois fois son prix aux iguanes, et il m'a expulsé ! L'enfoiré, je te jure Kid !
- Si les autres étaient d'accord pour acheter, il n'a aucun tort. Désolé Long Isaac, mais j'vois pas ce que Corto a fait de mal ! Même si j'ai entendu des rumeurs en ville sur votre...relation...

Long Isaac arrêta la charrette en tirant les rênes de sa monture, une sorte de mammouth imberbe et sans défense, que Joy, dans un doute crucial sur le prénom de l'animal, appelait Ducmont. Il avait entendu ce nom à l'entrée du royaume des reptiles, ce serait un nom courant donné aux montures, et dans le doute, il avait opté pour le bon. Isaac, Long Isaac Aberapple, un crocodile alcoolique, l'accompagnait pour l'amener à Stone City, une ville de taille moyenne appartenant majoritairement aux lézards. Et Dieu que le voyage était long, car Isaac était du genre à mêler bavardage et radotage, et il n'arrêtait pas un seul instant. Sauf à ce moment précis, où Joy soulignait un point qu'il aurait mieux valu taire.

- Les gens en ville sont des crétins finis, des jaloux, des envieux et des médisants, Kid Joy !
- Ouais, je te crois, Long Isaac, mais il paraît - je dis bien il paraît - que tu as...fréquenté la femme de Corto de manière assez approfondie, disons, et qu'en l'apprenant, le mari faussement...cornu, aurait juré ta ruine...mais ce ne sont que des racontars, hein.
- Cet enfoiré ! Comme si sa pouliche, avec ses écailles noires et ses yeux verts de prédatrice en chasse, pouvait me faire quelque chose ! Elle, tu vois, c'est une bourgeoise, le genre à sortir devant tout le monde en habits classieux, alors que Long Isaac, il aime les cavalières, les aventurières, celles qui ont connu le souffle du bison à écailles sur les fesses, qui ont tué à la carabine un Cobra à dix mille mètres, sans frémir !
- Il paraît aussi que tu aimais bien aller à l'étang des Crapauds-de-vin pour aller te baigner quand Corto était en déplacement. Étang où madame Pesette a passé toute son enfance à s'y baigner, mais encore une fois, c'est qu'une rumeur !
- Maaaaais oui ! Si tu écoutes les ragots d'la ville, Isaac c'est un alcoolique notoire qui ne dort qu'avec Ducmont ! Les enfoirés ! Je suis Long Isaac, ancien militaire de l'armée reptilienne, décoré du Croc de Sable, monsieur ! Plusieurs fois héros reptilien, et maître de compagnie au sang toujours chaud ! Long Isaac, tu iras voir du côté des soldats crocodiles du Roi ! Tous me connaissent !
- On comprend mieux pourquoi Madame Pesette n'a pu résister au grand soldat, alors !

La charrette s'arrêta une deuxième fois, et Isaac regarda Joy, qui crût voir sa dernière heure arriver.

- Bergeride est une reptile des plus respectables, gamin...un peu de respect.
- Oui, Long Isaac, pardon...

La charrette repartit sur les cailloux, tandis que l'horizon dévoilait au loin les premières habitations de Stone City. Joy se leva, heureux d'arriver enfin à destination et d'en finir avec ce taré d'Isaac. Gentil mais taré, comme conducteur. Soudain, un fourré se mit à bouger, et il vit un type à moitié à poil taper dans le vide, en plein désert. Le gars chargeait des cactus en hurlant tout seul, de quoi se faire réellement mal.

- Isaac, j'crois qu'on a un bourré à droite de l'embarcation...
- Encore le vieux Elton de River Melson, faut lui de se calmer sur la liqueur de coyotl. Descend et amène-le petit.
- A vos ordres, Long Isaac !

Et de Joy de sauter prestement au sol, carabine en main, et de s'approcher du gars paumé à cinquante mètres, dont les hurlements commençaient à se faire entendre.
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Saul Silver
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeSam 26 Sep - 9:59

Et certains soir, Saul, lui, ressentais l'appel du petit Lutin, ce trip à la mescaline, qui à son esprit produisait l'effet d'une renaissance, il se sentais un nouvel homme à chaque consommation, et c'était de loin son met préféré, un voyage psychédélique ultra-transcendent qui transformais Saul en un prophète, lorsque la perche était bonne, il était à peu près sûr de convaincre n'importe qui par ses mots...

L'homme nu qui se jetais sur les cactus, ce n'étais pas Saul, il se nommait Elton d'après ses dires, et il avait été victime de la force de persuasion de Saul... Lorsqu'il était apparu dans le monde onirique, il avait trébuché sur ce qui semblait être le plus gros peyotl qu'il n'ai jamais vu. Sans procéder à quelque alchimie qu'il soit, il s'étais rué sur la plante et la croqua à pleine dents!

Presque aussitôt le monde se mit à couler, et une musique qu'il ne connaissait que trop bien se déclencha, il avait invité le Jefferson Airplane pour une tournée cérébrale dans sa tête, avec en première partie les Prodigy... Puis lorsqu'il eu obtenu ce qu'il désirait tant, il rempli ses poches de morceau du dit cactus. Et il se mit en route vers un village qu'il apercevait au loin. Le monde semblait avoir pris tout son sens... Puis il lui semblait qu'il arrivait devant une frontière, et qu'un garde barrière s'apprêtait à lui ouvrir, son visage effrayant ne fit pas même broncher le toxicomane, plus qu'habitué à ce genre d'hallucination. La frontière se leva...

"Bieeeenvenue daaans une nouvelllle instaaance duuuu monde des rêveeee, unee visiiion pluuus oniirique de l'onirrrisssme!!" ponctua le gardien.

Hallucinogen-Boy poursuivit sa route jusqu'à la propriété d'un vieux fermier à têtede tortue desséché...

"Tiens l'voyageur, ç'la fais un moment qu'on a plus vu d'monde par ici..." ponctua-t-il en se descendant une flasque entière dans le gosier.

Silver bloqua quelque seconde sur le coup fripé du vieillard sur lequel venait se dessiner des fractales, puis il répondit.

"Ah bon, eh bien, ça c'est burlesque" ne cherchait pas plus loin, il ne savait pas lui même pourquoi il avait dit ça.

"Qu'est-ce'tu me chante gamin, c'est juste que d'puis qu'le prince à pris l'pouvoir c'est un royaume ou il ne vaut mieux pas s'aventurer, surtout seul..."

Le tox' observait scrupuleusement le corps de la tortue d'ou semblait s'échapper un fluide ténèbreux comme si le reptile à carapace était rongé par un mal sombre...

"Dites moi, ne seriez vous pas malade monsieur...?"

"Elton, mais oui l'jeunot, il reste plus beaucoup d'temps à c'te bonne vieille tortue que je suis...Mais? Comment qu'tu l'sais?"

Saul s'improvisant Chaman répondit du tac au tac.

"Je le ressens." Et il lui semblait qu'il devait venir en aide au vieillard.

"..."

"Et si je vous disais que je pouvais vous libérer de ce mal..."

"Ça ce s'rait la meilleur nouvelle que je puiss'ouïr!" affirma Elton.

Sa main rentra dans la veste de Saul, et il en sortit un morceau de l’hallucinogène qui sur lui était actif, puis il lui tendit.

"Mange donc."

La tortue s’exécuta, et quand Saul observa les premiers effets sur elle il l'emmena vers le plus gros cactus qu'il trouva, et dit d'une voix tellement persuasive qu'il aurait pu lui même obéir à son propre ordre.

"Souffre que ton mal soit purifié."

Dès lors il se dévêtit, allant jusqu'à retirer sa carapace, puis il commença à foncer dans le cactus, se plantant toujours plus d'aiguille, il procéda à ce rituel des heures durant, et Saul méditant, assis en tailleur l'observait, et au fur et à mesure qu'il se blessait le contrôleur psychotrope voyait l'aura noire disparaître.

Mais bientôt un autre voyageur s'approcha. Qui était-il? Allait-il interrompre Saul dans son rituel?
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Joy Killamanjiro
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeDim 27 Sep - 13:28

Plus Joy s'approchait, plus ce qu'il voyait commençait à le mettre mal à l'aise...de loin, on pouvait croire à un vieux débris comptant parmi les créatures, mais à force de marcher, il distingua des formes précises au niveau du visage, et sur la peau. Impossible de se tromper, il s'agissait d'une tortue sans sa carapace, couvert d'aiguilles sur tout le corps, jusqu'à se faire saigner ! Joy revint vers la charrette, laissa la carabine et fouilla dans les affaires de voyage de Long Isaac une boîte de médicaments et une matraque. La raison et la force, il était clair que cette tortue avait pété un boulon. Isaac, de loin, surveillait la scène, prêt à tirer si l'individu commençait à se montrer dangereux. Dans l'ouest aride des terres reptiliennes, deux précautions valent toujours mieux qu'une seule...

Joy retourna donc voir l’hurluberlu qui hurlait à tout va en se jetant contre un cactus, volontairement, et avec de l'engagement. Écarquillant les yeux, Joy poussa un soupir de stupéfaction. Il entendait se débattre et grogner la tortue qui souffrait le martyr. N'y tenant plus, il s'approcha d'elle.


