Les ruines de Glarodia [Quête Carvey, julien, Joel et Joy]

C'était via une taverne du royaume des chats que vous avez trouvé cette annonce. Le tavernier faisant passer pour un ami la rumeur. La rumeur d'une bon paquet de pognon à se faire et de vivre une aventure pour qui n'a pas peur de risquer sa vie. Bien sûr, ça avait attiré 3-4 zigoto en mal d'aventure qui avaient décidé de se précipiter vers le lieu de rendez-vous indiqué la nuit suivante. Et c'est sans trop de surprise qu'on retrouve dans l'affaire Carvey, le marchand chasseurs de trésors. ce n'est pas trop étonnant non plus de voire un trio de voyageurs aventureux tels que Joel, Julien Windfree ou Joy Killamanjiro. Dont les yeux avaient dû s'illuminer de millions d'étoiles quand le tavernier leur conta les milles aventures qu'ils allaient vivre. Et puis trouver les ruines d'un royaume perdu c'est cool. C'est ainsi que nos quatre clampins se retrouvèrent à l'endroit indiqué du départ de l'expédition : Une faille menant au royaume sous-terrain. Il n'y avait personne au point de rendez-vous mis à part eux. ça c'est le comble ! Mais nan ! Il finit par arriver ce brave homme ! un type au look d'aventurier standard. Une pale copie d'Inidana Jones en somme. Ah lala ! les clichés ont la vie dure à Dreamland ! Sauf que OMG ! il lève son chapeau et ouvre un peau son manteau de cuire et c'est... une femme ! et pas moche en plus la bougresse ! Elle s'approche de chacun et leur serre la main de façon assez... puissante disons. Une bonne poigne pour une nana.

- Bien. on dirait que j'ai une belle troupe ! Moi c'est Anola. On va aller droit aux but ! Cette faille c'est l'entrée que j'ai découvert pour entrer dans la citée Antique de Glarodia. Pour l'histoire, c'est une ancienne citée qui s'était opposé à un ancien seigneur des rochers qui pour les punir les a enfoncé sous terre et a recouvert leur citée sous la roche. Privé du soleil, le royaume a finit par dépérir. Mais c'était une glorieuse civilisation. Donc la cité doit être pleine d'objets antiques. Notre objectif est d'essayer de prendre un maximum d'objets tout en évitant de détériorer le site.

La créature se dirigea donc vers la faille et vida son sac qui était plein de matériel près de la faille. Dedans, il y avait des cordes. De quoi descendre en rappel jusqu'à la citée qui se trouvait au fond de la faille. La créature ne semblait pas intéressée par le fait de connaitre les compétences de l'un ou de l'autre. Enfin, elle connaissait Carveyd e réputation vu qu'elle travaillait dans le même domaine que lui donc elle savait de quoi il est capable en connaissant son palmarès en matière d'excavation d'objets rares perdus. Pour les autres, c'était des voyageurs qu'elle supposait avoir des pouvoirs utiles. Ils commencèrent à descendre en rappel dans le trou obscure qui s'éclaira alors après une certaine distance. Les parois commençaient à se couvrir d'une étrange mousse phosphorescente. Et à force de descendre, ils la découvrirent. la citée de Glarodia. Une immense citée souterraine éclairée par la lumière émise par cette étrange mousse. On pouvait voire que c'était une civilisation très poussée sur le plan architecturale avec une ville au plan apparemment très complexe.

- c'est fou ! on dirait que cette civilisation ne s'est pas éteinte immédiatement mais qu'elle a commencé à d'adapter à la vie sous terre ! c'est fascinant !

Cette bonne créature semblait comme le Dr. Jones, plus archéologue que pilleuse de trésors. On pouvait voire sans lumière dans la citée vu qu'elle était éclairée par a douce lumière des végétaux. Les bâtiments semblaient bien organisés selon un plan d eville ressemblant aux citées romaines mais dont l'architecture était un mélange entre le gothique et le médiéval. on pouvait repérer quelques éléments mécaniques de-ci de-là ce qui donnait des airs steam-punk à cette citée endormie. Ils finirent par arriver sur le sol. ils pouvaient s'émerveiller devant la beauté de la ville quand la Anola s'empressa de leur faire quelques précisions.

- Bien ! Si j'ai demandé des personne pour m'accompagner, c'est par ce qu'explorer des ruines seul c’est risqué. d'autant que vu que nous sommes en territoire du royaume sous-terrain, c'est très risqué. Des créatures peuvent avoir pris possession de la citée et être très hostiles ou les derniers occupants peuvent avoir installé des pièges pour se défendre des dangers du monde sous-terrain et dieu sais qu'ils sont nombreux ! Allez... commençons notre exploration !

C'est ainsi que notre groupe d'aventuriers se mit à progresser dans la citée. objectif, chercher des objets rares à analyser et chacun aura sa part.

De l'aventure et de l'argent, de quoi faire miroiter les yeux de Joy, qui commençait à apprécier de plus en plus le rythme de Dreamland. Il comprenait pourquoi sa famille se couchait si tôt, tant les aventures du monde des rêves changeaient du monde réel. Une chasse au trésor dans un royaume perdu, exploration de ruines...c'était le synopsis d'un film, auquel le jeune voyageur voulait absolument y participer. Il médita sur le fait qu'un tavernier soit ami avec quelqu'un de bien informé, et la propagation d'une rumeur d'un tavernier amènerait sans doute du beau monde, avec Joy, mais aussi peut-être contre lui et son groupe d'aventuriers. Il prépara mentalement son attirail de combat, au cas où, et commença à divaguer sur les trésors qu'il trouverait là-bas.

La nuit suivante, il s'était mis en condition. Chapeau de cow-boy, veste en cuir, short souple pour faciliter les mouvements, chaussures de randonnée, sac-à-dos très fonctionnel, l'attirail du parfait touriste en somme, pour visiter des ruines. Il vit arriver ses trois compagnons, deux voyageurs et une créature pas banale, blindée visiblement d'objets, ce qui rendait la raison de sa présence évidente. Joy serra le poing de victoire, songeant que cette affaire aurait sans doute de bonnes récompenses, si une créature comme celle-ci venait à ses côtés. Des récompenses selon Joy, ça se résumait à vivre des expériences uniques, et trouver des objets intéressants pour connaître leurs histoires. Il s'attarda un peu sur les deux autres, un homme aux cheveux noirs, bonne tête, portant lui aussi un bandana. Joy fit un signe de tête pour le saluer, ainsi que l'autre, plus jeune sans doute, l'air un peu guerrier, volontaire. A côté, le jeune voyageur devait sans doute faire gringalet, mais il s'en fichait, son pouvoir pouvait contrebalancer des déficiences physiques.

Le contact arriva à son tour, avec un look attendu. Joy sourit à la femme, lui serra le poing vivement en sentant ses doigts craquer sous les siens.

- Impatient de commencer l'aventure avec vous, madame Anola ! J'ai toujours rêvé explorer de vieilles ruines ! Si ça ne vous dérange pas, j'voudrais savoir les rudiments de l'exploration, vous devez sans doute savoir plein de choses utiles !

Il l'écouta annoncer le but de l'aventure. Prendre des objets, soit. Ce qui l'intéressait davantage, c'était l'histoire des lieux. Il en demanderait plus une fois descendu. Justement, Anola commençait à descendre en rappel, et il l'imita, avec une certaine aisance, car il avait fait quelques temps de l'escalade avec ses frères, et connaissait les manœuvres basiques. Il n'avait jamais pénétré dans une faille oubliée, dans le noir, cependant, ce qui l'excitait ô combien, et le rendait curieux de tout.

Arrivé à la cité de Glarodia, les yeux de Joy s'ouvrirent en grand, fasciné par cette architecture si particulière, et cette mousse lumineuse. Il s'en approcha, curieux, toucha du bout du doigt, et revint contempler la cité.

- C'est magnifique...On sent qu'il y a eu de la vie ici...de la vie qui s'est aussi développée quand tout mourrait en l'absence de soleil. La vie s'adapte à tous les milieux, même dans Dreamland !

Joy contempla l'architecture, les rues étaient plutôt larges et pavées comme les villes romaines, mais les maisons tenaient davantage du Moyen-Age, ce qui donnait, avec les végétaux si particuliers, un cachet extraordinaire à la ville. Il était dommage qu'une telle merveille soit tenue oubliée, mise à l'écart, mais il y avait sans doute des raisons à cela ? Joy écouta de nouveau Anola annoncer les dangers de cette ville. Il devait bien rester de la vie quelque part, effectivement. Joy sortit son sac de bille, mit son lance-pierres dans sa poche, et avança avec le reste du groupe, sur le qui-vive, les yeux grands ouverts. Il s'approcha d'Anola, curieux d'en savoir plus sur cette femme aventurière.

- Dites, je ne m'y connais pas vraiment, mais est-ce qu'il y aurait pas un endroit susceptible d'avoir des objets plus intéressants que d'autres ? Je veux dire, dans les maisons il devrait y avoir les objets de la vie courante...il faudrait trouver les édifices politiques ou étatiques, ou les religieux, ou une sorte de centre-ville, je ne sais pas...Je propose juste ça comme une piste, mais je suis toutes les idées intéressantes ! Après tout, je ne suis pas un fin connaisseur des objets de Dreamland, je laisse faire les spécialistes !

Disait-il en commençant à farfouiller ça et là. Oh, était-ce un vase là, par terre ? Ah non, une pierre tout à fait insignifiante ! Suivant !

J'aime ma vie ! Je vous assure ! J'adore vraiment ma vie ! Moi je passe voir un pote au royaume des chats histoire de faire un coucou avant d'aller squatter le survival de la celestiafest quand t'as le tavernier qui se met à me parler d'un truc juste trop énorme ! Un aventurier a retrouvé les ruines de Glarodia ! Les fuckkin' ruines de fuckin' glarodia ! Et ce type a besoin d'aide pour els explorer. Un peu que j'en suis. Je sais que ça brise mon habitude de travailler uniquement en duo avec Bob mais bon une opportunité comme celle là, ça se loupe pas. Surtout que j'arrive à tirer les vers du nez à ce brave tavernier, je sais pour qui je vais bosser sur le coup. Anola ! la Fuckin' Anola ! Une créature aventurière assez connu dans le métier. Elle m'avait d'ailleurs doublés plusieurs fois dans des excavations d'objet rare. Je lui en veux pas. Dans le métier c'st premier arrivé premier servi. Non par contre je veux la connaître. Y parait qu'elle est très charmante. Si je peux essayer d'ajouter deux nouveaux trophées à mon tableau de chasse, autant le faire ! Un trophée love et un trophée ruines. ne me jugez pas trop mesdames messieurs les lecteurs, je suis un homme avec des plaisirs multiples qui s'ennuie assez vite, il faut bien que je pimente ma vie comme je le peux ! partir en mission drague et exploration de ruines ça c'est sûr que ça va pimenter mon quotidien ! Si bien sûr les autres personnes qui seront là essaient pas de me niquer mes plans par ce que de ce que disait le matou je n'étais pas le seul qui s'était montré intéressé par cette histoire. Bon, au pire pas grave, je vais me démerder comme je peux. Je me démerde toujours !

C'est donc le cœur plein de joie que je pars vers le lieu indiqué où j'allais retrouvé Anola et la bande de boulets qui aura aussi été intéressé par cette quête. Je me retrouve avec 3 gars. Merde ! Pourquoi c'est pas 3 nana ?! on aurait pu tenter des trucs un peu chaud vous voyez ?! 3 voyageurs ! encore pire! ces pauvres types y connaissent rien au métier puis c'est que des tas de bourrins qui pensent qu'à tout casser sur leur passage en général. Ah et leur image ! ça aussi c'est important pour eux ! Pensent qu'à leur classement ! Bon là dessus je les comprends, c'est important l'image. c'est pour ça qu'il faut bien se laver les enfants pour ne pas avoir l'image d'un gros dégueulasse. Je regarde attentivement les 3 types qui le regardent un peu étrangement en train de fumer ma pipe sur le dos de Bob. Je sais pas pourquoi mais ce lapin fait un drôle d'effet à tout le monde. Quoi ?! ça existe pas les lapins dans le monde réel ?

Je les observe els bougres et je crois repérer ce qui ressemble des tatouages tribaux issu du royaume du feu sur l'un d'eux. Oh putain un voyageur du feu ! j'ai intérêt à me comporter comme il faut ! avec un peu de chance! il aura pas bité que Behemus me recherche. Pourvu qu'il soit aussi teubé que le crétin à qui j'ai arnaqué la bague de feu ! Il y a aussi un type qui porte d'étranges pompes ! J'ai jamais rien vu de tel. Un objet magique unique ? Vu la tête que ça a, ça permet de voler grâce à al circulation de l'air. Un voyageur du vide. intéressant ! je suppose que lui aussi il se fait royalement snobber par Deus ! Et enfin, le petit dernier, un gamin pas bien grand, sa tronche me dit quelque chose. Oulah ! attends cette tête ! je crois que j'ai déjà vu cette bouille ! Aaaah me souviens! Si c'est pas un Killamanjiro ça ! putain ! ça veut dire qu'ils se reproduisent comme des lapins dans cette famille ma parole ! Sans vouloir te vexer Bob ! Bon ça va, j'aurais pu tomber sur pire. Même si j'avoue me méfier u peu du présumé contrôleur du feu. Un peu trop baraqué. j'ai aucune envie de me faire péter la tronche. C'est pas dans mes habitudes.

Et là elle arrive... Enola ! Ok poupée! ce soir t'es dans mon lit ! On m'avait dit qu'elle était BG mais pas à ce point ! Pour une fois que dans le métier on a une fille potable. Par ce qu'à part Sidney Fox, désolé mais les archéologues aventurières ça coure pas les rues ! Elle me serre la main de sa poigne de ferre et me lance un regard un peu mauvais auquel je réponds par un sourire charmeur. Je sens Bob fébrile, il va me faire une crise de jalousie je pense. Mais bon, pourquoi elle me regarde mauvais ?! Euh disons que j'ai un peu la réputation d'un pilleur de trésors alors que elle son délire c'est plutôt de conserver les sites de fouille, exposer les pièces trouvées et tout et tout ! C'est pas forcément compatible disons. Mais bon, c'est le commerce ma grande, il y a une demande, je crée une offre. mais t'inquiète poupée, tu vas vite comprendre.

Elle nous explique, enfin, elle leur explique de sa voix douce mais en même temps forte, ce que sont ces ruines. les voyageurs faut tout leur expliquer. Moi à force je m'en lasse. Après ces courtes explications qui ne m'intéressaient pas mais que je faisais semblant de boire comme si c'était le meilleur des breuvages, notre chef d'expédition commence à installer le matériel pour descendre en rappel. je les suis en passant le dernier car je dois expliquer quoi faire à Bob.

- Bon écoute mon frèrot, tu vas rester ici et surveiller le stocke. Je vais descendre avec eux. j'en ai pas pour longtemps. Une nuit à peu près et on remonte. Essaie de t'occupe comme tu peux ok ?! Oui je sais que t'es jaloux et que tu voudrais descendre mais bon tu sais bien que t'as peur du vide mon grand alors soit un bon lapinou et attends moi là. Je te promet qu'en remontant je te ferais un cadeau.

Je prends dans mon inventaire tout ce dont j'aurais besoin et je laisse Bob sur place. Il me fait trop e la peine avec sa bouille de malheureux ! J'espère juste qu'il essaiera pas de ronger les cordes pendant qu'on descend. Là j'avoue que je lui en voudrais un peu. Tout ça pour dire que nous descendons assez rapidement dans la faille qui menait au royaume sous-terrain et plus précisément à la citée enfouie de Glarodia. Je dois avouer que j'ai été assez surprise de voire ce qu'on a découvert. Cette citée doit faire partie de mon top 3 des plus belles ruines que j'ai visité. cette légère lumière bleuté qu'émettait cette mousse étrange qui permettait de paisiblement souligner les formes des bâtiments qui ont été construits dans une harmonie assez rare à Dreamland. je dois avouer que même moi je me régale en voyant ça.

- Le fait que els habitants de Glarodia étaient de grands architecte n'est pas un mythe apparemment. Espérons qu'ils n'aient pas autant de talent pour défendre leur citée de pillards.

Désolé les gars, je peux pas m'empêcher de penser au boulot. Une fois arrivé sur le planché des taupes, Anola avertis encore les voyageurs sur les dangers de la citée. Personnellement ça va, je connais mon métier. Rien qu'à l'odeur, on sentait que des créatures sauvages avaient nichées dans les ruines. Je pense que je devrais éviter de fumer tant que faire se peut histoire d'éviter d'attirer des bestioles trop facilement. Le jeune Killamanjiro demande alors par où il vaudrait mieux commencer. J'ai bien ma petite idée mais laissons la maitresse d'expédition commencer.

- Tu as tout à fais raison. Les bâtiments officiels sont importants. mais personnellement, je m'intéresse aussi à la vie de tous les jours qu'avaient les habitants de ce royaume. Donc visiter les habitations me semble essentiel.
- Les tombes... On trouvea plus d'objets de valeurs qu'on ne le pense dans les tombes. Quoi ?! Ne me regardez pas comme ça mademoiselle ! je suis sûr que vous avez détroussé autant si ce n'est plus de morts que moi.
- Si vous chercher des armes, les édifices militaires ou positions de pouvoirs sont bien aussi. Les rois de cette époque se servaient beaucoup d'armes puissantes pour imposer de façon symbolique leur puissance.
- Mais quand on fouille des ruines il n'y a jamais de règle. D'ailleurs, ils essaient toujours de mettre l'objet le plus précieux à l'endroit le plus improbable. c'est comme cette fois où j'ai trouvé un dague inestimable cachée dans ce qui restait de la penderie d'une reine dans un palais abandonné. haha personnellement je viserais cette tour là-haut, cette horloge, les tous-terrains de la ville mais avant ça leur marché.

Eh oui ! en tant que marchand, moi ce qui m'intéresse c'est le marché. Et puis je me connais, je sais tous les objets de malade que je cache, je me dis que si y avait un type comme moi ici à l'époque, il doit y avoir plein de trucs trop cool à trouver dans son étale. Mais bon, je pense qu'il s'en serait sorti indemne si ce type avait été comme moi. Non mais vous m'imaginer mourir sous terre comme ça ?! D'ailleurs, alors que je parlais et que nous progressions, le Killamanjiro fouillait de façon totalement anarchique sans forcément réfléchir à ce qu'il faisait apparemment. ça m'amusait. on dirait moi à mes débuts. Qu'il est mignon ce bambin. Plus sérieusement, ça peut vite poser problème par ce que s'il fouille partout comme ça, il peut très très vite déclencher un piège. Et j'aimerais éviter d'être là quand ça arrivera. je soumet alors une proposition.

