Le mulot et la fourmi [PV Antony Watson]

C'était enfin le Week-End! Après sa journée épuisante, sa seule envie fut de s'allonger, comme une morte, sur son lit. Malheureusement, les plans durent changer car il fallait bien se nourrir, son ventre gargouillant comme un monstre. Heureusement que, coup de chance, il restait, au fond du frigidaire, quelques plats préparés. Julie, en mode flemmarde depuis son retour, n'eut alors aucun scrupule à en prendre un. Des bonnes nouilles bien chaudes, il n'y avait rien de mieux...Enfin si, mais ce n'était pas en plats préparés.

Quelques minutes plus tard, le ventre rempli, elle se remit à son poste, s'allongeant de nouveau sur sa couette. L'objectif, dans les minutes qui suivaient, était de dormir. Cependant, avant ça, il fallait penser fortement à quelque chose pour ne pas tomber n'importe où dans Dreamland. Mais, rien ne vint. Ce fut comme ça que...

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La professeure se retrouva dans une forêt de bambous. Dès les premières secondes, perdant l'équilibre, elle tomba. Qu'est-ce que cette personne pouvait être maladroite! En plus de ça, d'énormes silhouettes s'approchaient, amenées par le bruit. Vu la taille, il ne fallait mieux pas attendre pour faire les présentations. Cependant, la fuite était également une mauvaise idée. Il ne restait qu'une solution : rétrécir.

Ce fut ainsi que Julie passa d'1.78 mètre à 4 millimètres, devenant aussi petite qu'une fourmi ouvrière. Mais, au moins, elle pouvait partir sans faire le moindre bruit. Le parcours du combattant pouvait donc commencer! Et, ce ne fut que quelques minutes plus tard que la pauvre Julie, déjà épuisée, regretta sa miniaturisation. Il aurait été plus simple de se dématérialiser en nuée d'insectes...Mais, c'était trop tard maintenant.

À présent, au dessus d'elle, de noir et de blanc, elle aperçu un être énorme, un panda. Au vu de sa taille actuelle, il valait mieux partir se protéger avant de finir écrasée. Par contre, à son grand étonnement, il n'y avait qu'une bête, et non deux. Ce fut de peu qu'elle évita sa lourde patte, montrant sa présence. Un peu plus, la voyageuse aurait fini comme une pizza microscopique.

La forêt était rempli, dans son microcosme, d'insectes de tout genre en plus de ça. Elle croisa une colonie de fourmis cherchant de la nourriture, quelques pucerons se baladant sur des tiges d'herbes fraîches ou, encore, des chenilles prêtent à s'enrouler dans leur chrysalide. D'un côté, c'était beau de voir toute cette agitation et toute cette vie...De l'autre, tout ce petit monde pouvait la transformer en charpie si l'envie les prenait de la voir comme une ennemie. Du coup, Julie ne s'éternisa pas et continua son parcours de l'extrême.

« Dans quelle galère je me suis fourrée? C'est pire que Koh Lanta... »

Puis, soudain, un trou. Un trou au sommet d'une petite, mais petite colline. Enfin, à l'instant présent, avec cette taille, elle semblait plutôt grande. Il s'agissait d'une fourmilière ou, peut-être, une termitière...Dans tous les cas, un nid d'insectes. Et, bientôt, elle allait être fixée car ça semblait remuer à l'intérieur. Les mains jointes, la jeune femme ne savait pas s'il fallait reprendre la route ou continuer à prier, pour espérer s'en sortir. Les deux options étaient un peu inutiles, l'apparition allait sortir d'une seconde à l'autre.

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Plus loin, dans le quartier noir, un jeune disciple sortait du dojo. Il avait hâte de retourner chez lui et raconter son entraînement à ses parents. Cette créature devait avoir vers les quinze ans, vu son apparence d'adolescent. Personne n'aurait pensé qu'il serait un élément clé dans cette aventure nocturne...Pas même lui.

« Tu arrives Fung Shei? On t'attend. »

Sa mère, alors qu'il venait juste d'enlever ses chaussures, le demandait déjà. Il était l'heure du repas.

https://www.youtube.com/watch?v=BwBKjK7Xik0

Whoa whoaaaaa !!

Antony était debout au milieu d’une pièce totalement vide. Il porta doucement son poids sur sa jambe droite en appui tandis qu’il commença à plier l’autre jambe, le pied tourné vers l’extérieur à 90°. Avec l’aide de sa main il amena le talon en haut de sa cuisse opposée, à l’intérieur près du… périnée ? Il Dirigea le genou de sa jambe pliée vers le côté. Il ouvra les bras latéralement, paumes tournées vers l’avant, dans un geste d’accueil, puis réuni ses mains devant lui en position prière avant de les lever, toujours unie, vers le ciel. Il prit une profonde inspiration en maintenant la posture de l’arbre. Il était zen.

Everybody was Kung Fu Fighting!!

Explosion d’énergie. Il lâcha la pose, saisi le pinceau qu’il tenait entre ses dents à la manière d’une rose, et traça une grande courbe de peinture rouge sur le mur, puis un deuxième arc de cercle dans l’autre sens, et poursuivi ainsi son œuvre artistique en dansant en rythme avec la chanson de Carl Douglas. En rentrant des cours, il avait entrepris de repeindre un mur de sa chambre, et comme ça faisait bientôt une heure qu’il c’était attelé à cette tache il commençait à péter une durite et se prendre pour Bruce Lee. Quand il termina enfin sa besogne, il prit une douche bien rafraichissante, tout peintre digne de ce nom, se devait de terminer son œuvre avec un peu de peinture sur les cheveux, la joue ou le torse. Antony n’avait pas échappé à la règle. Bon il faut avouer que pour les peintures de guerre indienne, il avait un peu fait exprès. Mais ce n’est pas parce que l’on va avoir 20 ans qu’il faut perdre son âme d’enfant ! pll

Après ça il fouilla dans son frigo pour trouver quelque chose à grignoter devant un film et s’envola pour le royaume des songes.

Le grand maitre des arts martiaux avait dû rester dans un coin de son esprit car il se matérialisa au beau milieu d’une immense forêt de bambou. Pour quelqu’un qui rêve de visiter le pays du soleil levant, débarquer dans un cadre aussi dépaysant était une surprise plutôt fun. Le sourire aux lèvres, notre steampunk commença à explorer les alentours. Plus il marchait dans ce lieu plus la végétation était dense et moins le soleil pouvait se glisser entre ces centaines d’arbres qui devaient mesurer dans les 30 mètres facilement et au diamètre souvent épais. Pourtant on pouvait tout de même apprécier le bruissement délicat de l'air glissant entre les bambous, faisant plier délicatement leurs hautes cimes flottant au gré du vent. L'endroit était calme, paisible à souhait, très agréable. La mélodie Aoi Teshima sortis de l’animé les contes de Terremer aurait été en accord parfait avec ce lieu.

Son émerveillement, lui fit oublier sa prudence et il ne remarqua que trop le piège sur lequel il venait de poser le pied. Une corde s’enroula autour de sa cheville et une seconde plus tard il se retrouva suspendu la tête en bas à presque trois mètres du sol. Le bruit de boites de conserve qui s’entrechoque retenti à côté de lui. Il venait d’activer l’alarme et pas besoin d’être un génie pour deviner que les ennuis n’allaient pas tarder à lui tomber dessus s’il ne se libérait pas très rapidement. La chute promettait d’être rude mais il n’avait pas vraiment le choix. Il se changea en souris son pied devenu patte de rongeur se libera de la corde qui le retenait. Les feuilles morte qui avaient dissimulé le piège amortirent son atterrissage catastrophe et s’en perdre une seconde disparu sous terre pour semer les créatures ou voyageurs qui lui avaient tendu cette embuscade. Il creusa pendant un moment, sa progression était largement ralentie par les racines des arbres, il dut s’enfoncer encore plus profondément pour en rencontrer moins souvent et donc avancer plus rapidement.

Après 10 minutes de ballade souterraine il estima pouvoir regagner la surface sans danger. Surtout qu’il ne sentait aucune vibration dans le sol qui pourrait trahir la présence de quelqu’un au-dessus de sa tête. Son museau émergea lentement des entrailles de la terre. Il regarda autour de lui, personne à l’horizon. Il sortit complètement de sa galerie et s’improvisa une petite danse de la victoire, parce que bon évasion comme celle-ci c’est la classe.