- Heu Elton, c'est ça ? J'crois que vous avez trop penché la bouteille vers vous ce soir, je vous ramène...allez, venez vers moi gentiment...

La tortue se tourna vers Joy mais elle ne le regardait pas tout à fait. Elle fixait un point vide et se mit à hurler. Au lieu de fuir comme le jeune voyageur s'y attendait, la tortue le chargea frontalement, les bras en avant, couverts de piques. Joy activa son pouvoir pour l'esquiver, et d'un coup de pied circulaire, il le renvoya au tatami des sables. La tortue toute nue sembla pousser un soupir de douleur, puis ronfla non sans lâcher quelques "aaaaahiiiiiii" surprenants. Joy inspecta le pouls, les battements de son cœur, et tâcha de lui retirer les piques de cactus du corps. Long Isaac venait vers lui, zieutant la plaine et la ville au loin, et il s'arrêta. Il montra du visage une silhouette assise non loin de la zone de la tortue, et arma sa carabine.

A mi-voix, Joy imposa le sang-froid.


- Je m'en occupe, Isaac, tu restes là pour l'instant...pas de coup de feu, c'est bien compris ?

Il avança à découvert vers la silhouette. Joy ne l'avait pas vue, elle l'avait donc repérée depuis quelques temps. Première surprise, un voyageur. Deuxième surprise, le look. Troisième surprise, il semblait totalement stone. Joy tourna la tête vers le vieux Elton, pauvre tortue sans carapace, et commença à comprendre de quoi il retournait.

- Je suis Joy, on est là pour vous aider et vous mettre dans un lieu sûr, les gars. La forme ?

La forme, c'te blague.
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Saul Silver
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeSam 17 Oct - 10:18

En forme, mais en forme de quoi? Saul ne daigna pas répondre, et dans sa tête la programmation du concert changea, pour la bonne vieille soundtrack de "Pour quelques dollars de plus". Saul plongea ses yeux écarquillés, ses yeux dont on ne distinguais plus la pupille, il les plongea dans ceux de Joy avec détermination. Il commença à siffler, il plaça ses mains à sa taille, et d'un mouvement haletant des doigts en rythme avec la guimbarde qu'il était seul à entendre, il fit croire qu'il s’apprêtait à dégainer!

Mais aussitôt une diligence s'approcha, la tortue ensanglanté et couverte d'épines réalisa mais un peu tard la gravité de la situation, et quand elle commença à fuir, une balle vint se loger dans sa tête. Saul qui ne connaissait que très peu le vieil Elton resta froid, et il se contenta de regarder gravement les cavaliers qui venait de le tuer.


Cette diligence portait sur son étendard le sceau royal, Saul l'avait reconnu car il l'avait vu placardé sur des affiche de propagandes non loin de la maison de feu Elton. Saul tendit à Joy le restant de Peyotl qu'il avait dans sa poche en prenant soin d'en conserver la moitié, si ils devaient mourir, autant triper encore un peu...

Les ennemis les encerclaient, mais l'effet de la Mescaline fut immédiat, et dès lors la forte quantité rendait Saul pourtant habitué (qu'est-ce que ça devait être pour Joy si il l'avait ingurgité...), totalement inconscient, comme si il n'était plus maître de ses actes. Aussitôt un voile d'obscurité les enveloppa, des étoiles s’abattait sur la terre, et ce qui semblait être le bruit d'une centaine de feu d'artifices retentit, un spectacle de couleur se dessina aux yeux (et peut être à ceux de Joy) une mer de sang venait écraser ses vagues au pieds du toxicomane et du controleur.

Ce qui sembla durer des jours pour Saul n'était qu'une paire d'heure onirique, et quand il revint un peu à lui, il se releva car couché au sol, des cadavres l'entourait, il ne trouva pas Joy, mais Isaac était appuyé contre un rocher, un filet de sang séché au coins de ses lèvres, sa respiration pénible sonnait désagréablement aux oreilles de Saul, il fit signe à ce dernier de venir tout tremblant.

Et il prononça difficilement d'une voix presque éteinte "Toi t'est cinglé...Mais j't'en supplie sauve Kid Joy, il l'on emmené... arrrgh" il cracha un peu de sang plus frais que celui qui avait coulé sur sa chemise, et il poursuivit "ils l'ont emmené au royaume pour l'exécuter publiquement, toi qui est assez cinglé pour ça tu est le seul à pouvoir y aller, cinglé'"

"Je suis pas cinglé, je suis juste un allumé de plus au royaume des allumés..."

Saul vit un cheval perdu, trainant le cadavre de son maître encore accroché à lui, une trace de sang les suivait... Saul pris le chapeau, la besace, le colt et le cheval du damné, et il se mit en route, il se sentait comme capable de tout, une renaissance, un monde du possible, décidément Dreamland lui plaisait de plus en plus...

Isaac le regarda partir en souriant "Héhé, cinglé...."

Saul était en route pour les portes du royaume...
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Joy Killamanjiro
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeDim 18 Oct - 11:51

Sans trop savoir pourquoi ni pour quelle raison, Joy avait accepté le fruit défendu, par esprit scientifique et aussi par un brin de curiosité mal placée. Son frère Pete, habitué à tirer sur quelques herbes fabuleuses quand les parents avaient le dos tourné, lui avait parfois parlé des vertus des substances étranges proposées par les rencontres fortuites. Joy, comprenant rapidement où le type défoncé et au style franchement discutable voulait aller, accepta la chose, dans l'esprit qui le guidait jusqu'à maintenant : rencontrer tout le monde. Et si le gars planait à dix mille, Joy voulait le rejoindre, le comprendre, partager quelque chose avec lui. Vivre dans l'expérience commune...

En terme de partage et d'expérience commune, il fut servi. Ça commença  par envahir sa colonne vertébrale, la fameuse "montée" des junkies sans doute. On sent comme un serpent de glace remonter du bas du dos jusqu'aux cervicales, avant de mordre de ses crochets venimeux et fantastiques dans le cerveau, direction le monde des fractales. Ensuite, des rires incontrôlés, oubli de ce qu'il était venu faire, de qui il était, oubli de tout, et le monde qui ressemblait à des toiles de maîtres passées par des miroirs déformants, tout le monde qui dégoulinait, formait des angles pointus, des angles non-euclidiens, illuminés par des ampoules aux couleurs changeantes, des ampoules qui variaient dans la lumière, qui passaient du noir au rose, du bleu au jaune dans des explosions de couleurs qui faisaient comme des coups de feu dans la tête du jeune voyageur. C'était encore gérable, des débuts d'hallucinations et le monde qui se transforme, mais fallait savoir que le serpent de glace, le terrible cobra psychédélique, n'avait pas fini sa course dans le corps du jeune voyageur...car les tambours de guerre mathématiques commençaient à résonner dans le corps difforme du gamin.





Et là ça partait en sucette. Joy commença à se déplacer sur le sol, dont il sentait chaque grain, chaque molécule, comme partie intégrante de Dreamland. Il entendait les sons de tous les royaumes, les combats en cours, les vies et les morts des créatures n'existant que partiellement, les rencontres, les aspirations, les espoirs, les marches à la guerre, les exploitations. Paul Eluard disait : "il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci"  et Joy comprit enfin sa phrase que sa mère répétait souvent à ses enfants. Eluard, sa mère, où étaient-ils ? Que devenaient-ils ? Quelles étaient leurs rêves ? Quelles furent leurs aspirations ? Ils étaient si loin, si loin dans le temps, dans ce concept de convention que Joy ne comprenait maintenant qu'en termes mathématiques répétés, régulés, rythmés, et le concept se déplaçait comme le serpent, se lovait dans les méandres de son cerveau, crachait du feu et commençait à se laver dans des océans de chairs, baignant de sang, explosant à chaque respiration, à chaque toussotement psychique du voyageur. Il voyait Dreamland, tandis que s'élevait le chant chamanique dans son corps, qui n'était lui aussi qu'une suite de nombres, des chiffres alignés et pensés, des suites de calculs, des formules précises, des variations et des variables, l'organisation spatiale du calcul. Il voyait tout Dreamland, et le monde réel, comme un sablier qui se retourne à chaque sieste, chaque fois que les yeux, soleils du 9, se réveillent dans les zones oniriques, et tout ce monde se battait et vivait comme des fourmis, des pions, de petits soldats de plastique, des figurines entre les grains de sable qui fourmillaient eux aussi sous son être, proche du sol, à quelques étages de peaux de lui. Il sentait et voyait en même temps, et les sons, le chant qui s'élevait de lui se mit à envahir sa bouche et son nez, à prendre du goût et des odeurs, et chanter en couleurs devant ses yeux, au-dessus des montagnes bleues et orangées, tornades de feu jaunes, formant des angles encore inconnues aux yeux du voyageur des maths.

