Green inferno, ou les secrets de la jungle [ Drasur ]

Il y avait ce gars qui titubait sur la plage, qui parlait à un Palcotier tout en s'appuyant sur lui comme un bon copain de bar. Ce même gars qui décolla une tape amicale à l'arbre tropical, en guise de signe du destin une noix de Palcotier lui fracassa le crâne sans attendre; on ne déconne pas avec les Palcotiers...
Non loin de là, à l'ombre d'un de ces arbres susceptibles, Kendal sembla profiter du jus d'une des noix qui gisait là quelques instants avant, lui donnant l'air d'un touriste en vacance sur des îles au climat agréable.
Il avait retroussé son pantalon pour l'occasion et avait retiré ses chaussures qu'il gardait à côté de lui dans l’intérêt de sentir le sable chaud entre ses orteils.

-Décidément, la vie ici n'a rien à voir avec l'afflux touristique de chez nous.

-Donnes m'en un peu... j'ai soif.

-Tiens ombre ingrate.

Tout semblait se passer pour le mieux ici depuis qu'une étrange Tortue s'était faite emporter sous ses yeux par un gigantesque oiseau préhistorique avec fourchette et couteau intégré à ses bras mécaniques placés sous ses ailes; d'ailleurs c'était du dos de cette bête qu'était tombé l'homme qui semblait maintenant mort.
La face aplatie dans le sable , il avait fini par arrêter de bouger après avoir vainement cherché une de ces bouteilles qui semblait être le secret de sa "forme extraordinaire" qu'il avait laissé tombé de la bête ailée en même temps que lui même.

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Il venait d'ouvrir les yeux , une île à l'aspect paradisiaque s'offrait à lui , le temps de faire quelques pas et l'atmosphère changea rapidement, d'abord se concertant avec Echo pour connaître les modalités de l'île, celui-ci ne se pria pas pour lui expliquer que le danger n'était pas seulement les espèces préhistoriques qui pouvaient débouler de la forêt, de la plage et du ciel; mais qu'une communauté de savants fous avaient élus domicile dans les profondeurs de l'île modifiant jusqu'à la nature même des plantes qui formaient l'écosystème proche de leur planque ; il lui avait parlé de plantes munies de pétales tronçonneuses, équipées d'un tube digestif artificiel afin de se nourrir " naturellement" de tricératops à chenilles et autre robot T-rex auquel se greffait un canon et pourquoi pas des tentacules.

Bien sûr que tout ceci était étrange voir même totalement dénué de sens, mais plus ça allait plus Dreamland semblait répondre à une loi plus que toute autre; la loi du " Jemenbalékouye" où pour un rien tu pouvais te retrouver dans un royaume où la droite et la gauche étaient inversés, où les petites bêtes mangent les grosses et où pourquoi pas les princesses sauveraient les chevaliers en détresses.
Kendal restait sur ses gardes malgré la discussion forte intéressante entre son Ombre et lui-même; prévoyant l'attaque de cette gigantesque tortue de mer qui se cachait dans le sable attendant tout bonnement qu'un voyageur passe un peu trop près pour se laisser tenter d'entrer dans cette " cavité " que dessinait sa gueule grande ouverte au beau milieu de la plage.

-Qui se laisserait tomber dans un panneau pareil ?

- Ho regarde un poisson porte-à-porte.

-Un quoi ?

-Vous n'avez pas ça dans votre monde ? C'est un poisson en costard muni de parole qui vient essayer de te vendre tout un tas de cochonnerie, un vrai attrape couillon, je connais un gars qui s'est vendu totalement en voulant acheter toute une gamme de produit qu'un mérou dans son genre voulait lui vendre.

-Si on avait ça dans notre monde, ça serait la panique dans les villes ! Où il va comme-ça ? Hey !

- Laisse tomber, ils ont un taux de disparition élevé en plus d'être sujets au Burn- out.
Regarde bien tu vas comprendre hihihi.

Le poisson s'approcha sur sa queue scindée en deux qui lui servait alors de pieds pour marcher jusqu'à l'énorme gueule. La tortue ouvrit alors un œil lorsqu'elle pu constater que le petit amphibien semblait attendre une reaction de celle-ci avec ses gros yeux globuleux et son costume trois pièces muni de sa petite valise.

"-Bonjour "
Allait lancer le petit poisson mais la tortue n'avait pas laissé son en-cas commencer sa phrase si ce n'est prendre une bouffée d'air pour s'élancer dans son speech.
Ainsi elle commença à mâcher tranquillement la friture, le regard vide, comme vous vous faites à l'image d'une tortue qui mâchouille sa salade.

Kendal poursuivit sa marche vers l'orée de la jungle , pensant que plus rien ne pouvait le surprendre, Echo continua.

- De plus ils sont incroyablement bête, ce qui en fait une proie facile pour quasiment tout ce qui a faim à DreamLand hihihi

- Je vois, ça doit pas marcher fort les affaires si ils finissent tous comme ça.

- On raconte que c'est une nouvelle politique adopté par leur entreprise qui veut ça, avant ils se contentaient de vendre près des zones maritimes et point d'eau, mais maintenant ils vont jusqu'à sortir de l'eau à la recherche d'une nouvelle clientèle.

Ils continuèrent alors leur discussion à l'ombre du dit Palcotier, ce mélange étrange entre palmier et Cocotier qui avait du voir le jour à cause de ces affreux jojos qui les confondaient dans le monde réel, mais un cocotier n'est-il pas une sous espèce de palmier ? Enfin bref.

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Nous revenons sur notre Kendal national suite à cette analepse, il ne semblait pas vouloir s'approcher de cet homme qui portait la blouse, répondant aux critères qu'il se faisait d'un scientifique, la gueule de bois en moins, il songea tout de même à aller vérifier son état, comme ramené à la raison par sa conscience qui ne lui aurait jamais souhaité de finir ainsi et qui aurait apprécié une aide bienveillante si ce fut le cas.
Il se leva et avança vers le cadavre du savant, accroupi à son côté, il lui extirpa le visage du sable en l'attrapant par les cheveux, une vision des plus tristes, l'homme avait perdu connaissance et semblait baver toute sa salive.

Contemplant le bonhomme aux cheveux grisonnant et à la moustache mal entretenue, il sentit le regard d'un être qui ne lui voulait pas du bien se poser sur lui.

-Je le savais que je n'aurais pas du te laisser t'approcher de ce vieux fou, on va avoir des ennuis...

-Tu crois qu'elle comprend notre langue? Bonjour ?

Une femme se tenait face à eux, habillée de façon très drastique, peau de bête, plumes ,feuillages, cordage, collier en dents animales et mécaniques, une lance à la pointe d'acier en main , un poignard dans l'autre de même manufacture, tous deux arborant des reflets violets, le regard de rubis; sans peur, prête à tuer si l'attitude du jeune Voyageur ne lui convenait pas.

-Elle te fait signe de reculer, obéis, ça vaut mieux pour nous.

Il lâcha la tête du vieil homme aux oreilles pointues , laissant son visage grossier rejoindre son trou, faisant un pas de canard en arrière, puis un autre, les mains en évidence comme braqué par un fusil.

*-Elle a l'air mignonne sous ses peintures de guerre.*

-N'y pense même pas, recule encore, elle pourrait t'avoir.

Il lui décocha un sourire en guise de bonne foi, elle ne tarda pas à tendre son bras afin d'avoir l'allonge nécessaire à la percée de la pointe de sa lance, paniquée par la voix venue des ténèbres.

Deux choix étaient possible dès lors, le premier consistait à mourir dignement car Echo aurait pu le faire couler grâce à la liquid form, mais la lance visait bien trop bas pour le coup ne soit pas mortel, et bien trop rapide pour laisser faire une entité extérieure à l'action, si ça n'avait pas été le ventre, ça aurait été la poitrine ou le visage.
Le second s'imposa de lui même, Kendal essaya dès lors d’attraper l'instrument de sa mort probable; l'espace d'un micro-instant, à la vue du liquide violet qui imbibait la lance, il voulu hésiter mais n'eu pas la faiblesse d'esprit de se laisser emporter par la pointe empoisonnée.
L'instant d'après la sauvageonne avait instinctivement reprit ses appuis lorsqu'elle vit sa lance disparaître de moitié dans la main devenue noire de Kendal.
Elle ne chôma pas, elle mit deux coups de couteau dans le vent afin de faire reculer l'étranger en guise de somation; toutes ces informations suffirent à Kendal pour se laisser tomber en arrière.
Une ombre se dessina alors derrière la sauvageonne, elle fit un bond en arrière tandis que la créature crachait son énorme langue, s'enroulant autour du savant au sol, il disparu en une fraction de seconde dans la gueule de la bête sur laquelle s'échappait l'autochtone aux allures d'indienne; dès lors le calme était revenu à l'orée de la jungle.
On pouvait entendre au loin les cris d'une guerrière qui signalait probablement la prise qu'elle venait de faire, mais Kendal lui, l'avait déjà oublié comme on oublie un coup d'un soir, se rapportant d'abord à cette main devenue noire, de laquelle il sorti la lance qui n'était même pas endommagée, comme-ci la liquid form l'avait engloutie.
Puis ensuite un retour à la réalité , qu'est-ce qui venait de se passer exactement ? Que venait-il de voir ? un dinosaure ? pire....

- Un... Sofa ?

Une jungle, super. Après avoir atterris dans des plaines rocailleuses, des zones de farm, des tribunaux mornes et le bureau du professeur Chen, il ne manquait plus que ça. Le jeune homme commençait à se dire que ce monde s'amusait à lui faire visiter tous les environnements possibles, montant graduellement jusqu'au plus insupportable. Cette jungle dense et humide avec ses hurlements de bêtes très probablement dangereuse provenant d'un peu partout et sa population de moustique au mètre carré dépassant toute mesure se plaçait de fait assez haut dans le classement. Notre héros se trouvait donc là, au milieu de cette jungle, une liane entourant sa cheville droite et une autre son bassin. il pendouillait à quelques mètres du sol, son visage affichant clairement son état de déprime actuelle. D'un mouvement rotatif des plus approximatifs, il se détacha des deux lianes et pu enfin atteindre le sol, plus rapidement que prévu malheureusement, se rétamant avec brio. La seule chose qui le réconfortait était le fait que personne n'ai été témoin de cette scène annihilant complètement la moindre particule de "mec cool" qu'il pouvait émaner.

De base, tout ce qu'il voulait, c'était retrouver un voyageur avec qui il avait déjà partagé deux nuits : Kendal. Il avait donc son nom, se souvenait clairement de son apparence physique qu'il s'était efforcé de visualiser avant de s'endormir, remettant d'ailleurs en doute toute certitude qu'il avait à propos de son hétérosexualité, mais rien. Comment aurait il pu se retrouver là sérieusement ? La théorie qu'il développait doucement d'une créature divine contrôlant les apparitions dans ce monde onirique tout en se foutant allègrement de la gueule des pauvres bougres atterrissant n'importe où se faisait de plus en plus présente dans son esprit. Se relevant doucement de sa chute, il agrémenta sa levée d'un majeur pointé vers le ciel, juste au cas où il y aurait vraiment quelqu'un qui serait responsable de son arrivée ici, dans le doute. Se dépoussiérant tant bien que mal tout en subissant les piqûres des centaines de moustiques l'ayant pris pour cible, il se demandait ce qu'il allait faire désormais.

Il avançait donc à tâtons dans la jungle, une main éloignant les larges feuillages et autres branchages lui barrant la route, l'autre main écrasant ce qu'il pouvait des moustiques l'assaillant sans cesse. Il ne savait pas vraiment où il allait, mais avait remarqué que le sol était en pente, comme si la jungle avait poussée sur une sorte de montagne, il entreprit donc de prendre la direction descendante. Si il y avait bien un moyen de sortir de cette forêt de malheur, c'était bien en descendant, dans tous les cas c'était cette logique qui donnait la foi de continuer au jeune homme.