Bref après son petit moment de folie il se retransforma en garçon. En position accroupie, tous les sens aux aguets, il s’assura une dernière fois qu’il n’y avait rien de suspect dans les environs. Il se mit debout et s’étira. Creuser était toujours fatiguant pour les bras et le dos. Avec sa taille humaine son champ de vision était décuplé, Il aperçut quelque chose de très intéressant à quelques centaines de mètres plus loin en contrebas. Une majestueuse citée, à l’architecture japonaise traditionnelle. Pour trouver ce joyau dissimulé dans cette foret, il fallait vraiment avoir une chance de cocu.

- Oh oh, voilà qui est intéressant. Ce village à l’air superbe ! Je ferai bien un peu de tourisme incognito moi.

Julie eut juste le temps de sauter sur le côté pour se cacher derrière une herbe. Par curiosité, et pour savoir ce qui l'attendait, elle regardait toujours cette fameuse colline miniature. Il ne fallut que quelques secondes pour qu'un montre, faisant, à l'instant, X fois sa taille, en sorte...Une souris! Enfin, pas tout à fait. Il s'agissait d'un voyageur. D'ailleurs, ce dernier reprit sa forme d'origine presque instantanément après. La jeune femme vit alors une porte de sortie et, dans un sprint de la dernière chance, se précipita vers les jambes de cet inconnu.

Derrière, quelque chose commençait également par sortir du trou crée par ce morpheur...Apparemment, celui-ci avait "empruntait", sans le savoir, et saccageait quelques parois de fourmilières. Du coup, toutes les ouvrières se jetèrent à l'assaut, courant derrière la professeure prise pour cible.

Son énorme poitrine la gênait et, le fait d'avoir énormément perdu depuis ses années lycée aussi. Elle était à bout de souffle mais devait continuer sinon, elle se retrouverait entre des mandibules très peu amicales, qui déchiquetteraient sa peau. Heureusement que ce voyageur n'avait pas ses chaussures lassaient correctement!

******

Shung Fei et sa famille avait fini leur repas. Le jeune garçon partit donc en saluant ses parents et partit rejoindre ses amis, à l'extérieur. La forêt de bambous était un excellent lieu d'entraînement. Par contre, il fallait bien faire attention de rester près du village, au cas où un panda arriverait. Ou, encore, rester proche du chemin.

Les gardes qui surveillaient ce dernier étaient, avec les habitants, assez sympatriques et l'apprenti ninja aimait énormément partager avec eux, leurs expériences et leurs histoires étant très instructives.

« Allez Fung! On n'a pas toute la journée! »

« J'arrive, j'arrive. »

Et, sur ces bonnes paroles, ils empruntèrent la ligne de pavés, saluant les "gardiens". Le respect et la politesse étaient très importants dans ce royaume, il fallait le mentionner.

« Là! C'est parfait. »

Les petits s'arrêtèrent à un endroit assez généreux en bambous, pouvant ainsi s'en servir pour leur entraînement...Mais, rien ne les empêchait, également, de s'amuser. Après tout, ils avaient encore l'âge.

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Les fourmis se rapprochaient de plus en plus et Julie commençait à désespérer. Par chance, un lacet arriva à sa rescousse et, comme si elle tendait son bras vers la vie, le saisit. Elle pouvait, à présent, jouer à Jane.

Ce ne fut que lorsqu'elle s'écrasa sur la chaussure du voyageur qu'elle put reprendre son souffle. Elle avait réussit à trouver un moyen de locomotion assez pratique et, en plus de ça, avait échappé à une colonie de fourmis.

Cependant, les ennuis ne faisait que de commencer car, les deux silhouettes menaçantes, qu'elle avait aperçu en arrivant ici, se rapprochaient de plus en plus. Ils s'agissaient de deux énormes pandas et, non, ils ne cherchaient pas de câlins.

Trop petite et trop proche du sol, la jeune femme ne pouvait pas les voir. Est-ce que ce si noble voyageur/transport les avait vu? Apparemment il savait où aller, mais rien ne disait qu'il les avait repéré.

- Let’s go !

Antony commença sa descente vers le village qu’il avait aperçu quand un terrible rugissement retenti derrière lui. Un chouïa intrigué, il fit un demi-tour, constata avec un soupçon d’angoisse et d’incrédulité que deux monstres massifs à la fourrure blanche et noire chargeaient dans sa direction avec l’intention très nette de le réduire en charpie. Son demi-tour se transforma donc en tour complet et il entama probablement le plus beau sprinte de la nuit dans tout Dreamland. Probablement le plus bruyant également.

Sa course pour la vie se rapprochait plus du parcours du combattant. La pente était de plus en plus raide dans ce labyrinthe de Bambou, ainsi il prenait pour le meilleur et pour le pire de plus en plus de vitesse. Il allait tellement vite qu’il n’en revenait pas de ne pas c’être déjà mangé un arbre ou d’avoir buté contre une racine et c’être étalé comme une daube.

Son salut reposait beaucoup sur la souplesse, une bonne coordination de ses membres, un sens de l’équilibre hors normes, une bonne évaluation des distance mais surtout une concentration. Jusqu'à présent il tenait le coup. Cela durerait combien de temps ? Un seul faut pas serait fatale.

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- Qu’est-ce que c’était ? Demanda Shung à ses amis.

Un hurlement avait résonné dans toute la forêt et probablement même dans toutes les montagnes aux alentours. L’un d’eux haussa les épaules mais l’inquiétude était bien visible sur son visage.

- Un imprudent qui a du croiser la route d’un panda. Ça N’avait pas l’air de venir de très loin, on ferait mieux de rentrer.

*KYYYYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!!*

- Il n’est pas encore mort ?? Normalement les gens n’ont jamais le temps de crier deux fois avec les Pandas ?

- C’est tout ce que tu remarques Haiko ?! Tu n’as pas entendu que ça venait de plus près que toute à l’heure ?? Sa signifie que cette personne vient vers nous et ramène avec lui beaucoup de Pandas avec le bruit qu’il fait !! Il faut se barrer tout de suite ! Akinaru, utilise ta technique ! Elle nous fera gagner du temps.

- Oui tu as raison Shung ! Acquiesça le jeune garçon en question avant de former plusieurs signes avec ses mains. Ninpô Camouflage dans la brume !

******

- Hein ?? Qu’est-ce que c’est que cette purée de pois tout d’un coup ?? On n’y voit plus rien !!

Un Brouillard extrêmement dense c’était formé avec une rapidité surnaturelle. Il était si épais à présent qu’Antony avait du mal à voir à plus d’un mètre de lui. Traduction, ça revenait à courir à l’aveuglette, seul ses réflexes l’empêchaient de se prendre les arbres qu’il distinguait au dernier moment. *Quelle plaie !*. Remarque, si lui n’y voyais plus rien ça devait être valable pour les deux monstres. Cette pensée lui redonna un peu de force mais ne l’empêcha pas de heurter quelque chose violement. Pendant le long vol plané il devina qu’il ne s’agissait pas d’un arbre car sinon il l’aurait déraciné beaucoup trop facilement. Et puis depuis quand les arbres sont mous et enveloppé dans du tissu ? Impact avec le sol dans 3, 2, 1… *Outch*. Si la colision avait été brutale, la rencontre avec le sol fut toute aussi douloureuse.

Avant qu’il ne puisse se relever, une petite main se plaqua sur sa bouche.

- Plus un geste.

Antony Obéit. Il entendait les pas lourds des deux prédateurs qui fonçaient vers eux. Il ferma les yeux et serra les poings aussi fort qu’il pouvait et pria pour ne pas être vu ni se faire piétiner. Les dieux furent cléments, l’une des pâtes des monstres se posa à moins de 5 centimètres de sa tête qui poursuivirent la course sans remarquer qu’ils venaient de dépasser leur proie. Il fallut un moment au jeune voyageur pour réaliser qu’il était toujours vivant. Quand la main qui l’avait empêcher de crier se retira de son visage, il s’autorisa enfin à ouvrir les yeux. Il tourna la tête vers la droite et y découvrit un jeune garçon type asiatique d’une dizaine d’année environ allongé à côté de lui. Il avait les oreilles pointues qui trahissaient ses origines oniriques qui le fixait avec des yeux noirs comme le charbon. C’était donc lui qu’il avait percuté ? Qui pouvait-il bien être et d’où sortait il ? Beaucoup de question passèrent dans la tête de notre morpheur mais un seul mot sortit de sa bouche.