Sans en avoir conscience, il se déplaçait en hurlant un chant chamanique, tout en faisant de grands cercles avec les extensions de son être, comme du tai-chi ou du yoga inspiré par la substance hallucinogène, et Dreamland vint à l'intérieur de son être, pour se rassembler en cubes et en carrés magiques, des carrés qu'il fit sortir de lui grâce à son pouvoir, il les modélisait entre ses mains, ses bras, ses poumons, les battements de son cœur, sa peau qu'il sentait par chaque pore, chaque poil comme autant d'antennes, les débuts des rides, encore invisibles et la circulation sanguine qui allait comme des autoroutes furieuses, emportées par la folie de la vie. Son corps, soudainement, se mit à devenir fumée, être immatériel, message d'indien à l'univers, au contact le plus proche de la divinité mathématique qui inventa toutes les formules, que ce soit des maths, de la physique, la terre et l'espace, et il était lui-même une formule, avec ses particularités, ce qu'il appela dans un instant qui dura dix ans : ses aspérités. Recoins fameux, gardés secrets dans son esprit, libérés dans la vague le submergeant au bord des montagnes rouges, appelés par les chants des chamanes de Dreamland, comme un écho dans le vaste monde, par-delà toutes les ligues, tous les royaumes et les Seigneurs dont les conflits lui semblèrent dénués d'intérêt, abscons et futiles. Des vies gâchées, des centenaires se comportant comme des enfants gâtés, et des humains reproduisant l'humanité sans se poser de questions...où se trouvaient les aspérités parfaites, les monuments de lucidité, les soleils qui pleuvent sur les villes bombardées par l'espace-temps ? Son corps partait à fumée, et plus la fumée s'épaississait, plus Joy voyait ses aspérités lui parler et lui répondre. Le chiffre quatre, ou plutôt 4 dans sa forme, rouge et puissant, auréolée de bleuitées douces, timides dans les pointes, sans formes arrondies, dans un mouvement croisé parfait, mouvement fabuleux, la rencontre lancée sur deux traits laissant le vide. Le 8 violet, indigo et crémeux comme un coucher de soleil en compagnie de Scarlet, dont il savait qu'il aurait un jour à croiser le chemin, car les mathématiques de l'infini serait la dernière étape de sa course folle, l'ultime, là où il n'y aurait plus rien à calculer, se laisser aller dans la contemplation intime de l'infini, et attendre, jusqu'à la fin des siècles, que le chiffre se laisse mourir de lui-même, sur un transat au bord des étoiles, mer de chiffres, tsunami de formules venant à lui et le submergeant une nouvelle fois. De la fumée, son corps devint liquide.

Car le 9 et le 2 jouaient les trompettistes de Gulf Stream. Ils imitaient le chant des grands cétacés, les langages inconnus des mers enragées, les bancs des baleines qui parcourt les vastes landes submergées. Le premier avait la clarté du Soleil, la lumière quasiment d'un blanc parfait, c'est-à-dire introuvable, un blanc qu'on aperçoit qu'une seule fois dans sa vie, la fin de toute chose, le 9 fabuleux, le 9 de mariage, à la fois rond et élancé, comme une attaque finale, une décapitation métaphysique, le doigt tendu à l'autre, la lumière parfois verte, camouflant au milieu du rond l'expansion continue des univers quantiques. Le 2 lui répondait, comme un sale gamin, une réponse en pied-de-nez à la solitude dans la multitude, une bleuté incroyable, un peu de marron, et un mouvement montrant la puissance de la dualité, mieux, de la complicité. Joy, en état aqueux, vit se dessiner dans la roche des montagnes le visage de Scarlet, à la fois roche et pluie, danseuse de feu, chamane de l'amour, serpent mordant ses rythmes vitaux, ses fluides adolescents, lui sourire et d'un sourire s'étirant vers les astres, avant un retour au grain qui vrombissaient sous ses pieds. Il s’époumona à respirer la chevelure de la jeune fille, comme s'il respirait pour la première fois, sorti de l'eau, gonflé par l'importance du regard. Il était en train de voler, désormais, voler parmi ses frères, ses familles. Il était un aigle, regard perçant, à se questionner sur la puissance du 3 et du 5, sans jamais pouvoir atteindre le 7. La divine trinité des aigles, le clan d'Icare, le plus proche du Soleil et là explosèrent, dans chaque plume se développant depuis ses omoplates - il les sentait ! il les sentait ! - les rythmes des chants chamaniques, en 3/5/7, jaune, orange, marron, et toutes ces couleurs faussement chaudes, où les rayons de l'astre solaire deviennent fades et obscurs, les chiffres impairs qu'il sentait comme étant faux, impalpables, sournois et mesquins. Les chiffres impairs, qui donnaient la réplique aux pairs, ses favoris, mais qui s'éloignaient, pris en pleine migration mathématique ! C'était l'heure, l'heure fatale et toujours conventionnelle où il fallait voler, voler pour manger, voler pour vivre, voler pour survivre, VOLER POUR TUER ! Joy, qui se sentait faire de grands mouvements avec les bras, qui volait dans les cieux de Dreamland, se prit de vomissements terribles, qui ressemblaient aux cris des aigles, et il crachait ses propres plumes. A chaque dégueulis, c'était une personne de la nichée qui tombait, droit vers le sol, chute de milliers de mètres, chutes volontairement choisies par le jeune voyageur, chute de la nichée, jusqu'à Scarlet, la dernière, qui jusqu'à la fin, le choc sourd des os sur les grains vibrant du monde, ne cessait de le regarder ; elle ne le quittait pas des yeux, durant les milliers de mètres que durait la chute, l'absence d'ailes, la fin du vol, la victoire de l'impair.

Vint le 6. Le terrible 6 vert profond et rouge, d'une rondeur maladive et pointue comme une lame. Il arriva, sonnant comme un coup de feu, et Joy se sentit répandu sur une surface, mais point sur le dos, ni même sur le ventre. Non, chaque partie de sa peau était étendue. Hurlant et sortant du chant chamanique, il se décida, dans son délire toujours, d'activer son pouvoir, qui prit la dimension que Joy souhaitait, c'est-à-dire une nouvelle vision, une dimension tout à fait nouvelle et extraordinaire.


[lancez la vidéo à 11:00 ]


Le silence se fit, et les formes géométriques formait un monde stellaire, un monde dans le cerveau de Joy, un espace fabuleux où chacune de ses idées, pensées, émotions, souvenirs, images formaient des carrés, des rectangles, des sphères de mosaïques, triangles dorés, carrés d'argent de d’améthyste, pour finir sur la représentation des chiffres brillants comme le diamant et comme des planètes orbitant autour de la tête de Joy. Tout venait du silence de son esprit, et tandis qu'il sentait des chocs, de la dureté et des cris au loin, très loin de ses pores, le silence était en train de tout faire revenir à lui. Le silence des mathématiques, la matérialisation intérieure des chiffres, c'était une expérience fabuleuse, qui l'épuisait mentalement - ou dans cette forme si particulière qu'il revêtait dans une totale inconscience consciente - mais qui lui faisait comprendre tout le mystère de son pouvoir, comment l'utiliser, et pourquoi il se sentait tellement à l'aise dedans. Le silence fut suivi par les tambours semblables à des coups de feu, et les planètes se mirent à imploser comme des novas, et à détruire l'espace de Joy. Fou de rire, le chant chamanique sorti de sa bouche, et il reforma de nouvelles structures de nombres, de nouvelles formules architecturales comprenant à la fois les cinq sens et le sens, la précision des mathématiques et la beauté esthétique. Se déplaçant, marchant sur les astres et pourtant assis en tailleur, il refaisait les choses à sa manière, le chant chamanique naissant continuellement du silence pour y retourner.  C'est alors, au détour d'un énième soleil, simple sphère jaunie et lumineuse, compréhensible par le chiffre, qu'il apparût, comme dans un miroir. Le chiffre 1, enfin dévoilé dans le big-bang sans cesse recommencé des mathématiques.

Ce fut alors comme un miroir, noir et blanc, poli, nettoyé, mais il ne reflétait que Joy, alors que le voyageur s'attendait à plus. Cependant, tandis qu'il approchait du miroir en forme de 1, il ne voyait rien, que le noir, le vide, le silence produisant le chant chamanique. Plus rien, sinon lui et lui-même, tout seul dans l'immensité, et tout qui avait disparu. Alors, dans une profonde lassitude, le voyageur ouvrit les bras et se laissa flotter, porter jusqu'à passer le miroir du 1, pour s'enfouir en lui-même et ne plus jamais se retrouver...




- Debout, réveille-toi eul'gamin !
- AWAOUAAAAAHH ! Putain où j'suis  !
-- Dans les prisons du Royaume...on peut dire que tu sais faire parler de toi, eul' gamin ! C'est vrai ce qu'on raconte ?
- Waïïï...bobo la tête...qu'est-ce que tu racontes, toi ? Et qui me parle en fait ?
-- Ickta l'Iguane d'Or, ancien proprio des mines d'or de Farcruch Street, sur le Mont Billmoor.
- Enchantéééééé...euh, Joy, du clan...euh juste Joy...qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai trippé comme un malade...

Reprenant ses esprits, le jeune voyageur vit une vieille iguane au-dessus de lui, lui parler avec un haleine de rat crevé, mais les yeux inquiets. Terriblement inquiets.

-- Tu criais encore dans ton sommeil quand ils t'ont mis ici. De ce que j'ai entendu de Pedrito, l'un des gardiens, tu étais en train d'assassiner le vieux Elton quand ils te sont tombés dessus. Tu as fait un carnage, même le capitaine Greenflow, de la troupe des Caïmans Sanglants, y est passé ! J'peux te dire que le Roi a gueulé, perdre un soldat royal pareil ! 20 mecs laissés sur le carreau ! On dirait pas, mais t'es un sacré ptit gars, eul'gamin !
- Merci vieux...et du coup, j'suis en tôle ?
-- Ouep. Ils veulent t'exécuter sur la place publique, devant le Roi et la Reine, la foule est en délire...
- Okay...laisse-moi juste dormir un peu, et je commencerai à cogiter après...
-- Dormir ? Tu vas mourir eul'gamin!
- J'ai erré mille ans dans l'univers, une petite sieste ne me semble pas superflue.