Son avancée se stoppa cependant rapidement alors qu'il croisa enfin un signe de vie, autre que ces foutus moustiques l'ayant sûrement vidé de la moitié de son sang désormais. Un troupeau de créatures aux allures de dinosaures se nourrissaient tranquillement, broutant les larges buissons environnants, les plus grands arrachant des feuilles des arbres. Drasur, grâce à ses pérégrinations vidéo ludiques au jurassique reconnu la race de ces créatures : des Parasaures. Si vous ne visualisez pas à quoi cela peut ressembler, essayez d'imaginer le croisement entre une vache, un cheval absolument pas gracieux et un dinosaure, c'est ce genre de bestiau qui se tenait devant lui. Loin d'être les créatures les plus classieuses que Dreamland avait à offrir, elles avaient le mérite de ne pas du tout craindre la présence du jeune homme qui pu s'approcher d'eux sans soucis. Il pu alors constater que leurs mâchoires étaient ... en métal ? Cette information assez étonnante se vu cependant balayée de son esprit à une vitesse folle, pile au moment où il posa les yeux sur l'une de ces créatures arborant quelque chose de similaire à lui : de magnifiques lunettes de soleil. Excité comme un gosse, il se rua vers la bête et la caressa quelques secondes, des étoiles pleins les yeux. Puis il décida de tenter le tout pour le tout et monta le dinosaure. A sa grande surprise, la créature ne semblait pas gênée le moins du monde, elle semblait même avoir l'habitude de servir de monture.

« Je vais t’appeler ... SWAGOSAURE ! En avant, Swagosaure, vers l'aventure wouhouu ! »

Il frappa alors de ses talons les côtes de l'animal qui se mit à avancer à vitesse raisonnable, allant à peine plus vite que Drasur à pied. Il est vrai qu'au vu de l'allure de la bête, il semblait peu utile de l'utiliser comme monture. Mais l'invocateur n'en avait que faire de ça, il montait un dinosaure qui portait des lunettes de soleil, cela suffisait amplement à son bonheur dans l'immédiat. Il était tout de même plus pratique de se déplacer de cette façon, le dinosaure avait en effet beaucoup moins de difficultés que le voyageur à se déplacer dans une forêt aussi dense, ce qui était déjà une victoire. Mais quelque chose persistait à entacher son bonheur : encore ces putains de moustique. Ces saletés étaient partout, virevoltant tant autour de Swagosaure que de Drasur. Ce dernier s'efforçait d'en écraser le maximum; mais à chacun de ces insectes tués, il avait l'impression que deux autres apparaissaient. Il en aperçut alors un, plus large que les autres, brillant au soleil, aspirant tranquillement le sang de la créature sur sa nuque. Le jeune homme lui asséna une baffe d'une rare violence pour l'écraser, mais ça ne se passa pas comme avec n'importe quel autre moustique, une vive douleur prit alors sa paume, comme si il avait écrasé sa main sur une aiguille. Relevant sa main, le moustique s'envola à nouveau avant d'émettre un grincement qui résonna dans les alentours. Drasur pu alors constater que ce moustique n'était pas seulement plus gros que les autres, il avait des petits membres robotiques.

Quelques secondes plus tard, des milliers d'autres moustiques métalliques surgirent d'un peu partout dans la forêt, comme répondant au grincement de détresse. Les milliers d'insecte formèrent alors un nuage noir, rythmés par leur bourdonnement assourdissant. Le nuage prit doucement une forme humanoïde et se rua vers Drasur et sa monture. Prise de panique, la bête se lança alors dans un galop des plus rapide, évitant les arbres de peu. Le nuage d'insecte à forme humaine, un humain de deux mètres trente précisons le, poursuivait le dinosaure mettant tout ce qu'il pouvait dans sa course, accompagné par les hurlements peu virils de notre héros. La nuée gagnait du terrain et touchait à peine la queue du dinosaure, avant que ce dernier n'exécute un saut magistral qui le sortit de la jungle, atterrissant sur une plage de sable fin.

Le parasaure continuait sa course folle sur la plage, le sable le ralentissant, la nuée s'approchant de plus en plus. Puis, subitement, ce qui ressemblait à un canapé trois place, la bouche grande ouverte montrant une ligne de dents impressionnante, surgit de nulle part et avala une grosse partie de la nuée d'insectes métalliques. Le reste des insectes volant se dispersa alors et laissa enfin Swagosaure tranquille. Exténué, ce dernier et celui qui le chevauchait s’arrêtèrent aussitôt, l'invocateur se laissant tomber sur le sable chaud histoire de reprendre son souffle, car oui c'est aussi fatiguant d'hurler, même quand on ne cours pas. Malheureusement pour lui, alors qu'il observait avec attention et pas mal de curiosité le canapé salvateur, ce dernier ouvrit à nouveau son énorme gueule et attrapa la queue ainsi qu'une bonne partie de l'arrière train du dinosaure. Ce dernier se débattait en vain, la pièce de mobilier le mâchouillant tranquillement, l'avalant centimètre après centimètre. Drasu se leva immédiatement et, une larme coulant le long de sa joue à la vue de sa monture se faisant dévorer sans autre forme de procès, pris ses jambes à son cou, persuadé d'être le prochain en-cas de la créature.

Il se rendit cependant rapidement compte que cette course poursuite n'en était pas vraiment une. Le sofa avait bien pris en chasse l'invocateur, il n'y avait pas de doute là dessus, mais il se déplaçait avec une telle lenteur, se traînant difficilement dans le sable. Ainsi Drasur avançait calmement, les mains dans les poches, s'assurant simplement de laisser quelques mètres de sécurité entre lui et la bête lui collant le train. Une fois sorti de la jungle, l'environnement était plutôt agréable, à la limite du paradisiaque même. Puis, au bout de quelques minutes, il tomba enfin sur la personne qu'il voulait croiser depuis le début. S'approchant de l'indien un sourire aux lèvres, son blazer sous le bras, la chemise ouverte comme le plus grand cliché de vacancier. Le canapé à dent était toujours derrière, à un peu plus de cinq mètres, se traînant difficilement. Kendal fixait l'horreur de la nature mi prédateur sanguinaire mi canapé d'angle un peu plus loin.

« Un... Sofa ?

- Yo Ken ! Ouais c'est un sofa, il a vachement faim il bouffe tout ce qu'il croise, on dirait pas mais là il me course. Il a mangé Swagosaure, mon dino monture, ce salaud. A deux on devrait pouvoir se le faire si t'es chaud ? A moins que t'ai fait de gros progrès ces dernières nuits et que tu penses te le faire seul haha ! Il jeta alors un regard au sol, voyant un sourire se dessiner dans l'ombre de son comparse avant de continuer, ah oui, salut Echo aussi, ça biche ? Toujours l'ombre de toi même ? Ok c'était plus marrant dans ma tête. »

À peine avait-il eut le temps d’énoncer sa question qu'une voix désormais plus que familière vint confirmer ses propos, comme-ci le Timing avait été donné par un metteur en scène hors cadre, mettant en avant ce dernier personnage comme le cliché du vacancier type californien.
On pouvait constater une belle performance sur le costume et un teint qui ressortait parfaitement au soleil, démontrant l'utilité d'une maquilleuse sur le plateau.
Y'avait pas moyen de cracher dans la soupe, Drasur avait le talent naturel pour jouer dans "les vacances de l'amour" ou pour une série type " salut les musclés" !

Cette ironie resta tout de même cloisonnée dans l'esprit de Kendal ( qui ne connaissait aucun de ces deux programmes malheureusement...Mais ce genre de série étant internationale , on peut facilement imaginer programme similaire made in Thaïlande).

Écoutant attentivement les dires de son ami -appelons-le ainsi après tout de jour comme de nuit, c'était ce qui s'en rapprochait le plus pour le tenancier d'épicerie, mis à part peut-être un éléphant dont il s'occupait depuis déjà quelques années, mais " ça ne compte pas " me dit-on dans l'oreillette-.

- Yo Ken ! Ouais c'est un sofa, il a vachement faim il bouffe tout ce qu'il croise, on dirait pas mais là il me course. Il a mangé Swagosaure, mon dino monture, ce salaud. A deux on devrait pouvoir se le faire si t'es chaud ? A moins que t'ai fait de gros progrès ces dernières nuits et que tu penses te le faire seul haha !

Pointant d'abord le canapé derrière son compère, puis la forêt et inversement plusieurs fois de suite, toujours suivit par un visuel, il ne tarda pas plus à se relever, bien décidé à résoudre le mystère des monstres sofa.

-Attends tu peux me redire ça ? Swagosaure ?

-Ah oui, salut Echo aussi, ça biche ? Toujours l'ombre de toi même ? Ok c'était plus marrant dans ma tête. »

-J'adore le concept hihihi Salut Maskeman, ça fait toujours plaisir un peu d'humour noir, j'en ai une pour toi, tu sais ce qui est pire qu'un bébé mort dans une poubelle ?

tout en ignorant son ombre il poursuivit :

- C'est vrai que la bestiole qui te suit a l'air d'être bien lente; ça n'a rien à voir avec le ...Monstre-Sofa que je viens d'entrevoir à l'instant à travers la broussaille.
Celui dont je te parle était vif, agile, vu à la vitesse à laquelle il a disparu, et surtout il servait de monture à cette Choukette qui vient tout juste d'attenter à ma vie...

Il balança la lance perpendiculairement au sol afin que Drasur l'attrape sans encombre , lui pointant du doigt la pointe métallique enduite d'un poison probable - c'est là qu'un médecin de bord aurait été utile-

- Elle m'a attaqué avec ça...Et j'ai survécu grâce à ça.... Tout en mettant en évidence sa main noire.

Cet espèce de gant a adopté les mêmes propriétés que Echo lorsqu'il devient liquide; ça m'a sauvé la vie.

-Je me suis senti violé d'ailleurs, "il m'a volé mon innocence".

-.... Et il y'avait un espèce de savant ivre juste là que le dit-sofa a dévoré avant de disparaître, je t'épargne les détails; mais je suis partant pour en découdre, surtout avec cette nouvelle capacité qu'il me faut exploiter.

IL changea tout à coup d'allure, lâchant son air perturbé par les événements pour adopter une posture offensive, ses traits se durcissant, s'encrant sur ses appuis, les poings fermés, en garde.

-Si tu as besoin de moi n'hésite pas à crier " maman" hihihi.

Il jeta un bref coup d’œil à Drasur qui devait déjà être prêt à l'assaut depuis que son Swagosaure s'était fait ingéré par la bête.
Ensuite, il posa son regard sur son gant, se demandant comment pouvait fonctionner son pouvoir à peine dévoilé.
Maintenant qu'il était capable de l'utiliser indépendamment de son Ombre, il se sentait moins chétif quand à l'idée de devoir et pouvoir user de ses techniques qui restaient maintenant à découvrir; sans jamais plus avoir cette amertume de dépendre de l'ombre la plus chiante qu'il ait été donné de fréquenter depuis........Ouais.

Le gros meuble, toujours à la traîne, semblait effectivement ballonné depuis qu'il avait ingurgité les moustiques robotiques et le Swagosaure.
Kendal pouvait aisément deviner grâce à son rapport privilégié avec les bêtes qu'il était victime d'une indigestion ou que du moins quelque chose clochait.

Le canapé s'affola , s'essaya à une tentative de gobage des deux rookies , qu'ils n'eurent pas de mal à esquiver, en théorie.
Mais à peine la bête arrivée au sol après son bon que toute sa matière s'agita.
La seconde d'après une explosion digne d'un final.... d'explosif (?) entraînant la projection de Kendal au sol, sur le dos, dans un saut périlleux aérien à plusieurs tours , provoquant une légère surdité qui n'aida pas vraiment Kendal pour se relever.
Une nuée d'oiseaux s'envolèrent comme un grand final avant de s'éparpiller.

Quand il posa son regard à l'endroit où se tenait la créature, il n'y avait là qu'une silhouette; des restes de tout ce que le sofa avait pu manger mais aussi ceux du sofa lui- même.
Rien n'avait été épargné.
Une fois debout, Kendal chercha rapidement du regard Drasur, qu'il se soulagea de retrouver en un seul morceau.
Alors qu'il voulu entamer la conversation, bien qu'un peu sonné, c'est l'homme tout droit sorti du ventre de la bête qui se lança dans les explications.

