La drogue ça attire les Chauve-souris ? [PV Hayato]

Oh non pas encore ! Bah en fait je crois que si … L’entrée de cette petite cité ne m’inspire gère. C’est vachement dark ici. Je regarde un peu autour de moi. C’est à peine si la lumière du jour arrive à percer les nuages aussi noirs que le royaume obscur. Bien que je n’y suis jamais allé. Alors là je commence à me poser des questions. Je n’ai pas souvenu d’un tel royaume sur le chemin pour rentrer au royaume de Glace. Je zieute encore une fois au tour de moi pour être sûr. Planté ainsi au milieu de la rue, quelques passants m’observent bizarrement. Je soupire, pour énième fois. Purée, je me suis encore perdu. Quand le seigneur va savoir ça, il va encore se foutre de moi. J’ai la guigne, ce n’est pas possible. Le Dieu tout-puissant en personne ne doit pas m’aimer.

Donc comme d’habitude je me résigne à demander de l’aide aux personnes qui m’entourent. Des marchands ambulants pour la plupart. Ils n’ont pas vraiment des têtes qui me reviennent, certains sorti d’un cauchemar surement. C’est surement en retour avec la tronche que je tire. Le genre de faciès qui repousse le plus de monde possible et qui marque sur votre front « je suis dépité, viens pas me faire chier ». En partant du principe, y a de la logique à ce que les personnes en face de moi ne soient pas des plus accueillantes. Du coup je ne sais pas vraiment où je suis. Déambulant dans les rues, je me rends compte que dans ma course à l’artefact il faudrait que j’arrive à trouver une carte de Dreamland, ça serait overcheaté ce genre d’objet. Mais avec la chance que j’aie, je serai déjà mort quand j’y mettrais la main dessus.

Tiens c’est bizarre. Je m’étais habitué à la cette lumière sombre et maintenant je trouve que la luminosité est presque trop importante. Premier réflexe, je matte le ciel. Ah, les nuages noirs se sont carapatés. Enfin un petit truc positif dans l’histoire. En tout cas, je remarque que la cité n’a pas du tout la même tête quand c’est lumineux par ici. Je crois que le fait que ce soit sombre, cache un peu la misère du monde. Les bâtiments sont vachement mal entretenus à la lumière du jour comme ça. Ouai je m’intéresse au patrimoine de ce royaume, ça me change les idées comme ça et j’évite de penser que comme d’habitude je ne sais pas où je me trouve.

Puis là. Bim. On me rentre dedans. Le genre de coup d’épaule qui me fait changer de pôle. J’étais dos à la ruelle et voilà que je me retrouve face à elle. Connaissant un minimum mon tempérament, je m’apprête à lui gueuler dessus, lui indiquant poliment s’il ne pouvait pas regarder où il m’était les pieds. Mais je l’entends dire des excuses. Tu es bien élevé garçon, ça va je te pardonne. Enfin ce sont les seuls mots que j’ai compris. Après il a baragouiné d'autres trucs incompréhensibles. Mais je le vois reprendre sa route à toute allure. À tous les coups, je me dis que ce gars-là il est poursuivi par quelque chose. Je zieute un petit coup à l’angle. Là c’est l’horreur. Les gros nuages noirs qui avaient dans le ciel, bah ils sont maintenant à ras le sol en train de foncer vers ici. Il me semble distinguer une forme dans tout cet amas. Je plisse des yeux et … Bingos. C’est des chauves-souris. Oui monsieur.

Mais c’est là que ça fait tilt’ dans ma tête. Chauves-souris, royaume sombre, gars qui court, truc qui fonce vers ma position. Ok, au vu de la situation et de ce que je connais du royaume des chauves-souris, ce genre-là, c’est le genre je fonce tête baissée. Ce gars-là a dû faire un truc vilain ici et vu que je n’ai pas vraiment une tête à jouer à domicile, tu peux être sûr que je suis bon pour faire comme lui. Du coup, y a qu’une chose à faire. « Wall Ice », un simple mur de glace qui fait la hauteur de la ruelle. Coincé entre deux murs, ça ralentira un minimum ces bêtes. Mais pas trop le temps de réfléchir, je prends mes jambes à mon cou et je me tire vite fait.