- Mais séparons nous, nous couvrirons plus vite les zones importantes. Je sais ! vous trois, vous allez où vous voulez et moi je vais voire le marché avec Anola !

Quoi ?! pourquoi vous me matez comme ça ? ça vous semble pas bien comme répartition ? oui ok d'accord! je disais ça un peu pour rire vous savez ! me regardez pas comme ça ! Je sais! c'st sûr que c'est plus crédible moi en solo et vous tous ensemble! Vous aurez bien besoin de ça pour faire du bon boulot alors que moi même seul je suis plus compétent que vous tous mais bon, je dois essayer de séduire Anola !

De retour aux royaumes des matous ! Pour une fois que c'est pas de ma faute si j'ai atterris au beau milieu des rues de la capitale, c'est celle de mes chats qui ont décidés de monopolisés toute la place dans mon lit ce soir, avant que je m'endorme ! Du coup j'avais pas vraiment, mais vraiment pas envie de faire tout le chemin vers le QG des Meteors – surtout que je suis pas forcément une lumière pour m'orienter de royaumes en royaumes, c'est pas comme si y'avait une carte disponible quoi ! - du coup j'en profite pour prendre des vacances personnalisées. Et puis c'est pas comme s'ils allaient me poursuivre pour me traîner par la peau des fesses.

Pour la peine même pas besoin de porter leur tenue moulante, j'étais libre de garder mon bon vieux short avec mon tissu préféré à la ceinture ! Ah et pas besoin de haut, torse nu c'est bien aussi. Enfin bref, maintenant que je suis chez les marchands miaulant autant jeter un coup d'oeil dans le coin. Il fallait que je retrouve cette mamie à tête de chien, faut que je parte refaire des affaires avec elle ! La dernière fois elle voulait pas me faire une offre à cause d'Ares, j'en suis sûr, personne ne dirait non à une couronne cernée de gemmes quand même ! Pas que je la veux tant que ça cette boussole de l'amour, juste que cet échec dans les négociations compte comme une défaite et je n'aime pas rester sur une défaite !

M'enfin, après une bonne heure à marcher parmi la foule pour la retrouver, aucun signe d'elle. Dans un long soupire, je me décidais à abandonner, après tout autant trouver une aiguille dans une botte de foin. Je décidais donc de baisser les bras et de m'arrêter à une taverne dans le coin, bien animée d'ailleurs, comme le reste de cette capitale tu me diras. Une place se libérant au niveau du comptoir, je m'y approchais en y posant mon coude dessus et en toquant légèrement sur le bois, faisant signe au barman qui arrivait rapidement, nettoyant un verre avec un chiffon tout en prenant ma commande.

▬ Barman, passe moi une bonne pression pour bien débuter la soirée !

Fendant un sourire, le gérant de l'endroit remplissais une choppe assez grande avant de la faire glisser jusqu'à ma main. Service rapide, et efficace quand je goûtais à cette bonne pinte ! Passant le revers de mon poing pour essuyer la mousse sur mes lèvres, j'engageais la discussion avec le barman à qui j'annonçais que sa bière était excellente ! Une conversation qui commençait bien tranquille, et qui d'ailleurs au fil des minutes – et des verres – finissait par devenir vraiment intéressantes. En effet, comme tout bon barman qui se respecte il en savait des choses, notamment sur des petits boulots sympas avec une bonne récompense à la clé. Mais ce qui était encore plus intriguant encore, c'est qu'il finit par me raconter qu'une personne recherchait des bras pour fouiller des ruines récemment découvertes, sur une civilisation perdue !

Plus il m'en parlait plus j'étais convaincu, au final je mettais une bonne tape sur le comptoir en me levant de ma chaise, sourire carnassier aux lèvres alors que je regardais le gérant, mes yeux brillant de curiosité.

▬ OK barman, où elles sont ces ruines que je me m'amuse un peu ?

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Informé par le barman, je me rendais à l'entrée de ladite cité perdue au point de rendez-vous établis pour que ceux qui étaient intéressé par l'annonce se retrouve afin de commencer le boulot. J'étais un peu surpris parce que je m'attendais à ce qu'on soit pas plus de deux à accepter le job, parce que c'est bien beau de partir à l'exploration mais le royaume souterrain est réputé pour être dangereux toussa toussa. Au final je finis par voir trois autres types présents au point de rendez-vous, et ils se ressemblaient pas pour un sou ! Entre le type qui traînait avec un tas de sacs et un lapin géant – mignon lapin d'ailleurs -, un jeune avec des rollers pas communs aux pieds et un autre qui ressemblait à un petit aventurier. Hey lui aussi il a un bandana sur la tronche, ami du bon goût salut ! Alors que je les regardais, je souriais en me demandant quelle était leur force respective, même si je savais qu'on serait dans le même bain ce soir j'étais quand même curieux. Arf, faut pas que j'oublie de me présenter !

▬ Salut les gars ! Moi c'est Joël, je vous connais pas mais on dirait que pour ce boulot on va faire équipe alors je compte sur vous ! En attendant si vous avez besoin d'aide contre une créature un poil trop grosse pour vous, je suis votre homme.

S'affirmer, c'était la clé de l'assurance. Je disais tout cela en gardant un sourire amical sur le bout des lèvres et en me pointant moi-même du pouce, pas méfiant du tout haha. N'empêche, en les regardant un à un, je remarquais que l'ami du rongeur de carotte me lançait un regard bizarre, j'ai quelque chose sur le visage ? Peut-être ma tête qui lui dit quelque chose, j'espère qu'il va pas venir me saouler en me parlant du Royaume du Feu, surtout s'il sait que je suis un déserteur de ce dernier. Bref ! Sans attendre des plombes non plus, la commanditaire finissait par arriver. Mon cerveau a faillis faire un bug quand j'ai vu que le type ouvrait sa peau comme si c'était une veste, pour voir que c'est une beauté qui en sort ! Lâchant un sifflement tout en croisant les bras, j'attendais de la voir se présenter.

Elle disait s'appeler Anola alors qu'elle serrait la main comme un bonhomme ! En poignée de main, j'suis ton homme m'dame ! Sans vraiment me laisser faire – et sans aller dans l’exagération, ce serait pas galant pour un homme d'écraser la main d'une femme – je serrais la sienne sans vraiment sentir de douleur, le poids je le sens mais pas le reste. Elle me lançait un regard assez... Bah comme si elle était pas contente quoi, mon sifflement était de trop ? Pas ma faute si je réagis sans réfléchir des fois. M'enfin, tout en écoutant attentivement ce qu'elle racontait sur la citée, je retenais les points importants à noter. Objets antiques, récupération d'un maximum d'objets, pas détériorer le site... Quoi ?

* Et meeeeerrrde... Si je finis par foutre le bordel je risque de pas avoir de récompense. Va falloir que je me contrôle... *

Dans un soupire je regardais ce que faisait un peu les deux autres à qui Anola avait serré la main. Entre le petit jeunot qui me faisait vraiment penser à un mini-Indiana Jones en faim d'aventure et celui qui discutait avec son lapin alors qu'on devait commencer à bouger, je commençais vraiment à me demander quelle genre de nuit ca va être... Alors qu'on descendait tous en rappel sans vraiment de difficulté, je restais bouche-bée en voyant les fameuses ruines qui m'en bouchait un coin. Non seulement c'était illuminé par de la mousse ce qui la rendait vraiment visible sur l'ensemble, mais c'était aussi une cité ultra stylé ! Des bâtiments partout, ça ressemblait limite à une forteresse de rêve. J'ai l'impression de voir Babylone mais en plus poussé. Je commençais à la sentir là, la petite sensation d'excitation.

Alors qu'Anola et le petit Joy – je crois avoir entendu son nom entre temps – semblaient discuter sur le fait qu'ils avaient essayés de s'adapter sous terre, je préférais m'approcher de la mousse, saisissant une portion du bout des doigts tout en la frottant entre mon pouce et mon index. C'était pas très solide, mais humide. De la mousse quoi. Je pensais que la petite lumière entre mes doigts s'éteindrait en écrasant la mousse, mais non ! Au contraire, deux de mes doigts brillaient comme le reste de la cité ! Ca veut dire que tout ce qui se frotte ou s'écrase contre la mousse finit par briller ? Pas mal comme truc, ce genre d'infos peut être utile qui sait. J'écoutais d'une oreille attentive les explications d'Anola, cette dernière affirmant que le coin avait beau être joli, il y aura forcément des dangers en chemin. Créatures, pièges toussa toussa... Le schéma habituel quoi. Me grattant l'arrière de la tête, je regardais le petiot qui commençait à évoquer un point intéressant : par où aller ?

J'étais un peu amusé par les explications d'Anola et de la seconde créature de Dreamland, bien que leur point de vue différait un peu ils ne pouvaient que se rejoindre sur l'objectif. J'aimais bien le côté honnête et direct du bonhomme, c'est con à dire mais j'aurais tendance à me fier à son flair, même s'il fallait l'avouer ce que disait Anola n'était pas dénué de sens. Caressant le bout de ma barbe, j'écoutais ce qu'avait à dire Carvey. J'avoue que l'idée de se séparer pour couvrir un maximum de terrain m'est venu à l'esprit, mais je fronçais les sourcils lorsqu'il proposait de mettre les voyageurs de côté pour qu'il aille autre part avec Anola. Analysant la situation, je soupirais en agitant ma main de droite à gauche, dans un aspect négatif bien entendu.

▬ L'idée de se séparer est pas mal mais je vais vous l'avouer : je suis capable de me débrouiller seul pour ce qui est de survivre. Voyez en moi un garde du corps fiable. Par contre je dirais pas non contre une paire de bras pour m'accompagner dans les quartiers militaires, à deux on pourra transporter plus de trucs. Pour les trois autres je pense que vous pouvez vous organisez comme vous voulez, mais si on doit se retrouver pour faire le point disons... Qu'on se retrouve à la grande tour. C'est un bon point de repère.

J'avoue que je passais un peu pour un solitaire en présentant les choses comme ça mais je trouverais pas nécessaire d'avoir deux paires de bras pour protéger mes arrières. Surtout que ce serait plus intéressant qu'il y ait plus de personnes pour protéger Anola, après tout c'est elle qui nous a amené ici, ce ne serait que normal de lui permettre de survivre à cet endroit dangereux. Et surtout si on y trouve son compte. Alors que je tournais ma tête vers la dame, je lui demandais :

▬ Si j'ai bien compris, la cité aimait bien imposer sa puissance ? Ce serait pas à tort de penser que les quartiers militaires soient plus mis en avant que d'autres constructions ?
▬ En effet, ce ne serait pas étrange que d'autres bâtiments soient tout aussi impressionnant mais je ne pense pas que l'on parte sur une fausse piste à ce niveau-là.

Hochant la tête, je massais ma nuque en me tournant vers les trois ziggotos. J'avoue que j'avais pas vraiment de préavis, n'importe qui ferait l'affaire puisqu'une paire de bras et de yeux seraient nécessaires pour m'aider à bien fouiller. Moi tout ce que je pouvais leur assurer, c'était de sortir de cette escapade en vie.

▬ Je crois avoir vu un bâtiment dans le genre lorsqu'on a pu voir la cité d'ensemble. Qui vient avec moi ? Un de vous trois ou Anola ? Personnellement j'ai pas de préférences.

Quoique.

Après avoir participer à la bataille du royaume des totems je n'avais pas grand chose à faire. Je me baladais dans Dreamland, je parcourais les endroits que je n'avais pas encore vu, du style circus attraction, kazinopolis etc... Je passais le temps quoi. On pouvait aussi dire que je m'emmerdais c'est pas faux, en même temps je venais de participer à une guerre de fou et là je fais le touriste... moins d'adrénaline pour le coup. Mais je ne me décourageai pas je savais qu'un jour j'allais de nouveau trouver un truc sympas. Et ce jour arriva. Un jour je me baladais un peu partout, prenant le métro je voulais atteindre la première ville pour trouver un travail, une mission, en gros de l'action. Par contre je ne sais pas pourquoi mais lorsque j'ai pris le premier arrêt j'avais comme un mauvais pressentiment. Hmm ouai ouai mauvais pressentiment mon *bip* j'étais chez... CHEZ LES FOUS !!!, Sboobland... pourquoi la vie ? pourquoi tu me détestes autant comme ça ? Bref du coup je rasais les murs pour éviter que mon *bip* se fasse tourmenter et j'ouvris la première porte que je pus ouvrir, devinez l'endroit... un bar mais pas n'importe lequel... non non là aussi j'avais un mauvais pressentiment.

Oh ... MAIS C'EST LE PETIT DOUDOU, dis donc ça fait longtemps qu'on t'a pas vu !!!

Euh... what ? Attends doudou... ouai je me rappelle qu'une personne m'avais appelé comme ça une fois... c'était un gros gars ressemblant à une fille, je me tournai pour voir la personne qui avait parlé et, merde s'était bien lui.

Hey Rocco ça fait longtemps, putain t'as pas changé toujours aussi dég-... swag.

Par contre ne croyais ce guignol transsexuel, je ne suis venu ici qu'une fois... et par accident, de plus j'en ai profité pour me tailler rapidement donc je suis resté ici 20 minutes donc faut pas se mettre d'idée dans la tête !

Je m'approchai du comptoir évitant de m’asseoir sur les tabourets... comment dire ... exotiques ? et je lui demandai s'il avait du taf.

Dis t'aurais pas un travail que t'aurais entendu de voyageurs ou créatures aventuriers ? Je cherche de l'action.

Si tu veux de l'action je peux t'en donner moi-même.
Euh... ouai mais je cherche de quoi m'enrichir.
Je peux aussi le faire...
OULA on s'calme ou t'en prends une toi !
Hmm là tu es excitant.
AAAh non pas ça non je disais mon poing dans...-
Où ?
Bon... finis les blagues crache tes infos ou je réduis le barre en morceau.
Bon bon ok... il y a une jeune femme qui est venue une fois et qui parlait à un voyageur d'un site ancien, les ruines de Gladoria où pourrait se trouver des reliques intéressantes, mais aussi des dangers. C'était il y a trois jours.
Ok bien et du coup c'est quand qu'elle prévoit d'explorer les lieux ?
Aujourd'hui, dans le royaume souterrain, c'est dans la zone 3
Merci man comme quoi quand tu veux... mais attends AUJOURD'HUI ?! Ok j'y vais !!!
Attends !! prends la ligne 21 tu y seras dans 3 arrêts... bon ben dommage j'aurai bien voulu qu'il reste...

Je pris la route des airs à la vitesse grand V pour rejoindre le métro et prendre la ligne 21. Par chance je pu atteindre le train au moment de son départ et m'y incruster au dernier moment. Par la suite je pu descendre au troisième arrêt et, avec une démarche de mongol, j'arrivai pile à l'heure. Je pu voir un type sur un lapin géant, déjà je me sentais perdu, puis un homme style cool, là je me ressentais mieux, puis un autre pareil assez simple et une fille, bon j'étais au bon endroit.

Je salua la femme qui avait une poigne de titan, belle et forte, on allait s'éclater.

Yo lady, chaud pour la balade.

Elle nous expliqua un peu l'histoire du site, ce qui pouvait y avoir, le blabla habituel, mais je retenai quelques mots: glorieuse civilisation et objet antique... en gros trésor ! Elle avait aussi parlait de ne pas déteriorer le site, bon là j'étais mal barrer, enfin on verra. Puis on descendit tous à l'intérieur, et là ce fut une tuerie, l'endroit était splendide.

Pfiou pas mal l'endroit.

Du coup tout l'monde parlait de tel ou tel endroit à visiter en premier, lequel est le mieux, et ce qu'il faut faire d'abord et... putain j'étais perdu là.
Joël le type cool, un peu comme moi quoi, disait que les gros bâtiment pouvait être les quartiers militaires et donc là les stocks d'armes, et autre trésors fort attrayants. Il proposa que quelqu'un vienne l'aidé et je ne pu m'empêcher de voter pour moi.

Ouep je suis pour mec ! En plus pour ce qui est de trouver les trésors, mes yeux sont assez doués, et pour péter du squelette, ou des insectes non diplomates, il faut parler à mes poings.

Que l'exploration commence !

Il écoutait le reste du groupe proposer des plans. Il était clair qu'ils avaient plus d'expérience, mais il sentait que c'était du chacun pour soi dans cette affaire. La créature voulait clairement aller dans son coin, de préférence avec la guide. Il la regarda répartir selon sa volonté les groupes, ce qui fit soulever un sourcil à Joy.

- Je ne te connais pas, mon gars, mais personne ne me dit ce que je dois faire, ni où je dois aller. Que ce soit clair pour le reste de l'exploration. Et tu me sembles bien savoir quoi faire, du coup pourquoi tu n'irais pas tout seul, et laisser les nouveaux explorateurs apprendre avec Anola ?

De toute façon, deux voyageurs iraient vers les quartiers militaires, celui qui avait lancé l'idée, Joël, et le plus jeune de la troupe avec Joy voulait le suivre. Le quartier militaire se défendait sur l'exploration, mais la perspective n'enchantait guère le jeune mathématicien qui préférait fouiller des endroits plus pacifiques...recherche d'armes sans doute ? Il regarda les deux voyageurs prendre la direction du quartier militaire en méditant, tandis qu'Anola et la créature restaient ensemble. Il les suivit en zieutant la créature d'un air intrigué, et pincé.

- Le marché donc...j'avais parlé du centre-ville, ça me convient.

Il esquissa un sourire, sachant pertinemment qu'intérieurement la créature devait être en train de le maudire de pourrir sa promenade avec la dame. C'est pourquoi il fit la conversation le long du trajet.

- Alors, Anola, tu explores toutes les nuits, comme ça ?
- Oui ! Je reviens des Jungles Latinos, là, j'ai trouvé des objets plus sympathiques, d'une ancienneté très intéressante, qui m'ont beaucoup appris sur les anciens habitants de Dreamland.
- Je vois. J'aimerais aussi faire ce que tu fais, mais étant voyageur, je suis soumis à quelques obligations...combats, rencontres avec d'autres voyageurs, le lien avec mon royaume natal...
- Je pense que si tu le voulais, tu pourrais faire comme moi. C'est un travail de passionné, il faut simplement être curieux !
- C'est ce que je pense, il y a tellement de choses à voir...