- Salut ! Heu jme présente, jm'appelle Jeriko et j'ai aucune idée de ce que je foutais là dedans! 'Fin, j'ai ma ptite idée quand même; j'étais pénard en train de faire mes affaires avec madame ,quand je me suis retrouvé comme coupé en plein élan dès que j'ai vu débarquer le gosse dans la chambre avec son Dinobot en criant un truc du genre " arrête de faire du mal à ma maman vilain décepticon " ; Dans le feu de l'action je lui ai répondu " hey ptit con toi même " et je me suis retrouvé à dormir sur le canapé pour la fin de la nuit; j'aurais pu finir à Sboobland ou une connerie du genre mais à priori j'avais un compte à régler avec ce Canapé... 'Fin soit, je m’excuse encore pour votre ami que j'ai malencontreusement réduis en charpie par la même occasion mais c'était vraiment insupportable toutes ces piquouses là... D'un autre côté ça m'a permis de me réveiller - tout en se curant le nez- .
Bon c'est pas tout mais j'ai une nuit de frustration à rattraper, -tout en malaxant la boulette entre ses doigts-ce fut un plaisir les jeunes et .... Ha ouais sortez couverts, c'est important.
C'est par où Sboobland déjà ? -balançant sa boulette inconsciemment vers les deux voyageurs- Ha ouais, bon let's go, à la revoyure et surtout évitez les Canapé les gars , c'est la deuxième fois que je me fais bouffer par une de ces saloperies, je le recommande à personne. Le pire dans tout ça c'est qu'on est même pas au royaume Ikea! En plus ce truc pue, c'est pas du cuir neuf ça.

Il ne laissa pas le temps à qui que ce soit de répondre ou même d'essayer d'engager la conversation qu'il commençait déjà à s'envoler à l'aide d'un geppo/ pas de lune, technique consistant pour l'homme ici présent de s'envoler vers d'autre cieux à l'aide d'explosions répétées sous la plante de ses pieds.
Puis il disparu au loin comme-ci tout cela n'avait jamais eu lieu; sauf que les restes éparpillés ici et là prouvaient manifestement le contraire.

-Heu... Je...N'aurais jamais imaginé que quelqu'un puisse sortir de cette chose de cette façon. Et toute mes condoléances pour ta monture, la réincarnation risque de prendre du temps si on en juge par le nombre de morceaux...

- Et moi que quelqu'un était capable de parler autant....il me faut une aspirine....

-Je sais même plus ce que je voulais dire....

Il s'essuya les vêtements d'un rapide coup de main, puis poursuivit.

-Si tu vois pas d'objection, ma curiosité a été poussée à son paroxysme avec l'intervention de ce personnage atypique.
Je me sens comme obligé de comprendre d'où viennent ces meubles sauvages depuis qu'il a soulevé le fait que d'ordinaire ils vivent au royaume Ikea.
Et de ce que j'ai pu en voir, l'espèce de Monoke dont je t'ai parlé tantôt aura probablement la clef de ce mystère.

-Tu parles, mais en réalité tu fantasme sur les femmes de caractère hihihi.

Il lança un regard à Echo -on pouvait constater qu'il était en forme cette nuit- ,puis scruta de nouveau sa main noire , tout en commençant à réfléchir à l'utilisation qu'il pourrait en faire.

-..... ça serait l'occasion de peaufiner nos techniques, d'ailleurs de ton côté tu m'a pas dit, ta collection s'est agrandie ?

SPOIL:

« C'est vrai que la bestiole qui te suit a l'air d'être bien lente; ça n'a rien à voir avec le ...Monstre-Sofa que je viens d'entrevoir à l'instant à travers la broussaille. Celui dont je te parle était vif, agile, vu à la vitesse à laquelle il a disparu, et surtout il servait de monture à cette Choukette qui vient tout juste d'attenter à ma vie...

- Oh putain, une meuf ? Où ?!

- - Elle m'a attaqué avec ça...Et j'ai survécu grâce à ça... Cet espèce de gant a adopté les mêmes propriétés que Echo lorsqu'il devient liquide; ça m'a sauvé la vie.

- Attend parce qu'à part se foutre de ta gueule il fait des trucs Echo aussi ?!

- -.... Et il y'avait un espèce de savant ivre juste là que le dit-sofa a dévoré avant de disparaître, je t'épargne les détails; mais je suis partant pour en découdre, surtout avec cette nouvelle capacité qu'il me faut exploiter. »

Cela faisait beaucoup d'informations à traiter pour Drasur qui venait à peine d'arriver et qui peinait à se remettre de la mort de son fidèle destrier, le temps passé ensemble n'avait pas dû dépasser les dix minutes mais durant tout ce temps, Swagosaure lui était fidèle, ça ne faisait aucun doute. Attelons nous donc à traiter ces informations dans l'ordre, afin de ne pas nous perdre. Première information capitale : il y avait une femme quelque part dans l'histoire. Qui plus est, au vu de l'adjectif utilisé par le contrôleur obscur, une femme pas dégueulasse, la retrouver et éventuellement lui demander son zéro six était actuellement la priorité dans l'esprit de l'invocateur.

Une autre information assez importante, il y avait donc plus d'un canapé carnassier se baladant sur l'île. Et d'après les dires de son acolyte, le jeune homme se rendit compte de la chance qu'il avait eu de tomber sur l'un d'eux pendant sa phase de digestion, qui sait ce qu'il aurait pu advenir de lui si le canapé d'angle avait été aussi vif que l'autre était décrit. La bête sanguinaire était d'ailleurs toujours à ses trousses, se traînant toujours aussi difficilement à un peu plus de quatre mètres, laissant donc bien quelques minutes de répit à nos héros. La dernière information donnée par le thaïlandais et non des moindres, était qu'il était enfin parvenu à contrôler et utiliser son pouvoir efficacement. Cela rassurait pas mal l'invocateur, si son compère avait gardé le même niveau que lors de leur première rencontre, la suite aurait pu s'avérer pas mal compliquée.

Tout en observant la main désormais d'un noir de jais de Kendal, le jeune homme lança un regard rapide à la lance se trouvant à ses pieds, enfoncée dans le sable. Il la ramassa et pu rapidement constater que malgré son apparence des plus grossières, elle était de bonne facture. Il du combattre l'intégralité de ses instincts et autres pulsions le poussant à toucher le liquide englobant sa pointe, mais le bon sens l'emporta et il n'y toucha pas. Il n'eut pas vraiment le temps de s'y pencher de toutes manières, Kendal ayant l'air de se préparer au combat, cela signifiait que la bête était enfin arrivée à leur niveau et ça, c'était une mauvaise nouvelle.

Ayant à peine le temps de se retourner, Drasur esquiva de peu l'énorme gueule du monstre qui tenta de les engloutir d'un saut aussi vif que ridicule. A son grand étonnement, le sofa se stoppa net et se mis à remuer d'une manière semblant peu naturelle. Puis, aussi subitement que violemment, le monstre explosa. Ses différentes parties ainsi que ce qu'il avait ingéré s'éparpillèrent un peu partout, tout en envoyant l'invocateur s'écraser sur le sable. Se remettant à peine du choc, il pu apercevoir une silhouette devant lui. L'homme qui se tenait au milieu des boyaux et autres joyeuseries devant normalement se trouver à l'intérieur d'un être vivant se lança alors dans un monologue d'une longueur absurde, profitant du choc de ses deux homologues face à lui pour déblatérer autant qu'il le souhaitait.

Bien que l'envie de vous retranscrire l'intégralité des dires de ce personnage soit plutôt forte, dans le seul et unique but de rallonger artificiellement ce récit, nous allons partir du principe que vous êtes des lecteurs assidus et que vous avez de ce fait, déjà bonne connaissance de ce qui a été raconté. Concentrons nous plutôt sur quelque chose qui n'a pas encore été raconté, comme le choc et la stupeur prenant Drasur au point de lui resserrer l'estomac. Il en était sûr et certain, il avait déjà vu cet homme, ce Jeriko. Ikea, des canapés mangeurs d'homme, un homme qui s'en va aidé par des petites explosions sur la voûte plantaire ... Toutes ces informations virevoltaient dans son esprit, comme si il avait déjà vécu ça, mais dans une autre vie. Des images floues de panda lui apparaissaient, le laissant dans une incompréhension totale. Il avait eu la même impression face au barbu que face au thaïlandais et n'arrivait pas à se l'expliquer. C'est ce dernier qui tira le jeune homme de ses pensées aussi intenses que floues d'ailleurs, alors que le barbu s'éloignait doucement vers les cieux.

« Heu... Je...N'aurais jamais imaginé que quelqu'un puisse sortir de cette chose de cette façon. Et toute mes condoléances pour ta monture, la réincarnation risque de prendre du temps si on en juge par le nombre de morceaux...

- Et moi que quelqu'un était capable de parler autant....il me faut une aspirine....Il est à noter que pour une fois, l'ombre vivante n'avait pas réellement tort.

- Je sais même plus ce que je voulais dire...

- Mais ... Bordel mais ... Quoi ?! NON SWAGOSAURE NON !»

Drasur oublia alors aussitôt ces pensées envahissant son esprit et se jeta au sol, à l'endroit où les restes du sofa et du parasaure se mêlaient. Il ne restait rien de son fidèle compagnon, rien de bien concret en tout cas. Retenant ses larmes, des larmes viriles d'homme bien entendu, il trouva la moitié des lunettes de soleil de son animal favori, bien caché entre un foie carbonisé et la moitié d'une patte. Il attrapa la branche d'où pendait un verre noir brisé. Il rangea l'objet dans l'une de ses poches, essuya ses yeux humides pour ne pas perdre la face et se tourna du côté de son camarade qui enchaîna.

« Si tu vois pas d'objection, ma curiosité a été poussée à son paroxysme avec l'intervention de ce personnage atypique. Je me sens comme obligé de comprendre d'où viennent ces meubles sauvages depuis qu'il a soulevé le fait que d'ordinaire ils vivent au royaume Ikea.

- Le royaume Ikéa, ça me dit quelque chose bon dieu ... Murmura doucement l'invocateur, visiblement encore troublé.

- Et de ce que j'ai pu en voir, l'espèce de Monoke dont je t'ai parlé tantôt aura probablement la clef de ce mystère. Il stoppa alors, lançant un regard empli de mépris vers son ombre dont l'intervention n'était pas parvenue aux oreilles de Drasur avant de continuer, ça serait l'occasion de peaufiner nos techniques, d'ailleurs de ton côté tu m'a pas dit, ta collection s'est agrandie ?

- J'ai une petite surprise pour toi ouais, j'ai galéré à le choper celui là en plus ... Soupira-t-il avant d'enchaîner, mais bon il est instable, je le contrôle pas encore correctement. Tiens en parlant de ça, faut que je passe au Village Hunter la nuit prochaine, si ça te chauffes je dirais pas non à un peu d'aide, ça m'a l'air d'un chiant cette histoire ... Enfin je t'expliquerais. »

Il dégaina alors son cigare de la poche avant de son blazer puis le laissa tomber au sol, après tout il n'en avait pas besoin, il faisait assez chaud sur cette île pour en plus s'encombrer d'une telle charge pour la nuit. C'est ainsi que les deux compères se dirigèrent vers la jungle. L'invocateur n'était pas vraiment serein à l'idée de retourner là dedans moins d'un quart d'heure après en être sorti en hurlant. Mais l'idée d'éventuellement tomber sur un remplacement de Swagosaure lui donnait le courage de continuer. Et puis, il n'était plus seul, sans compter l’œil de tigre qu'arborait Kendal. Il avait visiblement bien envie de tester ses nouvelles capacités le bougre et le meilleur moyen de tomber sur quelque chose à tabasser, c'était de s'enfoncer dans ces bois humides et chauds, un peu comme une CENSORED. Tentant comme il le pouvait de ne pas se prendre les pieds dans les larges racines apparentes, il lança alors à son ami (oui, moi aussi j'ai passé le cap, c'est bon on y est) :

« Ah je sais Echo, un bébé dans DEUX poubelles ! Haha t'es horrible mec, j'ai l'image là ... D'ailleurs Ken' plus sérieusement,faudrait qu'on discute de quelque chose, j'ai un projet à te proposer. Donc j'ai dans l'idée de crée ... Il fut alors interrompu par un hurlement et enchaîna rapidement, bon on verra plus tard, faut aller voir si c'est pas ta meuf qui est en danger là ! »

Accélérant son allure, tentant tant bien que mal de trottiner dans cette jungle touffue et hostile, les deux compères s'approchaient du hurlement. C'était très clairement un hurlement féminin, qui résonnait à des lieux à la ronde. Ce n'était pas spécialement la meilleure idée qu'ils avaient eu de se lancer à la poursuite de ce cri de terreur, qui était certainement en train d'attirer tout ce qui pouvait être dangereux aux alentours, mais c'était actuellement leur seule piste. Après quelques minutes de course effrénée, la source du cri apparaissait enfin. Une jeune femme aux allures de sauvage, se débattant contre un monstre. Un regard vers le sol confirma les doutes de notre héros, au vu du sourire aussi narquois qu'immense qu'affichait Echo, ça devait être elle la fameuse femme qui avait tapé dans l’œil du thaïlandais. Ne jugeant pas la menace bien dangereuse, se disant que si elle était autant en difficulté c'était sûrement dû au fait qu'elle avait laissée sa lance traîner quelque part sur la plage, l'invocateur de masque s'adossa à un arbre, un sourire jusqu'aux oreilles, avant de lancer à son homologue.