- Merci.

spoiler:

Tranquillement installée sur la chaussure de son nouveau moyen de transport, elle fut surprise que ce dernier, sans aucune raison selon elle, tournait sur lui-même. Puis, le sprint démarra et, sous l'effet de la vitesse, la voyageuse dû s'accrocher aux lacets comme si elle s'accrochait à la vie. À chaque fois que le pied touchait le sol, la secousse la faisait planer quelques secondes en l'air avant de retomber lourdement près de la languette. C'était pire qu'un rodéo.

Et, tout à coup, le rythme s'accéléra de plus en plus. La seule solution fut de se coincer entre les lacets, pour bien se caler. Mais, même si c'était une bonne idée sur le papier, ce ne l'était pas dans la pratique. C'était comme chevaucher un énorme animal extrêmement rapide et qui faisait atrocement mal au dos. De plus, sur le coup, Julie était vraiment passive et attendait que cet homme s'arrête de courir. Apparemment, son souhait arriva après un petit vol.

Le voyageur, perdu dans un écran de fumée, avait percuté quelque chose et elle l'avait bien sentit. Après tout, il ne fallait pas oublier qu'elle se trouvait sur l'un des pieds de ce maladroit et qu'elle ressentait presque tous les mouvements de ce dernier. Au moins, elle put apprécier le fait de planer comme un oiseau. Mais, ayant trop peur, elle s'était agrippée aux lacets jusqu'à se saigner les mains.

Puis, plus rien. La course frénétique était finie. Profitant de ça, Julie se leva pour vite descendre. C'était sans compter sur le fait que tous ces événements lui avait retourné l'estomac et qu'elle avait perdu, momentanément, le sens de l'équilibre. Elle s'écrasa donc sur le sol et tituba quelques secondes avant de prendre appuie sur une tige de fleur. Maintenant, l'objectif était de reprendre son souffle et de se calmer...Inspirer, expirer, inspirer, expirer, inspirer, expirer...Cela ne marchait vraiment pas et elle vomit.

Elle entendit l'un des géants parler. Il remerciait une autre personne qu'elle n'arrivait pas encore à distinguer car, à présent, elle voyait flou. Sans autre choix, et surement au risque de faire revenir les pandas fou furieux, la jeune femme reprit sa taille d'origine. Les deux devaient surement être surprit de voir une voyageuse apparaître devant eux, sans aucune raison apparente.

« ...Plus jamais ça... »

Elle pointait Antony en disant ça. Le pauvre ne devait rien comprendre. Cependant, ce n'était vraiment pas le temps des présentations et des petites histoires, les bêtes faisaient machine arrière et fonçaient de nouveau vers eux. Fung Shei, petite fouine ninja, fut le premier à prendre ses jambes à son coup, n'attendant même pas les deux voyageurs. Oui, il était plutôt courageux ce garçon, par intermittence. Puis, sans aucune raison, se fut le tour de Julie de se dématérialiser en plusieurs minuscules insectes lorsqu'elle reprit le plein contrôle de ses yeux. La peur et la vision de ses animaux l'avait fait sursauté et, maintenant, elle était éparpillée dans toute la zone, cherchant à se restructurer...Mais à l'abris. Du coup, Antony pouvait voir un jeune ninja poursuivit par une nuée d'insectes.

Un jour, probablement, la voyageuse arriverait à contrôler cette capacité à 100%, il ne fallait pas perdre espoir. Par contre, le sentier était assez proche et, avec de la chance, ces pandas n'étaient pas une espèce protégée à Dreamland.

« Où est passée l'autre voyageuse? »

Fung Shei n'avait même pas remarqué que la jeune femme était devenue ce nuage d'insectes qui les poursuivait en même temps que ces ours blancs et noirs. D'ailleurs, sans vraiment le vouloir, elle s'éleva un peu plus dans les airs, à hauteur de la cime des bambous. La seule chose qu'il ne fallait pas qui arrive à présent, c'était qu'elle se rassemble...La chute pourrait faire très mal.

« Le chemin n'est pas très loin! Les gardes vont nous aider. Dépêches toi, inconnu! »

Tout le corps d’Antony le faisait souffrir. Il était allongé sur un sol particulièrement dur et sec. Les muscles de ses jambes étaient comme tétanisées, sa respiration toujours haletante et le cœur battait à la chamade sans oublier les multiples écorchures sur les genoux et les mains qu’il avait obtenus lors de son atterrissage forcé. Il n’aspirait qu’a une chose, qu’on le laisse récupérer en paix ici même.

Il n’eut pas la tranquillité qu’il avait réclamé, mais a la place une apparition divine. Une grande et belle jeune femme. Enfin, elle avait le teint plutôt livide comme une personne qui a le mal de mer. Son visage était perlé de sueur, elle leva lentement le bras et le pointa du doigt ce qui la rendait plus effrayante que jolie. Après un silence interminable à se regarder dans le blanc des yeux elle lâcha enfin un « ...Plus jamais ça... ».

- Euh..

Et par « euh » entendez *What ?! Il y a des vapeurs d’alcool dans cette brume ? Des Nanas débarque comme par enchantement, genre Joséphine l’ange gardien, c’est quoi ce délire ?? Et d’où on se connait ?*. C’est a peut prêt ce que son cerveau avait voulu dire avant que ses yeux se perdent dans l’immense poitrine de l’apparition ce qui court-circuita sa bouche qui ne put articuler que cette syllabe.

Peut-être parce qu’il était encore assez jeune pour résister a l’hypnotique poitrine de l’inconnue ou peut-être parce qu’un sixième sens que j’ai nommé instinct de survie était plus développé chez Fung Shei que chez les deux voyageurs, nous n’aurions su le dire. Quoi qu’il en soit, l’apprenti ninja fut le premier à se reprendre lorsque les Monstres bicolor revinrent à la charge. Il se releva rapidement et s’enfuit à travers les bambous sans demander son reste. Ensuite se fut à la rouquine de réagir. En explosant ! Antony cru halluciner une nouvelle fois et pourtant il n’avait pas rêvé. Son corps avait volé en éclats, le steampunk avait levé la main pour se protéger mais c’était inutile, les morceaux ne tombèrent jamais. Ils restèrent en suspens à tourbillonner dans tous les sens.

- Des mouches ??

Pour toute réponse il eut le rugissement de l’un des Pandas. L’effet fut immédiat, le temps d’un battement de cils et il était de nouveau sur ses guibolles à détaler comme un lapin. Etonnamment, la douleur était momentanément absente de système nerveux. Il ne mit pas longtemps à rattraper son petit sauveur qui courrait incroyablement vite.

- Où est passé l’autre voyageuse ?

L’autre voyageuse ? Alors s’en était une elle aussi ? Ba… Que pouvait-il lui répondre? Explosée ? Envolée ? C’était la vérité mais aucune version n’était rassurante dit comme ça. Un deuxième rugissement retenti. *Mais putain ! Qu’est-ce qu’ils ont ces Pandas !! Ils ne peuvent pas être pacifiques comme les vrais ! *.

- Le chemin n'est pas très loin! Les gardes vont nous aider. Dépêches toi, inconnu!

- Antony ! Mon nom est Antony !

Nous sommes d’accords, on s’en fout de savoir son prénom dans une situation pareil mais quand on a deux bêtes enragées sur les talons on ne réfléchis pas normalement. Dans tous les cas, le petit Fung avait dit vrai, on pouvait apercevoir à une centaine de mètres un espace dégagé ou la lumière passait plus facilement. Un chemin de terre assez large pour faire passer une charrette. Quelques silhouettes humaines s’activaient sur ce dernier. Ils étaient aisément repérables car ils portaient des sortes d’armures rouges écarlates. Antony pria pour qu’il ne s’agisse pas de nouveaux ennemis, si c’était le cas ils venaient de se faire prendre en sandwich. Lui avait une chance de les slalomer en se changeant en souris et les laissant affronter les Ursidés sauvages mais le gamin ? Lui il était condamné. Il ne pouvait quand même pas être aussi rat et abandonner un gosse qui l’avait sauvé. L’enfant en question lui évita de répondre à ce dilemme insoutenable en levant le bras et criant un nom. L’un des Samouraï, ils étaient désormais assez proches pour le deviner, ce retourna et appela ses semblables. Ils se connaissaient, ils étaient presque sauvés. Les nobles guerriers brandir leurs arbalètes et les pointèrent sur les fuyards. « Woooh ils nous font quoi là ?! »

- Ne t’inquiète pas ! Il n’y a pas meilleurs chasseur qu’eux !