Surtout, il faudrait rassembler un peu de bon sens et de sang-froid pour la suite des événements. Joy tomba comme une masse sous le regard hagard de l'iguane.

-- La jeunesse ne supporte plus le peyotl, moi d'mon temps...

Joy commençait déjà à ronfler, quand soudain une musique tonitruante, portée par un cobra et un serpent résonna dans toutes les cellules.





All the leaves are brown and the sky is grey
I've been for a walk on a winter's day
I'd be safe and warm if I was in L.A.
California dreaming on such a winter's day  

Stepped into a church I passed along the way
Well, I got down on my knees and I pretend to pray
You know the preacher, like the cold, he knows I'm gonna stay
California dreaming on such a winter's day  
All the leaves are brown and the sky is grey

I've been for a walk on a winter's day
If I didn't tell her I could leave today
California dreaming on such a winter's day
On such a winter's day, on such a winter's day




Des tortues dans une autre cellule faisaient les choeurs tandis que les deux donnaient de la voix à en réveiller les morts. Les gardiens tapaient sur les barreaux en rythme en suivant les chants. Joy sursauta dans son sommeil et continua à trembler, choqué par le boucan.

- Mais c'est quoi ce bordel ?
- Oh, t'es réveille eul'gamin, c'est un rituel des prisonniers...les gardiens s'ennuient de temps en temps, alors ils ont monté une chorale.
- Non mais on se fout de ma gueule...
- C'est pour nous, casser la monotonie des cellules, tu sais.

Joy bondit sur la porte et hurla.

- VOUS ALLEZ LA FERMER ?!!!! JE VAIS ÊTRE EXÉCUTÉ ET J'AIMERAIS DORMIR UN PEU AVANT !!! PUIS JE PARIE QUE VOUS NE CONNAISSEZ RIEN DE CE QUE RACONTE LE MORCEAU !!  

Un énorme crocodile ouvrit la porte en chantant et décocha un crochet magistral à Joy, qui tomba au sol.

- Personne ne gêne la répétition. On doit jouer pour la prochaine exécution, alors tu la fermes, le merdeux !
- Blouuuerg...

Monde de merde.
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeDim 18 Oct - 21:28

Plus déterminé que jamais, Saul galopait à toute allure, si bien que le sable soulevé par les pattes avant du canasson venait le gifler. Le paysage contribuait beaucoup à sa motivation, quoi deplus normal, pouvait-il être animé par autre chose qu'un sentiment d’héroïsme, alors qu'il chevauchait à travers des dunes qu'il était sûr d'avoir vu dans ces western préférés? A maintes reprise, lui qui n'était pourtant pas attiré par les animaux, il se baissa pour féliciter le cheval, et il déposait sa main sur son cou avant de la ramener vers les rennes en une gracieuse caresse...
Alors la bête enjoué traçait de plus belle, Saul répéta ce geste chaque fois qu'il le sentait faiblir...
Bientôt l'effet du Peyotl s'estompa complètement, et commença à manquer au toxicomane, mais il n'était pas question de s'arrêtait, il devait sauver cet inconnu et...

A ce moment précis, étant grand amateur de séries (surtout quand le sujet en est la drogue), le toxicomane fut bien obligé de reconnaître qu'il avait en face de lui le camping-car de Heisenberg dans la série Breaking Bad, les mêmes trous, les mêmes traces, les mêmes égratignures à l’exception prêt que les pneus avait disparus... A sa vue il éclata de rire comme l'aurait fais n'importe quel autre fan inconditionnel, mais s'apprêtait à poursuivre sa route, mais c'était sans compter sur l'apparition de Bryan Cranston qui sortit en slip du dit camping-car, retirant son masque à gaz pour pouvoir tousser... Saul pensa qu'il hallucinait encore à cause du Peyotl, mais plus il s'approchait, plus le contour de Bryan se dessina, et avant de lui rentrer dedans il tira si fort sur les rennes que le cheval cabra.

Un court instant, le brillant acteur avec qui Saul avait grandit, avec Malcolm, puis plus tard la très bonne série de Vince Gilligan, le regarda dans les yeux... Puis la phrase qu'il prononça après confirma ce dont Silver doutait, il se croyait vraiment dans Breaking Bad...

"Vous êtes l'ami de Jessy?"

Alors qu'il s’apprêtait à donner une réponse négative, Cranston prononça le mot magique.

"C'est bien vous qui avez prépayé la commande d'ergot de seigle, afin que je puisse essayer de synthétiser du Lsd?"

"Oui" répondit Saul du tac au tac, très réceptif au mot Lsd.

C'est fou, même dans Dreamland, alors qu'il ne cherchait pas même à se triper, les trip venait à lui, en même temps ce n'est que lorsque on touche à un milieu qu'il nous touche à son tour, t'as saisi ? j'm'explique si Saul n'était pas un tox' qui sait, il se serait p'tèt pas interessé à Breaking Bad, et si il n'avait pas regardé, il se serait pas arrêté et n'aurais pas pu trouver le fruit de ses désirs les plus profonds... En résumé faut croire qu'on attire ce qui nous reflète, à méditer...

Saul perdu dans ses pensées se surprit à parler de lui à la troisième personne du singulier, comme si un court instant il avait été le narrateur de sa propre histoire, il ne se rendit pas compte que Heisenberg était rentré dans la caravane et en ressortit, lorsqu'il fut tiré de ses pensées, celui-ci lui tendait une plaquette de chaque produit qu'il avait fabiqué...

Sans trop s'attarder non plus, il embrassa le crane chauve de ce bon vieux fabricant de meth à qui il en devait une, remonta sur Jolly Jumper, découpa soigneusement un morceau de carton, et le plaça sur sa langue, pour commencer doucement (c'est ironique) il venait de prendre un double face, puis il rangea le reste dans la besace!

Sur le chemin, il commença à croiser des gens, plus ou moins déprimé, et des créatures étaient pendu aux arbres avec le sceau royal tatoué sur le front, signe qu'il n'était plus très loin...

Un garde barrière le scruta, et quand il arriva à portée de lui, il bloqua un moment sur son chapeau, comme si il l'avait reconnu, mais il se décida à le laisser à rentrer, et une fois qu'il referma la barrière il lui dit d'une voix tremblante "Je n'irais pas par là si j'étais vous... Le voyageurs ne sont plus tolérés..." et lorsqu'il se retourna pour regarder Saul, celui-ci avait déjà disparu.

Il baissait la tête, il évitait de croiser le regard des gens, et contournait lorsqu'il voyait des gardes, puis en longeant l'énorme palissade qui constituait le royaume il arriva finalement au petit village casi-fantôme, il entra dans le nouveau Saloon qui venait d'être construit, juste à coté de celui qu'avait détruit un certain "Humars"... Il espérait ainsi avoir des informations sur l'entrée du royaume, mais son trip commençait à faire sévèrement effet... Et alors qu'il s'assoit au bar, un lézard croyant faire la loi s'approcha de lui et lui dit d'un ton provocateur "j'avais jamais vu un gringalet comme toi ici! Tu devrais pas rester parce..."

Ce à quoi Saul répondit en le coupant, avec au moins autant d'arrogance "Et moi je n'avais jamais vu un sac à main qui parle" en plaçant le canon de son flingue dans la gueule du reptile.

Pendant ce temps les préparatif de l'exécution touchait à leur fin, mais la chorale elle n'avait pas fini de casser les couilles à Joy...
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeMar 20 Oct - 12:16

Se réveillant dans un deuxième mal de crâne persistant, Joy gémit en se tenant la tête tandis que la chorale des prisonniers répétaient en boucle leur morceau. N'y tenant plus, il tenta d'activer son pouvoir, mais rien à faire, rien ne venait, aucune formule, aucun chiffre. Il jeta un coup d’œil à ses fers, des chaînes et un boulet, et vit des runes incrustées dessus. Ickta l'Iguane le voyait de son coin de la cellule chercher un moyen de s'enfuir, et le mit au jus.