« Bah vas y mon pote, elle est à toi la bête sanguinaire ! Je veux pas te voler la vedette, je voudrais pas te voler l'amour de cette jeune fille enfin ... J'pense que tu devrais t'en sortir, au pire j'suis là en backup t'inquiètes, montre moi ce que tu sais faire de ta nouvelle capacité et emballe moi cette nana mon cochon haha ! »

Tout en continuant de fumer son cigare comme un sagouin en observant son ami dans le feu de l'action, Drasur se disait qu'il était un bon ami tout de même. Un vrai ami ne se met pas entre un bro et l'amour, un vrai ami le pousse à tendre la main et le choper cet amour. C'était un peu sa manière à lui de servir de wingman à Kendal et puis elle n'était pas vraiment son style pour être honnête. Puis, subitement, alors que le thaïlandais faisait son office, de manière extrêmement impressionnante d'ailleurs disons le, l'invocateur constata qu'ils étaient désormais encerclés. Tout autour du petit groupe se trouvaient des sortes de guerrières amazones à moitié nues, armées de lance et fusillant du regard les deux étrangers. Sachant pertinemment qu'il ne pouvait pas faire un pas sans se faire empaler de toutes manières, le jeune homme continua de fumer, espérant secrètement que la prestation de Ken les aura impressionnées, expira un large nuage aux relents de vanille et souffla, juste pour lui même, "merde ..."...

Spoiler:

La marche hasardeuse à travers la jungle commença à la suite des événements; Drasur ne manqua pas de se souvenir de la blague d' Echo, qui ne méritait pas d'être relevée soit dit en passant mais son camarade était bon publique alors soit.
Les propos qu’agencèrent son camarade à la suite de la réponse à l'humour noir de l'Ombre éveillèrent la curiosité du Shadow controler; qui montrait son air intéressé sans pour autant de vive voix le souligner.
Mais la conversation fut prit de court lorsqu'une voix au loin résonna, était- ce la donzelle de tout à l'heure ? Que sais-je, après tout je ne l'ai pas entendu et vous non plus, puis il est difficile de reconnaître un timbre de voix à deux grognements donc Kendal ne s'avança pas sur sa réponse.
Ils commencèrent alors une marche sportive qui les amena jusqu'au lieu de rendez-vous organisé par le cri de la demoiselle en détresse et la détermination des deux voyageurs en quête de gloire et de se....fortune *tousse*.
Il s’arrêtèrent net brisant leur cadence lorsqu'il fut possible d'établir un visuel; en effet la Sauvageonne était présente mais à la grande surprise, bien qu'elle ressemblait à s'y méprendre à son Homonyme elle semblait plus jeune et moins vivace; sous doute était-ce du aux tentacules qui l'attrapaient par chaque extrémité à la façon des mangas japonais qui ferait plaisir à plus d'un boutonneux cloîtré dans sa grotte .
Mais Kendal s'en souciait, dans le principe une femelle, pardon, une femme restait une femme et le mâle protège la femelle.

"Bah vas y mon pote, elle est à toi la bête sanguinaire ! Je veux pas te voler la vedette, je voudrais pas te voler l'amour de cette jeune fille enfin ... J'pense que tu devrais t'en sortir, au pire j'suis là en backup t'inquiètes, montre moi ce que tu sais faire de ta nouvelle capacité et emballe moi cette nana mon cochon haha ! »

C'était quand même beau de manifester une telle Bromance par le soutien en cas de difficulté; chose qu'il ne connaissait par vraiment, ça le toucha....Ha non c'est juste une tentacule....
Il esquiva la tentative de l'Ochu de FFX à l'attraper pour pouvoir s'amuser avec le jeune thaïlandais; bien que ce soit presque un sport national dans son pays, il était hors de question de ne pas faire payer la prestation dis-donc toi là bas !
Kendal lui lâcha un pouce de la victoire et se lança à la rescousse de la belle, sans vraiment savoir comment s'y prendre, il s'essayait à concentrer son pouvoir découvert récemment au centre de sa paume; et le liquide noir qui la recouvrait s'agitait doucement comme une mer ondulant au grès du vent.
Il était question de frapper la créature au niveau de sa gueule qui se trouvait au centre de la fleur qu'il devait être. De mon point de vue c'était bel et bien une fleur en un peu plus badass.
Il fallait pour l'atteindre utiliser et se munir d'astuce, ou comme qui dirait notre précédent narrateur "l’œil du tigre ".

Avant d'arriver au niveau de la bête qui avait toute son attention sur la petite sauvageonne qui allait bientôt vivre une expérience des plus traumatisante à en croire comment les lianes de la bête s'enroulaient autour des membres de la jeune fille; il commença à songer au fait qu'une arme qui pourrait trancher la plante serait des plus utiles.

Bien que Kendal était issu d'une famille modeste, il avait tout de même suivit nombre de cours jusqu'à l'équivalent d'un bac par chez nous et s’intéressait beaucoup à la littérature occidentale; cette petite parenthèse pour vous dire que notre jeune Shadow controler connaissait la forme d'armes diverses comme la machette, le katana, la hache, le kuri kuri et j'en passe.
Pourtant dans son esprit ,alors qu'une des saloperies de racines tentaculaires sortie de nul part tenta d'arrêter le jeune héros dans les prémices de son sauvetage;
L'idée qu'une arme tranchante serait des plus utiles dans cette situation entra en résonance avec la masse noire qui s'agitait sur son bras.
L'espace d'un instant il sentit qu'il était en symbiose avec son Ombre; chose plutôt incongrue car Echo était sensée être le côté obscur de notre protagoniste, cachée sous un mimétisme à double sens qui voulait que l'Ombre se voit plus humaine et le maître plus bestiale.
L'instant d'après une Lame noire à double tranchant, tel le glaive se dessinait dans la main de Kendal qui trancha dès lors sans plus attendre la tentacule qui l'avait choisie pour cible.

*C'est moi qui vient de faire ça ? *

*-Ne te déconcentre pas ou tu vas finir visité par l'une de ces racines et tu n'as pas envie de ça hihihi *

Echo le ramenait à la réalité, il n'avait pas le temps de baver sur son génie tout droit sorti du néant; il devait libérer la belle.
Il se lança les deux mains sur la garde de sa lame, celle-ci en avant, tel le preux chevalier prêt à occire le dragon -qui n'en était pas un- tranchant les diverses racines qui se balançaient vers lui dans l'espoir de le voir balayé et qu'ainsi l'Ochu pourrait l'attraper.
Quand une lance similaire à celle qui lui aurait valu un retour dans l'équipe des rêveurs le stoppa dans sa course, allant se planter dans l'un des membres de la chose qui allait voler la fleur de la demoiselle en détresse.
La chose laissa échapper son plus beau cri de douleur face au poison qui se propageait déjà dans le membre.
Il n'était plus seul à vouloir sauver la jeune sauvageonne, et n'était pas la personne la plus légitime à le faire non plus.
Il balança un regard inquiet à son camarade qui était toujours en retrait afin de mieux comprendre la situation; celui-ci avait déjà remarquer que la zone était encerclée par une foule d’amazone.
"merde" avait-il dit; en effet Merde...
Il chercha du regard celle qui était à l'origine de sa chasse, aucune ne correspondait vraiment au critère.
Suivit alors une pluie de lance pour arrêter la chose; qui ne tarda pas à soumettre les premiers symptômes du poison avant de mourir tragiquement.
La jeune louve se libéra dans de multiples mouvements qui détendirent ses liens, elle courra ensuite vers celle qui semblait diriger l'opération de sauvetage.

Il n'était pas difficile de comprendre qu'elle essayait d'expliquer la situation, comme quoi l'Homme à la lame noire avait choisi de combattre le Ochu qui le dominait pourtant en force et en taille, se lançant corps perdu dans la bataille et tranchant autant de fois que nécessaire les mauvaises herbes qui tentaient de le freiner.

Si il avait su que les bouts de chaque tentacule sécrétaient un suc digestif puissant qui dessoudait même l'acier lorsque la fleur se trouvant à son extrémité s'ouvrait, il n'aurait surement pas fait le malin à chercher l'adrénaline du combat pour éveiller sa capacité offensive.
La chance ayant été de son côté et continuant d'ailleurs de lui, que dis-je, de leur sourire, aucune des sauvageonne n'attenta à leur vie suite aux explication de la cadette de la bande de femme.
Kendal rangea son arme à sa taille; bien qu'il fut capable de lui donner forme , il semblait incapable de lui rendre son apparence moins encombrante de gant noir et encore moins de lui faire rejoindre l'Ombre mère.
L’aînée s'avança entre les deux camarades, elle leur fit signe de les suivre sans leur adresser un mot; ainsi Kendal pu rejoindre Drasur.

-Bravo jeune rookie, je suis fier de ta prestation! Continue comme ça et tu me portera au sommet hihihi.

-Ai-je bien entendu ou tu viens de me faire un compliment ? Je propose qu''on les suive le temps de savoir ce qu'elles nous veulent.
Mais je t'avoue que cette histoire ne me dis rien qui vaille.

Les deux faisant la paire, l'un et l'autre ne tentèrent rien à l'encontre des femel... des femmes dont le vilain voyeur que vous êtes pouvait très aisément entrevoir des formes gracieuses sous les peaux de bête et autre vêtements de fortune.
Elles émirent toute une espèce de Youyou, ce cri particulier qui ameuta un troupeau de fauteuils de salon apprivoisés, mais dont les crocs et la langue tentaculaire ne laissait aucun des hommes pleinement serein.
L’aînée leur fit signe de monter sur son clic-clac déplié, qui était d'un rare confort et débuta alors une promenade dans la jungle qui n'était pas sans rappeler les balades à dos de pachyderme que Kendal avait l'habitude de proposer aux touristes du monde réel.
Tous trois sur le superbe module de la page 163 du catalogue; le jeune thaïlandais, pensif depuis plusieurs minutes après avoir brièvement discuter avec son compère commenta, sa lame sur ses jambes.

-Ton nom sera Kusanagi, " la coupeuse d'herbe", pour avoir bravement trancher tous les obstacles qui se sont retrouvés en travers de ma route.

-Tu peux invoquer une épée et tu pense que tu es un bretteur pa-thé-tique hihihi

-....

-Au fait Dras' je crois que la petite qu'on vient de sauver a un léger problème avec toi, j'ai l'impression qu'elle ne fait que te fixer.

Les sièges passèrent les uns après les autres les divers ruisseaux, ravins et autre obstacles naturels jusqu'à ce qu'un bruit de tambour soit de plus en plus fort aux oreilles des voyageurs, bruit jusqu'alors masqué par le bourdonnement des moustiques qui leur tournait autour sans pour autant venir les sucer; car la peinture corporelle des femme était un répulsif naturel et il se trouvait que la fière cavalière avec eux en était badigeonnée de la tête au pied.

Ils dépassèrent alors épais feuillage, derrière celui-ci se cachait en fait un village entier où cabanes se dessinaient entre les branches , les troncs et les racines des arbres gigantesques qui formaient une barrière naturelle aux créatures au gabarit imposant; mais une chose étrange attira l'attention des voyageurs; c'était ce cadavre d'avion qui était craché plus loin, bec planté au sol, comme un énorme totem de fer sur lequel avait été dessiné le visage d'un Dieu inconnu.

-Maintenant on sait pourquoi cette île renferme toute une gamme de canapés apprivoisés...
Les femmes se dispersèrent dans le village alors que l’aînée des cavalière semblait les amenait vers une grande hutte où de la fumée s'en dégageait.

Tu crois qu'elle nous amène voir leur chef ?