Le pauvre gars qui m’a devancé semble lui par contre un peu à bout de forces. C’est assez rapidement que je le rattrape dans son marathon. Je ne sais pas s’il est au courant, mais ces créatures-là elles ne s’arrêtent que quand leur boulot est terminé. Tiens-je crois qu’il s’arrête pour reprendre son souffle.

Hayato ▬ « Eh mec ! Tu sais que ce genre de truc ne s’arrête pas avant le boulot fini ? Courir servira à rien. On s’arrête et on leur met une branlé ? Parce que grâce à toi je suis aussi dans le pâté, alors défile pas et soit un homme. »

Tiens-j’affiche un léger rictus à l’attente des mots du renard. Me voir sourire, c’est un acte rare, souvent isolé et qui ne se produit que toutes les 100 nuits. Oui, je suis plus le genre de mec à rester stoïque et pas vraiment dévoiler ses sentiments. Ce n’est pas un crime que je sache. L’autre gamin, me fait sourire, se taper tout le boulot tout seul ? Je ne suis pas aussi bourrin que toi mon petit. Disons que mon art à moi, il faut une certaine patience pour l’utiliser à son avantage. Mais je ne suis pas sûr que les bêtes sauvages dans ton genre puissent comprendre ce genre de choses. Tu comprendras quand le moment sera venue soit en certain.

Hayato ▬ «  Te laisser faire tout le boulot ? Qu’est-ce qui ne faut pas entendre. »

Fever Ice, prend bien trop de temps à mon niveau encore. Puis ce ne sont que des chauves-souris rien de trop embêtant. Pour une fois, j’ai largement le timing pour tester réellement mes capacités. Abaisser la température de quelques degrés n’est pas quelque chose d’anodin. C’est une manière de sublimer la glace, bien qu’elle le soit déjà. De toute façon il devrait le sentir déjà. Les animaux possèdent ce genre de sens non ? Ressentir la froideur de la mort. N’as-tu donc pas les poils qui se dressent, inconnu ? Ta gorge ne commence-t-elle pas à s’assécher ? Regarde bien.

Hayato ▬ « J’aurais bien pensé que les bêtes dans ton genre l’aurait ressenti. Ne trouves-tu pas qu’il commence à faire froid ? »

Le moment est idéal. Les chauves-souris le ressentent elles aussi. À cet instant précis, je ferme un instant les yeux, paumes de main vers le ciel, je me concentre pour magnifier le pouvoir que je vais employer. La glace est l’élément le plus sublime qui soit, on se doit de lui apporter son respect. Je les vois de toute façon. Elles arrivent. Elles foncent sur moi. Très bien, que les choses débutent. Certaines d’entre elles se posent sur mes avant-bras. Elles s’apprêtent à gouter mon sang. Comme si c’était possible. Un léger murmure se fait entendre au loin. « Armor Ice ». En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ma peau se recouvre d’une fine couche de glace. Juste assez pour que les volatiles se cassent les dents dessus. Comprenant leur échec, j’agite mes bras pour les faire partir. Le spectacle ne fait que débuter.

Mes yeux s’ouvrent. Fixant le nuage qui se trouve à quelques mètres de moi. Le temps n’est plus à la défense mais à l’attaque. Mon armure de glace se brise et finit sa vie à même le sol, les morceaux doivent se compter en millier. Mes bras se croisent alors juste devant mon torse et d’un nouveau murmure je déploie ma prochaine attaque. « Arm Ice ». L’instant d’après se forme deux énormes pointes sur mes avants bras. Plus large que mes cuisses mais plus fin qu’une aiguille et aussi tranchante qu’une épée. Voyant mon activité, les chauves-souris fondent de nouveau sur ma personne. Mais l’heure est à la contre-attaque. Comme un loup enragé, je fonds moi aussi sur elles. Le choc est inévitable. La bataille débute pour moi. Je me retrouve au milieu de ce cocon de volatiles, découpant l’une après l’autre mes adversaires. Je ressens des morsures, des coups, des griffures, mais peu importe. Je suis bien trop excité pour y faire cas. Sans flancher je continue mes enchainements, le sol commence d’ailleurs à se couvrir de sang et de cadavres. Continu de t’amuser Fox-man.