- Impossib' de partir avec ton pouvoir de voyageur, eul'gamin...les prisons de Dreamland, comme celle-ci, ont toutes des équipements pour empêcher les voyageurs d'utiliser leurs pouvoirs pour s'enfuir...
- Evidemment...donc je vais devoir rester là en attendant la mort ?
- Pas forcément, eul'gamin ! Pas forcément ! Eul Sherif, le chef des gardes royaux, il a fait un nouveau système d'peine capitale ! Maintenant c'est un duel à mort avec les prisonniers, et ensuite Parkson le Cobra sniper d'élite d'la garde royale finit le dernier prisonnier ! Ça fait du spectacle, ça tu peux m'croire eul'gamin !
- On parle de ma mort, vieux...
- C'est sûr qu'on est plus content qu'c'est un autre qui doit s'défendre, mais bon, tu auras peut-être tes chances ?
- Parce qu'on peut se défendre ?
- Bien sûr eul'gamin ! Les prisonniers ont des armes aléatoires, qu'i choisissent ! Et après le dernier en vie a l'droit à un bouclier contre Parkson ! C'est réglo, y'a pas à dire !
- Réglo...hum, pas le premier terme qui me vient à l'esprit, Ickta...
- T'fais pas de mauvaise peau de croco, si ta légende dit vrai, tu as tes chances face aux aut' prisonniers, eul'gamin !
- Je ne connais même pas ma propre légende, et si ce que tu me dis est vrai, je n'ai aucune chance face à Parkson !
- J'vais pas te mentir eul'gamin, y'en a un une fois qui a failli l'avoir, en fait Parkson a reçu une balle dans eul' jambe, impossib' pour lui d'se relever...le type prend le flingue et vise la tête, t'vois le genre...hé ben toute la garde l'a fusillé sur place, c'est comme que j'te l'dis ! Mais si j'ai bien compris c'que m'ont dit les gardes à l'époque, le gars savait un truc sur Parkson, comme quoi comme c'était un ancien Cobra des Plaines, il se baladait à poil dans le désert, il dormait sous une tente à Brokeback Mountain, tout ça quoi...l'affaire louche, si tu veux mon avis eul' gamin...

Joy soupira un grand coup, écoutant la chorale se planter une énième fois au niveau des notes. La faute aux tortues, mal sélectionnées selon l'avis du voyageur. Après une heure de chant, son état commençait à empirer...

- MAIS MERDE ! VOUS ALLEZ VOUS ACCORDER UN JOUR ! Y'A UNE TORTUE QUI CHANTE FAUX DEPUIS LE DÉBUT ET PERSONNE NE RÉAGIT  !
- C'est vrai que tu chantes un peu faux, Pamela !
- Kewouaaaa ? Moi je chante faux? Moi je chante faux ? Han mais genre ! J'crois que ça vient plutôt de Chantalia, les tortues terrestres n'ont aucune sensibilité !
- Quoi ? Répète un peu, Pamela ! Au moins les tortues marines ne se font pas choper avec un Wanted dans l'arrière-boutique d'un routier !
- Long Isaac, un Wanted ? Non mais tu veux rire, comment il pourrait dégainer, alors qu'il n'a même pas réussi à...
- Euh les filles...
- Moi au moins j'ai pas de la poudre jusque sur la carapace...enfin j'me comprends !
- Vas-y ! Vas-y ! Répète un peu ! Répète un peu !
- JUSTEMENT ON RÉPÈTE ! Et si vous continuez, on vous fait dormir une heure ou deux histoire que vous réglez vos histoires de bordel un autre jour !
- Ouah l'aut', il veut taper des femmes...
- Non mais j'suis gardien de la prison du Shérif, les filles, faut pas tout confondre. Alors soit vous la fermez et vous chantez, soit vous la fermez pour de bon.
- Non mais genre, comment on se tait si on chante ?
- Me cherche pas, Pamela, tu es tolérée dans la chorale parce qu'Amandia a été libérée sous caution.
- Dis plutôt que c'est la favorite du Shérif quand il va au Saloon des Trois Écailles.
- Cela ne me regarde pas, Pamela, alors tu la boucles.
- Je suis déjà bouclée. Ah ah ah ! T'as entendu ça, Chantalia ?

Joy, incrédule, presque tremblant après un tel dialogue, se tourna vers Ickta l'iguane, qui hochait la tête d'un air compréhensif.

- Bon, après cette petite pause, on reprend sur...Gracias a la Vida, de Sylvie Varan.




Pendant que la chorale reprenait en chœur malgré les fautes notes persistantes, Joy se tenait le front, les yeux écarquillés en subissant le vacarme. Soudain, du sable se mit à sauter devant lui, et une pelle suivie d'une tête apparue. Un lézard à collerette apparut, suivi par trois autres lézards, progressivement plus grands. Ickta trembla à la vue des quatre lézards, qui se mirent à se tabasser de colère.

- On s'est encore planté de direction ! Putain, Baverell, c'est toi qui tenais la carte !
- Quelle carte, Low ? Je pensais que c'est à Billius de l'avoir ? Z'avez pas faim ?
- Cet abruti de Baverell nous a encore mis dans la merde, pas vrai Mack !
- Ouais, Billius a raison, Baverell, t'es qu'un abruti !
- C'est pas moi, les gars, mais j'crois que la carte est encore dans notre cellule ! Je l'ai laissée sur ma couche quand ils ont servi la soupe...c'est grave, Low ?
- Je vais te tuer, imbéciiiiile !

Le plus petit des lézards à collerette sauta sur le plus grand, tandis que les deux autres essayaient de les séparer, ou du moins à faire semblant de les séparer.

- Du calme, Low.
- Ouais Low, du calme.  

Joy vit qu'ils n'avaient ni chaînes ni boulets aux pieds, ce qui le décida à les couper dans leur dispute familiale.

- Dites les gars, vous avez un moyen pour couper ces chaînes ?
- Et t'es qui, morveux ?  
- Joy, voyageur. Vous m'aider à me barrer, j'vous aide à vous barrer...deal ?
- Attends un peu gamin, pourquoi on t'aiderait ?  
- Peut-être parce que je suis voyageur, avec un pouvoir qui pourrait vous aider.
- Et qu'est-ce qu'on y gagne ?  
- Ben...la liberté ? C'est déjà pas si mal.
- On va réfléchir, cow-boy, tu m'as l'air d'être un dur en affaires...
- C'est okay, vieux, viens avec nous !  
- Merci mec !
- Baverell, on avait dit qu'on discutait ! Tu te prends pour le chef ou quoi ?
- Mais Low, il a dit qu'il pouvait nous aider !  
- C'est moi...euh, c'est nous qui décidons ensemble ! Abruti !  
- Pardon, Low. Du coup on le prend ou pas ?  
- Ben ouais...
- Il faudra d'abord m'enlever les fers, hein.
- Faudra repasser par notre cellule, on a laissé les limes de Ma' là-bas.  
- Après ce sera rapide, je vous le garantis. Repartez d'où vous venez et revenez ici, le temps que la chorale finisse de massacrer tout son répertoire...
- On va faire au plus vite, cow-boy !  

Ca restait à voir. Les lézards semblaient tourner avec un cerveau pour quatre, et pas forcément celui le plus évident...Ickta, devant les quatre lézards s'était par contre fait littéralement sous lui, et frémissait de peur.

- Gamin, tu sais avec qui tu viens d'parler ? Ce sont les quatre frères Walson, du comté de Penta. Les terreurs de l'ouest reptiliens, des dévaliseurs des sacs à mains, même les Cobras des Plaines ont peur d'eux ! Ce sont des criminels, les pires bandits jamais rencontrés, et seul eul'Shérif a pu mettre la main dessus ! Mon dieu mon dieu...mon dieu !

Le dénommé Baverell repassa la tête hors du trou, et avisa l'écuelle pleine d'Ickta.

- Je peux ?  

Elle disparut en une fraction de seconde après un hochement de tête frénétiquement effrayé.
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeMar 20 Oct - 14:29

Çà sentait mauvais pour Saul, car suite à sa prestation indéniablement couillue, même si certains préféreront l’appeler suicidaire, il était encore une fois encerclés mais cette fois-ci par tous les malabars fréquentant ce bar. L'effet du trip qu'il avait consommé lui fis déclencher son pouvoir de "l'homme ivre" involontairement dès lors ses jambes fléchirent, sauvant sa peau du tir dans sa direction, en revanche le lézard qui se trouvait derrière lui eu beaucoup moins de chance que le toxicomane car la balle était venu se loger entre ses deux yeux. Silver en position de faiblesse, trippé et bourré sortit tant mal que mal du saloon. Une chance que parmi ses ennemies ne se trouvaient que de piètre tireur, bien qu'un tira dans son chapeau lequel s'envola pour atterrir dans le foin d'un vieux cheval miteux.

L'acid, le très fort et très bon acid perturbait ses repères, faute de quoi, il ne vit pas arriver les gardes, et il continuait à vider son chargeur en direction des portes du saloon, touchant parfois sa cible par chance, et ratant lamentablement l'instant d'après. Y avait de quoi faire un méchant Bad mais Saul avait connu bien pire situation... C'était fini, les coyotes étaient tous sortis et avaient tous le bout de leur canon pointés vers le toxicomane qui était décalqué à cause du double face... Mais avant que l'un d'entre eux ne lance la somation, les gardes s'interposèrent et passèrent les menottes à Saul qui délirais complétement.

"Désolé les gars, mais le prince Raphael le veux vivant celui-là! En revanche vous êtes conviés à l’exécution de ce soir!"

Les visages déçu et difforme furent la dernière chose de concrète que Saul avait vu, après celà se dessina un spectacle kaléidoscopique sous ses yeux qui sembla durer tous le temps...

Il fut emmenés dans des recoins étranges, il lui sembla qu'il prirent des escaliers pour marcher dans les nuages,oui des escaliers,puis là un crocodile les avala tous, son corps léger se transforma en coton, puis il s’évapora pour devenir une goutte de condensation....