Et bien, ça c'était une surprise agréable. En envoyant son compère dans la fosse au lion, quasiment littéralement, Drasur était loin de s'imaginer un tel résultat. Bien sûr, il avait bon espoir que son compagnon s'en sorte, mais pas à ce point, pas de cette manière du moins. Mine de rien, il avait fait des progrès en quelques nuits ce bougre et ça, ça enchantait grandement l'invocateur, le confortant dans l'idée que son ami était un bon choix de binôme. Bon, il fallait encore le convaincre de se joindre à lui mais ça, c'était encore autre chose, il n'avait aucune raison de refuser au final, leurs visions du monde semblaient relativement correspondre.

Enfin, concentrons nous sur ce qu'il se passait actuellement sous le regard curieux du bordelais. Kendal avait transformé son gant de ténèbres en une sorte de glaive noir, qu'il utilisait pour vaillamment taillader les appendices du monstroplante se rapprochant dangereusement du jardin secret de la pauvre sauvageonne. Il fut rapidement aidé par les amazones les ayant encerclés depuis quelques minutes déjà, transperçant la bête de toute part, cette dernière s'écroulant dans un râle aussi rauque qu’écœurant, ne donnant pas la moindre envie à quiconque de ressentir de la tristesse face à cette mise à mort. Tirant toujours allègrement sur son cigare, la chemise ouverte mettant bien en avant le début de bidon se développant lentement sur son abdomen, Drasur était plus spectateur qu'acteur à ce moment précis. Il fut enfin rejoint par son comparse et il lui adressa un sourire satisfait, à la limite du narquois, levant les sourcils au rythme de ses paumes se percutant, dans un applaudissement lent et prononcé.

« Bien joué mec, j'ai toujours su que tu pouvais le-
- YOUYOUYOUYOUYOU »

Le jeune homme fut coupé dans sa tirade aussi bruyamment que violemment par les guerrières les entourant. Un bruit de galop assourdissant survint alors, suivi de près par l'apparition soudaine d'une bonne demie douzaine de canapés mangeurs de parasaures -ce n'est pas le nom officiel mais dans l'esprit de Drasur, ça l'est, on t'oublieras jamais Swagosaure-. Se crispant l'espace d'un instant, croyant à une attaque des bêtes, le bordelais se calma rapidement, voyant les amazones monter les pièces de mobilier aux dents aiguisées. Celle qui semblait être la matrone invita d'ailleurs les voyageurs à la rejoindre sur son destrier, un clic-clac ouvert, envoyant des flashbacks des années d'étudiants du jeune homme, lui rappelant son vieux clic-clac au sommier cassé et constamment ouvert, par flemme de le fermer. Se remémorant ces belles images d'une époque où son seul souci était de savoir comment il allait bien pouvoir gaspiller la bourse que lui fournissait l'état, il emboîta le pas au thaïlandais et le rejoint sur la monture.

Le voyage était plutôt calme, Drasur décida de respecter le silence de son partenaire visiblement absorbé par l'arme qu'il venait de créer. C'était un moment qu'il valait mieux ne pas briser, on ne retire pas le moment de gloire d'un guerrier faisant connaissance avec sa première arme. Enfin, c'est ce en quoi le bordelais croyait dur comme fer, nourris aux films et autres séries animées épiques mettant en scène de valeureux guerriers rendant hommage à leurs outils de mort. Il avait d'ailleurs lui même passé une nuit entière à cogiter face au katana acquis grâce à son masque d'Oni, lui cherchant un nom, en vain. Il ne faut pas trop en attendre d'un homme utilisant le même pseudo sur tout support depuis plus de dix ans, se présentant même ainsi dans le monde onirique, niveau originalité et imagination, il ne se plaçait pas très haut. Il ressentait d'ailleurs un profond respect pour son camarade, ce dernier ayant baptisé son arme d'un nom ayant une véritable signification, sans compter la référence lourde de sens que cette appellation apportait. Il continua d'ailleurs à l'attention de notre héros.

« Au fait Dras' je crois que la petite qu'on vient de sauver a un léger problème avec toi, j'ai l'impression qu'elle ne fait que te fixer.

- Ah bon ? Il lança un regard au dessus de son épaule avant d'enchaîner, ah ouais t'as raison. J'vais peut être tenter un truc, cette nuit va sûrement se terminer mieux que ce que j'avais prévu haha ! »

Cette nouvelle information a eu l'effet d'une bombe sur l'invocateur qui tout à coup, fut pris d'une augmentation soudaine de confiance en lui. Il était là, les coudes pendus au dossier du fauteuil qui l'accueillait, son torse allègrement montré à tous par sa chemise entièrement ouverte, tu parles d'un manque de classe. Il était pourtant persuadé d'avoir l'allure d'un tombeur de ces dames dans l'immédiat, toujours son cigare aux lèvres. Atteignant le paroxysme de son statut de beauf ultime, il lança quelques clins d’œil à la jeune femme, levant ses lunettes de soleil d'un mouvement lent pour accentuer sa sensualité, ne réalisant même pas qu'il se couvrait de honte plus qu'autre chose.

Heureusement pour lui, ils arrivèrent enfin à un village, avant que sa crédibilité ne soit entièrement réduite à néant. . Complètement absorbé par ses hormones en furie ne concentrant son esprit que sur son but ultime : chopper la petite, il passa complètement à côté de la carcasse d'avion trônant au milieu du village et ignora par la même occasion la réplique de Kendal soulignant l'origine des canapés carnassiers. Les deux voyageurs furent alors menés vers une sorte de hutte par la matrone, d'où s'échappait un imposant filet de fumée. Drasur ne quittait pas des yeux la jeune fille que son ami avait sauvé quelques minutes auparavant, la voyant s'éloigner de lui.

« Tu crois qu'elle nous amène voir leur chef ?

- Euh ouais sûrement, répondit il distrait, fixant toujours la jeune sauvageonne. Huuuum Ken, écoute j'te fais confiance, j'te laisses négocier avec le chef ou je sais pas quoi. Moi, j'ai un truc à faire hein, ça fait beaucoup trop longtemps que j'suis en chien. Allez bonne chance ! »

Il s'éloigna alors rapidement du petit groupe, ne voyant même pas le regard meurtrier que lui lançait la chef des guerrières. Il n'avait qu'un seul but, qu'un seul objectif, il ne pouvait ignorer son instinct d'animal plus longtemps. Il s'approcha alors de la jeune fille, qui se trouvait au centre du village, se stoppa devant elle, afficha son plus beau sourire, écarta un peu plus sa chemise histoire de montrer son corps bâti par ces années à glander sur le canapé et lança à la sauvageonne.

« Alors ... T'as vu quelque chose qui te plait c'est ça ... Je comprend, ça doit faire bizarre de voir arriver un homme viril dans ce village de femmes hein. »

La jeune fille ne prit même pas la peine de répondre à ces avances plus que douteuses et attrapa le poignet du jeune homme. Elle le tira alors, se dirigeant rapidement vers la carcasse d'avion. Elle le lâcha et se jeta au sol, badigeonnant ses mains dans la terre. Elle appliqua alors de la terre sur le visage peint sur la coque de métal et dessina dessus quelques minutes. Une fois son chef d'oeuvre terminé, la jeune fille pointa le visage du doigt, puis le visage de Drasur, de manière répétée. Elle avait dessinée des lunettes de soleil sur la peinture et y a également ajouté des mèches de cheveux lui couvrant le visage, présentant un modèle relativement ressemblant au visage du voyageur. Commençant à légèrement paniquer face à ce qu'il se passait malgré lui, le jeune homme fit quelques pas en arrière mais fut stoppé par l'une des guerrières. Il constata alors rapidement qu'un bon nombre d'entre elles l'encerclait, s'approchant doucement de lui. Il leva alors les mains et se mit à rire nerveusement, enlevant rapidement ses lunettes de soleil.

« Haha écoutez, je sais pas ce qu'il se passe mais elle avait l'air consentante haha et puis si elle est mineures franchement on dirait pas, vous faites quoi là ça devient flippant un peu haha ...

- Toi, élu, toi être peinture sur oiseau de métal. Nous devoir honorer élu, nous nourrir de sa force, nous nourrir de ton corps ! Lança la jeune fille, à la limite de la transe.

- Quoi, ça c'est censé être moi ? Mais nan attendez, sans les lunettes franchement je ressemble pas. Et puis sérieux, elle a rajouté des cheveux, c'est pas moi haha. Mais éloignez vous enfin tout va bien, éloignez vou- LÂCHEZ MOI BORDEL ARRETEZ AAAAAAH »

Une demie douzaine de guerrières fondirent sur lui, l'empêchant de bouger. Elles n'eurent besoin que de quelques secondes pour totalement le maîtriser et le bâillonner grâce à un tissu relativement sale. Elles lui attachèrent les poignets et les chevilles, le privant de tout mouvement. Il se tortillait comme il le pouvait mais ça ne servait à rien, il fut alors transporté et jeté dans une cage de bois, toujours attaché. Ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait, il tentait de trouver Kendal du regard mais ne le voyait nulle part. Était il encore dans la hutte du chef ? S'était il fait capturer lui aussi ? Le bordelais n'en avais absolument aucune idée, mais voyant du coin de l’œil les villageoises préparer un grand bûcher, des enfants dansant autour, il espérait du fond du cœur que son ami puisse le sortir de cette mauvaise passe. Il semblait être son seul espoir ... Quoique, le sol tremblait à un rythme lent, comme si quelque chose d'énorme s'approchait du village, un monstre salvateur ? Encore plus de sauvageonnes arrivant en grandes pompes pour profiter de la chair tendre du voyageur ? Tout cela reste encore un mystère, dans tous les cas, ce que l'on peut affirmer avec certitude et sans équivoque pour l'instant, c'est que Drasur se trouvait dans une belle merde.

Spoiler:

Le jeune guerrier à la lame noire s'attarda devant la hutte face à lui; il était désormais seul, la cheffe d'escouade ayant rejoint l'intérieur en passant par la porte en peau de bête.
Il chercha rapidement son camarade du regard le voyant disparaître de son visuel, tenu par la main par la jeune sauvageonne qu'il avait sauvé tantôt.
Il pensait alors que le type Européen était plus apprécié des typés orientaux comme elles et lui, d'ailleurs mis à part les oreilles, on pouvait facilement les confondre comme étant de proches parents; ces Indiens alors...Mais qu'est-ce qu'un Indien au final ? Juste un habitant des Indes, mais est-ce que ce terme pouvait exister à Dreamland ? C'était un peu impoli de les appeler simplement sauvageonne après tout, non?! Quoi on s'en fou ? Quel genre de monstres vous êtes bande de sans coeur, ne comprenez-vous pas que j'essaye de redéfinir les termes pour parler de ces femmes à moitié nues afin de...*Aïe*
... Indienne c'est très bien...
Kendal se fit invité par la main qui poussait la peau-rte par L'indienne l'ayant amené jusqu'à la hutte;
Il hésita à entrer, puis pénétra dans l'antre.
Une fois à l'intérieur, sa nyctalopie lui permit de découvrir une multitude de choses, d'abord la décoration faite de plumes et de couture tribale, attrape rêve et que sais-je brodé et pendouillant ici et là.
Près du feu devenu braise, protégé par une légère incurvation dans le sol et entourée de roche pour en faire un foyer convenable, des broches où des morceaux de viande commençaient à lâcher une odeur de brûlé qui n'enlevait rien à ce fumé qui vous aurait donné l'eau à la bouche.
Mais ce n'était pas tout, et l'élément qui n'était pas des moindres était ce sol recouvert de peau de bête ou jonchait tellement de femmes nues ou presque; endormies ou en train de s'éveiller à la lumière et au bruit qu'avait fait l'entrée dans la hutte du jeune voyageur.
la guerrière qui l'avait invité à rentrer avait rejoint les bras d'une autre endormie près du feu, il ne fallait pas avoir la vision nocturne pour pouvoir comprendre ce qu'il se passait entre ces deux femmes.
Le regard de Kendal perdu sur elles se ramena alors aux yeux rubis qui s'enfonçaient dans un amoncellement de pelage qui recouvrait un Fauteuil de cuir;
ce devait être elle la cheffe. Elle était blanche et possédait un marquage au visage similaire aux peintures de guerre des autres guerrières du village; à la différence près qu'elle était la seule à porter un pelage blanc, tournant au gris à cause de la saleté environnante.
Elle était belle, même si son regard hautain la rendait inaccessible.
Il était assez proche de la braise pour qu'elle puisse le voir, pendant un instant il pensait qu'elle était capable de voir dans le noir elle aussi....