*Alors si ! Je m’inquiète un p…* #shklong# La carreaux libérés filèrent entre leurs deux têtes pour continuer leur course meurtrière droit sur les prédateurs. Touchés non grièvement, ils ralentirent légèrement de méfiance mais il en fallait plus pour les faire abandonner leurs proies. Pendant ce temps les guerriers avaient déjà rechargés leurs armes et les levèrent à nouveau vers les Panda. #shklong#. Cette nouvelle salve sonna comme une promesse de mort, aussi féroces que soient ces animaux, ils étaient assez intelligents pour sentir ce genre de chose et dévièrent pour l’éviter et battirent en retraite. Tout en continuant de courir Antony eut envie de pleurer de joie. Ils venaient d’échapper à la mort de si près qu’il se sentait merveilleusement vivant. Fung tourna la tête vers lui, il affichait un sourire radieux, et plein d’espoir. Le voyageur sourit à son tour

Un espoir extrêmement fragile. Un mouvement, perçu du coin de l’œil attira l’attention du steampunk. Son visage, qui affichait la joie un instant plus tôt, se transforma en masque de terreur. Un troisième panda qu’ils n’avaient pas vu, les avait pris à revers. Il chargeait droit sur Fung avec les yeux de celui qui était prêt à tout pour tuer. Sa monstrueuse patte était déjà en l’air et s’apprêtait à déchirer l’enfant en deux d’un seul coup.

- NOOOOOOONN !!

Le corps d’Antony agit tout seul et poussa le malheureux de toutes ses forces vers le sol. Les yeux noirs du panda se braquèrent dans ceux d’Antony. Sans l’enfant il n’y avait plus de rempart pour le protéger lui de l’attaque et s’était trop tard, il ne pouvait plus se transformer pour éviter la patte qui s’abattait sur lui. Il s’était sacrifié pour sauver un autre. Qui l’aurait cru ?

Julie, sous forme de nuée d'insectes, les avait suivis avant de monter dans les airs, entraînait par un courant d'air ascendant. Cependant, de ce qu'elle put voir, ses compagnons du moment avait rejoint la garde. Cette dernière avait fait prendre la fuite aux deux pandas, sans se rendre compte qu'une troisième bête était présente. La voyageuse avait vraiment peur pour eux et voulait, même si elle n'était pas forte, les rejoindre pour les aider au mieux.

Du côté des gardes, les fusils allaient bientôt finir par être chargés une fois de plus. Mais, ça allait être trop tard. L'enfant ninja le savait et, bien qu'il était redevable envers Antony, il se jeta sur le côté, visant les côtes de l'animal. Il voulait juste le distraire un peu, le temps que les premières balles en finissent. Pour toute réponse, il ne reçut qu'un coup de patte, l'envoyant contre un bambou et l’assommant. Le vacarme avait fait revenir ses amis qui le voyaient en train de saigner du crâne, ce n'était vraiment pas bon. L'un d'entre eux s'était même couvert la bouche pour ne pas laisser s'échapper un cri de peur.

Le panda se centra de nouveau sur le voyageur en face de lui et éleva un de ses lourd bras pour l'abattre. Ce fut à ce moment précis que les bruits des armes se firent entendre et que les projectiles s'enfoncèrent dans la peau de la bête. Il n'en était pas, pour autant, mort. Ce fut Julie qui, ayant reprit sa forme humaine, chuta de plusieurs mètres, assommant le prédateur.

« ...Ça fait mal. »

Puis, elle se releva, se frottant son derrière qui avait bien souffert dans cette chute. Un médecin, entre temps, était venu pour examiné Fung Shei. Son état n'était pas très grave mais aurait pu être pire. La femme, en voyant l'enfant, ne pu s'empêcher de le rejoindre pour jouer les personnes attentionnées et douces. Étant professeure, elle ne pouvait pas détourner les yeux. Mais, très vite, elle fut dépitée quand le médecin lui demanda de partir car elle retardait les premiers soins.

« Sinon, moi c'est Julie...Enchantée. »

Elle tendit la main vers le voyageur, avec un sourire. Il fallait bien qu'ils se présentent, ça allait les aider pendant cette nuit de se connaître...Et, surement pour les autres également. Elle ne savait pas comment allait réagir le steampunk par contre et commençait à regretter son geste. D'habitude, assez timide, elle n'approchait personne, c'était une première pour elle.

« Tout va bien? »

Les yeux fermés et le corps paralysé, Antony attendit la mort qui ne vint jamais. Le Gamin qu’il venait de sauvé en le poussant vers le sol se releva et se jeta dans ~~les bras de l’ours pour lui faire un câlin~~, dans les côtes du panda pour détourner son attention. Son acte de bravoure ( Perso j’aurais plutôt dis complètement con et suicidaire! / Toi tu fermes ta gueule tu n’es pas le narrateur.) fut remercier par la mandale du siècle qui l’envoya voler contre un arbre. L’importun remit à sa place, le panda leva à nouveau sa lourde patte pour en finir une bonne fois pour toute avec le steampunk. Son élan fut à nouveau coupé par une autre bande de relou. Les gus en armure rouge venaient de le planter à plusieurs endroits avec leurs stupides flèches et arbalètes. Décidément, on allait le faire chier jusqu’au bout. Et il ne croyait pas si bien dire, une dernière intervenante sortie de nulle part. (Enfaite elle est sortie d’au-dessus. / VIRE MOI CE MEC DU STUDIO !!) se débrouilla pour contrecarrer définitivement ses plans à l’aide de ses fesses. Elle l’assomma net et la bête s’en alla aux pays des rêves, avant qu’un samouraï ne vienne planter son Katana dans le crane du prédateur pour éviter qu’il ne se réveille. En temps normal, les habitants de ce royaume vénèrent ses seigneurs bicolores et évitent de les tuer mais depuis quelques temps leur population à augmentés le manque de nourriture les rendent encore plus agressifs et téméraires qu’en temps normal. Ils s’approchent de plus en plus de la route et du village. Il faut donc réguler le nombre d’individu et éliminer les plus déterminés afin d’éviter qu’un accident comme celui qui a faillis se produire ne se réalise.

Ceux qui avaient assisté à la scène se remirent lentement de leurs émotions. Le premier à a ce ressaisir fut le médecin de cette petite unité de guerriers écarlates. Il se précipita vers Fung Shei pour l’examiner et lui apporter les premiers soins. Il congédia d’ailleurs très rapidement la voyageuse rousse inquiète pour l’enfant car elle le gênait dans son travail. Elle vint donc à la rencontre de notre morpheur qui avait encore du mal à savoir si il était mort ou bel et bien vivant, et lui tendit la main pour des présentations officielles en essayant de paraitre à l’aise. « Sinon, moi c'est Julie...Enchantée. » Antony la regarda mais ne répondit pas tout de suite. « Tout va bien? » Demanda t’elle, plus inquiète ce qui parvint à arracher le jeune homme de ses pensées.

- Je.. Oui je vais bien. Antony, enchanté également. Merci pour… Enfin... De m’avoir sauvé la vie.

Il lui serra la main qu’elle lui tendait, elle était chaude ce qui le surpris un peu. Il avait l’impression de retrouver lentement les sensations de son corps ou plutôt de les redécouvrir. Il réalisa qu’il était resté un moment à fixer sa main qui tenait encore celle de la jeune femme alors là lâcha et le rouge lui monta légèrement aux joues. En détournant le regard, ses yeux se posèrent sur la dépouille du panda.

- Ils n’ont vraiment rien à voir avec ceux que l’on peut observer dans les Zoos chez nous. Espérons ne pas en croiser d’autre de la nuit.

Un samouraï, le chef probablement, se rapprocha des deux voyageurs.

- Excusez-moi, je tenais à vous remercier pour Fung. Les enfants ont surgit de la forêt en courant, ils nous ont dit que des Pandas arrivaient et que Fung avait subitement disparut. Nous leur avons dit de rentrer immédiatement dans l’enceinte du village. C’était un peu la panique et on vous a vu arrivé et protéger l’enfant au péril de vos vie alors qu’en tant que voyageur vous n’aviez aucune raison de le faire. Nous avons une dette envers vous. Nous ramenons le petit et l’animal au village, suivez nous, vous êtes nos invités.