Ainsi de suite jusqu'au marché, monopolisant la parole avec Anola, d'abord pour embêter le chercheur de trésors, ensuite parce que la conversation avec l'exploratrice passionna Joy, qui était bien content de vivre une nuit pareille en compagnie de quelqu'un qui avait le même esprit que lui, et surtout bien plus d'expérience, à en juger par son expertise sur les ruines du marché.

- On peut commencer à se séparer ici ? On se retrouve d'ici une ou deux heures. Qu'en pensez-vous ?

Joy hocha la tête et prit la direction des étalages en dur à côté du marché. Sans doute des boutiques autour du marché, pour vendre aussi des produits. Il y avait encore des sortes de caissons, et des étagères dans certaines. Il revenait quelquefois sur ses pas pour demander des précisions à Anola, qui lui disait de jeter la plupart des choses sans valeurs.

Dans une maison à deux étages, Joy s'était assis un instant sur un espèce de pouf très confortable. Adossé contre le mur, il imaginait de la vie à l'époque, le mode de vie rustique, mais sans doute très étonnant des créatures de Glarodia. C'était important pour lui de comprendre que de la vie fourmillait à cet endroit...Dreamland était comme le monde réel finalement, un grand point de passage, lieu d'accueil temporaire, lieu de vie, mais pour un temps. Les royaumes et les grands voyageurs passent, disparaissent et se font oublier. Ne restent que les choses durables et...

craaaac...

Et un bruit craquant qui venait des escaliers. Un bruit qui signifiait que c'était ni Anola ni l'autre baratineur dont le nom lui échappait à cet instant. Ils seraient entrés sans prendre de précautions sonores. Joy se recula de la porte d'entrée éventrée, sortit une bille et un lance-pierre, et attendit. Les bruits de pas arrivèrent jusqu'au deuxième étage, et une tête blonde, oreilles pointues, apparut devant lui.

- Pardon m'sieur, j'ai paumé mon ballon, vous l'auriez pas vu ?
- Heu...

Il ne savait pas si c'était le fait de voir une créature blonde uniquement faite de roches, jusqu'aux cheveux de roches dorés, chercher une balle, ou le fait qu'elle l'ait appelé m'sieur, mais il était scotché par la scène. Il y avait de la vie, encore, dans les ruines...des créatures de roches habitaient encore un endroit que le groupe voulait vider de ses objets !

- Je...je crois l'avoir vu au centre du marché, un type assez bizarre portant un grand sac, plein d'objets, tu devrais le trouver.

Le gamin le remercia et disparut. Joy s'assit sur un coffre, qui se ferma de lui-même sous le poids du voyageur. Il se leva de nouveau, comme par réflexe, souleva le coffre et vit comme une flûte en bois blanc, taillé magnifiquement, avec des bouts d'ivoire et des décorations. Il la mit dans son sac, et descendit enfin au premier étage. Les autres avaient-ils rencontré d'autres gamins ? Cette exploration devenait épique.

Diantre ! Me soupçons se confirment. Je suis avec un ramassis d'abrutis et d'incompétents. On a dans notre groupe un duo qui s'avère être de deux gros bourrins si mes yeux et mes impressions ne me trompent pas très souvent. Ils semblent décider de se diriger vers ce qui semble être un quartier militaire. Bon, en un sens c'est sûr que les objets les plus intéressants d'un point de vue commercial sont les armes vu que Dreamland est peuplé d'abrutis et de bourrins qui ne pense qu'à se battre. Mais tout ça est assez révélateur du fait que eux même sont deux bourrins. Ils pensent directement à des armes. Les abrutis ! L'objet le plus précieux de ma panoplie a une forme d'étoile et c'est pas vraiment une arme et c'est plus précieux que leur vie. C'est justement pour ça que je la protège d'abrutis de voyageurs comme eux ! Un truc comme Ultima aux mais de débiles comme ça, je préfère pas y penser. le gamin Killamanjiro de son côté a l'air moins con même si j'aime moyennement ses tentatives de me péter mon coup avec Anola et les petit tacles qu'il m'envoie. Bon après, ça m'amuse un peu. Et puis a l'écouter parler, il est intéressant ce môme. Ses motivations sont bonnes. Il est pas intéressé comme els deux autres. Quoique, moi je suis intéressé. Mais ça ne m'empêche d'être là aussi pour els raisons qui attirent ce gamin. Certes la vente des objets que je trouve est mon gagne pain mais ma vrais motivation c'est l'aventure. La satisfaction que peut procurer la négociation n'est que du bonus et les emmerdes que m'attirent le tout c'est du bonus.

Tout ça pour dire que les deux bourrins s'éloignent vers ce qui est présumé être le quartier militaire de la ville perdue et qu'au final ça m'arrangeait par ce que le voyageur du feu se tenait loin de moi. Pendant ce temps, le petit Joy montait sur ses grands lapins et se décidait à monopoliser notre chef d'expédition. D'abord! j'ordonne rien à personne. Je propose une idée plus que brillante mon petit. Au passage il souligne que je suis ici de loin le plus compétent et que je ferais mieux ce travail seul.

- Merci gamin. Je prends ça comme un compliment. En plus, je travaille en solo d'habitude. c'est gentil de te soucier de mon confort mais pour une fois je vais changer un peu ces sales habitudes.

Je lui adresse un sourire un peu moqueur en le toisant du haut de mes deux mètres tout en le suivant lui et Anola avant de me tourner vers les deux autres qui se dirigeaient vers le quartier des armées. Bon, et que dire à part que ce gosse semble prendre un malin plaisir à vouloir me péter mes plans ? Bon après en tant que marchand prônant la liberté d'entreprendre, ce serait hypocrite de dire qu'il a pas le droit de me pourrir mes envies. c'est la loi du marché. La loi de la vie. Je restais légèrement en retrait en l'écoutant converser avec Anola. mine de rien, grâce à cette conversation, j'apprenais plein de choses sur elle. Je découvrais que c'est une vrais fouilles addict. Encore pire que moi. Visiblement presque rien ne l'intéresse à part faire des fouilles et découvrir de vieilles citées enfouies. Le gamin quant à lui confessait son admiration de l'activité qu'elle pratiquait et que par extension que je pratique souvent. Je me veux un peu rassurant avec lui. Autant pacifier les relations avec un peut être futur client ou collaborateur. Il m'apparait de plus en plus sympathique ce gosse.

- Tu sais Anola a raison. Avant de fouiller des tombes et d'avoir de grandes connaissances sur Dreamland on a été des gamins sans compétences ni savoir. Les premières fouilles que j'ai fais c'est pas glorieux! Je suis resté bloqué pendant 6 heures par un Golem. Hahaha! le bon vieux temps.
- Moi mes premières fouilles, j'ai finis coursée par les habitants d'un royaume tribal.
- Il m'est arrivé un peu la même chose quand j'ai essayé de m'approcher des pierres divines.
- Vous avez essayé d'aller voire les pierres divines vous aussi?
- Des cailloux sacrés qui flottent et qui sont défendus d'approcher. Il fallait absolument que je tente non ?!

Là, la belle archéologue sembla comme approuver ce que je disais et elle faisait preuve de moins en moins de distance. Du mépris elle passait à l'amitié puis plus si affinité. c'est tout naturel les gens. Je vous apprendrez à faire pareil si vous voulez. Elle et moi échangeâmes un regard complice alors que nous arrivons sur le marché et qu'elle nous propose de nous séparer. je décide de ne pas coller mon plan drague de la nuit. il faut laisser le temps à l'attirance de se faire. Au contraire la distance lui permet de ressentir que je lui manque. Bon ok là je me vente un peu.

Je sors ma pipe et je regarde autour de moi. visiblement aucun piège classique dans le coin. Je rentre dans ce qui semble être une boutique. Elle semble avoir été pillée. Vu la forme des étales, c'était un magasin d'alimentation. Normal qu'elle ai été pillée cette boutique. Si la civilisation s'est éteinte à petit feu ici, les survivants ont dû se battre pour les dernières ressources tôt ou tard quand elles ont commencé à manquer. Les deux auraient peut être à faire face à de nombreux pièges dans le quartier militaire vu que dans ce cas, les derniers survivants de Glarodia auront tentés de s'emparer des armes et de se fortifier dans les places fortes et facile à défendre. je sors de la boutique pour entrer dans une suivante. Je fouille et tombe finalement sur un coffret. il semble plein. Je ne décèle aucun piège mais je décide d'en avoir le cœur net. J'allume ma pipe et me met à tirer dessus et souffle sur le coffret. Rien ne se produit. Aucun piège. La fumée de la vérité. pratique pour déceler les pièges. Elle révèle les vérités et pas seulement des êtres conscients. Chez un objet, cela a pour effet de révéler sa vrais nature et donc les pièges par exemple. J'arrive à forcer la serrure et je tomber sur un jolis tas de bijoux anciens. je souffle sur eux aussi. Rien de magique. ça ne m'intéresse pas mais ça intéressera certainement Anola ou les autres pigeons. Je range ça dans mes affaires et je prie pour ne pas croiser l'un de mes coéquipiers par ce que je pourrais pas lui mentir pendant quelques minutes.

Je ressorts du bâtiment et m'apprête à entrer dans le suivant quand un gamin composé uniquement de roche m'accoste. Une invocation du voyageur ou une créature locale ?

- vous auriez pas vu mon ballon ?
- quoi ?

là je suis sur le cul! un gamin qui habite ici ?! Mais cette citée est censé être abandonnée depuis des années. Si je me plante pas, ça fait plusieurs siècles que Glarodia est perdue. Au moins 2 ! C'est pas possible qu'un gamin vive ici ! Je lui souffle à la tronche et un se met alors à se troubler. J'ai déjà vu cette réaction à la fumée de la vérité. Il n'est pas réel ce gosse! c'est une illusion.

- Pourquoi vous me soufflez dessus ?!
- Pourquoi tu cherche ton ballon ?
- Pour jouer pardi!
- Tu es qui ou quoi ?
- Je suis un habitant e Glarodia.
- Tu habite le quartier ?
- Oui. vous savez où est mon ballon ?
- Non...
- oh l'autre voyageur m'a menti ! Merci quand même monsieur.

Je regarde le gamin disparaître après s'être éloigné en courant. il s'était dissipé comme un mirage. je restais là sans comprendre ce à quoi j'avais eu à faire. J'ai déjà vu ça avec des voyageurs. Après leur mort, il peut rester durant une à trois nuit une marque de leur conscience en tant que voyageur qui reste accroché aux personnes ou lieux auxquels ils tenaient. Mais je n'ai jamais vu ça avec une créature. Et puis dans ce cas, ce gamin est mort depuis des années! C'est impossible que sa conscience soit restée fixé à ce lieu si longtemps. A moins que Glarodia soit devenu une citée fantôme. J'affiche un sourire.

- Une citée fantôme ! ça c'est pas commun. ça devient vraiment intéressant tout ça !

Il se pouvait donc que certains fantômes, les esprits d'habitants de cette citée du passé résident encore ici et ils ne seraient certainement pas tous aussi amicaux que ce petit fantôme que je viens de croiser et que d'après ses dires le Killamanjiro a aussi rencontré. C'est donc un peu plus sur mes gardes que je continue de fouiller un peu. Je trouve beaucoup d'objets intéressants mais rien de magique pour le moment. J'entre dans une maison et je tombe sur... un nid de monstres. Des bestioles ressemblant un peu à des rats avec une tête en forme de crane de gnous avec un air pas du tout sympa. Putain je savais que des bestioles auraient fait leur squatte de cette citée. Le tabac de ma pipe change soudainement et je souffle la fumée qui m'a emplie la bouche en plein dans la gueule des monstres avant qu'ils ne m'attaquent. Je leur ai soufflé le tabac du shaman à la face. Ils devraient faire de bonnes hallucinations les bestiaux. ça me donne le temps d'improviser quelque chose. Je m'enfuie en claquant la porte de la maison derrière moi. Je me sers alors de mon anneau de télékinésie pour déplacer un débris e rocher tombé de la chape de roche qui sert de toit à cette citée et je le place devant la porte. ça devrait les empêcher de me suivre. Purée il y a moyen de faire de sacrés sales rencontres dans cette citée perdue. Faut que je sois plus sur mes gardes encore. Je décide de rejoindre Anola et le voyageur pour leur faire part de mes découvertes. En espérant que les effets du tabac de la vérité se seront dissipés d'ici là.

Hahaha il était marrant le jeune homme avec des rollers aux pieds, il me plaisait bien ! Je pense que j'aurais aucun mal à faire route avec lui au milieu des quartiers militaires, après tout on est jamais vraiment à l'abri des querelles entre membres d'une toute nouvelle troupe. Ce qui semblait être un peu le cas de Carvey à mon égard, je sais pas pourquoi mais j'avais la sensation qu'il voulait se débarrasser de moi... Pourquoi, je sais pas. Ce n'est pas la première créature à me regarder de cette façon, de nombreux royaumes me condamnèrent du regard du fait que j'étais un voyageur du feu. Un voyageur de ce royaume enclin à la guerre, le pouvoir et la conquête... M'enfin, me plaindre une énième fois en tentant de me défendre à ce sujet ne réglera rien. C'est pas comme si j'avais quelque chose à gagner en remontant l'estime de Carvey à propos de moi, qu'il continue de garder ses distances s'il le souhaite, ça m'empêchera pas de rester moi-même et de lui sauver la peau des fesses si ennuis il a.

Même si, en prenant du recul, j'avais l'impression que y'avait pas que lui qui regardait le petit Julien et moi. Quoi ? C'est parce qu'on se dirige vers le quartier militaire ?... Pfff je vois déjà quel genre de post-it ils vont plantés dans nos cranes pour nous définir. « Débilos attirés par les armes » voilà, bravo les mecs vous avez obtenu votre diplôme de « je juge vite désolé » avec la mention « je vais pas changer d'avis ». Je sais pas pour Julien mais moi, plutôt que les armes j'étais plus intrigué par ce qui avait bien pu arriver à cet endroit sous un angle militaire. Après tout cette cité était réputée pour être puissante, comment peut-elle avoir finie ainsi, remplie de créatures souterraines ? Les habitants n'ont-ils pas essayés de se battre ? Qu'est-ce qui a vraiment causé leur mort à tous et toutes. J'étais dans l'idée de trouver des indices là-bas. Si j'ai demandé à quelqu'un de m'accompagner – en l’occurrence Julien puisqu'il s'est proposé – c'est en partie pour ne pas oublier le but premier de ce boulot et de récupérer des objets. Si je trouve de bons outils ça fera plaisir aux archéologues en herbes à côté de moi, non ?

Après j'avoue qu'une arme pour moi... Ce serait intéressant. Mais bon, sans perdre de temps avec la petite querelle entre le jeune Joy et Carvey, je faisais signe à Julien pour qu'on décolle. Laissons-les se débrouiller entre eux pour le moment, on est là pour faire un job, pas assister à une dispute au sujet de l'indépendance. Après avoir fait quelques pas, j'entendais la voix d'Anola qui nous mettait en garde :

▬ Gardez l'oeil ouvert, il y a des chances que vous croisiez de nombreux pièges de ce côté !

Sans me retourner je faisais signe de la main comme pour dire « à plus tard », marchant en direction de l'Est de la ville. Observant les alentours tandis qu'on suivait la route en face de nous, je regardais Julien en souriant légèrement. Puisque ça va être que nous deux pendant quelques heures, autant faire plus amples connaissances ? De toutes façons il n'y avait pas de danger immédiat et le bâtiment était encore à une dizaine de minutes de marche.

▬ Je pensais pas qu'il y aurait une ville pareille dans le royaume souterrain, même si pour tout t'avouer c'est la première fois que je vais sous terre. Tu crois qu'on va tomber sur des nains en train de miner ? J'aimerais bien voir un Balrog se balader !

J'hésitais pas à plaisanter, après tout j'étais vraiment pas stressé par la situation. Bon ok on est en train de récolter les objets d'une cité perdue vieille de plusieurs siècles et complètement dépouillée de tout habitant d'origine, mais ça veut pas dire que je ne peux y amener mon ton humoristique à la chose. On avait commencé à remonter une pente sur la route pour arriver face au grand bâtiment que j'avais aperçu à l'entrée de la caverne. Il était plutôt stylé ce mini-building, avec des pics et tout. Ca représente bien le côté imposant et puissant, je trouve. Un peu comme le royaume du feu. Je voyais que l'entrée était solidement barricadée, avec des sortes de protections en métal pour défendre la grande porte et des lances qui sortaient des ouvertures. On dirait qu'il y a eu une sorte de siège dans le coin, mais un truc me dérangeait un peu.

▬ Dis, t'as vu un cadavre sur le chemin toi ? Parce que moi non.

Il fallait avouer que ça faisait un petit moment qu'on a marché et traversé une petite partie de la ville mais on a pas vu un seul truc qui ressemblait à un corps ou autre. Je veux bien croire que certains disparaissent avec le temps et les charognards mais tous ? Un peu gros. Massant ma nuque, j'essayais de regarder plus en détail le bâtiment afin de trouver une éventuelle entrée. Je m'approchais des barricadions avant de sentir une une main tapoter mon épaule. Pas maintenant Julien, j'essaye de réfléchir là. Sauf que ça insisté du coup j'ai finis par soupirer et je tournais le regard vers le jeune homme, sauf qu'il c'était pas lui qui me tirer, mais une sorte de créature faite de roche et en tenue de... Militaire ? Les insignes sur la veste en disaient long.

▬ Que faites-vous ici ? Cette zone est interdite aux civils et aux étrangers.

De quoi ? Je fronçais les sourcils en regardant bien le bonhomme des pieds à la tête, ouais y'avait bien en face de moi un soldat qui vérifiait ce que je foutais là. Je pensais que tout le monde était mort dans le coin mais on dirait qu'il y a eu des survivants. Je toisais du regard le militaire avant de croiser les bras.

▬ Et toi tu es qui ? Zone interdite ou pas ça n'a plus vraiment d'importance vu que cette cité est en ruines à présent. Je vais juste entrer, prendre ce qui m'intéresse et repartir, ça te va ?
▬ Des voleurs... Sonnez l'alerte ! Nous avons des... !