-D'où viens-tu voyageur?

*Pense que tu peux être qui tu veux ce soir hihi*

* ça serait abuser de leur hospitalité que de mentir, je vais lui dire simplement d'où je suis "né" *

-Je viens d'au delà la mer, là où les ténèbres dévorent tout , Hommes comme lumière sans distinction. Il se sentait comme un explorateur qui nouait pour la première fois contact avec les autochtones, il espérait alors secrètement qu'elles lui livrent leurs secrets.

-Ici nous avons des problèmes similaires, La folie des Hommes que l'on nomme Savants consume tout sur cette île et amène la mort-progrès.

Elle lui tendis un bol en terre cuite dans laquelle se trouvait un espèce de guacamole.

-Pour te remercier d'avoir sauver une de nos guerrière, nous allons partager les secrets de notre peuple avec toi fils de la nuit; maintenant bois.

Il ne rechigna pas, plongeant sa main dans la mixture, se servant de ses doigts comme d'une spatule, il amena la substance à ses lèvres et se surprit même à en reprendre.
Il passa ensuite le contenant à sa voisine qui fit de même et ainsi de suite.

-Je vous remercie pour cet accueil, mais je devrais rejoindre mon ami qui se....

-Ton ami se trouve à sa place comme toi tu es à la tienne, nous suivons des traditions anciennes qui ne peuvent être bafoués par la simple volonté d'un Homme.

Cela paraissait aux premiers abords logique, il sentait son corps s'embraser d'un feu intérieur, son esprit s'emballait au fur et à mesure que son regard se perdait dans les yeux de rubis de la belle guerrière;

*Je suis sûr qu'il doit s'éclater de son côté*pensait-il déjà sous l'emprise de la drogue.

L'une des femmes allongées près du feu lui tendit un morceau de viande, il le saisit et fit une légère révérence de la tête en guise de remerciement.
Une autre s'approcha de lui avec un bol contenant une peinture rouge attendant que la suivante enlève la veste et le débardeur du voyageur pour appliquer des symboles sur son torse, ses bras , son cou et finalement son visage.
Kendal entrait peu à peu en transe, ses yeux brillaient , ses pupilles avaient dévorés la totalité de ses yeux, lui donnant un aspect de bête démoniaque.

Il souriait bêtement alors que peu à peu son esprit déformait les sons et donnait des formes chimériques au feu qui venait de repartir grâce à une poudre de chaman que l'une des femmes avait balancé dans la braise.

-Tu as été choisi pour être le Kah'apla, ton ami est le Kah'ameha, il nous donne la force et toi tu nous donne la vie.

Elle se leva alors, son corps était bien fait, belle poitrine, belles hanches, un Homme faible d'esprit aurait bavé toute sa salive dans cette cabane à orgie; quand votre regard se posait quelque part, il n'y avait que passion sauvage et cris d'extase.
Celui de Kendal ne pouvait se détourner de la cheffe qui sauta par dessus le feu pour se trouver au plus près du voyageur; il songeait à la mort...
Dans cet état de transe il était totalement à la merci de ces femmes guerrières; mais elles avaient besoin de lui pour autre chose pour l'heure, peut-être qu'ensuite il serait égorgé et dévoré vivant, qui sait ?
Elle s'approcha d'un pas, celui qui les séparait, retira l'un de ces colliers et l'enfila autour du cou de Kendal, elle descendit ensuite jusqu'à s'asseoir sur les jambes du voyageur, ils étaient maintenant face à face.
La suite ? hohoho vile canaille, tu la connais la suite, pas besoin de te faire un dessin; mais si je ne peux te donner quelques détails, sache qu'il est de ceux qui disent "je t'aime "; comme pour remercier de cette fusion des corps.
Le nombre de victime au grand pacificateur ne put se compter, la drogue ayant totalement inhiber les capacités de réflexions du jeune Homme, le simple calcul mental devenait impossible, obnubilé par la redécouverte de ses sens à chaque instant.
Il tarda à retrouver ses esprits; ouvrant un oeil comme après une sieste trop longue, l'esprit embrumé. Il était toujours dans la hutte, monté par une de ces nobles guerrières; elle était seule.
Remarquant une situation des plus étrange - en effet qui se réveille en se rendant compte qu'il est utilisé comme un sex-toy vivant ? - , il la balança sur le côté annonçant un " ça suffit maintenant ! " ; ses parties génitales en feu comme-ci on s'en était servi comme pour jouer sur une borne d'arcade pour péter son score.

Il se releva, se frottant les yeux, ramassa son arme, et tout en titubant un peu rejoignit la sortie.
Le soleil l'aveugla un long instant le temps qu'il se réadapte à celle-ci.

-Combien de temps je suis resté là dedans?

-Boarf , je dirais 2/3 heures au bas mot, le temps de laisser à toute la populace de récupérer de ta semence et de faire les préparations pour le rituel sacrificiel de copain-Drasur que tu as laissé enfermé dans une cage seul durant tout ce temps.
A l'heure qu'il est il ne doit plus avoir beaucoup d'espoir dans la vie.
L'avantage s'est qu'on s'est bien amusé hihihi. Par contre la prochaine fois évite la guacamole, tu sais pas comme c'est dur d'être sous l'effet d'un puissant psychotrope et aphrodisiaque et de n'avoir rien d'organique...

-Doucement ste plait; tout en se massant le crâne; Donc si je comprends bien il faut que j'aille libérer Dras' ? Il est sympa ce collier.

- T'as pas encore vu ta dégaine avec tes peintures tribales partout et tes plumes dans les cheveux, on dirait que la tribu t'a adopté comme le grand procréateur, c'est plutôt sympa comme job.

Le sol se mit à trembler, au début il semblait juste être un bruit agaçant couvert par les sons des tambours qui devaient annoncer que l'heure du casse-dalle approchait, le bruit étant de plus en plus fort et amenant avec lui les secousses qui se faisaient ressentir.
Kendal prit la direction des tambours, il valait mieux s'assurer de l'état de son frère d'arme que d'aller se perdre pour trouver d'où venait le bruit; au fond de lui il se sentait mal d'avoir été si longtemps "prit" par la situation qui lui avait échappé totalement.
Le bruit se rapprochait de plus en plus alors que Kendal arrivait au niveau de la cérémonie où un grand feu se préparait toujours, où les femmes semblaient chanter un rite incompréhensible - la drogue- les enfants dansant nus autour du feu, - l'innocence- ; les canapés formant un cercle autour de la zone; où la belle cheffe se tenait sur une plateforme en bois non loin du feu comme pour avoir une vue d'ensemble de l'événement du village.
La plupart étant en transe- pas de cette transe à la guacamole qui demandait de satisfaire les pulsions primaires- ; elle ne réagirent pas au bruit qui était maintenant parfaitement perceptible en même temps que le sol grondait; les tambours s’arrêtèrent au signal de la cheffe des sauvageonnes quand soudain plus rien...
Les femmes chercherent autour d'elles la provenance du bruit, elles aperçurent Kendal qui leur valu une certaine réaction; qui se dématérialisa pour laisser paraître la peur lorsque l'Ombre d'une chose beaucoup plus grande leur fit oublier la présence de Captain Orgasmo;
Une chose de métal venait d’apparaître en découpant les feuillages qui le cachait; inspirée par les animaux préhistoriques de l'île, la machine , une fois visible créa la panique à travers les enfants et les jeunes filles du village, d'autres s'attroupèrent récupérant les armes , prêtes à combattre.

Justement Kendal se demandait comment faire diversion le temps qu'il sorte son copain de sa cage et de sa garde rapprochée qui était munie de ces fameuses lances empoisonnées
Cela justifiait le fait que son compère n'avait rien tenté même si Kendal était sûr que ce n'était pas deux cordes et quelques barreaux de bois qui auraient arrêté Drasur pour s'échapper de sa geôle.
En tout cas à l'arrivée de la bête, il ne lui restait plus qu'à, étant donné qu'elles avaient quittés leur postes pour protéger le village de cette attaque imprévue.

La bête mécanique semblait en avoir après les canapés, elle cherchait quelque chose... ou quelqu'un; vous vous souvenez de ce Scientifique bourré qui montait un ptérodactyle robotisé ?
Bah on dirait bien qu'il avait des copains et qu'ils n'étaient pas du genre à laisser leurs camarade être digérés sans rien faire.
L'objectif était de rejoindre Dras', ensuite il aurait été question de se mettre d'accord sur la suite de leur activité; fuir ce peuple de folles ou combattre ce truc pour la gloire ?
Tout ça passait inévitablement par une phase d'excuse sincère de la part du Shadow controler qui n'avait pas pensé un seul instant que son frère d'arme s'était retrouvé en si mauvaise posture tout ce temps.
Bon c'était pas vraiment de sa faute, il avait le profil du sacrifice humain après tout!

Spoiler:

Alors, c'était bien ? Vous avez pu vous rincer virtuellement l’œil ? Votre esprit est rempli d'images plus perverses les unes que les autres, vos hormones en furie et votre libido en feu ? Et bien il est temps de revenir à la réalité, la dure, celle qui tâche, celle d'un homme au sol, une quantité non négligeable de terre dans la bouche. Et oui, tous n'ont pas eu droit au même traitement, certains chanceux ont pu s'adonner aux plaisirs divers de la chair pendant que d'autres se prennent des cailloux envoyés par des enfants. Oui, des cailloux, des cailloux de taille plutôt honnête même. Et ça fait mal. La douleur n'est pas tant physique mais plutôt psychologique. En plus de s'être pris une crampe des plus mémorables, Drasur réalisait peu à peu qu'il allait certainement terminer en tant qu'invité d'honneur du dîner des villageois, bien assaisonné et préalablement cuit, bien entendu. La vie est cruelle.

Il se trouvait donc là, au sol, une corde de fortune serrant ses poignets, une autre immobilisant ses chevilles. Son accoutrement lui donnant habituellement une allure oscillant entre la classe et l'excentrique était maculé de terre et de poussière, ses lunettes de soleil se trouvaient au sol, une fissure traversant l'un des verres. On peut le dire, dans l'instant, il n'avait clairement pas l'air fin ce jeune voyageur. Il était enfermé dans une cage de fortune faite de bouts de bois et autres bambous assemblés par des lianes et des ficelles tenant le tout à peine debout. Alors que les villageois célébraient tout autour de lui, les adultes en dansant autour d'un feu comme les sauvages qu'ils étaient et les enfants qui ne dansaient pas eux, célébraient en caillassant notre héros, comme évoqué auparavant. Tout en essayant d'ignorer les picotements de tous ces projectiles qui lui étaient adressés, il activait ses méninges pour tenter de trouver une solution à sa situation des plus désagréables, le prochain paragraphe vous décrira très exactement et mot pour mot son cheminement de pensée. La narration tiens à s'excuser par avance du langage utilisé.

* Bon, alors, analyse la situation avec calme et sérieux, quelles options s'offrent à moi exactement là, dans l'immédiat ? Alors je .. MAIS PUTAIN ils vont jamais s'arrêter ces gosses de merde ? J'peux rien faire attaché comme ça ... Si ! J'vais leur pisser dessus, j'vais me lever et leur pisser dessus à ces p'tits cons, ils vont voir. MAIS D'ABORD ! Bon, la cage a clairement pas l'air solide. Si je me balance avec un peu d'élan dessus, elle devrait se briser assez facilement, mais après ? Ok avant ils m'ont pris par surprise mais là ils sont des dizaines ces enfoirés, le temps que je me détache ils auront le temps de m'assommer ou juste me castagner ... Cela dit, si j'invoque Steampunk là, ça transformera mon bras nan ? Oui bah oui j'connais la réponse, concentre toi putain ! Donc normalement la transformation devrait défaire les liens et après, il me suffit de casser la gueule à tout le monde. Faudra que j'fasse gaffe à leurs lances empoisonnées et-MAIS PUTAINS DE GOSSES !!*

« JE VAIS VOUS PISSER DESSUS CASSEZ VOUS BORDEL !»