Sur ce il s’inclina et repartie vers le reste de son escouade pour leur donner des ordres afin qu’ils se mettent en route. Il ne leurs avait même pas laissé le temps de préciser que c’était eux qui avaient attiré les pandas vers ce groupe de mômes, c’était encore une fois Antony qui avait foncé dans l’enfant car il courrait à l’aveuglette dans le brouillard et enfin que c’est l’enfant qui lui avait plus sauvé la vie et non l’inverse. D’un autre côté garder le silence était peut-être plus sage, ils allaient pénétrer dans la capital des arts martiaux. Si tous ses habitants pratiquaient cet art il était peut-être plus prudent d’y entré perçus comme des héros que comme des touristes qui provoquent des drames par leur inconscience. Le Steampunk espérait que sa nouvelle coéquipière pense pareil, il n’avait pas le courage de courir à nouveau. Ils se mirent à marcher côte à côte, derrière les 4 hommes qui portaient le corps du mammifère qui devaient bien peser le double que son cousin du monde réel, soit presque 300kg. Le morpheur allait à son plus grand soulagement quitter la forêt de bambou qui lui semblait beaucoup moins sur rassurante et féerique qu’a son arrivé.

« De même. »

Après que les présentations soient faîtes, ils s'engagèrent dans le village, après les excuses en longueur d'un des guerriers. Le voyageur, en chemin, en voyant la dépouille d'une des bêtes, ne put s'empêcher de faire la comparaison de ces pandas et leurs homologues chinois. Julie ne dit rien mais approuva, c'était assez vrai, ceux de Dreamland étaient encore plus féroces que des Grizzlis. Elle lui sourit donc, tout en continuant la route.

Quelques minutes plus tard, ils pénètrent donc dans la cité. En plein milieu de la journée, pour eux, les habitants s'agitaient un peu partout : c'était jour de marché. Il ne fallait pas penser que le village ne contenait que des samouraïs ou des ninjas, certaines personnes ne pratiquaient aucun art martial malgré leur affiliation à l'un ou l'autre des quartiers. D'autres, encore, avaient arrêté la pratique, étaient trop jeunes ou trop vieux.

Les samouraïs continuèrent d'avancer vers un énorme palais pendant que le médecin, portant Fung Shei, se dirigea vers son cabinet, après les avoir salué. Les voyageurs, eux, suivaient encore leur escorte. S'ils se dirigeaient vers cette bâtisse alors c'était qu'ils allaient rencontrer un roi. Et, ce fut presque ça.

Effectivement, à l'intérieur, après quelques secondes de mystère à voir une ombre sur un trône, ils purent voir que le dirigeant de ce peuple était...Une impératrice. Il s'agissait d'une assez jeune femme, pour tenir ce rôle en tout cas. Elle ne devait avoir que la vingtaine d'années, mais ne s'approchant pas encore de la trentaine.

« Je suis Nagako de Kuni, impératrice Kojun. On m'a raconté votre exploit. Il est rare que quelqu'un risque sa vie pour un autre, et encore moins face aux pandas. Mon peuple entier vous remercie pour ça. »

Ce nom disait quelque chose à la voyageuse. Elle avait déjà entendu ce nom quelque part, elle ne savait où. Peut-être que ce n'était qu'une impression, et rien d''autre. En tout cas, ce sentiment la mettait mal à l'aise et elle resta silencieuse.

« Demandez ce que vous voulez, je veillerai à ce que cela soit exaucé, dans la mesure du possible. »

La petite escouade marchait sur le sentier depuis une quinzaine de minutes mais il semblait évident qu'il allait atteindre leur destination incessamment sous peu et que leur joyeuse randonnée touchait à son terme. En effet, plusieurs indices permettaient d'en venir à cette conclusion. Premièrement la route avait soudainement commencé à s'élargir. Ensuite si on regardait attentivement le visage des samouraïs qui portaient le pesant trophée de chasse, ces derniers commençaient à être crispé, normal après tout ils n'avaient fait aucune pause, n’importe qui aurait finis par s'écrouler sous le poids du monstre, on pouvait distingué dans leur regard une lueur particulière, celle de la concentration des dernier mètres, celle de la détermination à fournir un ultime effort, à se surpasser. Enfin les échos de l'agitation d'une ville parvenait finalement à atteindre leurs oreilles, d'abord très faibles, puis ils avaient gagné en décibels ce changeant ainsi en bourdonnement.

- whouah ! C' est… Impressionnant !

Elle apparut enfin du couvert des arbres. Antony contempla, sidéré, la majestueuse muraille de pierre qui entourait le village de Shung. Elle était immense, probablement 6 ou 7 mètres de haut et devait facilement atteindre les 4 mètres de larges car a son sommet orné de créneaux, il y avait put bâtir des tours de guets et il y avait suffisamment de place encore pour que deux cavaliers puissent avancer cote à cote avec leur monture sans se gêner.

La grande porte s'ouvrit à leur approche et les sons jusque là étouffés par l'épaisseur du mur devinrent beaucoup plus net ; les cris des marchands, l'éclat de rire d'une femme, les pleurs d'un nourrisson, un chien qui aboie après un chat de gouttière… L'ambiance qui régnait dans les premières rues qu'ils traversèrent n'était pas sans rappeler celle du royaume des chats au marcher carotte. Elles étaient noires de monde, cependant ils n'eurent aucun mal pour avancer dans la foule. Les habitants s'écartèrent d'eux même pour laisser passer ce drôle de cortège. La plupart marquait un temps de pause pour contempler le Panda, certain ne s’apercevait même pas de la présence des deux voyageurs, d'autres les observaient intrigués, quelques uns encore semblait jauger la menace qu'ils pouvaient représenté mais tous sans exception reprenaient le cours de leur petite existence là ou ils l'avaient laissée une fois l'escorte éloignée.

Le médecin de l'équipe c'était éclipsé avec l'enfant toujours inconscient mais le steampunk était trop distrait pour le remarquer. Il n'avait d'yeux que pour le tableau qui s'offrait à lui, il regardait les demeure des villageois avec un émerveillement presque enfantin qu'il avait du mal à dissimuler. Ce qui n'échappa pas au chef des samouraïs. Ce dernier ralentit l'allure pour arriver à la hauteur de ses deux invités.

- Ce vous voyez sont des Machiya, la majorité des villageois habite dans ce type de maison en bois. Elles sont accolées les unes aux autres et servent d'ateliers et de logement. Vous trouverez toujours un vestibule ou retirer vos chaussures ensuite il y a les Washitsu, vous marcherez sur des tatamis. On peut considérer cette pièce comme un salon le jours, on s'assoit sur des zabuton autour d'un kotatsu qui est une sorte de table basse, et la chambre la nuit en y étalant les futons. Il restera la cuisine et la salle de bain, une pièce pour se déshabiller et souvent pourvue d'un lavabo, une autre pièce avec une baignoire. Ah et pour ceux qui ne dispose pas de salle de bain vous trouverez quelques Sento comme celui-ci à votre droite dans toute la ville, dit-il en désignant un établissement avec un rideau bleu devant l'entrée.

« Bain public » comprit Antony qui avait toujours été intrigué par cette coutume asiatique. Il était beaucoup trop pudique pour réellement songer à tester la chose mais d'un autre coté l’expérience devait valoir le coup, et puis on était a Dreamland, l'endroit ou tout les rêves sont permis. Un peu plus loin, ils passèrent devant un restaurant d’où s'échappait une odeur alléchante, alors leur guide repris ses explications sur l'art culinaire de sa cité natale. On ressentait dans sa manière de parler qu'il éprouvait une profonde fierté pour son village et il aurait continuer de le présenter avec tout autant de passion pendant des heures si l'un des gardes ne c'était pas raclé la gorge pour l’interrompre. Le chef réalisa qu'il était arrivé devant le palais impérial. C'est presque avec une certaine déception qu'il clôtura prématurément son exposé par :

- Nous somme arrivé, voici la demeure de son altesse qui souhaite vous rencontrer personnellement.