"Putain Heisenberg, ton acid c'est une vrai tuerie!!!" avait-il crié! Les gardes consternés se demandèrent de quoi il pouvait bien s'agir ! Mais très vite il se remirent en route pour enfermer Saul qui pétait un câble! Lorsque toute les formalités furent réglés, comme quoi même les reptiles sont organisés, on emmena Saul dans un long couloir où on lui retira ses affaires, lequel il apprécia beaucoup car très lumineux, et sur lequel il voyait se dessiner des fractales! au bout de ce même couloir se trouvait la cellule ou était déjà enfermé Joy, et lorsqu'ils arrivèrent, les gardes purent éviter une tentative d'évasion commandités par les frères walson !

La surveillance fut doublés, et les gardes qui venaient d'arriver ricanèrent lorsqu'ils entendirent Saul dire à Joy "Je suis venu te sauver !"

Dans l'arène les spectateurs prenaient place, le prince Raphael à son balcon fit venir son conseiller qui lui chuchota l'arrivée de Saul, sa décision étaient prises, lui qui les pensaient êtres des espions venu contrer ces noirs projets, il déclara:

"PEUPLE DU ROYAUME REPTILE! SSSSSSE SOIR NOUS VOUS OFFRONS UN SSSSSSPECTACLE SSSSANGLANT ET HORS DU COMMUN DEUX VOYAGEUR PRISONNIERS VONT DEVOIR AFFRONTER LES TERREURS DE L'OUESSST, J'AI NOMME LES FRERES WALSSSON!!! PUIS ILS DEVRONT FAIRE FACE AU TERRIBLES GLADIATEUR DUNDY, L'EFFRAYANT CROCODILE ! ENFIN SSSI ILS SSSURVIVENT IL DEVRONT SSS'AFFRONTER!!! ET LE SURVIVANT SERA FUSILLE PAR NOTRE SSSNIPER: PARKSSSSSOOONN !!!!"

La foule était en délire! Elle n'attendait plus que l'arrivée des deux voyageurs, ceux-là furent soigneusement marqués par un tempo-temporus, ainsi même si ils se réveillaient, ils retourneraient obligatoirement dans la prison la nuit suivante... ça ne sentait pas bon pour eux, surtout que Saul n'était toujours pas lucide.

Comment allaient-ils s'en sortir?

(HRP: désolé j'étais pas trop trop inspiré aujourd'hui ^^')
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeSam 24 Oct - 11:37

Les frères Walson étaient des abrutis, Joy en avait désormais la certitude. Au lieu de s'entendre pour rejoindre leur cellule et le libérer, ils se mirent à se battre pour savoir qui passerait le premier dans le trou. Une scène surréaliste qui attira évidemment l'attention des gardiens qui ne jouaient pas les choristes. Tout le monde au trou, enfin façon de parler, et encore une fois ! Joy ferma les yeux, jusqu'à entendre une voix évasivement bizarre gueuler dans le couloir qu'elle le sauverait. Il alla contre la porte et vit le type qu'il avait rencontré dans le désert, plus tôt dans la nuit.

- Hé, hé, tu sais ce qui s'est passé là-bas ? J'ai rien compris !
- Laisse tomber, la terreur, il est complètement à la ramasse ce mec...
- C'est un trait de sa personnalité que j'avais noté, merci...

Joy se laissa tomber sur sa paillasse en regardant le vieil Iguane inscrire une nuit de plus sur les murs. Le jeune voyageur fit une balle de paille avec ce qui faisait office de matelas, qu'il resserra au maximum, et en refermant les courbes sur elles-mêmes. Il s'amusa à la lancer contre le mur d'en face et à la rattraper, tout en réfléchissant à la suite de la situation. Il se rappelait, dans cette situation, entre des gardiens choristes, un vieil Iguane taré et un voyageur halluciné, une chanson que son frère chantait dans les soirées continuant les dîners familiaux, où la fratrie Killamanjiro avait quartier libre, ce qui signifiait souvent prendre quelques bières et aller sur la plage, Pete avec sa guitare - non onirique celle-ci - qui s'essayait à de nouveaux morceaux, souvent en lien avec une certaine époque révolue, les grandes heures des hippies, l'espoir et l'amour, l'écologie et la paix, toutes ces valeurs défendues par la famille, mais agrémentées de quelques vapeurs illicites avec le dernier des frères Killa.

- Coming into Los Angeles
Bringing in a couple of ki's
Don't touch my bags if you please
Mister customs man !




Il murmura la chanson jusqu'à ce qu'on vienne le chercher pour l'exécution. Non sans l'avoir marqué au tempo-temporis, pour être sûr qu'il revienne dans l'endroit quitté si jamais il se réveillait. Les gardes faisaient sortir la chorale pour l'occasion, et les tortues faisaient leurs gammes et leurs vocalises pour être sûres d'assurer les chœurs. Situation d'un cynisme affligeant...Derrière lui, il vit le voyageur défoncé se faire sortir à son tour, pris par les bras, un sourire niais et les yeux dans le vague. Raide. Joy soupira et se laissa conduire. Il avisa la situation, au moins, on lui avait enlevé les chaînes empêchant d'utiliser son pouvoir...ils pensaient sans doute pouvoir le retenir s'il se déchaînait ? C'était possible, mais la probabilité que ça échoue tint le matheux tranquille. Puis avec le gars foncedé derrière, il ne voulait pas partir. Pas avant de savoir ce qui s'est passé dans la plaine, alors qu'il roulait tranquillement vers la ville avec Long Isaac.

On les jeta dans une pièce noire, éclairée par des flambeaux lançant une lumière rouge. Sur tous les murs, des armes cassées ou rouillés, des boucliers percés, des lances coupées en deux, que des armes blanches, des armures en toc, des couteaux émoussés, des tridents dont des lames manquaient ! Une véritable poubelle d'un forgeron à la retraite. Il se décida à ne rien prendre, et surveilla le voyageur qui comatait, pour éviter qu'il ne se blesse. Ce qui arriva deux trois fois, le type s'approchait des lames de trop près, trop inconsciemment, et Joy à chaque fois le remettait à sa place pour éviter un drame avant l'heure. Il entendit la présentation d'un vague commentateur à la voix sifflante, suivi par la chorale de ré-insertion dans la vie reptilienne, ce qui fit naître un sourire sur le visage tendu du voyageur des mathématiques. Puis, la porte s'ouvrit, et une lumière les aveugla. Il porta l'autre voyageur par l'épaule, et entra dans une arène des plus étranges, faites en bois, en peaux de bêtes, sans doute plus habituée à recevoir du rodéo que des exécutions...si on occultait le sang qui tâchait le sable. Dans une loge, le Prince se tenait fier, à ses côtés le Shérif, chef des gardes royaux. En face, debout, armés de colts, les quatre frères Walsons, dont les collerettes se tenaient pour une fois tranquilles. Ils semblaient décider à ne pas se laisser descendre, à en juger par leurs visages des plus serrés, façon Clint Eastwood. Et vas-y que je crache, et vas-y que je tiens ma ceinture comme un cow-boy...

Joy, sentant la pression d'un coup peser sur lui - tandis qu'il lâchait le voyageur à son épaule, qui tomba comme un sac - se rappela les notes magiques, la musique sacrée du plus grand des westerns, avec cette guitare fabuleuse et cet harmonica sorti tout droit du génie de la tension guerrière, palpable et emmenée par des images de folie. Des plans longs, étirés, quasiment infinis dans un échange de regards entendus, quand tout est dit, après la toute dernière révélation, et la vengeance, cet harmonica de la vengeance, qui sonnait pendant tout le film, et qui revient, explosif et entraînant, pour le grand final, pour en finir avec le passé, sonner une dernière fois et partir de nouveau, revenir tout seul, pour éclairer d'un coup tout un film sublime, sonner comme un souvenir, rappeler la musique et relancer, tirer avant de reprendre la route, de se faire tanner la gueule un peu plus au soleil, se rider des voyages, et oublier le supplice de la corde, l'harmonica sonnant toujours, comme un souvenir, le supplice, la vengeance, le rappel sonore des événements...Joy se prit à sourire, putain quel film c'était ! Et il pouvait le vivre, avec moins d'intensité, mais il comprenait beaucoup mieux le sens du combat, et la tension que pouvait exprimer une musique...




- Les frangins, je suis venu sans arme, mais je ne compte pas me laisser faire. Dans trois secondes, vous avez perdu.

Rires des quatre tarés à écailles, chatouillant les crosses de leurs flingues. L'arène, par contre, retenait son souffle. Un voyageur peut toujours, à n'importe quel moment, utiliser son pouvoir, n'importe lequel, et ils le savaient...ils le savaient tous, et si la réputation de Joy était parvenue aux oreilles du Prince par le Shérif, il le savait lui aussi...l'exécution n'était pas pour tout de suite, non, il le comprenait, elle serait plus tard, mais pour l'heure, c'était lui le bourreau...Bon sang...

Il activa son pouvoir, et les quatre frangins, qui avait dégainé ensemble, lâchèrent tous les quatre leurs armes en se tenant le bras. Dans chaque poignet, des cailloux avaient explosé la chair, les muscles, les os et les nerfs. Ils tombèrent au sol ensemble, se tenant les bras meurtris et saignants. Joy désactiva son pouvoir et s'avança vers eux, tandis que l'autre voyageur se tenait les oreilles et enlevait ses mains de manière rythmée, en riant.