Je levais ma main au-dessus de sa tête avant de donner un coup assez fort sur son crane, le faisant tomber soudainement au sol. Il avait beau être fait de roche, j'ai déjà frappé et gagné contre des monstres plus solides que ça. Néanmoins je sentais comme une mini-alarme sonnait à l'intérieur du bâtiment. Tss, on dirait que va falloir s'en taper plusieurs avant de pouvoir prendre ce qui nous intéresse. Ca me va, je tapais mon poing contre la paume de mon autre main alors que quelques flammes apparaissaient sur mon corps. Il était temps de montrer de quel bois je me chau...

** Click **

J'entendais un bruit semblable à celui d'un déclic, sentant le sol se séparer sous mes pieds à moi et à Julien. Je sais pas si mon compagnon de fortune avait réussis à sauter à temps mais moi je tombais dans le trou comme un bleu avant que le sol ne se referme après mon passage. Je sentais que je glissais dans une sorte de canal avant de tomber directement dans une cellule... What ? J'étais dans une prison ? Ca c'est la meilleure...

À la recherche des trésors perdus du complexe militaire de Gladoria ! J'étais enjoué à l'idée de participer à cette fouille, je jouais au petit Indiana Jones, je n'en savais pas grand chose sur ces lieux mais pour qu'une telle cité tombe en ruine, c'est qu'il a du se passer des choses étranges, j'étais curieux. Les bâtiments militaires... Pour trouver des trésors ce n'étais pas le top car normalement il n'y avait que des armes, donc autant dire que pour faire impression Joel et moi avions un peu raté. Néanmoins si ce qui a causé la fin du royaume a été perçu par les habitants alors les gardes ont dû réagir, et ça les autre n'y avaient peut-être pas pensé, inspecteur Joel et détective Julien à votre service !

Notre début de route fut sans encombre, nous profitâmes du moment pour plaisanter, Joël trouvait l'endroit badass mais il se demandait sur quelle bestiole on allait tomber, il proposait les nains, moi je partais dans un délire.

Un nain ouai pourquoi pas. Mais moi je pense qu'on pourrait tomber sur hmm des vers géants ou des fantômes des habitants de la cité, à ouai là sa craint surtout si ce sont des fantômes qu'on ne peut toucher, pour s'en débarrasser on sera mail.

Je me voyais déjà face aux revenants, j'étais parfois un peu fou, je le reconnais. Bon d'un côté on disait de la merde mais de l'autre on avançait vraiment vers la bâtisse de l'armée, on montait une pente qui nous offrait une vu splendide sur l'architecture. L'entrée était en vu, une porte barricadée, avec des systèmes de défenses ouvert comme pour se protéger d'un mal passé, là c'était une piste, les types avaient réagit, mais Joël remarqua un truc, il n'avait pas vu de corps, car si une attaque avait eu lieu, il y aurait forcément des cadavres mais là rien.

C'est vrai que c'est bizarre. On peut faire plusieurs hypothèses : il n'y a peut-être pas eu de combat, et l'ouverture des systèmes de defense aurait réussi à intimider l'ennemi. Il y a aussi l'idée d'un combat gagné par Gladoria et ils auraient pour x raisons détruits les corps des ennemis. En h réfléchissant mieux ça ne colle pas avec la chute de la cité, on tient quelque chose.

Alors pour comprendre nous firent le tour des lieux afin d'avoir des indices, mais surprise un type à moitié en cailloux interpela Jojo, sa tenue etait celle d'un militaire, et il demandait ce qu'on faisait ici, encore plus bizarre. Mon camarade l'envoya chier de la même manière que je l'aurais fais à sa place, mais cela provoqua le déclenchement d'une alarme.

Niveau discrétion c'est loupé, je propose la manière forte. Rapide et efficace on passe en effaçant ceux qui dérangent et on prend les reliques.

On semblait tout deux en accord et au moment de se mettre en marche... SBAF ! Jojo tombe comme une merde. Moi et Jo étions côte à cote et le sol s'ouvrit d'un coup pour nous faire tomber, mais moi, pas con le type, je contrôle le vent donc je peux voler, donc je resta en l'air le temps de voir mon camarade s'éloigner sans avoir le moyen d'agir car le sol se referma dans le même instant. Là j'étais seul, j'avais pas beaucoup de possibilités, je devais l'aider. Alors je m'approcha de la porte et lorsque je la toucha, ben ouai je voulais voir comment c'était solide, une corde attrapa ma cheville et me tira vers le bas où une sorte de tunnel venait d'apparaître. Apres quelques secondes dans le noir et en train de me faire retourner dans une descente rapide, j'atteris dans une cage juste à côté de Joël. Putain l'arnaque c'était une prison.

Comment j'étais pas loin de ne pas me faire avoir, bon maintenant c'est sur les ruines sont bel et bien occupé mais pas par des insectes, je pense que les survivants sont restés dans leur cité, et si j'ai raison fait comprendre pourquoi ils sont à moitié en roche, et savoir ce qu'il s'est passé ici.

Beaucoup de question dans ma tête. Vraiment je trouvais cela bizarre, je sentais l'arnaque à plein nez.

Hey les pinioufs on peut savoir quel est le putain de bordel ici ? Et venez vite sinon j'envoie tout voler !

J'avais déjà du vent qui m'entourait, une cage basique ne pouvait résister à la pression que je pouvais exercer, et j'imagine qu'il en était de même pour Jojo. Si nos geôlier le savaient alors ils viendraient sûrement pour nois donner des réponses.

Quittant la maison en se questionnant sur la place du gamin, Joy vit des gens passer devant les fenêtres du rez-de-chaussée donnant sur la place. Certains se tournèrent vers lui, mais d'autres l'ignoraient tout bonnement. Certains semblaient assez vieux, usés, fatigués, pâles et maladifs, mais les plus avenants étaient ceux qui semblaient...travailler ? Un type traversa un mur de la pièce où se trouvait le jeune voyageur et se mit à installer des produits dans les caissons cassés. Hum, est-ce que toute une ville fantoche venait de se réveiller ou alors quelqu'un avait drogué Joy à son insu ? Après les premières sueurs froides, il fit semblant de se comporter comme eux, c'est-à-dire être à la fois indifférent et regarder le vide avec un air perdu. Seulement, au moment de sortir, une femme elle voulait rentrer, et traversa Joy. Les quelques personnes autour s'arrêtèrent, le regardèrent, et reprirent leurs activités sans pour autant le lâcher du regard.

- Ah ah, c'est embarrassant...faites comme si je n'étais pas là surtout.

Il fit demi-tour et commença à marcher sur la place encore calme, malgré quelques habitants qui commençaient à errer entre les habitations. Joy se mit à paniquer, il n'était pas préparé à faire face à des fantômes aussi flippants. Il chercha Carvey et Anola du regard, et vit cette dernière sortir la tête d'un étalage moisi du marché, avec comme une pierre noire et lumineuse entre les mains.

- C'est quoi ?
- Une pierre savante. Elle permettait de calculer la monnaie du royaume souterrain, puisque les gens payaient en roches, non pas en essence de vie y'a très longtemps. Elle est bien conservée, c'est une belle pièce !
- J'ai trouvé une flûte dans une maison, je me demande si c'est un objet intéressant, tiens, regarde.
- Hum, une flûte en bois des roches, c'est très rare comme matériau. On dit qu'elle pouvait charmer les pierres mouvantes, dans l'ancien temps, mais les seules exemplaires qu'on ait sont cloisonnées dans un musée, et elles n'en bougent pas.
- Oh, charmer les pierres mouvantes...intéressant, j'aime bien ! Et sinon, tu as remarqué les présences autour de nous ?
- Oui, sans doute des fantômes des lieux...j'en ai croisé quelque fois, et s'ils ne sont pas agressifs, on continue sans pour autant baisser la garde. Il suffit d'aller dans un endroit, de marcher sur une connerie ou de dire un mot de trop, et ils peuvent te tomber dessus.
- Ah oui, comme au cinéma, un scare jump pour le timing...

Disant cela, une énorme araignée sauta au visage de Joy, qui poussa un cri de surprise terrible, le cœur battant à cent à l'heure. Des dizaines d'araignées suivaient la première, et elles n'appréciaient guère manifestement la présence humaine sur leur lieu de vie. Joy arracha les pattes de celle ayant un timing trop parfait pour rester en vie, et utilisa ses billes tout en activant son pouvoir pour faire reculer les autres. Anola avait aussi réagi au quart de tour, mais la résistance des araignées était trop importante pour qu'elles soient réellement intimidées. Joy, tenant les pattes de celle ayant sauté à son visage, remarqua qu'elles étaient faites de pierres un peu friables, mais de pierres tout de même ! Des araignées de pierre, des fantômes, des gamins improbables...décidément cette aventure avait décidé de leur en mettre plein les yeux - à défaut des poches. Cela étant, en visualisant le nid des bestioles, Joy remarqua des objets brillants, dorés et argentés...geste de défense ou simplement la faim au bide ? Aucune idée, mais ces sales bêtes protégeaient quelque chose. Il esquiva l'une d'elles, rechargea son lance-pierres et envoya des salves de billes pour vider un peu les motivations affamées des arachnides, et montra l'endroit, en une seconde de répit, à Anola. Tout en combattant, il songeait que Carvey ne devait sans doute pas être si loin que ça.

Du renfort, vite.

Je crois que je fais bien d'essayer de rejoindre mes deux collègues par ce que la ville est de plus en plus bourrée de fantômes. j'en ai pas croisé souvent dans ma vie des manifestations d'esprit de créatures mortes mais de ce qu'on m'en a dit, elles sont pas toujours très sympa. Nous ça va, on se trouve dans un quartier pausé donc les fantômes sont eux mêmes assez calmes. Par contre qu'en est il si on va dans ce qui sert de cimetière à cette ville ? Plein de souvenirs négatifs condensés, ça va surement avoir de mauvaises émotions chez les fantômes là-bas. En tous cas, la citée n'avait pas eu le temps de s'adapter très longtemps. Les habitants on su s'adapter quelques temps à la vie sous terre avant de tous mourir pour une raison encore inconnue. ça se sent par ce que de ce que je peux lire dans leur comportement, ils semblent reproduire des gestes qu'ils avaient quand ils vivaient à la surface. genre j'en ai entendu un dire "il faut beau aujourd'hui". ça veut donc dire que ces fantômes sont ceux de la première génération de personnes ayant vécu à Glarodia quand elle a été enfouie sous terre. Alors qu'est ce qui aurait tué ces habitants sans que ce soit violent et qu'il n'y ai des dégâts sur la ville. Une épidémie ?! on aurait retrouvé des corps partout. à moins que des créatures ne se soient chargé du nettoyages en faisant les nécrophages. je sais pas encore tout de cette citée. Il faut observer quelques autres trucs pour avoir le mot de la fin sur ce qui s'est passé ici. ça semble encore bien mystérieux. Hmmm tiens ! Du grabuge un peu plus loin ! ça doit être Anola et Joy qui font face à des monstres. Je me dirige vers les deux, j'espère que le tabac de la vérité ne fait plus effet, ce serait problématique si je devais leur dire des trucs que je pense vraiment. Quand je fume ce tabac, je manque réellement de tact et c'est pas très commercial comme attitude.

Je finis par arriver vers ce qui semble être un nid d'araignées. Un peu plus loin devant, je vois Anola et Joy qui font face aux créatures qui semblent pas trop aimer leur présence. Moi j'arrive dans leurs dos donc elles ne m'ont pas encore repéré. Je découvre alors dans le nid quelques objets brillants. Vous savez, je suis comme les oiseaux, attiré par ce qui brille. J'avise les objets et je me sers de mon anneau de télékinésie pour m'en emparer. Je découvre que ce sont des pierres précieuses et autres bijoux qui doivent avoir une certaines valeur pécuniaire et archéologique. Encore une fois rien qui m'intéresse visiblement. Mais bon, pas grave. Je remarque que la réaction des araignées est immédiate. a peine les objets se mirent ils à flotter qu'elles se retournèrent toutes pour essayer de les rattraper sans penser une seule seconde que le fait que ça flotte soit mon fait. Je me retrouve donc avec une douzaine d'araignées de taille respectable en train de sauter sur place pour atteindre les objets que je porte au dessus de leur têtes alors qu'Anola et Joy peuvent enfin souffler un coup je pense.

- Alors comme ça on veut apprendre à dresser des araignées ? Le truc c'est de les mener à la carotte.

Je m'amuse un peu de mon statut de sauveur. Que faire de ces sales bestioles ? Je continue de les distraire le temps que mes compagnons se les fassent bien tranquillement. Une fois cela fait, je prends les objets qui étaient présents dans le nid et les montre ainsi que ceux que j'ai récupéré jusque là.

- hmmm je vois. C'est intéressant ce que tu dis. Donc, la chose la plus probable serait qu'une épidémie ai touché la citée.

- Ouais. ça expliquerait des choses. déjà les fantômes. Ils apparaissent que dans des endroits où il y a eut des morts pas très naturelles ou beaucoup de regrets. J'ai remarqué de traces de pillage. Si la ville est en état de survivance, les pillages sont quelque chose de courant. Par contre, ce qui m'interpelle, c'est qu'on n'a pas vu un seul corps. En cas d'épidémie, on a souvent des corps plein les rues. En plus s'ils sont mort d'une maladie étrange, il se peu que même les charognards du coin n'aient pas essayé de les bouffer. D'autant qu'ils semblent fait de pierre donc avec le recule les charognards qui nettoient tout c'est pas trop possible non plus.
- je vois. Donc pour confirmer tes théories, il va falloir essayer de voire s'il y a une zone de quarantaine. Si épidémie il y a, il y a forcément, avant que ça devienne pandémique, une zone de quarantaine.
- J'ai pas pris le temps de repérer si y a un truc qui correspond à cette description vu d'en haut.
- Moi non plus. On devrait donc essayer d'atteindre le point culminant de la citée, voire quel quartier pourrait faire office de zone de quarantaine.

avant de se mettre en marche, ils me montrent les objets qu'eux ont récoltés. Rien qui m'intéresse encore une fois. Mais bon, j'entreprends de souffler ma fumée de la vérité sur chacun des objets trouvés. Aucun n'est magique ou maudit si ce n'est la flute qui dégage une petite aura magique. Elle doit avoir une particularité mais ne pas avoir un vrais pouvoir magique. par contre, dans les bijoux et divers objets précieux que nous avions trouvé se trouvait une paire de boucles d'oreilles qui semblaient magiques car la fumée de la vérité avait révélé chez elles une aura magique. Bon par contre il va falloir que j'évite de parler pendant les prochaines minutes car je pourrai dire que la vérité. Et je dois avouer que je suis un sacré menteur ou du moins, je dis rarement la vérité mais j'aime jouer sur les mots et donc avec la vérité. Manque de pot, bavard comme je suis, je peux pas m'empêcher de parler. Et là, c'est le drame !

- Au fait tu sais gamin, je te trouve très sympa mais j'avoue que tu m'ennuie un peu à vouloir péter mon plan drague avec Anola. Anola que je trouve très charmante et avec qui j'aimerai partager mes expériences professionnelles plus en profondeur si vous voyez ce que je veux dire.

Ouais... là, ça pue la crotte !

Bon, qu'est-ce qui se passe là ? J'ai remonté une pente avec le jeune Julien, on a vu une sorte de caserne militaire, j'ai emplâtré la face de l'un d'eux parterre puis je suis tombé dans une trappe qui m'a fait descendre jusque dans une cellule... Pas terrible à mettre dans un rapport, ça. Me grattant la tête, je restais assis en tailleur par terre, cherchant à trouver ce que je pourrais bien faire maintenant. L'idée de rester enfermer me plaît pas trop, sans parler que j'entendais une voix familière tomber dans une pièce à côté de moi, et vu comment il gueule ça doit être Julien haha. Lui aussi il s'est fait avoir on dirait. N'empêche ce qu'il disait était pas dénué de sens : c'est vraiment une cité abandonné ? Et pourquoi ce type était à moitié en roche ? Qu'est-ce qui se passait dans cette ville hein ? Tout ça commençait à me donner un peu mal au crane...

Et cette putain d'alarme qui sonnait, elle allait s'arrêter oui ?! Me relevant rapidement, j'approchais des barreaux pour voir qu'ils étaient assez rouillés, pas très résistants. Je donnais un bon coup de pied dans ce qui ressemblait à la porte pour la voir voler contre le mur en face, sortant avec deux trois nerfs à vif sur l'arcade. Je jetais un coup d'oeil à Julien, l'air pas vraiment content, voir même dérangé.

▬ Si Anola te demande si j'ai cassé un truc, t'as rien vu ok ?

Avant que je ne veuille chercher un moyen d'ouvrir la cellule du jeune, je remarquais une ombre qui descendait les escaliers en spirales plus loin. Je me cachais dans l'ombre, patientant silencieusement avoir de bondir sur la chose qui venait d'arriver. Sans chercher à comprendre je lui donnais deux trois patates dans la tronche tout en le tenant par la gorge pour au final remarquer que c'était pas un soldat mais une sorte de créature animale sur deux pattes... Faut que je fasse appel à mes références sur Donjon & Dragon, comment elles s'appellent ces conneries déjà... Ah oui ! Un Gnoll ! Ces espèces de hyènes sur pattes. Alors que je lui mettais une quatrième droite pour la forme, il me suppliait :

▬ ARGH ! Arrêtes je veux pas mourir !

Wow ! Ca parle ces machins-là ? Je savais pas. Alors que je me préparais à lui en remettre une bonne couche je me retenais à la dernière seconde, une idée me venant en tête. Alors que je le tenais toujours aussi fermement, et que je le menaçais avec mon poing, je lui posais des questions :

▬ Tu vas me dire ce qu'il se passe dans cette ville merde ?!
▬ D'accord d'accord ! Me frappes plus je vais parler ! Je le jure !

J'avais fais exprès de prendre un ton bien agressif alors que je le lâchais pour qu'il tombe sur ses fesses parterre, essuyant le sang qui coulait depuis sa gueule animale. Avec un regard assez inquiet, il me regardait en commençant à partir dans l'histoire de sa vie.