Hayato ▬ « Hahahah … »

J’ai beau trancher dans le vif, j’en vois toujours autant. Ces foutues bestioles se divisent à chaque fois que je les tranche ou quoi ? Mais peu importe. Comme Fox-man je bous. J’explose d’excitation, le fait de pouvoir déployer ce pouvoir sans retenue brise les chaines que j’ai l’habitude de me fixer. La douleur est présente, la fatigue aussi commence à se faire ressentir mais je ne ressens plus ce genre d’état d’âme. Du moins tout ceci est au fond de moi. Comme à son habitude mon faciès reste de marbre, comme si le fait de décapiter de si nombreux volatiles faisait partie de mes principes journaliers. Je ne m’arrêterais pas bande de boule de poils.

C’est ainsi que le massacre prit fin. Du moins pour le moment. Dans une posture qui en dit long, je viens d’achever la dernière des créatures de cet essai. Je n’arrive même plus à sentir le sol sous mes pieds, tout n’est que charpie. Tant bien que mal, je prends une posture droite, reprenant comme je peux mon souffle. Je ne peux le voir, mais mes yeux sont aussi rouges que le sang. J’ai beau ne pas les sentir, ce combat m’épuise. Je suis encore loin d’être le seigneur des glaces comme je le prétends. Si le combat s’éternise je vais tomber d’évanouissement. Mes vêtements sont tous déchirés par les morsures, je perds du sang. Peut-être un peu trop.

Tu cherches à faire un concours fox-man . Pourquoi pas. Mais je n’ai ni l’envie ni vraiment la force de te répondre. Je crois que tu le saisis quand ton regard se pose sur moi. Pourtant tu arrives tout de même à me faire afficher un rictus, un sourire. Ils commencent à être nombreux ce soir, surtout pour quelqu’un de plutôt stoïque comme je le suis. Quelque peu ironique quand on y pense. C’est dans ce genre de situation, quand on pense que le plus difficile est passé, que l’on s’aperçoit que tout compte fait, il arrive quelque chose d’encore pire. Et c’est souvent là, que vous regardez à votre droite et bim ! Le pire est là. Maintenant ? Pour moi ? Il faut croire que oui. Ces trucs-là n’arrivent pas qu’aux autres.

J’ai à peine tourné le regard sur ma droite quelques secondes, mais ça a suffi pour que j’entrevois un nouveau nuage de ces salles bêtes. Le dernier espérons-le. Dans tous les cas, je ne pourrais pas supporter un assaut de plus. Je suis trop faible et trop exaspéré pour continuer. C’est l’heure Kyle, le moment de la dernière et ultime attaque. J’espère qu’il te reste ce genre d’atout dans ta manche le renard. Parce que pour moi, ça va être quitte ou double. Les lames précédemment formées sur mes avant-bras se brisent et s’écrasent au sol. Elles ne me seront plus d’aucune utilité. Pour cette phase-là, je lève juste les bras au ciel, les yeux fermés et je patiente jusqu’au moment propice.

C’est comme si tout mon être attend une pluie qui m’apportera réconfort et repos mais au grand malheur c’est juste une pluie de crocs acérés qui s’abat. Mon sourire faiblit un moment au ressenti de la douleur mais il ne s’efface pas. Le nombre est assez important désormais. Il est temps, observe bien fox-man, je ne le ferai pas deux fois. « Jail Ice » incantation qui se fait entendre comme un murmure au creux du vent. Il est synonyme de fin pour bon nombre de chauves-souris présentes. Alors qu’elles plantent leurs dents en moi, mon piège se referme sur elles. Un simple contact avec ma personne et elles sont littéralement recouvertes de glace. Comme de vulgaires glaçons. C’est ma prison de glace.

Mais leur nombre est bien trop conséquent. Je ne sais pas si je vais tenir bien longtemps. Si jamais, ce fut un plaisir Kyle Highway …