* Bon, donc je disais, les lances empoisonnées. Puis ils sont beaucoup et si ils ont survécus dans cette jungle de malade ça doit être pour une raison. Ah j'avais zappé les canapés ... Swagosaure, jamais je t'oublierais ma gueule. T'étais tellement stylé avec tes petites lunettes, t'incarnait vraiment le swag ... CONCENTRE TOI SUR L'EVASION ! Bon après, si je castagne une ou deux guerrières là et que je place un bon coup chargé dans une hutte, ça va peut être les faire flipper ? Mouais ça peut marcher, bon allez go on verra bien ! Ah mais non, il est où Ken ? Ça fait bien une heure qu'il est pas sorti de la cabane du chef là. Oh meeeerde ... Et si ils l'ont pris en otage ? J'peux pas faire le fou si il a un couteau sous la gorge ... Tant que je sais pas ce qui lui arrive j'ai plus qu'à attendre, j'espère juste qu'ils vont prendre leur temps avant de vouloir me bouffer. Keeeen t'es oùùù ?! OK CELLE LA ELLE M'A TOUCHE L’ŒIL, JE VAIS LEUR APPRENDRE ! *

Il se leva alors difficilement et se dirigea en petit sauts à pieds joints vers les barreaux d'où les enfants se donnaient à cœur joie. Il posa son épaule droite sur les bambous qui commencèrent déjà à se plier, confirmant sa théorie de la solidité relative de la cage. Il ouvrit la braguette de son bas de costume, déballa le petit singe et fit sa petite affaire. Les enfants, entre le choc et le dégoût, se mirent à fuir en hurlant, sous le rire moqueur du voyageur qui avait visiblement dépassé les limites de sa propre raison. Une des guerrières s'élança vers la cage et y colla un bon coup de pied, envoyant le jeune homme sur le sol de manière assez brutale. Elle lui cria dessus tout en secouant sa lance entre les barreaux de bambou mais Drasur ne s'en souciait pas, il était bien trop content d'avoir pris sa vengeance sur ces sales gosses. Tout en refermant sa braguette et en se remettant sur le dos, une pensée des plus tragiques lui traversa l'esprit. Si il avait uriné ici, à Dreamland, qu'en était il de son corps ? Est ce qu'il avait mal compris le message et avait entreprit de faire cette commission dans le monde réel aussi ? Il se mit alors à prier de toutes ses forces que l'irréparable ne soit pas arrivé, espérant qu'il ne se réveillerait pas dans une flaque odorante et tiède.

Après avoir accompli sa vengeance, il décida d'attendre un signe de vie de son camarade avant d'entreprendre un quelconque plan d'évasion. A moitié assoupi, des images de son réveil où il serait forcé de brûler sa literie désormais souillée, il attendait. Puis, après ce qui semblait être des heures, un signe annonciateur de sa libération arriva enfin. Sortant de nulle part, un énorme monstre de métal écrasa les larges racines protégeant le village et se lança dans une attaque à grande échelle des villageois. Tout cela arriva à point nommé, au moment même où le thaïlandais sortait enfin de la hutte du chef, constatant la transe des habitants qui n'allaient certainement pas tarder à cuisiner le pauvre invocateur. L'ambiance changea rapidement, les guerrières du village se jetèrent à l'assaut de la machine qui se faisait une joie d'ignorer leurs attaques, sous les cris d'encouragement de Drasur. Deux hommes aux allures de scientifique, une demie calvitie avec les cheveux en pétards, les grosses lunettes et la blouse blanche, arrivèrent dans le village dans le sillage du monstre de métal. La situation était chaotique et l'un de ces hommes de science en profita pour rapidement s'approcher de la cage où était enfermé le bordelais.

« Wouuhouuu ! Les secours sont là ! Brûlez moi ce village hahahahaaaa !!

- Vous êtes un voyageur vous n'est ce pas ? On est pas venus pour vous mais vous pourriez nous être utile, il dégaina alors une arme de poing et la lança aux pieds du voyageur, vous savez vous servir de ça ?

- Je devrais me débrouiller ouais ! Vous savez pas à quel point je vous aime là dans l'immédiat.

- Ils ont capturés l'un des nôtres, Docteur Menkelélé, vous l'auriez pas vu ? Dit il tout en tranchant les liens de Drasur.

- Rah ça fait du bien, cette corde commençait à m'irriter là. Mon pote a mentionné un mec qui doit sûrement vous ressembler qui a été bouffé par un des canapés là, c'est tout ce que je peux vous dire.

- Ce sera suffisant, ces bêtes avalent leurs cibles d'une traite sans mâcher, avec un peu de chance ... Dès qu'on l'aura retrouvé, on se replie. Vous pourrez nous suivre.

- Avec plaisir mon gars ! Bon allez, souffla le jeune homme en attrapant l'arme au sol, il est temps d'apporter la civilisation et la dé-mo-cra-tie à ces sauvages wouhou ! »

Enfin libre et surtout, armé, Drasur allait savourer sa vengeance. Ce sauvetage digne des plus grands Deus Ex Machina tombait vraiment à pic et le voyageur n'allait clairement pas laisser passer l'occasion. Il analysa l'arme qui lui avait été donnée quelques secondes, elle ressemblait à une arme de poing relativement basique, hormis le fait qu'elle émettait une sorte de lumière rose, ce qui lui donnait un look futuriste plutôt cool. Alors que les guerrières se jetaient comme des bêtes enragées sur le cyborg jurassique, le bordelais entrepris de tester son arme en tirant dans le tas. A sa grande surprise et surtout, à son plus grand plaisir, c'était un rayon laser qui sortit du canon et qui alla embraser une des huttes. C'est à ce moment précis qu'une musique d'ambiance des plus "badass" se mis à résonner dans son esprit. Il avait été, littéralement, traîné dans la boue, elles prévoyaient de le manger, maintenant, il était temps de se venger.

C'était le chaos total dans le village, la bête métallique balayait les guerrières de ses longues griffes brillant au soleil, les enfants et les vieilles personnes fuyaient dans la direction opposée en hurlant et en pleurant à la vue de leurs maisons dévorées par les flammes, les deux scientifiques se battaient contre les canapés carnassiers pour retrouver leur ami. Et au milieu de tout ça, tout en lâchant des "SCIENCE FUCK YEAH" et autres "YIIIHA" de joie, notre héros tirait dans le tas, un peu partout. Il adorait son nouveau jouet et accomplissait l'un de ses plus grands rêve de gosse : tirer des lasers sur des trucs. Il envoyait un tir sur des canapés de temps en temps, parfois un tir dans la troupe de guerrières se démenant contre le monstre, un petit tir en l'air histoire de sa la raconter de temps en temps. Il était vraiment le plus heureux des hommes. Sa joie fut cependant de courte durée alors qu'il pu enfin apercevoir Kendal au milieu de toute cette cohue. Le souci était qu'il était recouvert de peintures tribales et autres symboles l'apparentant au village, le faisant passer pour n'importe quelle autre créature présente. Et ça, le monstre métallique n'allait pas tarder à le remarquer aussi. Mettant sa nouvelle activité favorite, brûler des cabanes avec des lasers, de côté, Drasur se rua en direction de son camarade pour le prévenir. Au vu du bruit environnant et du bordel général, le lui crier n'apporterait rien, il fit alors de son mieux pour se rapprocher de lui, en n'oubliant pas de tirer un petit laser dans le tas de temps en temps. Tout ce qu'il espérait était de l'atteindre à temps, pour pouvoir montrer au monstre qu'il n'était pas un ennemi, ou convaincre l'un des scientifiques d'empêcher l'attaque imminente du robot tueur sur le contrôleur obscur. Cette nuit s'avérait de plus en plus compliquée, heure après heure, et elle était loin d'être terminée ...

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Le dinobot enjamba le jeune Thaïlandais, l'ombre de la bête plongea durant quelques secondes Kendal dans un sentiment d'insécurité.
Il se surprit à vouloir abandonner le village à l'instant même où un laser tiré par l'un des chercheurs alla brûler le dessus de son épaule; En effet paralysé par la créature de métal qui avait fait son apparition, il n'avait pas fait fi du duo de blouse blanche.
Une erreur qui aurait pu lui coûter la vie si Echo ne l'avait pas avalé dans son ombre grâce à la liquid form, qui lui évita les tirs à répétition dans sa direction.

-Tu as décidé que tu pouvais baisser ta garde et mourir sans te soucier de MA vie ? Non mais quel genre d'Hôte je me tape.... ça suffit maintenant les conneries! Si il faut que je te garde enfermé dans ton Ombre pour éviter de mourir je le ferais !

-Fais moi sortir enfoiré ! Si je fais rien Drasur va sûrement se faire buter !

-Nan, si tu es incapable de protéger ta vie, tu sors pas, t'es puni hihihi.

Sa lame en main, il essaya de chasser les pensées qui l'envahissaient peu à peu, des images de son camarade brûlé, ou pire encore, répandu ici et là.
Dans des mouvements de bras, il tranchait ses ténèbres par ses ténèbres, un mouvement sec de son bras lui permit d'ouvrir une brèche au travers de son Ombre qui avait reprit sa forme normale pour empêcher Kendal de s'y échapper.

Kendal plongea alors dans la brèche, éjecté de son ombre comme recraché par elle.

Pfff

Il analysa rapidement la situation, tournant sa tête de gauche à droite pour couvrir un maximum de terrain; il pouvait apercevoir la cage vide. Était-il déjà trop tard ? Il guetta vers le feu, mis à part quelques cadavres de femmes en pleine combustion, rien ne semblait indiquer la mort tragique de son Nakama.
Lorsqu'il finit par poser son regard sur lui, il semblait déjà être en route pour le rejoindre pendant que la machine balayait de ses longs bras toute la populace Sauvageonne aux alentours.
Le feu gagnait les huttes, la mort envahissait peu à peu chaque personne qui souhaitait défendre son village natal contre l'ennemi.

Kendal essuya un premier revers de la machine géante qui le propulsa en direction de son compagnon; il failli perdre connaissance à l'impact, tandis que le Dinobot gueulait tel le dinosaure qu'il devait être ou avait été.
Il se retrouva donc projeté avec violence sur Drasur, qui le freina dans son vol.

Se relevant, il s’épousseta brièvement tout en se tenant l'épaule qui avait tantôt été victime des armes high-tec des savants.

-Content de constater que tu n'as rien, qu'est-ce qu'on fait ?

Drasur lui expliqua rapidement la situation, ou pas, mais le pistolet laser qu'il tenait parlait de lui-même sur la complicité entre les savants et son Nakama.
Donc le choix était fait, il fallait poursuivre l'opération " sauver le scientifique ivrogne" comme l'avait prévu auparavant Kendal dans le but de satisfaire sa curiosité naissante sur les mystères de cette île.
Bien sûr entre deux cuillères de guacamole magique il avait oublié jusqu'à son camarade, donc l'objectif de sa nuit n'en parlons pas.
Mais les effets s'étaient dissipés et heureusement, sinon à l'heure qu'il est il serait très probablement chevauché par l'une de ces femmes, dans l'incapacité de faire répondre son corps et périssant lentement dans les flammes.

Une des sauvageonnes tenta d'attaquer les voyageurs dans le dos de Drasur tandis que sa comparse attaquait dans le dos de Kendal.... COMBO !!!!!
Ils se croisèrent du regard, Kendal passa derrière Dras' et lui de même, c'était cool à voir cette symétrie et cette synergie entre ces deux là, ça donnait envie de tenter la fusion à la DBZ presque ....
Kendal frappa la lance de celle qui attentait à la vie de son ami, dans le même élan il lui trancha ainsi le torse, de son côté Drasur s'en était très bien sorti, probablement avec son jouet du moment.

Il lui lança un regard par dessus l'épaule et posa sa lame noire sur celle-ci, tel le conquérant, le pied sur la femme abattue; il se souvenait brièvement d'elle .

Dommage pour toi, c'était sympa d'avoir partagé ta couche mais un proverbe chinois dit "les potes avant les putes".

Ils avaient la classe, une explosion en fond, pose naturelle -ou presque- comme des Power Rangers les collants en moins; Dras' tu m'excusera pour la référence mais c'est un peu comme ça que je nous voit à cet instant.

Il faut que je te raconte ma nuit sans toi, et je propose de plus se séparer pour la nuit, c'est trop dangereux de faire cavalier seul, j'ai plus de jus et j'ai bien peur qu'on ne soit pas au bout de nos peines.