- Il y a du sable, des cailloux, des anfractuosités dans les murs...je n'ai pas besoin d'armes pour tirer, quand le monde entier est mon meilleur canon. Maintenant, vous ne pourrez plus jamais tirer correctement avec une arme à feu, ce qui vous vaudra des vies tranquilles hors des prisons.

Le commentateur retrouva sa respiration pour prendre le micro et hurla, dans une foule en délire.

- Voyageur ! Si tu laisses les frères Walsons en vie, alors ta liberté achète la leur, et tu devras, toi et ton ami, faire un autre combat à mort ! Acceptes-tu, ou préfères-tu ta vie à celles de ces quatre malfrats ?
- Je les laisse partir, envoyez la musique, les persifleurs !
- Tu insultes les habitants de ce royaume, voyageur ! Notre justice sera là pour te faire taire à tout jamais !
- J'aurai beaucoup de choses à dire sur votre justice, alors montrez-la moi, et je la descendrai comme elle le mérite.


L'arène, outrée, devint folle et se mit à lancer des choses vers le voyageur. Les gardes durent former une bande de sécurité pour empêcher des crocos de bondir dedans pour régler eux-mêmes le compte de l'adolescent, qui souriait. En attendant, une porte en face s'ouvrit et laissa apparaître un mastodonte de crocodile, dans les trois mètres, une peau proche du kevlar, et une gatling-gun en bandoulière, faisant office de sac à main mortel. L'arène hurlait de joie en réclamant la mort de Joy.


- DUNDY ! DUNDY ! DUNDY ! DUNDY !



Le gladiateur, taillée pour donner la mort, acclamait de son bras l'arène et demandait à ce qu'on l'encourage davantage. Joy analysa la situation et ne vit aucun secours rapide et efficace, si ce n'est attaquer le premier. La gatling va avoir quelques secondes de battements avant de trouver un roulement parfaitement meurtrier, il faudrait frapper avant, voire déconcentrer la bête pour éviter qu'il ne pense à appuyer sur la gâchette en continu. La belle affaire. Il sortit pour l'occasion ses trois pyramides de bois, ses octaèdres de combat et commença et les faire rouler dans sa main, concentré pour ne pas louper le bon timing.


- DUNDY ! DUNDY ! DUNDY ! DUNDY !



Il s'agissait de frapper le premier, dans un endroit vital. Le cœur, les poumons. La gorge, trop étroite, malgré le cou énorme de la bestiole armé pour la guerre. Non, ça y est, il l'avait, l'endroit vital. Activant son pouvoir, Joy calcula les meilleures trajectoires possibles, et commença à tracer des traits légèrement courbés mentalement, sa vision ressemblant à un amas de traits blancs, comme tracés à la craie, pour toucher les meilleures cibles. Quand ce fut réglé, il commença ses calculs sur la vitesse, pour obtenir le meilleur lancement possible, une multiplication comme un bang d'une balle de pistolet.


- DUNDY ! DUNDY ! DUNDY ! DUNDY !

- Octa Shot...


Un silence de mort accueillit le bang de l'octaèdre boisé. Dundy, levant la main qui devait actionner la gâchette de son arme de malheur, observa avec un air de débile surpris sa main. La pointe de la pyramide était enfoncée, mais pas le reste. La peau du reptile était trop épaisse, l'arme de Joy avait seulement percé, formé une légère faille dedans, mais rien de définitif pour ce qui concernait l'issue du combat. Maugréant, il recommença ses calculs de vitesse et fit tournoyer les deux autres octaèdres, les yeux mauvais. Pour la première fois, il sentait de la rage monter en lui, il sentait une certaine colère, celle de ne pas pouvoir se battre équitablement ou à armes égales, et il ne le pardonnerait pas.


- DUNDY ! DUNDY ! DUNDY ! DUNDY !



Lançant son bras comme s'il faisait un kamehameha, il envoya ses deux autres pyramides sur le croco, mais cette fois avec un temps entre les deux. La première entra de moitié dans la chair du croco, qui n'eut pas le temps de hurler puisque la deuxième poussa, pointe contre pointe, la première dans la main, et les deux pénétrèrent dans la main, pour ressortir de l'autre côté. Les applaudissements et les cris s'étaient éteints, mais pas Joy, qui lança son sac de billes, et les envoya toutes d'un coup sur tout le reste de la main que le pauvre croco agitait dans les airs en hurlant de douleur.

En ramenant ses objets à lui, tâché de sang, Joy observa d'un air furieux le moignon qui était jadis une main. D'un ton calme et sec, il toisa Dundy, ne laissant dans sa voix aucune espèce de pitié.


- Tu abandonnes de suite, ou je m'occupe de l'autre.
- Je...je ne peux te battre...tu viens de faire un Spot Burst Shot...Je n'avais pas vu ce coup en arène depuis...des années...J'ai...perdu

Joy se calma un peu en entendant la reddition, et se tourna vers le voyageur défoncé, voir s'il allait bien.

PAN !

Se tournant vers la source du coup de feu, Joy vit un Serpent bipède venir vers lui, habillé avec un long-manteau classique de cow-boy, tenant une carabine double canon fumante, avec une lunette de visée juste dessus. A ses pieds, Dundy, deux balles dans le crâne. Exécuté à bout pourtant. Le public se tenait dans le silence, comme regrettant déjà l'acte du sniper, mais le Shérif et le Prince souriaient dans la loge royale en voyant le champion du royaume arriver. Joy sentit une colère sourde monter en lui.

regard de tueur:

- Pour...pourquoi tu as fait ça, enfoiré ?
- Dundy sans sa fameuse main n'est plus qu'un déchet du royaume. On fera un beau sac avec sa peau, le reste ira nourrir les vautours...
- Si j'ai broyé sa main, c'était pour mettre un terme à sa carrière de gladiateur, pratique archaïque dont vous semblez pourtant friands, TOUS !
- Oh, tu te sens coupable de sa mort ? Que c'est mignon...mais je te rassure, tu as massacré des amis soldats qui m'étaient chers...n'espère pas que ton discours me fera baisser le canon !
- Je ne sais pas ce qui s'est passé dans cette plaine, crétin ! Par contre je te conseille d'abandonner tout de suite, je risque de t'ouvrir en deux...
- Essaye seulement, gamin !

Joy commença à sortir ses billes, activant une nouvelle fois son pouvoir non sans ressentir une pointe de fatigue à force, quand il se rendit compte que Parkson mettait en joue le voyageur au sol. Joy bondit sur ce dernier, le tira par le col sans faire attention, car il restait concentré sur la carabine, dont il alourdit le poids. La balle partit tout de même et se logea dans son épaule. Sa voisine lui ouvrit le bord de l'épaule, dans une longue entaille sanglante. Fermant un oeil sous la douleur, il essaya de raisonner le voyageur.

- Si à un moment tu devais revenir parmi nous, ce serait pas mal juste maintenant...aïe...
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeJeu 29 Oct - 20:07

En réalité, Saul était conscient, on aurait même pu le dire extralucide, car en même temps qu'il suivait le combat, il observait  un groupe de créatures, un serpent, un gecko et un caïman... Tous trois vêtu d'une cape noir, se dispersant de temps à autres et se rejoignant pour se concerter un instant après... La vérité c'est que Saul savait très bien ce qu'ils mijotaient, la vérité, c'est que le toxicomane était de mèche avec eux...

Pour tout vous expliquer il faudrait en réalité vous parler du contexte politique du royaume des reptiles... Ce vaste et autrefois paisible royaume était gouverné par Gunther le juste, roi Tortue et maître des réptiles, il donna naissance à Kaï Man, le dit caïman, mais cette naissance illégitime se devait de rester cachée, et pour taire les rumeurs Gunther fit à la véritable reine un fils, il se nommait Raphael. Raphael n'avait jamais possédé la force de Kaï, ni son courage ou sa dévotion quand aux royaume, mais il était intelligent, disons plus perfide, mais il était terriblement envieux du batard de son père, et qui plus est assoiffé de pouvoir. Il trouverait milles raisons de justifier ce qu'il avait fait, en disant que c'était la faute de son père qui semblait plus préoccupé par son batard de caïman plutôt que par son prince serpent de fils, mais le mal en lui était plus profond, et c'est sa cupidité qui le poussa à renverser le monarque et à s'allier avec le royaume obscur. Ce soir après le spectacle qu'offrait Raphael aux lords obscurs du royaume des serpents, les accords seraient signés... Il aurait pu mener ce royaume à sa perte et continuer à exercer sa dictature en terrassant tous ces opposants et réduisant en casi-esclavage ces "fidèles"

Mais c'était sans compter sur April, Ambios et Kaï Man, autrefois les créatures de Humars le voyageur, étaient devenu lors du coup d'état les chefs d'un mouvement de résistance nommé "Lézarfranchis", et ils passaient à l'action ce soir... Le but de l'opération était simple, ces "festivités" offrait la possibilité pour les résistant d’œuvrer à la libération de leur véritable souverain, Saul devait donc s'assurer que le combat durerait assez longtemps pour que cette première mission soit un succès, ainsi lui et Joy ne devait pas tuer l'ennemi, mais devait se contenter de survivre. La seconde partie beaucoup moins amusante consisterait en une grande diversion afin d'éloigner les lords obscurs du royaume des serpents, enfin la dernière reposerait la neutralisation de ses fidèles, l'arrestation de Raphael et leur exécution.