Julie et Antony se retrouvèrent donc dans la salle du Trône. L’appréhension du morpheur augmenta au fur et à mesure de l'attente. Il n'avait rencontre le seigneur d'un royaume qu'une seule fois. Quand il avait été embarqué malgré lui dans un match de Bastball à Compèteland. C'était un véritable colosse avec une aura écrasante, ce jour là Antony n'avait eut aucun mal à imaginer que la grande main au bout de ses bras puissant aux muscles saillants puisse le broyer comme coquille d’œuf. Décidément il avait un don pour rencontrer les grandes personnalités de ce monde a cause de quiproquos et situations rocambolesques. Et « le grand de ce monde » cette fois ci s’avéra être une grande avec un « e », et pas si grande que ça tout compte fait. Une Jeune femme avec les cheveux noirs de jais parfaitement coiffés, au visage ovale qui évoquait le calme et la bienveillance et qui portait un kimono en soie rose pale comme un pétale de cerisier avec de splendide motif. Sans ses oreilles pointues on aurait tout à fait put la confondre avec une impératrice japonaise du monde réel.

- Je suis Nagako de Kuni, impératrice Kojun. On m'a raconté votre exploit. Il est rare que quelqu'un risque sa vie pour un autre, et encore moins face aux pandas. Mon peuple entier vous remercie pour ça. Demandez ce que vous voulez, je veillerai à ce que cela soit exaucé, dans la mesure du possible.

La récompense de leur choix ?? L'impératrice de Kuni venait de les prendre totalement au dépourvut. Que pouvaient ils répondre à ça ? Refuser pourrait être grossier mais réclamer quelque chose ne valait pas mieux. Antony jeta un bref regard à son alliée de fortune. Elle visiblement elle n'était pas prête non plus à donner une réponse, si seulement ils avaient pu se concerter… Le garçon se mordit les lèvres puis pris la parole avant que le silence ne devienne pesant.

- Je pense pouvoir parler au nom de ma coéquipière en affirmant que nous sommes très honoré d'avoir pu éviter ce drame, votre reconnaissance nous touche énormément. Mais nous ne sommes pas des mercenaire, nous n'avons pas agis et sauvé cet enfant par appât du gain. (Ce qui était totalement vrai quand on y pense, même si après coup un peu d'oseilles…Quoi !? C'est elle qui propose...). Nous ne pouvons acceptez quoi que ce soit.

Nagako ne percevant aucune fausse modestie dans cette réponse, mais au contraire, y interpréta une attitude noble rétorqua.

- Je me dois d’insister, je ne serais pas digne de mes prédécesseurs si je ne récompensais pas deux héros pour leur exploit comme il se doit. Pour avoir terrasser un panda adulte vous devez être d'incroyables combattants. Oh !! J'ai trouvé !! Apportez moi les lames jumelles du guerrier dragon !

A cette annonce une servante s'inclina et disparu dans leur dos tandis qu'un petit homme chauve abordant un sourire figé et inauthentique s'approcha de sa souveraine pour lui murmurer quelque chose d’inaudible. Celle ci fronça les sourcils et lui répondit.

- Je me fiche qu'il s'agisse d'un trésor national, elles seront bien mieux entre le mains de personnes aussi braves que dans leurs coffres pour la fin des temps.

Suite a cette réprimande, le conseillé voulu ajouter quelque chose mais, Nagako leva la main pour clairement lui faire comprendre que la conversation était terminée. Il hésita une seconde puis retourna à sa place toujours en affichant sont faux sourire. Quelques minutes passèrent puis la servante revint accompagné d'un garde tenant entre ses mains un petit coffre. Nagako se leva et avec une démarche royale se dirigea vers le garde qui lui présentait ce fameux coffre qui devait avoir lui même avoir une grande valeur avec toutes ses gravures et pierres précieuses qui le ornaient. Nagako l'ouvrit lentement avec ses doigts délicats et minusculs en comparaison avec ceux du seigneurs du royaume du sport. Elle s'empara de deux longs objets argentés et pivota vers les voyageur et leur donna de manière très solennel le premier à Julie et le second à Antony. Il s'agissait de deux dagues identiques.

- Je vous présente les lames jumelles du guerrier dragon. Probablement le plus puissant combattant qui vit le jour dans ce royaume. Il maîtrisait à l'art samouraï et celui ninja. La légende veut que son meilleur amis un forgeront de renom lui ait fabriqué l'ensemble de son armure ainsi que toutes ses armes. Quand ils les portaient, on raconte que même un dragon ne pouvait terrasser. Pour en revenir à ses lames, vous avez du comprendre quand vous les avez prises dans vos mains qu'elles ne sont pas ordinaires. Elles ne s'émoussent pas, le métal avec lequel elles ont été forgées est inoxydable et presque indestructible. Ce n'est pas tout, en plus de cela il y a comme une résonance entre elles que nous ne parvenons pas à expliquer, elles sont comme attiré l'une vers l'autre. C'est probablement lié au fait qu'elles ont été conçu à l'origine pour un style de combat à deux lames donc même si elles peuvent parfaitement être utilisée séparément, elles chercheront toujours à être réunies. Enfin la dernière mais sûrement la plus importante de leurs facultés, celle qui fait vraiment d'elles des objets magiques ; Elles s'adaptent à leurs possesseurs, elles rétréciront ou grandiront afin d'avoir la taille parfaite pour la personne qui les auront entre les mains, de la même façon que les bottes de sept lieux s'adaptent aux pieds de celui qui les chaussent.

Antony était totalement incrédule. Comment était ce possible qu'une telle arme existe ? Comment pouvait elle se retrouver ainsi entre ses mains. Le cerveau du Steampunk fonctionnait à toute allure. Cette lame semblait avoir été créée spécialement pour lui. Son pouvoir de morpheur associé à la faculté de rétrécir de la lame lui offrait un potentiel d'utilisation presque infinie. Le garçon releva la tête vers son interlocutrice. Savait elle a quelle point il avait envie de lui sauter dans les bras à ce moment précis ?

Un présent? C'était bien trop. Julie se sentait gênée. En plus de ça, il s'agissait d'une arme. Elle était donc, également, très embêtée car, comme bon nombre de personne, les seules lames qu'elles maîtrisaient étaient des couteaux de cuisines; donc rien à voir avec cette espèce de grande dague. Néanmoins, par politesse, la jeune femme la prit et remercia l'impératrice en faisant une révérence. Ils étaient en face d'une figure de ce monde, il fallait, au moins, le respect qui lui était du. En plus de ça, cette dernière n'était pas, comme les autres, reines, mais impératrice, ce qui faisait dérouler une plus grande admiration.

Son coéquipier du moment, de son côté, semblait plutôt admirative par rapport à son nouveau joujou. Il devait surement déjà penser à ce qu'il pourrait faire avec. Pour la voyageuse, il n'était pas question de l'utiliser. En tout cas, pas actuellement, elle n'aimait vraiment pas se battre et, encore moins, avec des armes pouvant tuer.

« Bien, je vois que vous vous appropriez ces objets. Mais, que dîtes-vous de visiter notre si beau village? »

Juste avec un regard, un des gardes, comme précédemment, disparu pour aller chercher un guide. Cela ne prit que quelques minutes avant de revoir le samouraï accompagné par un vieil homme, se maintenant à sa canne pour rester debout. C'était surement un blague? Elle n'était pas vraiment drôle en tout cas. Julie ne pu s'empêcher de faire une grimace en le voyant, plus par surprise et incompréhension qu'autre chose.

« Il s'agit de Fû Lie Pag, le patriarche. Il connait, mieux que quiconque Hongcun, notre village. Je vous confie à lui. »

Puis, les saluant, elle tourna les talons pour rejoindre ses quartiers. Ils étaient maintenant seuls, c'est ce qu'ils devaient se dire. Pourtant, dans l'ombre d'un coin, le conseiller les regardaient, comme s'il leur réservait quelque chose, quelque chose de terrible. La voyageuse regarda son partenaire de route et lui fit signe de partir, il ne fallait pas s'éterniser. Le vieux guide les suivit, aussi rapide qu'une tortue et aussi silencieux qu'un serpent, seul le bruit de sa canne frappant le sol indiquait sa position.

« Ha ha! La jeunesse... »

Ils ne savaient pas encore mais ce Fû Lie Pag était, en un temps ancien, ce fameux guerrier dragon. D'ailleurs, personne ne le savait, que se soit dans Pandaland ou dans tout Dreamland, il avait su se faire disparaître et renaître comme un phénix. Ça ne le gênait pas le moins du monde qu'ils se trimbalaient ses anciennes armes, l'impératrice avait eu raison.