▬ Moi et ma bande on est pas d'ici à l'origine, on est des voleurs de trésors ! Quand on nous a dit qu'il y avait des trésors dans le coin, on pas hésité à se jeter sur l'occasion tu vois !
▬ Des concurrents hein, je vois je vois... Mais ça m'explique pas ce qui se trame par ici !
▬ Attends attends j'ai pas finis ! Il s'est passé un truc bizarre quand on était dans la ville ! C'était il y a quelques nuits de ça... Alors qu'on ressortait un beau butin d'un manoir dans les quartiers supérieurs, y'a eu une sorte de grosse lumière depuis le château tout en haut de la ville ! Au début ça faisait rien, mais petit à petit des trucs en pierres sont sortis dans les rues et ils nous ont attaqués !

Je me grattais la barbe en écoutant attentivement ce qu'avait à dire la créature, une lumière ? Voilà qui pourrait bien intéressé nos potes les chasseurs de trésors... Euh, les archéologues ! Cependant, le kobold en rajoutait encore.

▬ Mais c'est pas tout ! Quand un de nos gars s'est fait buté, on a voulu se casser en passant par l'entrée, sauf que l'entrée elle était plus là ! On est enfermé dans cette ville dès qu'on y entre ! ON EST MAUDIT J'TE DIS !
▬ La ferme un peu !

Je lui donnais un coup de pied pour le dégager parce qu'il commençait à s'accrochait un peu trop à ma jambe. N'empêche wow quoi ! C'est quoi cette histoire de taré ? Enfermé ? Faut que Julien et moi on le dise aux autres et vites !... Même si on peut pas vraiment revenir les mains vides, ça ferait un peu léger. J'essayais de réfléchir tout en échangeant un regard complice avec Julien, pour ensuite me tourner vers le kobold tremblotant au sol. Je posais un genou au sol et posait ma main sur sa tête.

▬ Dis, t'es un voleur de trésor c'est ça ?
▬ Euh... Oui ?
▬ Ca veut dire que t'as un bon flair, pas vrai ?
▬ Un peu oui !

Un large sourire assez mesquin se dessinait sur mon visage alors que celui du kobold commençait à se déchirer dans une expression horrifiée, hurlant à la mort alors que je le trainais par le col en direction des escaliers.

▬ NOOOOOOONNNN JE VEUX PAS Y RETOURNER ! ON VA TOUS MOURIR !
▬ Mais arrêtes de chialer va ! Je protégerais ton cul pour ce soir Trouillard, alors aide mon pote et moi à trouver des trucs qui valent le coup d'être récupérés. Ca te va comme plan Julien ?

Je crois bien qu'avec une bande composée de Julien, Trouillard le kobold et moi, on va tout péter dans le coin.

On s'était fait avoir tout les deux, dans cette prison de malheur, mais on était pas du genre à se laisser enfermer comme des loques. Joël donna un vieux coup de pied et BIM plus de porte à sa cage, le voilà libre, il allait me sortir de là quand des bruits venaient de la sorti... Ou de l'entré. Jojo s'était planqué pour surprendre l'auteur de ses bruits qui se rapprochaient, il l'avait choppé et d'un coup, une puis deux mandalles et la suite sur demande. Mais moi c'était le gars qui m'avait surpris, sa tronche ... Wtf, une hyène sur deux pattes quoi ! Bon par contre un vrai moulin à parole et assez facile à faire parler, lui c'était pas un espion c'est sur. Il nous raconta des trucs comme quoi c'était un pilleur de tombes et que ses potes sont tous morts et qu'on ne pouvait plus sortir de cette endroit et que c'est maudit et bla bla bla... MAIS FERME TA GUEULE !

Hum, bon bref il s'emportait beaucoup pour pas grand chose, il avait la trouille d'allait se balader dehors.
Mais d'un côté ses paroles prouvaient que ce qui se passait ici n'était pas normal, quelqu'un était à l'origine de ça et il fallait le trouver ou alors réussir à débloquer une sortie. Joel lui demanda s'il était vraiment un chasseur de trésor le sourire large sur son visage, ce qui rendit notre ami fou de peur.
Il avait pas tord on avait prévue de repartir dehors.

Cette histoire est assez bizarre, être bloqué ici... Cela veut dire qu'il y a des choses à cacher dans ces ruines, et c'est sûrement lié avec l'absence de corps. Soit il y a quelqu'un de vivant qui bloque la sortie de l'intérieur et ainsi on peut le trouver, soit c'est comme un sceau automatique qui bloque laisse une entré mais pas de sortie. J'espère que c'est la première idée. En tout les cas il faut se rendre à l'extérieur pour voir, mais d'abord explorons la zone à la recherche d'objet sympas, c'est quand même la raison de notre venu. Pas vrai Jojo ? Et puis au pire pour la sortie il suffira de se la créer en pétant la roche.

Il fallait faire attention de ne rien casser pour la recherche mais la dame n'avait pas parler du moment où on quittera les lieux, je pense qu'elle préférera casser un peu les ruines mais sortir plutôt que de crever en laissant l'endroit intacte... En fait dit comme ça j'ai bien peur qu'elle préfère se sacrifier, merde.

Je pris les escaliers qu'avait descendu le hyène chelou précédemment et je me te dis dans une salle de moyenne taille. Des tables, des chaises, même une sorte de bar sur le côté, j'étais tombé sur la salle de repos des soldats, cela devait être le lieux où ils mangeaient et buvaient comme des arsouilles. Par contre il y avait des trucs qui ne correspondait pas trop, des assiettes brisées au sol, deux ou trois épées laissées sur les lieux, et les casques sur certaines tables. Il y a eut un événement qui a précipité les soldats de gladoria, et pas forcément une bataille mais plus une fuite. Trop étrange mais plus on avançait et plus on avait une idée précise de ce qui s'était passé ici. Il y avait à l'autre bout de la pièce une autre porte qui menait vers l'extérieur, j'appelai les deux camarades pour leur faire part de mes impressions.

Bon vu le bordel ici il y a eut un truc qui a fait paniquer les gardes car pour partir sans leurs armes il faut être soit cons soit très pressés. Par contre toujours pas de corps, et en ayant vu les mecs à moitiés en pierre on peut penser que les soldats se sont transformés en pierre, simple hypothèse, mais pour en savoir plus il faudra se rendre dehors on a pas le choix. Nos réponses sont à l'extérieur, il faut essayer de suivre les traces des gardes, il y a deux chemins soit on remonte les escaliers et on arrivera sûrement là où on était avant de tomber soit on passe par la porte là-bas qui mène vers un endroit inconnu. Perso je suis pour la deuxième, on est là pour l'aventure alors allons jusqu'au bout, en plus qu'avec moi et Jojo on a pas à avoir peur de quoi que ce soit. Et vous que décidez-vous ?

Les araignées. Check. Expertise des objets. Check. Théories sur ce bled. Check. Le vénal marchand disant ce qu'il pensait à voix haute...Euh, okay...
Joy eut un instant de froid, où il se demandait pourquoi le type fasciné par ce qui brille disait cela, puis il l'observa un peu, tout en fixant Anola du regard pour savourer la suite de la discussion. Si le plan drague était évident depuis quelques heures, fallait avouer que la suite des mots choisis ne manquait pas de culot. L'adolescent vit Anola baisser la tête, saisir quelque chose à sa ceinture, et décida de l'arrêter avant que ça ne tourne au vinaigre.

- Ah euh oui, quand tu dis en profondeur, c'est sûrement que tu veux qu'on aille voir si la ville descend quelque part...ahem, n'est-ce pas ? T'as compris ça aussi Anola ?
- Pas vraiment...

La voix grinçante de l'archéologue devrait tenir le bonhomme tranquille pour quelques instants. Ou pas. Joy se décida de rompre les tensions entre les deux et se mit à chercher des escaliers, des zones particulières qui pourraient descendre encore plus dans la terre. Sa complète méconnaissance des pratiques de repérages ne l'aida pas vraiment à trouver rapidement ce qu'il cherchait, il tomba donc sur des familles fantomatiques en train de manger des plats qui se "fantomisaient" immédiatement à leur contact ; des gamins jouant aux billes qui passaient à travers les murs (les billes, après avoir été lancées, redevenaient matérielles) ; un couple de fantôme qui profitait du sommeil d'une maison pour s'amuser charnellement, ce qui permit de montrer à Joy que de l'immatériel s'accouple bien avec de l'immatériel, contre toute attente ; une grand-mère passant le balai sur les murs ; un homme lisant un Dreamag déchiré et jauni ; un autre faisant une sorte de sport pour gonfler ses abdominaux fantoches, et enfin une femme, qui le regarda, contrairement aux autres, avec une expression de lucidité. Joy s'arrêta devant elle, mains dans les poches, la salua par réflexe.

- Bonjour...
- Heu, enchanté.
- Partez maintenant...
- C'est que...bon, d'accord.
- Ou voulez-vous voir, vivant que vous êtes, l'ouverture de la Roche Éternelle ?
- Euh...éternelle vous dites ? Comme dans éternité ?
- La cité de Glarodia a péri dans l'infra-monde, par son avidité, et par la vanité de sa science...Nous...Je...une équipe de chercheurs-creuseurs a été trop loin...trop loin...a condamné...trop loin...
- Euh Itinéris, j'te capte plus là !
- Suivez-moi, mais prenez garde aux Gardiens de la Roche ! La lumière veille au-dessus des pestiférés !
- Si c'est censé me faire peur, c'est réussi ! Mais je vous suis...

Retour dans la ville. Joy ne vit pas Anola et Carvey, qui devaient sûrement avoir plein de choses à se dire durant l'absence de Joy, du coup il continua de suivre la femme-fantôme qui marchait d'un pas rapide, en lâchant des sanglots ou des murmures qui montaient dans les aigus avant de s'arrêter brusquement. Il était clair pour Joy que la femme était soit folle, soit traumatisée, et il était décidé à savoir pourquoi, en la surveillant de dos, réfléchissant à toutes les théories qui se développaient depuis l'entrée dans les ruines.

La femme l'emmenait dans les ruelles à l'écart du marché, et, sur une petite place après avoir passé des vieux immeubles en arcades à moitié défoncés, il vit un escalier, et une énorme porte de roche noire. Fermée bien évidemment. Joy tapa contre la roche, mais aucun son ne sortit. Il se recula, avisa l'ensemble, et tourna autour de la fantôme pour être là si elle se remettait à parler. Puis, soudainement, elle reprit son chemin. Elle n'alla pas si loin, dans un petit entrepôt à côté. Après un passage entre de vieilles armoires, des bibliothèques poussières, il arriva devant un trou, devant lequel la fantôme s'était arrêtée, avec un air de tristesse terrible, joint à de la colère.

- Nous nous étions protégés comme la malédiction...nous pensions...pensions que ça irait bien...tenir un mois...mais la Roche avait trouvé la faille...des gamins avaient oublié leurs jeux chez eux, et ont creusé un tunnel jusqu'ici pour aller les chercher...condamnés dans l'espoir...morts dans la surprise...
- Ce trou mène donc à une zone de protection...mais contre quoi, j'pige pas !
- La Roche, elle se protège contre les attaques...cité en danger, cité prospère...inconscience...

Après avoir versé des larmes immatérielles, la femme donna une sphère noire, incrustée de runes dorées.

- Clé de la porte, pour libérer nos âmes...mais...mais...la Roche le saura.
- Ce serait grave d'ouvrir la porte ?
- La Roche...la Roche dormait sous la cité, et la lumière de la peste est venue nous punir...garde garde garde...garde à l'ouverture de la Roche...
- Je ne comprends pas tout, mais je vois l'idée. Au fait, comment tu t'appelles ?
- Je...j'ai oublié...ça fait si longtemps...

Joy déglutit, un peu choqué par un tel oubli, prit la sphère avec lui et sortit de l'entrepôt. Vers l'escalier, il vit des formes bien palpables rentrer dans une maison. Il regarda tout autour de lui...ils n'étaient pas les seuls vivants dans cette cité, il y avait quelqu'un, ou plusieurs personnes. Qui attendaient comme de par hasard devant l'endroit où les corps reposaient. Il avança prudemment, quand tout à coup, la fantôme poussa un cri. Derrière elle, une espèce de monstre dégueulasse se tenait et la menaçait avec un couteau dont la garde était matérielle, la lame non...

- Donne l'Orbe ou je l'égorge !
- On se calme, mec, on se calme !
- Je me calme si je veux ! Tu files le bébé, ou j'égorge cette salope de fantôme ! Elle le mérite !
- Ok ! Ok ! Tiens, prends-le !

Joy fit rouler l'orbe vers la créature, qui lâcha nerveusement la fantôme. Au moment où ses doigts griffus effleurèrent l'objet, Joy activa son pouvoir et changea la trajectoire et la vitesse pour le faire revenir dans sa main. La créature écarquilla les yeux et bondit sur Joy. Par réflexe, il projeta comme un boulet de canon l'orbe en augmentant la vitesse et calculant une ligne droite parfaite, vers le ventre, le plexus de l'agresseur. Il tomba d'un coup, lâchant son arme que Joy récupéra immédiatement. Il zieuta un peu la créature, dont l'allure oscillait entre le lézard, un prédateur lambda, et un truc moche. Il prit son pouls : ça vivait encore, ce qui était une bonne chose.
Il vit aussi un sac rempli à ses côtés. En l'ouvrant, Joy eut quasiment une overdose d'or, tellement les objets brillaient. Il y avait de tout, une lampe, un miroir, des couverts, des bijoux, des pièces, des bracelets, des colliers, des pierres précieuses, une statuette noire et même une couronne...ben mon cochon, tu n'étais pas venu dans la cité pour faire des gaufres, ma parole ! Joy mit le sac dans le sien, avec pour l'heure tout à fait autre chose à penser.

Car avant, il y avait trois situations à régler : la fantôme se mit à pleurer que c'était de leur faute, les silhouettes au loin étaient ressorties de la maison et ressemblaient à la créature mise K.O par Joy, et des golems de roche faisant deux mètres les suivaient. Ou essayaient de les tuer, selon les interprétations. Joy se mit devant la fantôme, en signe de protection.

- Ecoute, Billie - j'ai décidé que tu t'appellerais Billie - je ne sais pas ce que tu as fait, mais maintenant j'veux savoir ce qui s'est passé...attends que mes potes arrivent, on va régler cette histoire.

Si Carvey avait décidé d'arrêter de draguer la guide de l'expédition, avait-il oublié de rajouter.

hmouais ! Pourquoi je ressent des envies de meurtre déjà ? Ah oui! Par ce que j'ai pas posté depuis plus d'un mois. Et aussi par ce que Anola veut ma mort depuis que j'ai fais des insinuations sous le coup de la drogue. Je déteste vraiment le tabac de la vérité ! Je réagis mal à cette saloperie. En plus de dire la vérité, ça m'empêche de ferme ma gueule. Y en a qui ont le tabac de la vérité causant, d'autres qui l'ont violent. Moi c'est causant et ça me cause des problèmes tiens ! Et en plus il se trouve que Anola est le genre de femme forte qui se la joue en mode "tu me drague pas! je suis pas un objet sexuel!". où est elle allé pécher ça ? Moi j'ai envie d'avoir une relation construite avec elle ! Un diner professionnel où on parle de l'état de notre profession et qui peut se finir en relation charnelle si affinité. Et j'aime beaucoup avoir des affinité avec les gens. voilà tout ! Tout de suite par ce que je la drague un peu elle se met sur la défensive. Je loue la réaction de Joy qui essaie de la calmer, sans grand succès. On sent la tension autour d'elle. Encore sous l'effet de la fumette, je ne peux m'empêcher de faire des remarques débilement franches. Et dire que des gens pensent que le mensonge est un poison ! moi je dirais que c’est la vérité ! Faut voire les situations de merde dans lesquelles le tabac de la vérité me met à chaque fois.

- Oh allez le prends pas mal que je te drague un peu. Après tout c'est normal t'es super bonne. *merci le manque de tact*
- Hey ! Je ne te permet pas de me parler comme ça vendeur de pacotille !
- hey ! d'où ma camelote c'est de la pacotille ?! Je n'ai que des articles de qualité ! Le truc c'est que je les réserve qu'aux clients de qualité ! mais ils sont pas nombreux !
- Bobards de marchand véreux ! Tu es un arnaqueur Carvey ! tout le monde le sait !
- Faux ! je fais mon beurre sur la crédulité des clients. Et optionnellement je leur donne une leçon de vie. Se faire avoir une fois, ça vaccine !

A noter que Joy s'en est allé pendant que nous on commence à s'embrouiller. Il a pris un escalier alors que nous on est resté sur place. Au passage, elle commence à lever le ton, bravo la discrétion.

- j'aurais dû te refouler sale pilleur de ruines !
- je suis pas un pilleur de ruine ! Je suis un aventurier qui finance des aventures par la vente de ses trésors. Laisse moi te dire soit dit en passant que tu es très séduisante quand tu t'énerve.
- Quand est ce que t'arrêteras tes discours de beau parleur ? t'es la honte de notre profession ! Tu refourgue des objets uniques à des véreux comme le collectionneur ! Et tu vas faire quoi si tu trouve une clé des songes un jour, la vendre à un Voyageur Killer ? Tu me dégoute Carvey ! Tu ne vends que de la camelote.
- Alors c'est faux ! Si je vends ! Par ce que j'ai de la marchandise de qualité !
- Vas y prouve le !
- Tu veux que je le prouve ?!
- Oui !

Bon, le tabac de la vérité me monte un peu au nez, j'en ai trop pris gros ! Du coup, je déposse mon sac à dos, je fouille dedans et je lui sors une sorte de petite boite qu'elle regarde d'un air négligeant.

- Une boite... géniale ! ça se voit qu'elle est magie mais bon.
- Non, ce qui importe c’est ce qu'il y a dedans.

J'ouvre et elle découvre alors une petite étoile. Elle la regarde d'un air interrogatif mais comprends vite de quoi il s'agit. Il s'agit l'Ultima, la clé des songes. Elle qui doutait de mon honnêteté et qui pense que je ne suis qu'un marchand vérieux, j'espère qu'elle comprends que ce n'est pas le cas... enfin totalement.

- C'est ?
- Oui... ultima. Je l'ai trouvé après des années de recherche.
- Et... comment ? où ?
- Ah... les effets du tabac de la vérité s'estompent. Si tu veux savoir il va faloir me droguer.
- Et tu ne l'as pas vendu au plus offrant ?
- Pour que ça finisse dans les mains de n'importe quel voyageur ?! Je veux bien avouer que je suis quelqu'un d'intéressé mais pas à ce point ! j'ai vu ses effets ! ça rend tous les voyageurs autour d'elle complètement dingue tellement ça amplifie leur puissance. Quand tu vois le merdier que peuvent foutre quelques voyageur Killer, imagine ce que peut faire un voyageur comme Tomoe avec ça !
- je... Je me suis trompé sur toi je crois.
- Et moi j'en ai trop dis !

