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Le vieux avait décidé de fêter à sa manière la teuf générale. A coups de cartouches dans son bar, pour refaire la déco maison. Pas dit que ça attire la clientèle, cela dit, mais il devait s'en foutre, vu qu'il était en train de lui tirer dessus ! Joy voulut répondre quelque chose au vieux, qui, sauf contre-indication, tenait un établissement où on venait pour boire et parler avec lui !! Pas possible d'être aussi taré dans cette ville ! Sans doute l'excitation générale avait dû monter au crâne chauve du vieux chasseur de voyageurs. En tout cas ça défouraillait sévère tandis que Joy suivait les trajectoires des balles afin d'éviter tout blessé. Surtout que le vieux ne rechargeait jamais, ou alors à la vitesse d'un Lucky Luke ultra-rapide - quoiqu'à la retraite !

Puis arrive ce gars, un blond armé, qui calma la situation. Les autres le portèrent en triomphe, Joy aida Meï à sortir de leur planque et fit le tour des dégâts. Des balles partout, des verres pétés, ça sentait l'alcool dans toute la piaule, et les murs étaient salement criblés de partout.

- Bienvenue chez le Pépé ! Bienvenue à tous ! J'suis content de vous voir !
- Attendez, on n'est pas à la Chopine Volante ?
- Ah non ptiot ! Ici c'est chez l'Pépé ! Plat du jour, canard des nuages, tout frais d'la chasse crénom d'bonsouêr !
- Ça explique d'un coup beaucoup de choses !

Joy jeta un regard circulaire à tout le bar. Le genre d'ambiance où tu sors en gueulant dans la rue #JesuisPépé. Il avisa le voyageur qui avait fait une entrée fracassante, et dont le triomphe avait amené une dizaine de bières sur le comptoir défoncé. Surréaliste comme scène. Le matheux quant à lui chercha les regards de Richard et Bobby, mais les deux étaient déjà en train de trinquer. Il chercha Meï, qui pointait déjà le comptoir, effrayée. Joy se tourna et vit le vieux, toujours avec son fusil, en train de finir de recharger. Il arma à l'épaule et visa Joy, qui fit un bond en emportant Meï avec lui, et hurla pour prévenir Wendy et les autres.

Deuxième round ! Et même pas chez le bon mec ! En espérant que le voyageur prodigue pourrait refaire un exploit, sans quoi c'était parti pour un deuxième assaut derrière les tables en bois massif. En attendant le voyageur des maths se concentra, rampa pour trouver un angle de vue propice aux modifications des calculs, et alourdit le fusil du Pépé, qui tomba net au sol. Il s'occupa des armes qu'il avait en visuel, mais laissa le voyageur tranquille. Se tournant vers les filles des Spirituals, il donna la marche à suivre :

- Vous courez, dès que j'ai désarmé tous les tarés ! Restez en visuel avec moi, je vais dévier les balles s'il y en a ! Est-ce que vous m'avez compris ?