Il les amena d'abord vers le quartier des samouraï. Les dojos, tous ouverts, laissaient entendre le bruit d'entrechoc des sabres ou des shinaï. Quelques batisses pratiquaient également un art ressemblant à l'aïkido. En tout cas, il s'agissait d'un vrai repère de guerriers.

« Ou alors, c'est le jour de congé de son infirmière ? Ils n'avaient plus personne pour s'occuper de lui. Ils ont profiter que nous étions là, deux beaux pigeons que nous sommes, pour nous envoyer le promener. A ce rythme, je vais me réveiller avant que l'on ne fasse 200 mètres. ». La frustration de ne pas avancer plus vite commençait affecter l'imagination du jeune Watson. Leur guide était si lent… Son dos voûté avec l'âge, son visage fripé comme un vieux pruneau, sa main était si maigre qu'il ne ne devait rester qu'une fine peau mal repassé sur ses phalanges. Au yeux d'Antony qui, sortait tout juste de l'adolescence, ce grand-père semblait si fragile, au moindre choc il se briserait comme une poupée de porcelaine, rien que soulever sa canne à chaque pas devaient l'épuiser. C'était comme si ses dernières traces de vitalités s'étaient réfugiés dans son regard qui brillait d’intelligence et son sourire bien veillant. « M'enfin, ça ne parviendra pas à me gâcher ma journée, après le cadeaux que l'on vient de recevoir.. ». En pensant cela, il posa instinctivement sa main sur la dague à sa ceinture. « Et puis, c'est vraiment magnifique comme village. ».

C'est vrai que ce village était superbe, ses larges rues ensoleillées, et ses habitants de bonne humeur. Depuis quelques minutes, les deux voyageurs et le doyen croisaient de plus en plus d'hommes portant l'armure écarlate, et plusieurs d'entre eux saluaient leur aîné en inclinant la tête avec respect. Ils avaient atteint le secteur des Samouraïs. Le trio s'arrêta devant l'entrée d'un dojo sans se faire remarquer par les deux bambins, à quatre pattes, en train d'espionner les apprentis qui s'affrontaient en duel avec des katanas en bois.

- Wouaaah !! Ils sont super impressionnant !! Moi plus tard je veux devenir un grand samouraï.

- Moi je préfère les Ninjas. Ils sont plus fort que eux. C'est papa qui l'a dit.

- N'importe quoi ! Ça va pas la tête ? C'est les samouraïs les mieux. En plus comment veux tu être ninja, t'arrive jamais à toucher la cible avec le kunaï en bois quand on va chez ton pépé.

- C'EST MÊME PAS VRAI !!

- Chut ! Tais toi on va nous entendre !

- Ah oui, pardon !… N’empêche que c'est quand même pas vrai je me suis bien entraîné… T'es plus fort juste parce que tu as un an de plus.

- Oh, vite ils ont finis, faut qu'on se sauve ! Viens ! On va aller jouer chez Minato a capturer le poulet !

- Attends moi !! Tu cours trop vite !

Les enfants détalèrent a toute allure et avant de disparaître dans un virage au coin de la rue. Fu, Julie et Antony se remirent également en route et le claquement régulier de la cane du Ojīchan repris. A force, ce son avait quelque chose d'hypnotique et le steampunk se perdit a nouveau dans ses pensées. Il se disait, oh combien ça devait être formidable de naître dans ce village. Il devint presque jaloux de la chance des deux gamins insouciants dont il avait écouté les chamailleries en observant tout aussi admiratif l’entraînement assidu de la prochaine génération de guerriers écarlates.

Ils arrivèrent dans un grand parc. Si le mot féerique avait été illustré par une image dans le dictionnaire, aucune photo n'aurait mieux convenue que le paysage, qui se dressait devant ses yeux. Des cerisiers. Des cerisiers en fleur mais dont la teinte des pétales variait d'un arbre à l'autre. Il y en avait des classiques, rose pale comme on en trouve par chez nous, mais également d'un blanc aussi pur que la neige ou or comme la toison de Chrysomallos. Un peu partout se dressait des statuts en pierre, de tailles variées, de cet animal sacré dans ce pays, emblème de la nation, le Panda. Ils longèrent un immense bassin dans lequel de grosses carpes japonaises nageaient paresseusement. Il y avait aussi d'autres espèces de poissons avec elles, comme de minuscules poissons verts émeraude aussi rapide que de étoiles filantes et allez savoir pourquoi, une loutre au pelage blanc c'était tapé l'incruste pour une petite baignade. Au centre de cette étendu d'eau il y avait kiosque sur pilotis. Quelques rochers formaient l'unique chemin pour l'atteindre. Il suffisait de sautiller de l'un à l'autre sans glisser pour s'y rendre.

Fu désigna un banc pour faire une pause. Tous les trois s’y assirent. Ils pouvaient profiter des notes de musique qui s'envolaient de l'instrument a corde dont jouait une jeune femme sur le banc voisin. Après un long moment a contempler la vue sans que personne n'ose parler. Le vieux sage se racla la gorge. Il allait sûrement leur raconter quelque chose.

Pendant qu'ils faisaient la visite, ils purent constater que les enfants de ce village aimaient vraiment et désiraient être soit ninja, soit samouraï. Ça rappelait un peu le monde réel avec les petits garçons qui voulaient devenir pompier ou policier. C'était assez mignon à voir et à entendre. Mais, apparemment, elle était vraiment la seule à y porter attention, son acolyte préférant regarder le spectacle offert à l'intérieur du dojo. D'ailleurs, celui-ci se finissait et les garçons s'enfuirent à toute vitesse pour ne pas être vu en flagrant délit de voyeurisme. La voyageuse ne comprenait pas pourquoi : si le dojo était ouvert avec vue, ce n'était pas pour que la séance soit "secrète" et "interdite au public". Il ne fallait pas trop chercher à comprendre de toute façon.

Ils partirent également quelques minutes plus tard, continuant la visite. Passant par un parc, le vieil homme en profita pour s’asseoir, se reposant. À son âge, cela devait être dur de devoir marcher plusieurs minutes d'affilées sans pouvoir se poser de temps en temps. Antony le suivit dans la démarche, prenant une petite place et se détendant. Il y avait de quoi, en face, une magnifique femme était en train de jouer un étrange instrument. Julie en avait déjà vu dans le monde réel, en images. Mais, il ne s'agissait pas vraiment d'un guzheng, c'était une forme plus pratique au transport et nettement, il semblait, plus simple à la manipulation. Le son était plus harmonique en plus de ça, c'était comme entendre le son d'une harpe occidentale. La jeune femme se laissa aussi prendre à ce jeu et rejoignit les deux, s'asseyant et écoutant ces douces notes mélodieuses.

La musicienne, prise dans sa frénésie, mit un certain temps à les voir. D'abord surprise d'avoir des admirateurs, elle s'arrêta de jouer et s'adressa à eux, d'une voix toute aussi magnifique que les partitions qu'elle pouvait sortir de son instrument. Elle était douce, sensuelle, mielleuse et agréable à la voix.

« Bonjour. Excusez-moi d'être impolie mais, il s'agit bien de la première fois que quelqu'un prenne le temps de m'écouter à Dreamland. Vous ne semblez pas d'ici vous deux, qui êtes vous? Et, pourquoi Oncle Fû est avec vous? »

Il s'agissait d'une voyageuse, tout comme eux. Vu son apparence, elle était originaire d'Asie ou, tout du moins, en avait des origines. Par la suite, elle expliqua aux deux, qui ne la connaissait pas contrairement à Fû Lie Pag, qu'elle avait toujours préféré dans ce village, après avoir connu moult aventures. La tranquillité et la paix intérieure, c'était ce à quoi elle aspirait.

« ...Désolée, je ne me suis pas présentée. Je me nomme Xiang Zi Pao, je suis chinoise. Enfin, tibétaine de naissance. Je vis, la nuit, ici, à Pandaland, je n'ai pas trouvé de meilleur lieu où pouvoir passer mes quelques heures de repos. Vous avez eu de la chance de me croiser, je me réveille dans quelques minutes »

L'asiatique, dégageant une aura assez particulière, ne parla pas de sa vie. Elle n'aimait pas dire qu'elle était, en réalité, sourde muette. C'était, on pouvait le dire, une de ses pires hontes. Mais, à le savoir, on comprenait aisément pourquoi elle était autant douée en musique et avait une voix d'ange. C'était un des miracles que permettait le monde des rêves.