Je referme la boite et range soigneusement ultima dans mon sac. Le tabac de la vérité m'a poussé à dévoiler l'un de mes plus gros secrets mais au moins, ça a calmé la situation et Anola cesse de me prendre pour un pourris. Et pour la première fois depuis que je l'ai rencontré cette nuit, elle me regarde avec autre chose qu'un air de dédain. Eh ouais es gens ! preuve que je suis victime de ma réputation.

- je... je suis désolé, je crois que je me suis trompé sur toi. c'est que... On dit tellement de choses sur toi !
- certaines sont vrais. Mais je ne dévoile jamais vraiment mon jeu, c'est grâce à ça que je suis encore en vie et que j'arrive à commercer avec des seigneurs qui veulent ma mort.
- Désolé de m'être énervé comme ça. En fait, après ce qu'on me disait sur toi, j'avais peur que tu essaie de nous arnaquer et le fait qu'en plus tu commence à me draguer comme un gros porc ça m'a...
- Mais... il est passé où Joy ?

Bonne question ! Anola qui 'était vraiment emporté sur le coup n'avait vraiment pas fait attention au fait que Joy s'était éloigné d'eux. Elle sembla surprise que je lui pose la question. Elle regarda autour d'elle et constata la disparition et jura un coup. Se séparer plus n'était plus forcément un bon plan. Mais c'est alors qu'elle cru entendre des bruits, elle me poussa dans une ruelle pour nous cacher alors que des bruits de pas s'approchaient. Il put découvrir un petit groupe d'homme lézards qui portaient apparemment des trésors. des pilleurs de tombe. Ils devaient avoir suivi le groupe ou peut être étaient ils arrivé avant Anola ou que le contact qui lui avait permis de trouver la citée perdue avait vendu la mèche à plus offrant qu'elle. En tous cas, ils semblaient peu commodes. A noter que pour nous cacher elle s'est collée à moi et sachant que je suis plus grand qu'elle, j'ai une belle vue dans son décolleté. Je profite un peu de la situation vous voyez. Au passage, elle ne semble plus aussi distante et farouche la petite Anola. On attend qu'ils se soient éloigné pour sortir de notre cachette.

- On devrait les suivre.
- Ouais. J'en connais un qui va m'entendre pour avoir vendu l'info à d'autres !
- Je me demande combien ils sont, vu la confiance qu'ils semble avoir, ils sont plus nombreux que ça. Ils ont dû venir en nombre. mais au moins, ils nous facilitent le travail de récolte des trésors.
- En espérant juste qu'ils ne détruisent pas tout sur leur passage.

Alors que Joy faisait la découverte d'éléments les plus secrets et les plus sombres de l'histoire de la citée perdue, Anola et moi même, on était en train e suivre une bande de pillards sans savoir non plus que Joël et Julien découvraient pour leur part qu'on serait peut être bloqué ici. pas dérangeant pour des voyageurs, un peu plus pour des créatures comme Anola et moi-même. Par ce que bon, les voyageurs, ils se réveillent, rien ne les retient ici, nous c'est pas trop le cas. Mais ça c'est une autre histoire par ce que je suis pas censé encore savoir ça.

Bref, en tous cas, on s'est mis à suivre les lézards avec un maximum de discrétion. Ils finirent par croiser de leurs collègues. Apparemment, l'un des leurs s'était perdu dans un coin des ruines, ils décidèrent de tous y aller pour le retrouver. Ils parlèrent d'une histoire de golems desquels ils avaient dû se débarrasser apparemment. Hmm des créatures de ce niveau dans la ville. Pas simple à gérer. Avec Aola, on commença à se déplacer en montant sur les toits pour avancer avec moins de risques de se faire repérer par le groupe que nous prenions en filature. Apparemment ils disaient qu'ils n'étaient pas le seul groupe d'aventurier ici et Anola Jura en entendant que le nom de son informateur était cité dans leur conversation. Les créatures finirent par emprunter des escaliers et tombèrent sur une personne quelconque que Ni moi ni anola n'avions en vie à ce moment. ils partirent à l'assaut de cette personne, dans le doute, on intervint. On arriva par derrière, dans le dos du groupe de lézards pour nous rendre compte que c'était bien Joy qu'ils avaient trouvés. On arrivait au bon moment. Ensemble, on a défoncé le groupe d'ennemis. ils étaient nombreux mais on les avait pris par surprise. En plus, tant Anola que moi, avons plus d'un tour dans otre sac vu qu'on a toujours sur nous un p'tit objet pour nous sortir de la mouise. Je vais pas vous décrir la scène par ce que j'ai la flemme. Je vous laisse le plaisir d'imaginer ça. Bon, par contre je vais avoir la franchise de dire qu'Anola a battu plus de mecs que moi. En fait c'est une vrais bourrine cette nana. Elle me plait de plus en plus. Une fois les mecs KO, je me tourne vers Joy.

- Hey ! pourquoi t'es partis comme ça ? heureusement qu'on a débarqué au bon moment et... oooooooh mais qu'est ce que t'as là ?!

J'avais assez vite remarqué l'étrange orbe qu'il avait dans la main, Anola ne manqua pas trop de repérer aussi. en explorateurs de ruines que nous sommes, on sait repérer les trucs vraiment précieux assez vite.

Me grattant la barbe, j'écoutais d'une oreille attentive ce que me disait Julien alors qu'on montait marche par marche les escaliers qu'avaient emprunté Trouillard le gnoll. Il essayait de faire le lien avait ce qu'on avait vu jusqu'à maintenant, laissant donc plusieurs scénarios possibles. Ce n'était pas idiot d'essayer de trouver des réponses par déductions, même si j'étais plus du genre à aller arracher la réponse de l’énigme à celui qui me l'impose. Bref, alors qu'on terminait de rejoindre l'étage au-dessus, nous passions au travers de la porte assez endommagée tandis qu'on finissait par se retrouver dans le bar de la caserne. Le mobilier et autres objets étant un peu répartis partout dans la pièce, sûrement causé par une panique générale comme le supposait Julien.

Voyant une porte au loin je finissais par me diriger vers elle en compagnie de Trouillard qui me tenait par le bout de tissu à ma taille, les jambes tremblotantes. Laissant sans prévenir le jeune voyageur, j'ouvrais la porte qui finit par émettre un grincement plutôt désorientant, un nuage de poussière se levant ensuite. Je toussais légèrement en agitant ma main de droite à gauche, tournant un œil vers Julien qui terminait de prendre la parole.

▬ Hey, c'est ouve...

Entendant un bruit de pas assez lourd, je me retournais rapidement vers la porte précédemment ouverte pour y voir une ombre de taille moyenne, une épée tranchant le nuage de poussière pour chercher à s'abattre sur le crane du pauvre gnoll. Faisant un rapide pas en avant, je passais mon gantelet sur mon bras gauche afin de bloquer la lame, un son métallique résonnant dans la pièce tandis qu'une étincelle s'échappait de l'impact. Le coup n'était pas si fort que cela mais il restait tout de même assez dangereux pour quelqu'un du calibre de Trouillard. Restant un instant dans cette position, je finissais par repousser le coup d'un revers brusque tout en donnant un coup de pied directement dans ce que j'imaginais être l'estomac de l'ombre, l'envoyant reculer dans la pièce adjacente.

La poussière finissant enfin par retomber, je pouvais enfin voir où allait nous mener cette porte : vers une sorte de couloir remplis de soldats en pierre. Plutôt accueillant, je leur mettrais un 6/10, parce que faut quand même avouer que c'était plutôt poussiéreux dans le coin et qu'ils avaient faillis buter mon nouveau pote le gnoll.

▬ Aaaaah ils sont là ! Ils vont nous tuer, on doit fuir !!
▬ Mais non t'inquiètes ! Julien et moi on s'en occupe, toi tu te contentes de fouiller leurs poches après !

Disais-je avant de bondir directement à l'assaut, donnant un grand coup de poing dans la mâchoire du premier venu. Un rixe plutôt magistral s'engagea entre les soldats et les deux voyageurs qu'étaient Julien et moi, alors qu'on finissait par ouvrir la porte à l'autre bout du couloir, attendant patiemment que Trouillard se décide à nous rejoindre. Il faisait les gros yeux alors qu'il passait entre les nombreux rochers sur pattes qui avaient la tête emplâtrée dans le mur etc. Il devait plutôt être surpris qu'on arrivait à s'en tirer qu'avec quelques égratignures, bien que j'ai évité d'utiliser mon Feu dans un espace aussi confiné pour blesser Julien ou autre. Enfin bref, une fois le couloir traversé nous entrions dans une toute nouvelle salle, plus petite que la précédente mais assez intéressante. Avec une assez grande table ronde au centre, j'avais l'impression qu'on était dans une sorte de salle de réunion.

▬ Euhm... *toussotte*
▬ Qu'est-ce qu'il y a Trouillard ?
▬ Tu m'as demandé si j'avais le flair d'un chasseur de trésor et tout et...
▬ Ouais et donc ? T'as trouvé quelque chose ?
▬ Bah il y a un coffre juste là.

Disait-il en pointant du bout de sa griffe le meuble en bois qui n'attendait qu'à être ouvert. Me grattant la barbe je m'approchais du-dit coffre en le regardant sous plusieurs angles, histoire qu'il soit pas piégé comme moi je l'avais été en tombant dans cette espèce de trappe. Il me semblait assez clean – même si bon, j'étais pas non plus un expert capable de vérifier à 100% de la véracité de ce que je dis – du coup je passais ma main dessus pour l'ouvrir, de la poussière tombant rapidement au sol alors que je voyais pas mal d'objets à l'intérieur. Des documents à l'encre à moitié effacée avec le temps, des babioles qui semblaient peu importante... Sauf cet espèce d'objet métallique en forme de cube, ayant plusieurs inscriptions émettant une légère lumière. Le tournant dans plusieurs sens pour essayer de comprendre ce que c'était, je me tournais vers Trouillard.

▬ Tu sais ce que c'est ?
▬ Hmm... Oh ! C'est un cube de mémoire ! Ca permet d'enregistrer des conversations ou des passages importants d'une journée, comme dans un journal en gros. Cela coûte plutôt cher mais ça vaux son petit pesant d'or !
▬ Ok et comment on l'allume ?
▬ Aucune idée.

Je fixais longuement la créature qui ne comprenait pas que si elle se justifiait pas dans 5 secondes j'allais la frapper avec ledit cube.

▬ … 3, 2, 1 ….
▬ Attends attends ! Je plaisante pas je sais pas comment l'utiliser, celui-ci à l'air d'être crypté il suffit de regarder les symboles ! J'ai aucune expérience avec ce genre d'objets moi !

Soupirant, je rangeais le cube dans une de mes poches avant de me tourner vers Julien, peut-être que lui aussi avait trouvé quelque chose, on sait jamais ! C'était en attendant les trouvailles de mon camarade qu'une lumière venant de l'extérieur nous éblouissait, illuminant la pièce dans laquelle on se trouvait en traversant la fenêtre à disposition. Je plaçais par réflexe ma main devant moi afin de me protéger un minimum, jusqu'à ce que le flash s'affaiblisse. Rabaissant la main, je pouvais voir que cela provenait de la fameuse grande tour que j'avais désigné comme point de rendez-vous avec Anola et les autres, peut-être que c'était eux ? A moins que ce ne soit la fameuse lumière dont nous a parlé Trouillard...

Peu importe ce que c'était, je commençais à voir plusieurs ombres dehors qui commençaient à bouger, et elles étaient pas aussi petites que les soldats de pierre. Ils faisaient pratiquement deux mètres de haut et approcher en masse, encerclant presque la caserne. Fronçant les sourcils, je commençais à me dire que ça allait sentir le roussit par ici, peut-être qu'il était temps qu'on mette les voiles de ce côté-là.

▬ On a de la compagnie les gars. Plus le temps de fouiller cet endroit, essayons de bouger en direction de la grande tour, elle commence sérieusement à piquer ma curiosité.

Craquant mes doigts, je commençais à faire apparaître plusieurs petites flammes au bout de mes doigts avant de les rassembler en un petit amas dans mon poing droit, sourire aux lèvres.

▬ Je me charge de nous ouvrir la voie.

Sautant à travers la fenêtre, j'armais mon bras enflammé afin de propulser une Fire Wave dans le groupe de golems qui commençaient à se pointer, brûlant la plupart qui n'allaient pas tarder par être consumés par mon Feu. Même si par nature la pierre avait une meilleure résistance aux flammes, cela ne m'empêchait pas de prendre en main mon épée massive Anchor et de balayer plusieurs bonhommes de pierre en un coup horizontale, tournant la tête vers Julien et Trouillard.

▬ Allez on se bouge !

Le lézard appelle le lézard, les golems appellent les golems. C'était pas la devise de Glarodia (on pourrait imaginer un « Tous fantômes même les mômes » comme devise), mais ça aurait pu. Gros merdier, machin tape machin qui tape truc, quand Truc, c'est Indiana Joy en pleine dérouillée. Oh, pas grand-chose, un classique du combat. On fait tomber les armes en alourdissant, comme toujours avec les bandits qui pensent être à l'abri avec des armes...ensuite billes dans les rotules, on pose les questions après. Il s'avérait que les golems étaient plus difficiles à battre, mais la cavalerie arriva en la personne de Carvey et d'Anola. Quelques instants plus tard, le calme était revenu dans les ruines...Joy parla aux deux explorateurs, à l'écart de Billie la fantomette.

- Votre dispute commençait à me les briser, sans offense. J'ai rien contre ça, mais c'est déjà lourd dans le monde réel, alors à Dreamland...disons que j'veux faire autre chose de mes nuits, comme aider cette femme à trouver la paix.

Il la pointa du doigt. Billie était assise sur un rocher, en train de sangloter. Le matheux s'approcha d'elle, tenta de la réconforter en mettant la main sur son épaule, mais il lui passa au travers du corps, ce qui leur fit émettre tous deux un petit cri de stupeur. Il s'adressa à Carvey et Anola, tandis que le premier, ne pouvant se retenir, zieutait l'orbe en bavant.

- Billie ici présente faisait partie d'une équipe de scientifiques, je crois...ils ont creusé la roche, qui s'est défendue...j'ai pas trop compris ce passage. La cité a un système de défense interne, un truc qu'ils appellent la peste lumineuse. Les habitants se sont réfugiés derrière cette porte de roche noire, une sorte de protection, qui s'ouvre avec cet orbe. Mais des gamins ont creusé un trou pour aller chercher des jouets, et la peste a tué tout le monde. Je crois que c'est à peu près ça...qu'en dites-vous ?

Son regard allait de Billie, inconsolable, aux deux explorateurs qui l'écoutaient plus ou moins attentivement. Joy sentait que le but de l'expédition allait changer bientôt, ça devenait trop sérieux, raison pour laquelle il inspira profondément, et prit la parole sur un ton des plus sérieux et des plus fermes pour parler à Carvey.

- Écoutez, je sais qu'on est venus pour des trésors, j'ai mon sac rempli de richesses – calmos Carvey...mais je veux savoir ce qui est arrivé aux habitants. On sait toujours pas pourquoi ils sont tous fantoches et flippants ! Vous continuez vos recherches si vous voulez, moi j'ai grave cette impression de les cambrioler là...je vais trouver ce qui a coûté la vie à Glarodia, que je sois seul ou accompagné !

Il regarda Billy, prit son sac, l'orbe et s'avança vers la porte de roche noire, déterminé. Elle était sculptée avec des runes, des sigles, des sculptures, et semblait vouloir dire quelque chose. Billie, un peu calmée, vint vers Joy, et lui désigna du doigt ce que la porte disait. Elle prit une voix douce et apaisée, comme si elle récitait un vieux souvenir, un écho de sa mémoire, presque en souriant, et versant des larmes translucides.

- Face à la peste lumineuse, la Rochenuit est protection.
Habitants de la Terre, au jour où la lumière paraîtra
Prenez familles, habits, nourriture, allez en prison
Pour survivre jusqu'au jour où la pierre renaîtra

Dans le jargon, on appelle ça un instant solennel, biatches.

Spoiler:

apparemment, ma petite prise de bec avec Anola n'avait pas plu à Joy. un réfractaire aux conflits ? Intéressant. Remarque, moi aussi quand c’est possible je préfère éviter les emmerdes et les conflits. Apparemment, il avait des choses plus sérieuses à faire vu ses dires,notamment aider le fantôme qui sanglotait juste à côté. Bon, ça répond pas à ma question de qu'est ce que c'est que cet orbe qu'il tient en main. Mais il ne faut pas que je m'impatiente, cette orbe, je vais vite savoir ce que c'est je pense. Et ça a pas loupé. Il se met à nous expliquer ce que le fantôme a dû lui expliquer un peu plus tôt. des secrets sur l'histoire de Glarodia. des choses qui expliquaient le pourquoi du comment de la disparition de la population de la ville, malgré le fait qu'ils semblaient avoir su s'adapter à la vie sous la terre après l'engloutissement de leur citée sous la roche. Personellement, je m'en fous un peu par ce que les histoires de vieilles pierres ne m'intéressent pas trop. je préfère me concentrer sur le présent. mais anola elle ne voyait pas ud tout la chose sous le même angle. Pour elle, trouver des objets, c'est pour retracer une vérité historique. Mais si elle arrive à en savoir plus sur la vérité historique sans faire l'archéologue, tant mieux. Après, tout, l'archéologie n'est qu'un moyen, non un but.

- ça explique beaucoup de choses ce que tu nous dis là Joy. En tous cas j'en suis ! personnellement je suis là pour en apprendre plus sur ces ruines. Aider les fantômes des habitants ne peut que nous aider à en apprendre plus.

Et là, Anola et Joy commencent à me regarder d'un air un peu inquisiteur, air de dire "t'es e roi des connards si tu dis que tu préfère continuer de jouer les pilleurs de tombe." Bon bah je crois que cette nuit, c'est la fortune ou le plan cul. Je suis arrivé à me mettre un peu Anola dans la poche et du coup je fais mon choix. le plan cul avec avantage matériel ! Bah ouais, quand on peut avoir le beurre et l'argent du beurre. Moi j'en profite pour avoir en plus le cul de la crémière. ou plutôt de sa fille qu'est plus mignonne.