Quand avaient-ils eu le temps de planifier tout ça me dirait vous ? Croyiez vous une seul seconde que Saul a combattu seul la cavalerie dans la plaine et en est sorti victorieux ? Non, Lézarfranchis étaient là, et depuis le début Saul avait tout planifié, chaque action qui paraissaient anodine, chaque étape, tout étaient calculée, il fallait détourner l'attention! Et dans son rôle de camé à la masse Saul était brillant, on ne le soupçonnerais pas une seconde de compter parmi les sauveurs du royaume (bien que son rôle soit moindre).

C'est ainsi qu'il activa son pouvoir de la caféine, et couru aussi vite qu'il le put en zigzagant afin que leur ennemi ne puisse pas le viser, ce dernier tellement intrigué relacha pendant une fraction de seconde son attention, cela devait permettre à Joy de passer à l'action, et Saul lui cria en même temps "AMOCHE LE MAIS TUE LE PAAAAS !!!"

Si Joy ne tenait pas compte de son indication toute la mission pourrait être compromise, et Saul n'avait pas très envie d'appliquer le plan B...

[HRP: j'avais plus ou moins prévu d'amener le rp ici, à quelques exceptions près, t'façon c'est ce qu'on voulait non? sauver le royaume malgré nous? si ce gros retournement de situation te conviens pas je tacherais de modifier, sinon si ça te conviens je te met au défi de trouver une bonne diversion pour faire sortir les lords obscur de l'arène ! Enjoy']
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MessageSujet: Re: Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul]   Pour une poignée d'essences de vie [PV Saul] I_icon_minitimeVen 30 Oct - 12:07

En appelant le voyageur défoncé à l'aide, Joy ne s'attendait pas à une telle vitesse de remise en forme. Le type se prit à foncer dans tous les sens, impossible à suivre. Il vit Parkson déstabilisé, à juste titre. Le matheux ne se fit pas prier, et envoya ses octaèdres, ses fameuses pyramides de bois le frapper. D'abord dans les mains pour empêcher de tenir une arme ou d'avoir envie d'appuyer une nouvelle fois sur une gâchette. Parkson se tenait donc au sol de l'arène, les mains percées, en sang, il hurlait sous la douleur et aussi, peut-être, à cause du choc de la perte de son meilleur atout. On avait affaire avec un compétiteur, qui en plus jouait dans l'assurance. Un monde venait de s'écrouler, et pas n'importe lequel, un monde de chiffres. Joy s'avança, n'ayant cure de la suite des événements. Parkson l'avait provoqué en butant Dundy que le gamin avait épargné, il était donc décidé à ne rien laisser passer. Il vit bien les soldats royaux le mettre en joue, mais tous les fusils tombèrent, pesant des dizaines de kilos supplémentaires. Pour ceux qui étaient présents dans l'arène à ce moment, personne ne voulait prendre la place du sniper aux mains sanguinolentes.

- AMOCHE LE MAIS TUE LE PAAAAS !!!
- Non, je ne vais pas le tuer, je vais l'empêcher de nuire...

Joy s'avançait vers le sniper, faisant tourner ses pyramides entre ses doigts comme s'il s'agissait de couteaux. C'était la première fois que Joy ressentait une telle envie de tuer, une envie de faire du mal, de punir et de se venger, de se venger plus que tout, de venger Dundy abattu comme un chien.

- "Et toutes les putes et les politiciens lèveront la tête et crieront : « sauvez-nous ». Et dans un murmure je dirai « non »." Journal de Rorschach, Watchmen.

Stupéfaction dans les yeux du bonhomme. Pas de quoi apitoyer Joy.

- Maintenant, dis-moi Parkson, tu te considères davantage comme une pute ou comme un politicien ? Tu veux peut-être demander l'avis de ta hiérarchie avant de répondre, ou tu vas faire comme si tu avais ton arme, et abattre des vies comme tu l'entends ?

Les billes de bois se mettaient à tourner autour de la tête de Joy, qui s'approchait toujours, tandis que la foule retenait son souffle en voyant le voyageur faire la leçon à l'une des meilleures gâchette du pays.

- On va faire comme ça : je vais utiliser ma technique de l'Abaque, et pour chaque bille entrant dans ta peau, tu vas me dire un nom, un nom d'une personne que tu as flingué selon ton envie du moment...si je n'ai pas de noms, pense à te mordre les lèvres pour éviter de trop gueuler.
- Tu bluffes...t'es incapable de flinguer qui que ce soit !
- Je n'ai pas besoin de te flinguer pour que tu clamses, mais j'crois que tu piges pas trop ce qu'on appelle la subtilité, Parkson.
- Tu bluffes, gamin.

Une bille heurta l'articulation du genou gauche. Le sniper écarquilla les yeux, ouvrit grand la bouche mais aucun son ne sortit. Joy mit sa main derrière son oreille, manière de faire comprendre qu'il attendait ce qu'il avait demandé.

- Dundy ! Croco Dundy !

S'ensuivit un moment ahurissant, où le jeune matheux lançait des billes partout sur le sniper, dans des endroits non vitaux, mais qui faisaient hurler de douleur le pauvre porte-flingue talentueux (jadis). Joy ne s'arrêtait plus, et plus la liste des victimes défilait, plus il sentait que son pouvoir réclamait plus de choses, plus de puissance, plus de domination, plus de sang. Était-ce son pouvoir ou bien lui-même ? Il ne sentait plus la différence, tout ce qu'il était, voyait, sentait, projetait, pensait relevait du calcul, jusqu'aux ruisseaux de sang que formait Parkson. Plus il entendait les noms : Black Manda, Giogo Perdigton, Marison Alouis, Vanda Bolstein, El Bandito del Jamon, Susanna Dhit, et tant d'autres...Le cours de cette torture fut stoppée par le Shérif, qui sauta pour se mettre devant Joy.

- Voyageur, tu as gagné ce combat. Laisse partir Parkson pour qu'il se fasse soigner, et tu auras mérité ta grâce pour toi et ton ami...tu es blessé, n'en rajoute pas, sinon je m'occuperai de ton cas.

Un temps de silence, où Joy commençait à user des formules mathématiques pour pousser les deux balles logées dans son épaule. Il esquissa un sourire, puis reprit son visage sévère.

- Alors tu prends sa place ? Attends seulement que...

Dans un timing parfait, les deux balles sortirent de sa peau en lui arrachant des grimaces de douleur impossibles à camoufler. Elles tombèrent au sol, ce qui provoqua une immense clameur apeurée.

- Je suis Joy, du clan Killamanjiro, voyageur des mathématiques et disciple d'Euclide, Roi Incalculable de Mathematica. Il se passe des choses étranges ici...pourquoi un innocent va-t-il en prison ? Pourquoi une telle mise en scène ? Vous êtes venus voir du meurtre et du sang, des explosions et du chaos ? Vous pensiez avoir tout organisé ? Vous pensiez qu'un simple sceau tempo-temporus suffirait à me contenir ? Shérif, je suis le Chiffre...et vous allez l'apprendre dans la douleur...

D'un geste des deux bras, Joy alourdit à des endroits stratégiques la masse de l'arène. Les piliers ne soutenaient plus rien, les bancs se brisèrent, les pierres volaient à certains endroits. Le chaos mathématique, une facilité pour Joy qui sentait cependant son énergie se vider comme un barrage ayant sauté. Le Shérif prit peur, jusqu'à ce que deux pyramides lui cisaillent les genoux. Joy le prit par le cou et l'envoya au sol en l'étranglant, suivi par des billes qui lui clouèrent les membres. Le gamin se releva, en fureur, soufflant longuement, sentant des muscles hurler de partout. Il toisa le voyageur de la défonce en se massant l'épaule meurtrie et sanglante d'où étaient sorties les balles.

- Je ne sais pas ce que tu veux faire ici, mais j'ai fait de mon mieux...maintenant les rats quittent le navire, je te suis. Encore un peu et je m'évanouis.

Comme une ombre, armé d'un colt et d'un sabre, le Shérif apparut derrière Joy, et lui entailla le dos, ce qui le fit tomber au sol. Le voyageur, qui ne retenait plus ses coups, alourdit immédiatement les deux armes et d'un coup de poing qui lui parut plus fort que d'habitude, du bras non touché par les balles, il percuta le menton du Shérif. Il tituba un peu sous l'effet de la technique, et s'appuya alors sur une épaule. Long Isaac, fusil à la main, avait sauté dans l'arène pour aller aider le jeune voyageur qu'il avait transporté jusqu'à l'instant où tout s'était mis à déconner.

L'arène était en feu, en poussières, en cris et en fureur. Quelque chose avait échappé à Joy, quelque chose de fondamental, quelque chose d'important. Mais pour l'heure, il sentait les chiffres faire bouillonner son sang, et pour la première fois, il appréciait cette sensation. Son pouvoir en réclamait plus, toujours plus, et il était bien décidé à lui en donner. Mais l'esprit rationnel gardait le dessus, et il observait comment un Royaume se renversait, et se décida d'imprimer ça dans sa mémoire, se tenant encore pris à se battre. Les combats n'étaient pas encore finis pour cette nuit. Un événement supplantait sa vengeance, il le savait.


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