Fû Lie Pag, était sur le point de dire quelque chose quand la douce mélodie de l'instrument à corde s'arrêta brusquement. La musicienne venait de remarquer leur présence. Elle demanda au deux voyageurs de décliner leur identité et la raison de leur présence. Antony resta bouche bée. Sa voix, c'était la plus belle voix qu'on lui ai permit d'entendre de toute sa vie. Elle était si pure. Antony était comme envoûté, totalement sous son emprise. Une vive douleur au pied brisa le sortilège. Grand père Fû lui avait discrètement écrasé le petit orteil avec sa canne pour le libérer. C'était exactement comme dans l'Odyssée d'Homère, le passage ou Ulysse est attacher au mat de son bateau pour ne se précipiter à l'eau ou il se ferrait dévorer par les sirènes et leur chant magique. Ce pouvoir était terrifiant, cela semblait impossible pour Anto qu'un homme puisse y résister. Pourtant Julie n'avait pas l'air autant affectée et Fû lui semblait carrément immunisé. Peut être que l'age l'avait rendu à moitié sourd ? Il avait peut être eu le réflexe de débrancher son sonotone et parvenait à lire sur ses lèvres.

Rassurée, la musicienne se présenta à son tour, elle se prénommait Xiang Zi Pao et leur annonça que malheureusement leur rencontre serait brève, elle n'allait pas tarder à se réveiller. Ce qui ne pouvait pas être plus vrai, à peine eut elle terminé sa phrase qu'elle se volatilisa d'en un nuage de fumée. Pendant tout le long de la conversation Antony avait du se focalisé sur la douleur pour ne pas à nouveau tomber sous le charme.

- Un jour, un seigneur qui venait rendre visite à Nagako passa tout près du parc ou la demoiselle chantait, il se précipita ici pour voir a qui appartenait cette voix. C'était une ballade mélancolique, il fut tellement émue qu'il pleura toutes les larmes de son corps, ce qui provoqua la formation de se bassin. La musique est vraiment capable de faire des choses étonnantes.

Ojisan avait raconté cette anecdote sereinement, comme un grand-père l'aurai pour faire plaisir à ses petits enfants quémandant de nouvelles histoires. Le truc, c'est que ni Julie, ni Antony n'avaient réclamé de légende farfelue, même si le garçon l'aurait crus volontiers après l'effet que lui avait fait la jolie Xiang rien qu'en parlant. Fû afficha soudainement un air plus grave et repris son monologue sur une note moins légère.

- Je vais allez droit au but.Si je vous ai amené, ici loin du château, c'est pour vous mettre en garde contre ses lames qui vous ont été confiées. Elles ont tendances à susciter la convoitise. Il est possible qu'un jour, les avoir en votre possession vous attirent des ennuis. Vous êtes jeunes, et ne connaissez pas l'histoire de Dreamland, alors écouter le conseil de quelqu'un qui à bien vécu. Autrefois un homme puissant a tenté de dérober ses lames, sa tentative à échoué et il à alors disparut de ce monde et aujourd'hui de toutes les mémoires. Mais rien ne garanti qu'il ne réapparaîtra pas un jour pour retenter sa chance.

- Et vous connaissez son nom ? S'enquit Antony.

- Cela fait une éternité que personne ne la prononcé. Il se nommait…

*Pouf*

- Mais qu'es ce que… NOOOOOO !!!

Antony venait d'être violemment arraché des bras de Dreamland par son réveil. Il frappa plus qu'il n'appuya à l'aveuglette sur cette maudite invention pour la faire taire. Il se tourna sur le dos en grognant. 1 seconde… 1 seconde de plus ce n'était pourtant pas trop demandé… Il resta plusieurs minute ainsi étendu dans son lit a repenser aux dernières paroles de l'ancêtre et de ce qu'elles impliquaient.Il finit enfin par s'étirer de tout son long, et de trouver la force de quitter la chaleur de son plumard pour attaquer cette nouvelle journée. L'heure n'était plus à la rêverie.

Spoiler:

Les présentations avaient été rapides ; ils n'eurent même pas le temps de se présenter que la voyageuse disparut dans un nuage de fumée. C'était assez bizarre, savoir qu'une personne passait ses nuits à jouer dans un village au lieu de, comme les autres, voyager sans arrêt, vivant chaque nuit des aventures plus ou moins palpitantes. Mais, après tout, chacun était libre de vivre ce qu'il voulait dans Dreamland. Quoi qu'il en était, Julie n'en prêta pas plus attention sur le moment et y repensera surement plus tard. De toute façon, rien ne l'empêchait de revenir dans ce village à l'avenir. D’ailleurs, Antony avait été très charmé par cette asiatique. En pincerait-il pour cette inconnue? Ou était-ce, peut-être, elle n'en avait aucune idée, un effet d'un pouvoir?

Le vieillard, se raclant de nouveau la gorge, leur raconta une petite anecdote au sujet de cette chanteuse. Faire pleurer un bassin entier à une créature? C'était possible? Ou ce n'était qu'une légende urbaine? Il fallait le demander, pour une prochaine fois, à Xiang Zi Pao. Mais, il fallait douter de cette véracité et, très cartésienne, la jeune femme trouvait tout ça impossible.

Dans tous les cas, passant à autre chose assez rapidement et avec une facilité déconcertante, Fû Lie Pag leur conta une partie de l'histoire qui entourée ces lames jumelles. Bien entendu, il ne leur conta que la partie peu rassurante, qui donnait envie de rendre directement ces présents à l'impératrice. En plus de ça, son compagnon de nuit, se réveillant, disparu de la même façon que sa muse quelques minutes plus tôt. Elle resta donc seul avec le vieil homme qui, lorsque la fumée était apparue, s'était arrêté.

« ...Finalement, je crois que je ne m'en souviens plus...La vieillesse surement. »

En vérité, il ne connaissait ce nom que trop bien. Il ne voulait juste pas le réveiller à une seule des personnes propriétaires des armes, ce n'était pas "juste". En réalité, il s'agissait de son jeune frère qui, lui, au lieu d'avoir eu le don de renaissance, avait grandit avec celui de l'immortalité. Il s'agissait donc de deux façon, bien différentes, de rester en vie. Du coup, c'était sûr à 100% que l'ennemi était encore vivant, se cachant quelque part. En plus de ça, ils étaient comme "reliés" par un lien assez mystérieux.

« Je fatigue, je pense que la visite... »

Sans le savoir, la morpheuse s'était réveillée. Elle ouvrit doucement les yeux, comme si elle était sortit de grasse matinée, alors qu'il était six heures du matin. Ces histoires l'avaient un peu secoué et elle y repensait encore. C'était vraiment intriguant et elle voulait en connaître d'avantage, même si ce n'était pas une priorité.

******

Il n'était vraiment pas surprit de finir seul sur le banc. Il en avait vu passer des choses que, pour lui, c'était presque normal. Au moins, il était tranquille pour la "suite". Effectivement, ne voulant pas alerter tout le monde et, surtout, les inquiéter, Fû n'en avait rien dit. Cela faisait plusieurs jours qu'il était, si on pouvait le dire ainsi, mourant. Ses forces diminuaient de plus en plus et il se sentait comme aspiré de l'intérieur. Le vieillard connaissait ses sensations, ce n'était pas la première fois. Mais, le phénix ne s'immolait que lorsqu'il était seul.

Se levant, titubant de plus en plus et ayant de plus en plus de mal à marcher à chaque pas, voulant rejoindre sa demeure, il finit par chuter au coin d'une rue. C'était bien la première fois que ça lui arrivait, une telle faiblesse, au point de se croire paralysé. Il n'y avait pas d'autres choix...

Il n'y avait personne dans la rue, c'était désert. Fermant donc les yeux, souriant à sa nouvelle vie, il se laissa consumé, petit à petit, par les flammes du phénix. Le feu prit une incroyable couleur rouge orangé, virant au bleu par moment. Mais, en fin de compte, il s'arrêta de lui même après plusieurs grosses poignées de secondes, laissant découvrir un petit garçonnet, à peine âgé d'une dizaine d'années. Aang était né.

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