- Bon ça va ! me regardez pas comme ça ! j'vais les aider. Par contre si j'trouve un truc qui m'intéresse je le prends et ça c'est pas négociable !

et puis de toute façon, en s'enfonçant dans les secrets de l'histoire de la citée, on va très certainement trouver de nouveau objets encore plus précieux. C'est alors que le fantôme se mit à parler. Il parlait en énigme et autres alexandrins. Pile le genre de trucs que j'aime pas. Non mais c'est vrais, pourquoi se prendre la tête à parler comme ça alors qu'elle pourrait causer plus simplement. Bon je lui accorde que c'est plus classe comme ça mais bon. Perso je pige pas un broc de ce qu'elle raconte. Je préfère me concentrer sur l'orbe que je pique dans les mains de Joy pour l'observer de plus près. S'en dégage une émanation magique.

- Bon j'ai pas pigé où elle veut en venir mais ce qui est certain c'est que ça, c'est magique. ça doit être une sorte de clé. La clé d'une barrière qui devait protéger la ville de cette maladie. La question est qu'est ce qu'ils regrettent tous là ? Par ce que s'ils sont tous ici présents mi-morts mi-vivants, c'est forcément qu'ils ont un truc inachevé en ce monde ou un truc qui les retient.

et bon, je vois pas ce que pourraient regretter des créatures qui sont simplement mortes dans une épidémie. A moins qu'ils n'aient causé cette épidémie eux même ou un truc du genre. J'essaie d'y réfléchir. Puis soudain je pense un autre truc.

- Mais dites, ce serait pas une bonne idée de retrouver nos deux autres collègues pour leur parler de ça ? ils étaient allé vers la prison ? En plus, ton fantôme là, il a parlé d'une prison. A moins que ce soit une métaphore.

E dans ce cas là, je me demande pourquoi elle l'a ouvert si c’est pour dire que des trucs qui ne veulent pas dire ce qu'ils veulent dire.

Spoiler:

Les morceaux de cailloux volèrent loin suite à mes coups d’épées dans le tas afin de frayer un chemin à moi et mes collègues. Pour ne pas être encerclé je faisais exprès d’accélérer le rythme, incitant au pas de course tout en essayant de trouver la meilleure voie possible dans les rues de la cité pour éviter un maximum de ces fameux golems. Prenant refuge dans un petit espace entre deux bâtiments, je reprenais mon souffle alors que Trouillard avait du mal à respirer, laissant sa langue pendre sur le côté de sa mâchoire et autoriser ses jambes à ne plus supporter le corps, ses fesses se posant sur le sol. Inspirant profondément, je pouvais voir certaines ombres passer à côté de notre petit passage dissimulé, pour ensuite ne plus rien voir. On avait réussi à les semer, pour le moment. Même si en réalité, un nouveau problème s’imposait.

▬ Ben… Il est où Julien ? Il était juste derrière toi !
▬ Je sais pas moi ! Le temps que je me retourne pour voir s’il était là il avait déjà disparu ! Pouf ! Comme ça !

Exprimait donc mon cher collègue de fortune, faisant danser ses mains afin de dessiner dans le vide les actions précédentes. Dans un long soupire je décidais à me masser la nuque, au mieux Julien s’était probablement réveillé dans le monde réel, au pire il s’est fait choper par la caillasse. Difficile de croire au dernier cas si on prend en compte le fait que ni moi ni l’affreux avons entendu d’hurlement dans notre dos. Bref, dans les deux cas il n’était plus avec nous et ça ce n’était pas vraiment rassurant. Une paire de bras c’était toujours sympa à prendre, maintenant qu’il n’est plus là je n’avais plus trop le choix : il fallait que je retrouve le reste du groupe et que je leur explique en même temps que le ventilateur était abonné aux absents. Bref, une fois avoir expliqué la suite du plan à Trouillard, je me collais contre le mur afin de jeter un œil sur la rue adjacente, pas un seul chat.

On pensait être discret en se faufilant parmi les ombres des bâtiments, sauf qu’on s’est vite fait repéré parce qu’il commençait à avoir de plus en plus de patrouilles au niveau des rochers sur pattes. Afin de ne pas perdre davantage de temps, et sachant pertinemment que si je commençais à me battre contre les premiers venus d’autres ne feraient que venir, je décide donc de prendre sous le bras la hyène sur pattes et je cavale en direction du fameux point de rendez-vous donné en début d’aventure. Courant comme un dératé comme à mon habitude, évitant de peu les mains rocheuses des nouveaux habitants de la cité, j’apercevais un escalier qui me permettrait de prendre de la hauteur. Je pourrais sûrement les distancer ! Sans hésiter une seule seconde, et n’ayant pas forcément le choix, je grimpais les marches d’escalier trois par trois avant de tomber sur le reste de la troupe et plusieurs cadavres de créatures jonchant le sol.

▬ Putain je vous trouve enfin ! Ca fait un moment que je suis en cavale avec des cailloux sur pattes qui me courent après ! Je pense les avoir semé mais pour le peu que j’ai vu je pense qu’ils ne vont pas tarder à passer par ici, partout où je suis passé on dirait qu’ils se dirigent dans la même direction.

Bon, je pouvais déjà imaginer la surprise dans leur regard, en même temps un contrôleur de Feu sauvage débarque sans prévenir alors qu’ils semblaient être en pleine réflexion. C’était qui d’ailleurs cette fillette à l’apparence aussi étrange ? C’est vraiment la foire aux monstres dans le coin, m’enfin je dis ça mais faut avouer que je me trimballe avec un Gnoll sous le bras. Tout en le déposant, je voyais Anola qui faisait un pas en avant.

▬ Joël, qui est cet homme et où est passé Julien ? Qu’est-ce qui s’est passé à la prison ?
▬ Ben en fait Julien et moi on est tombé sur ce chasseur de trésor – appelons-le Trouillard pour le moment – il m’a expliqué un truc de dingue ! Apparemment l’entrée à la cité disparait après qu’on ait pénétrer les lieux, ce qui fait qu’on est coincé si on trouve pas le pourquoi du comment. Quant à Julien… Je sais pas trop, on a été attaqué par pas mal de golems, j’ai dû forcer le passage pour qu’on s’en sorte, mais entre temps il a disparu. C’est qu’une supposition mais je crois qu’il s’est réveillé, sinon je l’aurais facilement retrouvé.
▬ Hey oublie pas ce qu’on a trouvé dans le coffre !
▬ Ah oui ! On a trouvé ce bidule dans une sorte de salle de réunion.

Disais-je en prenant en main le fameux objet qui était un cube recouvert d’inscriptions retranscrite dans un langage qui m’était inconnu. Je le tendais à Anola qui ne se privait pas pour le saisir.

▬ Un cube de mémoire… Ca pourrait éclaircir certains points sombres de l’histoire de la cité. Mais le cryptage semble assez complexe.. Je ne suis pas sûre d’arriver à le déchiffrer.
▬ Sinon je pourrais avoir des explications à mon tour ? Genre c’est quoi cette espèce de grande porte et qui est cette petite derrière Joy ?

Parce que bon, moi j’ai pas de don de prescience, faut qu’on me raconte toute l’histoire pour que je puisse la comprendre !

Spoiler:

Joy examinait encore la porte quand Joel, le voyageur qui était parti avec le petit jeune, revint avec un copain qui n'avait rien d'humain. Le même genre que les autres fouilleurs de ruines. Pas intéressant pour le matheux, qui avait bien autre chose à penser. Billie, à côté, semblait vouloir intensément l'orbe, si bien que sans discuter plus, Joy le plaça dans l'orifice d'un diamètre équivalent. La porte sembla grincer, les runes se dorèrent, s'assemblèrent pour former une phrase, que Billie montra à Joy et traduisit.

- La prison renferme la vie.

La rochenuit, selon son appellation, s'enfonçait dans le sol tandis que le groupe se tenait devant la porte. Quand la porte eut totalement disparu dans le sol, ils purent tous voir des squelettes entassés, assis ou allongés, certains se tenant par les os, certains crânes étant cote à cote. Il restait quelques traces de cheveux, les dents, et énormément d'affaires. L'odeur était épouvantable, si bien que Joy mit son bandana sur le nez. Odeur de mort, de renfermé, de pourriture, et cette odeur particulière des tombeaux qu'on ouvre pour la première fois. Partout, aux pieds osseux du peuple mort, à côté, des meubles et des richesses, de quoi donner des envies terribles aux chasseurs de trésors. La caverne d'Ali Baba version fantôme venait de se donner à leurs yeux. Joy entra le premier, suivi par Billie. Il alla tout de suite vers le trou des gamins, qu'il referma immédiatement d'un coup en lançant un meuble dedans. L'éboulis serait suffisant pour protéger de nouveau la prison.

- Dire que des gens ont vécu ici...c'est affreux...

Puis, lentement, des coups se firent entendre. Des coups sourds, venant du plafond. De toute la ville. La luminosité commençait à augmenter, et Billie, la main sur la bouche grande ouverte, regardait l'ouverture avec une expression de terreur.

- La roche se défend de l'attaque ! La roche se défend ! La peste arrive ! Il faut aller rapidement devant l'entrée de la section scientifique, avec le Codex Rochenuit ! Viiiiiiite ! Donnez le cube au garçon, je vous en supplie !
- JOEL, LE CUBE VITE !

Prenant son sac plein de marchandises, l'orbe dans une main, le cube ramené par Joel dans l'autre, Joy se mit à courir en suivant Billie la fantôme flippée, et elle les amena devant une grande maison creusée dans la roche. Sur le trajet, des golems venaient de partout et semblaient les suivre. Ils étaient à moins de 100 mètres quand la fantôme s'arrêta. La maison, s'enfonçant comme une caverne, était envahie par tous les fantômes, qui regardait le groupe d'un air inquiet, même si certains souriaient.

- Vous allez nous rejoindre et agrandir la famille de Glarodiaaaaa
- Oui, pour l'éternitéééééé
- Ça me ferait mal...Billie, qu'est-ce qu'on doit faire ?
- Le Codex Rochenuit donne l'ouverture de la maison des études rocheuses, et vous comprendrez ce que nous recherchions......mais les gardiens.....les gardiens de la Roche Lumineuse, les Soldats Pestiférés sont là pour vous bloquer !

Joy analysa la situation. Anola était débrouillarde, le voyageur du feu pouvait les ralentir, sans doute Carvey également. Il prit le Codex et activa son pouvoir.

- Ralentissez ce que vous pouvez, je vais ouvrir ce Codex !
- Non, nos secrets et notre honte sont contenus dans le cube...toutes nos recherches...
- Billie, pas le temps pour la honte, on essaie de se sauver la peau...
- Non...pitié...
- Billie...qu'importe ce que tu aies fait pour ta ville, dis-toi que tu peux encore nous sauver ! Tu peux encore sauver des gens ! BILLIE !

La fantôme se cachait le visage des mains en pleurant, puis se reprit et avança vers Joy. Elle commença à lui traduire des mots, et le voyageur des maths lança ses calculs algorithmiques pour tenter de casser le code du Cube. Aidé par les souvenirs de la scientifique concernant le Codex, le calcul avançait sûrement, Joy commençait à lire dans des archives, touchant presque aux parties réservées à l'équipe scientifique, Billie lui indiquant les marches à suivre, parfois trop lentement. Le calcul, après un moment, allait plus vite que la mémoire de la fantôme, et Joy, les yeux injectés de sang, lisait un livre ouvert. Ses globes oculaires pleuraient sans qu'il n'y fasse attention, et il tremblait en voyant les chiffres lui raconter l'histoire de l'équipe scientifique. Comme en transe, le jeune voyageur parlait tout fort tandis que les golems approchaient, tandis que la lumière brillait comme un soleil à son zénith.

- Alors c'est ça que tu cachais, Billie...l'équipe scientifique cherchait la source de la lumière, la source de la peste. Mais la roche vous a doublés, elle a compris ce que vous vouliez...la création d'une arme vous permettant de vous vendre au plus offrant. L'arme bactériologique permettant une attaque impossible à prévoir...bon sang. La roche est vivante, la roche a compris, la roche a sauvé nettement plus de gens qu'elle n'en a tué...vous étiez sur le point de créer une arme de destruction énorme...
- L'idée était d'abord de nous immuniser contre la peste lumineuse, et de comprendre comment la roche pouvait être en vie.
- Alors, ces golems sont là pour protéger Glarodia, pour garder ses secrets...ce sont les pantins de la roche, qui essaie de protéger le monde. Qui essaie de vous protéger. La peste nous vous a pas tués, non...elle vous a rendus lumineux, des échos de poussières rocheuses. Vous n'êtes pas des fantômes, vous vous êtes transformés en êtres de poussières de roche, vous faites partie de la roche...vous êtes...les méchants de l'histoire...

A ce moment, Joy laissa tomber le Codex Rochenuit et Billie fragmenta son corps pour foncer sur le voyageur, suivie par tous les êtres de poussières. Joy sentit des bras le saisir et l'emmener au loin, et vit les yeux de roches de Billie le regarder, déterminés, mais pas meurtriers. Il se vit décoller loin de l'entrée, et vit le sac de ses objets laissé à côté de Carvey et d'Anola. Tant pis pour les trésors. Fatigué par le décryptage et tourbillonnant, et s'étouffant, le voyageur tomba dans les vapes.
IT'S A TRAP !

Voilà ! il revient l'autre et ça part en zizi ! Non pas que je l'aime pas mais ce type a gentimet l'allure d'un gorille et comme par hasard, pile quand il arrive il attire la sitation qui pue du cul. Bon, il amène aussi ce qui résoudra nos emmerdes. Déjà, il nous annonce que l'autre voyageur a dû se réveiller. ça, pour moi c'est une bonne nouvelle, ça fera moins de butin à partager. Il nous ramène également l'un des pilleurs de tombe. Tu sais que t'aurais pu le laisser moisir dans son coin celui là ? J'aime pas trop a concurrence personnellement. Et enfin, il était apparemment poursuivi par des Golems. C'est dingue ce que cette ville morte semblait de plus en plus vivante ! Plus ça va, plus je me dise qu'en fait ça pue vraiment du derche ! Surtout quand Joël et son pote annoncent que cette ville fait prisonnier les personnes qui y entrent. Euh, c'est que je comptais pas m'éterniser ici moi ! Mais bon, Là, t'as Joy qui se la joue toujours et encore esprit chevaleresque et dit qu'il veut aider ces fantômes. Pauvre de lui ! ils sont mort, tu peux rien pour eux tu sais. Je reste assez spectateur de tout ce que je vois sans trop rien dire. En fait, je calcule comment je vais essayer de me sortir de tout ça. Je regarde Anola qui semble elle aussi pensive. Je regarde Joy s'exciter et se mettre à courir en direction de l'épicentre de la malédiction. Avant de partir, je ramasse le couteau fantomatique qui était au sol depuis tout à l'heure. Vous savez je suis écolo et économe ! j'aime pas jeter des choses. En route, j'explique à joël qui semble passablement paumé, ce que je conçois complètement. Ou plutôt, je complète les explications de Joy avec mon point de vue.

- oh apparemment c’est juste la merde par ce que les derniers habitants ont fait des expériences qui ont eu de sales conséquences et les a tous tué. Mais apparemment il n'y a pas à s'en faire, c'est enfermé depuis mais si tu veux mon avis ça pue du cul de suivre un fantome quie st la cause plus ou moins directe de la mort de son peuple.

Ouais moi je clash les gens comme ça. En même temps, ça me plait de moins en moins tout ça. Je veux bien filer des coups de mains des fois mais là c'est même plus de l'humanitaire qu'on fait, c'est juste perdre notre temps pour rien. On n'avait vraiment aucun intérêt à se mettre en danger pour eux mais je préférais ne pas discuter et rester dans mon truc à les suivre. Au pire ça m'amènera forcément quelque part. et psui, c'est toujours pas le moment de se carapater par ce que ça voudrait dire que j'ai fais tout ça pour rien.

On arrive à destination. "la maison des études rocheuses" dans laquelle s'était réunis tous les fantômes de la ville. hmmmm ça pue bien du derche tout ça ! Je leur fais pas confiance à ces fantômes. Manque de pot, des golem arrivaient en masse et Joy restait dans son coin à analyser l'objet qui lui avait rapporté Joël et qui pouvait être la clé de tout ce merdier. Euh... je fais quoi pendant ce temps là ? Je me bat contre des Golem ? Hahahahahaha ! nan très peu pour moi ! Je laisse le voyageur faire. Enfin, je file un p'tit coup de main par ci par là tout en gardant un oeil distrait sur Joy par ce que bon, comme je ne cesse de le dire, ça pue le caca cette situation. Oups je peux pas avoir les deux yeux sur lui car un énorme Golem s'approche de moi pour me coller une grosse mandale. Nan mais ça va pas ouais ?!J'évite le coup d'une roulade adroite mais je n'ai strictement rien pour contre-attaquer. Les objets qui auraient pu m'être utile sont restés avec Bob en haut. Là je n'avais que des cristaux de la gloire et je préférais crever que de les gâcher dans une situation pareille. Je vais devoir y aller à grand coup de roublardise je crois vu que je n'ai pas de pouvoir ni d'objet magique vraiment offensif sous la main. Alors que je tente de calculer la situation, le golem me projette d'un revers de la main à travers une façade.

- Oh putain j'vous jure le mal de crâne !Putain c'est qu'il est persistant en plus ce con !

J'ai pas le temps de me relever que je vois à travers le trou qu'a provoqué mon passage dans le mur le golem approcher à grand pas pour piétiner ma face de ses grosses chausses de cailloux. J'observe autour de moi un peu en stresse et remarque que je suis dans... oooooh coïncidence ! Une armurerie ! Je regarde succinctement. J'ai pas le temps de sélectionner l'arme qui le conviendra le mieux. je prends une épée au pif. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je suis pas mauvais au combat à l'arme. je suis pas un guerrier mais je me débrouille, je pourrais vous surprendre. Je prends le Golem en vitesse et sorte par le côté du bâtiment, prends la créature de revers et la frappe au flan et me rend compte avec stupeur que la lame passe littéralement à travers de la roche. Et là, le Golem s’effondre comme s'il perdait littéralement la vie, redevenant simple pierre inanimée. Je regarde la lame avec stupeure !

- Une lame des esprits !

Quelle surprise ! si on m'avait dit que je trouverai ici dans ces ruines un objet de rang A de ce genre... Une lame magique qui est à la fois matérielle et immatérielle. moitié esprit et moitié physique. Une lame totalement inoffensive mais aux effets assez... intéressants. ça faisait des années qu'il se disait que s'il trouvait une arme comme ça, il la garderait. Après tout, il déteste le sang et avec une lame comme ça, impossible de blesser qui que ce soit. Je souris avant de retourner prêter main forte à mes collègues. Pas le temps de bailler aux corneilles et maintenant que je suis armé, ce sera une autre histoire. je frappe de ma lame magique les golems au passage. ces derniers s'effondrent, la lame tranchant les liens magiques qui les maintiennent en vie. J'arrive de nouveau dans la mélée et découvre Joy qui est... dans une merde noir sans vraiment comprendre pourquoi. Je savais que ces spectres puaient la merde ! Pas de chance pour vous les fantômes, je viens de tomber sur l'arme anti-esprits intangibles. Oh et au passage j'en ai une 2° !

- Joy prends ça !

Je lance en direction de joy le poignard fantomatique dont le manche était physique et la lame fantomatique. peut être pourra-t-il se défendre ainsi. Le soucis c'st que j'avais pas vu qu'il était dans les vappes du coup, le poignard se planta simplement dans le dos d'un spectre qui mourrut sur le coup. J'ai fais ça car les spectres l'ont déjà emporté trop loin pour que je puisse agir. d'autant plus qu'autant de Golem arrivaient. Je gueulait à l'adresse de Anola et Joël.

- Euh ! ça pue un peu du cul là ! je pense que la fuite est envisageable !

je m'empare du sac d'objets magiques laissé par Joy que je balance sur mon épaule. J'essayais de suivre du regard où les spectres emportaient Joy. Je me tourne vers Joël.

- Euh mec, c'est dans tes cordes de me projeter vers Joy. Je peux essayer de tailler ces saloperies en vol !

C'est risqué comme manœuvre ça je sens !

A peine ai-je eu le temps de saisir les tenants et les aboutissants de la situation que quelque chose se produisait. Alors que la fille bizarre lisait les écritures uniques gravées dans la roche, une réaction à la Seigneur des Anneaux s’effectuait où, comme Gandalf ouvra les portes de la mine de la Moria, une entrée se forma sous nos yeux pour laisser place à… Un tombeau. Une odeur putride s’en dégageait comme si la grotte en venait à respirer après des années d’asphyxie, la puanteur me faisant détourner le visage ne serait-ce que pour éviter de vomir lors de la première bouffée. Une fois que mon nez s’habitué un peu – très légèrement – j’en venais à regarder toutes les carcasses réunies, limite entassées les unes contre les autres. Je ne connais pas l’histoire, mais s’il y a bien une chose que je peux dire c’est que contrairement à la caserne personne n’a essayé de se défendre ici. Pas de barricades, pas d’os cassés, pas d’armes. C’est comme s’ils avaient patiemment attendu leur sort, ils avaient attendu la mort.

Joy semblait occupé à côté, faisant tomber quelques débris pour une raison que j’ignorais. Pas mal de trésors étaient présents, face à nous. Même dans la mort il n’était pas question d’abandonner ses propres richesses personnelles, hein ? Plutôt basique comme façon de penser. En m’approchant des cadavres, l’image du royaume en cendres me revenait en tête. Angelus avait beau avoir ravagé un royaume tout entier, ses flammes ne laissèrent que des cendres derrières elles. L’idée de tout brûler me venait en tête alors qu’une légère flamme s’allumait au bout de mes doigts, mais ce n’était sans compter l’intervention de « Billie » la fille étrange qui fit naître une envie de se presser chez le jeune aventurier. Pourquoi voulait-il autant aider des créatures déjà mortes ? Qu’est-ce qui pouvait bien motiver le petit voyageur de notre groupe ? Difficile à dire puisque je ne le connaissais pas vraiment, mais ce que je savais c’est que peu importe ce qu’on pourrait faire maintenant cela n’aidera pas les morts à revenir. D’autant plus qu’on devrait plutôt venir en aide à nous-mêmes et trouver un moyen de se barrer d’ici, surtout quand les monstres de pierre trainant dans le coin te poursuivent.

Finissant par soupirer je suivais de façon nonchalante le groupe guidé par Joy et la fantôme, Carvey ayant l’amabilité de me faire un topo sur la situation. Une histoire classique avec des expériences, des victimes… Manquerait plus qu’on se fasse trahir à la fin tiens. En attendant, une fois arrivé à une espèce de maison étrange, Billie et Joy avait repris en main le cube que je leur avais passé quelques minutes plus tôt et commençaient à faire divers calculs dans leur coin. Bien sûr, tout en nous demandant gentiment de retenir l’amas de roches qui se faisaient de plus en plus présentes. Putain, cette quête partait vraiment en couilles, et quand ça arrive il ne reste plus qu’une seule solution : casser la gueule à tous ceux qui viennent, poser les questions ensuite.

▬ Là je suis vraiment énervé, Carvey et Anola restez derrière j’ai pas envie que vous vous preniez le retour de mes flammes !

Disais-je avant de faire apparaître du Feu dans ma main droite et de projeter une première vague de flammes en direction du premier groupe de racailloux que s’approchaient. Perturbés par le Feu, je décidais de prendre en main Anchor et de foncer en direction des golems afin de donner comme un coup de pioche dans la face du premier venu, avec l’une des pointes de la lame. La roche se fissurant avant de laisser le gros tas s’écrouler, je tournais sur moi-même afin de créer de l’élan avec mon corps de sorte à donner un nouveau dans les bras d’un second golem qui vit ses membres se briser. Néanmoins ils commençaient rapidement à venir en nombre et les affronter comme ça prendrait une éternité ! Reculant dans un bond, je pouvais voir Carvey qui commençait à être en difficulté, néanmoins je n’avais pas le temps de venir l’aider puisque qu’un énorme poing de roc venait à tomber dans ma direction. Soulevant ma lame au-dessus de ma tête pour me protéger, je sentis mes genoux fléchir légèrement sous le poids de l’attaque, de quoi me faire suer quelques gouttes avant de serrer les dents et e canaliser mes flammes au pied du golem venant de m’attaquer et de faire apparaître une Colonne de Feu qui le projeta en arrière tout en fondant la majeure partie de son corps.

Plantant mon épée dans le sol, je respirais à grande bouffée en me demandant si ça prendrait encore longtemps à Joy de… Oh le con ! Il se faisait kidnapper par Billie et ses potes fantômes ! Je le savais que ça partait vraiment en couilles cette histoire ! Pour résumer on a : un jeune qui s’est fait chopé par Casper en personne, deux chasseurs de trésors qui avaient pas trop la baston dans le sang, un Gnoll trouillard et moi au milieu de tout ça… Réfléchis Joël, comment tourner cette catastrophe en une situation potable ! Qu'est-ce que je peux faire et qu’est-ce que je ne peux pas faire ?! Si je pars à la poursuite de Joy les golems vont venir en masse dans notre dos pour nous éclater, mais si on aide pas Joy qui sait ce qui pourrait lui arriver !... Alors que j’essayais de réfléchir très vite en très peu de temps, c’est Carvey qui vint avec une partie de la solution en me demandant de le balancer vers Joy. S’il peut tailler les fantômes pendant que je le jette alors y’a encore moyen de sauver la situation !

▬ OK ! Soit prêt parce que ça va aller très vite !!

Annonçais-je très fort en concentrant les flammes dans mes avants bras afin d’en décupler leur force ! Saisissant Carvey par les habits je faisais un tour sur moi-même avant de former un semblant d’élan et de le balancer à toute vitesse en direction de Joy. Vu la force il devrait les rattraper en 5 secondes ! Tout en regardant Anola et Trouillard, je soupirais en les attrapant également.

▬ Vous aussi vous y allez ! Moi je gère la situation ici !

Je les lançais de manière plus délicate et contrôlée qu’avec Carvey, de sorte à ce qu’il puisse se retrouver près de lui et donc commencer à se barrer de leur côté. S’ils restent à côté de moi ils ne feront que me gêner et j’ai pas le temps de jouer les baby-sitters ! Frappant mes poings enflammés l’un contre l’autre, je me tournais vers la vingtaine de golems qui s’approchait lentement mais sûrement, leur nombre ne faisant que croître au fil des minutes.

▬ Voilà un vrai défi ! Maintenant que les enfants sont partis on va enfin pouvoir s’amuser !

Spoiler:

Y'a des réveils plus douloureux que d'autres. Surtout quand tu ne te réveilles pas totalement mais que tu restes dans le monde des rêves. Surtout après une nuit passée à chasser trésors, fantômes, golems, lumière ofzedead...Surtout quand tu as une fantôme de type mortellement blessée qui gît à côté de toi. Un poignard dans le dos. Un fantôme touché par des armes fantomatiques, ou comment craindre la mort même après la mort. Y'avait aucun respect pour les ectoplasmes, de nos jours...

Joy bondit à côté de Billie, qui souriait en rendant l'âme, enfin ce qui lui restait d'âme, enfin ce qu'elle pouvait quoi. Cadrage à l'américaine sur le visage de Billie, gros plan sur sa souffrance, suivie d'une contre-plongée sur Joy en pleurs, et cinq minutes de dialogues poignant avant de clamser, c'est la règle les gars !

- Billie, tu m'as sauvé...
- Petit voyageur, tu ne méritais pas de finir ta vie de voyageur chez moi, par nos erreurs...Pourrais-tu...enlever cette arme, que je puisse partir en paix ?

Le jeune voyageur s'exécuta retira la lame et la garda dans sa main, tandis que Billie rendait son dernière souffle - paradoxal pour un fantôme et disparaissait en poussières sur le sol rocheux. Joy sécha ses larmes, prit la poussière dans sa paume et la lança dans les airs. Il était sur un promontoire rocheux, un petit plateau sur une colline, avec une entrée sinueuse d'une grotte derrière. D'où se mirent à sortir des fantômes, deux ou trois aperçus dans la ville d'ailleurs. Armés d'objets fantomatiques, épées, dagues, lances, ils semblaient vouloir en finir avec le gamin. L'attaquant, Joy riposta en activant son pouvoir, se déplaça à une telle vitesse, quasiment absent du combat, et les tua l'un après l'autre, impossible à attraper, avec le poignard. Les yeux dans le vague, écarquillés, il regardait le sol, absorbé, absent. Il avait résolu l'affaire de Glarodia, mais ses habitants restaient des enfoirés notoires. Il savait désormais quoi faire.

Première étape : retrouver le tavernier et lui dire sa façon de penser. Cette dernière s'exprima quand Joy débarqua dans son bouge et le prit par le col pour le soulever un peu du sol.

- Hé connard, t'étais au courant pour Glarodia ? C'était quoi le but de ta rumeur ?
- Hein mais je non !
- Glarodia c'est un mouroir, espèce d'enfoiré, et tu vas me dire que t'étais pas au courant ?
- On m'a juste dit qu'il faudrait nettoyer la zone, j'le jure !
- Ouais, et moi j'vais nettoyer ton bar !
- J'vous en prie, voyageur ! J'savais rien je le juuuure !

Joy le reposa. Il sentait que le type lui disait la vérité, et ça l'exaspérait encore plus. Quelqu'un devait savoir, quelqu'un devait payer, mais pas arbitrairement. La colère ne devait pas se déchaîner sur un intermédiaire. La colère, la tristesse, le désespoir, tout ça resterait en Joy, et ça le brisait en mille morceaux. Il s'effondra en pleurs devant le tavernier, qui le prit par l'épaule et l'installa à une table sur laquelle il déprima toute la nuit en commandant verre sur verre. Une cuite violente pour oublier la violence de la cité. Une de ses premières cuites d'anthologie, malgré son jeune âge. Boire non pas pour oublier, mais pour éteindre la colère qui lui disait de tout dévaster, de tuer quelqu'un, de trouver une formule pour se défouler. Boire pour se restreindre. Il finit par se réveiller, et alla directement dans le salon, dans les bras de sa mère, Athénaïde, et pleura à chaudes larmes. Sans rien dire, la matriarche des Killamanjiros lui caressa les cheveux, le berçant doucement. Sans rien demander, puisqu'elle savait bien que Dreamland réservait son lot de joies, de tristesses, de morts, de rencontres qui font tout abandonner.

Deuxième étape : la nuit suivante, Joy envoya un mot au Royaume des Dreamjournalists, afin de mettre en garde la population au sujet de Glarodia. A vos risques et périls, les prochains. Il n'existait pas forcément deux Billies, et il n'était même pas sûr qu'il allait rester quelque chose dans le Royaume après le passage de Carvey, et le feu de Joel. Qu'ils crament tous, ces connards de fantômes.

Et Joy passa à la suite de ses aventures, le poignard nommé Billie au chaud dans son sac.

Spoiler:

Vers l'infini et au delààààààààààààààà ! Et v'lan ! Tronche contre la roche! C'est ça de m'envoyer comme un bourrin aussi fort que possible. Bon, je peux pas en vouloir à Joël, vu l'empressement, il devait pas avoir bien visé. J'ai pas pu atteindre Joy. j'y étais presque pourtant. Les fantômes l'avaient portés jusqu'à un promontoire rocheux qui dominait presque la totalité de la citée ensevelie. Pour ma part, j'avais atterrit un peu en contrebas. Je me masse le museau. bah oui, c'est ça de se prendre une falaise en pleine face. Je regarde autour de moi. Je pourrai rien faire pour Joy. Il était trop haut. il fallait qu'il se débrouille. En espérant qu'il arrive à prendre la dague et à s'en servir contre ses agresseurs fantomatiques. Je me tourne ensuite vers Joël. Je vois deux projectiles qui partent dans ma direction. des projectiles vivants. il s'agit de monsieur le Gnoll pilleur de tombes et de la douce Anola, tous deux projetés par Joël qui devait vouloir les éloigner du lieu du combat duquel ne tarda pas à s'échapper des gerbes de flammes. Il est tout feu tout flamme. Je m'écarte pour ne pas me prendre le Gnoll dans la tronche mais je réceptionne Anola tel un prince charmant grâce à mes bras virils. Wesh maggle !

- Vous avez fait bon voyage ? (lui dis-je 'un ton charmeur)
- J'ai connu pire.

Elle descend de mes bras en me refoulant gentiment avant de regarder ce qui se passait autour d'elle. Tout se passait totalement différemment de ce qu'elle avait prévu. Elle ne pensait pas que la citée cachait d'aussi lourds secrets, qu'elle était maudites et du coup, qu'ellle finirait à moitié détruite par ce que le feu de Joël commençait à se propager dans les habitations anciennes. Elle jurait intérieurement de ne pas pouvoir sauver tous les objets de cette ville, des mines d'or de patrimoine etc etc. Mais le Gnoll qui lui aussi se massait la tronche qui avait comme la mienne finit sa course contre la falaise demanda quelle était la suite du plan.

- Euh on fait quoi maintenant ? Regardez, l'ouverture est en train de se fermer.
- Et c'est pas trop dans mes plans de rester moisir ici.
- Moi non plus.
- On est tous d'accord ! On retourne donc là où on est arrivé, normalement la corde par laquelle on est descendu est encore là.

On se mit alors à courir en direction d'une zone de la ville qui était pour le moment épargnée par les flammes. J'ai bien pris le temps de récupérer mon sac de trésor avant de foncer avec mes deux compères. On trace autant qu'on peut car l’incendie se propage et la terre se met à trembler. On arrive à esquiver des golems qui apparaissent ici et là. Cette citée pourrie est vraiment maudite jusqu'au trognon ma parole ! On atteint la grande corde par laquelle nous sommes descendus pour arriver ici et on la remonte aussi vite que possible. On arrive enfin à sortir de ce merdier en voyant de nouveau le soleil. OMG le soleil ! Seigneur que j'aime la lumière ! je rappelle que je viens d'un royaume voisin de celui de la lumière. Et là, je retrouve mon bob. Je commence par lui faire un gros gros gros câlin à mon collègue par ce qu'il semblait inquiet.

- Mais ouais bob toi aussi tu m'as manqué ! ça c'est bien passé sans moi ? Ouais c'était relou ! Mais franchement j'ai bien fais de pas t'emmener ! c'était trop risqué pour toi.
- Plus jamais vous m'entendez, plus jamais je chasserai les trésors ! tous mes amis sont morts là dedans ! Je rentre chez moi et je vais reprendre le commerce familiale de rempaillage de chaises !
- t'as raison ! ça fera moins de concurrence !
- Sans vouloir vous vexer, je veux plus jamais vous revoir.
- ouais tout pareil !

C'est ainsi que mon pote... ou pas, le Gnoll s'en alla en mode Rage Quit en me laissant seul avec Anola qui semblait dépitée.

- Tant de trésors ! et je n'ai rien pu sauver.
- héhé ! moi je suis arrivé à emporter ça !

Je lui désigne le sac de trésors qu'avait préparé Joy et que j'avais pensé à prendre ainsi que l'épée des esprits que je comptais bien garder. Il me faudrait juste un fourreau pour cette épée et la rénover un p'tit peu par ce que là... elle est un peu pourrie. Anola en voyant mon sac me saute sans les bras, trop contente qu'on ai au moins sauvé quelques trucs.

- Et comme les voyageurs sont pas là... on est pas obligé de partager avec eux ! Hahaha !

Non je suis pas radin ! je suis pragmatiques ! Je me demande d'ailleurs si les deux gars sont arrivés à s'en sortir. Le survival m'apprendra que oui quelques nuits plus tard. En attendant, je par avec Anola jusqu'à la plus proche civilisation. Arrivé dans une taverne, on partagera le butin, on en profitera pour partager quelques expériences. Elle a finit par comprendre que j'étais pas qu'un escroc. Hey ! je suis même pas du tout un escroc ! j'ai juste un métier ps facile où il faut profiter de chaque opportunité ! On a finit par faire pas mal ami ami et on a comment le dire ? échangé quelques fluides corporels aussi si vous voyez ce que je veux dire ? En gros, bilan de cette aventure pour moi ? plutôt positive franchement ! Je me suis tapé Anola et franchement... c'est un bon coup ! Je m'en suis sorti en vie et sans rien de cassé. je m'en suis sorti avec un beau butin ! Bref, c'est une affaire qui roule.

Spoiler:

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