Il essaya de frotter les peintures tribales sur son corps, elles ne semblaient pas vouloir s’effacer même avec la sueur qui coulait due à la chaleur du feu qui s'animait non loin d'eux.

Merde ça s'efface pas....

Les scientifiques vinrent dans leurs direction suivit par la machin-o-saure, Kendal fit trois pas en arrière, il connaissait maintenant sa ressemblance flagrante avec les indigènes et devait se placer en retrait pour éviter d'essuyer de nouveaux tirs au laser.

Heu...ça va vous ?

Imitant du bout des index un pistolet, il pointait en direction des deux savants, comportement qui ne lui ressemblait pas, on sentait peu à peu l'influence du biomimétisme dont faisait preuve l'être humain de part ses fréquentations.
L'un des savants s'avança .

-Tu dois être le second voyageur dont nous a parlé ton collègue, je te prie de nous excuser pour les tirs que tu as du essuyer au péril de ta vie mais ta ressemblance avec ces créatures a porté confusion à notre jugement;

-A en juger par ces marques il a été victime du rituel tribal du Kah'apla; quand est-ce que ces sauvageonnes comprendrons que l'ensemencement est incompatible entre les créatures et les voyageurs.

-C'est ça, écoutez, c'est une expérience très enrichissante, qui vous change un Homme et qui remet en question pas mal de fantasmes, mon esprit est plus humble désormais et me permet de laisser évader mes pensées vers d'autres formes de plaisir que le charnel.
Se tournant vers Drasur.
Il faut absolument que je te raconte mon périple spirituel...

La machine avait ainsi pu constater que le dialogue était établi avec ses maîtres et que celui qui arborait les tatouages tribal n'était pas une menace.
Il avait donc continué sa recherche pendant la conversation, enfin, un contact visuel se fit avec le sofa qui avait dévoré le savant alcoolique.
Il extirpa l'homme en question, à l'aide d'un bras articulé, qui, semblable à une tentacule robotique alla chercher le savant dans l'estomac de la bête, la jetant ainsi comme on balance un canapé à la benne.

S'en suivit alors une extraction du groupe du village mit à feu et à sang, Kendal marchant dans les pas de Drasur qui avait été sollicité par l'un d'eux après l'avoir sorti de sa cage.
Les femmes hystériques n'avaient pas arrêtées leur chasse pour autant, mais beaucoup s'essayaient à sauver le village des flammes et les blessées pendant que les intrépides essuyaient des défaites cuisantes à coup de laser et de méca-punch;
Quelle nuit !

Alors il y avait une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne était que Drasur n'avait plus besoin de courir vers Kendal pour tenter comme il le pouvait de le sauver de l'assaut de la machine à tuer. La mauvaise nouvelle par contre, était que le contrôleur obscur se dirigeait actuellement à une vitesse folle vers l'invocateur, projeté dans les airs avec force par le dinobot d'un revers de la main à la limite du condescendant. Il s'agissait désormais de réceptionner le thaïlandais, afin d'éviter qu'il ne se brise la nuque en atterrissant sur le sol plus loin. Heureusement, le corps de l'asiatique se dirigeait droit vers le bordelais, comme si le monstre de métal l'avait visé. Ce n'était certainement pas le cas, mais au vu de la situation plus que chaotique dans le village actuellement, c'était un hasard fort pratique. Notre héros tendit alors les bras, dans le but de ralentir son ami comme il le pouvait. Le choc fut brutal, faisant perdre l'équilibre au jeune homme et l'envoyant au sol, mais il n'avait rien de cassé et fort heureusement, son comparse non plus. Ils se relevèrent tous les deux avant que Kendal ne lance la conversation.

« Content de constater que tu n'as rien, qu'est-ce qu'on fait ?

- Pfiou sacré vol plané ! Bah écoute, dès que les deux professeurs Foldingue là retrouvent leur pote, on les suit. Je compte pas rester une seconde de plus dans ce village de psycho', tu sais qu'ils voulaient me bouffer les salauds ?! Heureusement le gars là m'a ... FAIT GAFFE ! »

Tout en criant, il avança s'élança vers l'avant, dépassant son compagnon pour contrer l'attaque surprise lancée dans son dos. Il tira par pur réflexe dans la jambe de la guerrière ce qui eu comme effet de l'envoyer au sol tout en lâchant sa lance. Il se tourna rapidement pour voir son homologue également lancé dans un combat. Est ce qu'ils venaient tous les deux de se couvrir les arrières ? Ok, ça il faut bien l'admettre, c'était stylé. Mais trêve de bavardage, il fallait en terminer avec la bonasse au sol, s'époumonant de douleur. A sa plus grande surprise, il s'agissait de la jeune femme qu'il voulait tant draguer auparavant et qui, par la force des choses, l'a mis dans la mauvaise situation qu'il venait de réussir à fuir. Tout en se tenant le tibia perforé, elle lança au voyageur.

« Non ... Non ... C'est pas censé se passer comme ça ... Tu es le Kah'ameha, tu dois nous apporter la force pour vaincre la science !

- Ah t'as une diction correcte toi maintenant ? Bon écoute, t'es fraîche, donc si tu veux on peut mettre une croix sur le fait de me manger tout ça et on peut aller vite fait dans un buisson que moi j'te manges si tu vois ce que j'veux dire, il termina sa tirade de grand beauf par un clin d’œil des plus classe.

- Non ... Non ... Tu dois mourir, pour nous, pour le clan, tu es le Kah'ameha ! LE KAH'AMEHA SI TU VIS NOUS MOURRONS !

- Ahlala ... C'est con que tu sois aussi bornée tu sais, on aurait pu ...

- LE KAH'AMEHA LE KAH'AMEHA

- MAIS FERME TA GUEULE PUTAIN ! Tu m'a saoulé, pourtant j'étais prêt à te pardonner tu peux pas dire le contraire. Alors déjà petite hérétique, regarde bien, c'est ça un Kaméha, d'abord tu recules tes mains comme ça ... »

Il joignit ainsi ses deux mains et les éloigna en arrière, il plaça le canon de son arme entre ses deux paumes puis en hurlant le nom de sa technique, vous savez exactement laquelle, avança rapidement ses mains et les ouvrit en face de la jeune guerrière en transe. Il appuya sur la gâchette au même moment et un laser s'échappa du canon, se logeant directement dans le torse de la créature. Elle ferma les yeux, était elle morte ? Évanouie ? Çà, personne ne pouvait le savoir. Une chose était sûre cependant : les deux voyageurs puaient la classe dans l'immédiat. Dos à dos, ayant tous les deux triomphé de leur adversaire dans une double attaque des plus complémentaires.

« Il faut que je te raconte ma nuit sans toi, et je propose de plus se séparer pour la nuit, c'est trop dangereux de faire cavalier seul, j'ai plus de jus et j'ai bien peur qu'on ne soit pas au bout de nos peines.

- Ouais j'suis d'accord, c'est le bordel ce soir. Tu sais que j'ai pissé sur des gosses ? P'tain j'suis un sauvage en vrai haha !

- Merde ça s'efface pas....

- T'inquiètes ils vont voir que t'es avec moi ... Il leva alors les bras à l'attention des scientifiques qui se dirigèrent vers eux, OH L'ATTAQUEZ PAS LUI C'EST MON POTE !»

Les deux hommes de science s'approchèrent du duo et semblaient avoir compris que Kendal ne représentait pas une menace pour eux. Ils discutèrent rapidement avec le thaïlandais qui ne semblait pas vraiment apprécier qu'ils parlent de lui comme une bête de laboratoire avant que ce dernier ne s'adresse à Drasur à nouveau.

« Il faut absolument que je te raconte mon périple spirituel...

- Attend ... Ensemencement ... Plaisir charnel ... T'as pécho mon cochon ? Alleeez ! CHAMPIOOON ! »

Il prit alors son ami dans les bras tout en continuant de crier. Il n'avait que faire de ce qu'il lui était arrivé, qu'il avait pourris dans une cellule pendant des heures, son pote avait choppé et ça, ça valait tous les enfermements du monde, même si un village brûlait et que des dizaines de vies étaient gâchées en arrière plan. Pendant que Drasur célébrait la virilité de son pote, le dinobot avait enfin trouvé le scientifique qu'ils étaient venus chercher, l'extirpant du cadavre d'un des sofas carnivore.

Le robot se dirigea alors vers la jungle, suivi de près par les deux scientifiques ainsi que les deux voyageurs. Certaines guerrières tentaient tant bien que mal de rattraper le petit groupe mais en vain, l'invocateur se faisait un plaisir de les canarder, accompagné par les créatures à la calvitie plus qu'avancée. Après quelques minutes de marche, le village n'était plus en vue, seuls les cris de panique au loin résonnaient dans la jungle. Le bordelais laissa tomber son arme au sol, cette dernière ne brillant plus, ne tirant plus de lasers, elle semblait à plat. Il était extrêmement déçu et se voyait déjà arpenter les terres oniriques avec une telle arme, ça aurait été un réel plaisir. La petite randonnée était plutôt calme, la présence du gigantesque robot tueur devait sûrement éloigner toutes les bestioles qui rôdent d'habitude dans ces bois. Drasur entreprit simplement de raconter ce qui lui était arrivé un peu plus tôt à son camarade, précisant bien l'arnaque de la guerrière qui avait modifiée le portrait sur la carcasse d'avion et surtout à quel point les enfants l'avaient poussé à bout, tentant de justifier son acte horrible comme il le pouvait, étant à peine convaincu lui même.

Puis, le petit groupe se stoppa, à flanc de montagne. Le robot préhistorique se mit face à la forêt et s'arrêta de bouger. Puis l'un des rochers alentours glissa sur le côté, révélant une entrée. Les voyageurs suivirent les scientifiques dans l'enceinte de ce qui semblait être leur base, le rocher scellant l'issue après leur passage. L'intérieur de la montagne était un immense complexe aux allures futuristes, des tuyaux transparents faisant circuler de la lave en fusion illuminant l'intégralité de la bâtisse. Un trou énorme trônait au milieu du bâtiment, révélant le cœur volcanique de la montagne. Il y avait l'air d'y avoir des dizaines d'étages, s'étalant sur toute la hauteur du mont. Le scientifique blessé fut mené dans une salle spéciale alors que Drasur et Kendal furent conviés à suivre le scientifique qui avait sauvé l'invocateur plus tôt. Il les mena à une sorte de salle de réunion, une immense table de verre la traversant. Les voyageurs s'installèrent juste avant qu'une femme aux allures de secrétaire ne vienne leur demander si ils souhaitaient boire quelque chose.

« Mettez moi ce que vous avez de plus fort, du bourbon si possible, sec. J'ai des choses à oublier ... »

La secrétaire s'éloigna alors et revint moins d'une minute plus tard, les commandes en main. Drasur prit une bonne gorgée de son verre puis dégaina son cigare fétiche avant de l'allumer. Il s'enfonça dans son siège avant de lancer au scientifique en face d'eux, ce dernier tenant une tablette translucide sur laquelle défilait des informations à une vitesse folle.

« Bon alors, c'est quoi le délire de ce royaume ?

- Tous les deux ... Vous n'êtes pas si bien classés, comment avez vous fait pour survivre sur cette île ? Et surtout qu'êtes vous venus chercher ?

- On est pas venus chercher grand chose finalement vous savez, on a pas choisis de venir ici. Enfin moi, toi Kendal je sais pas.

- Depuis qu'on s'est installés ici disons qu'on est en froid avec la population de sauvage locale, sous prétexte que nous enlevons leurs progénitures pour en faire des cyborgs ou des supers soldats ...

- Vous ... Quoi ? Mais vous êtes des bâtards !

- La science ne répond pas aux règles manichéennes jeune homme, la tablette se mit alors à émettre une sorte de sonnerie, le devoir m'appelle, je vais devoir vous laisser seuls quelques minutes, faites comme chez vous ! »

Le scientifique quitta donc la salle, ou pas, selon ce que mon homologue narrateur décidera d'ajouter ici ou non. Dans tous les cas, après un certain temps, les deux voyageurs se retrouvèrent seuls dans la salle de réunion. Drasur attrapa son verre de bourbon et se leva, faisant un lent tour de la table tout en sirotant le délicieux brevage qui lui avait été apporté. Puis il s'arrêta avant de s'asseoir à moitié sur la table en verre, à quelques centimètres de son compagnon. Il prit une bonne gorgée, expira un bon gros nuage aux relents de vanille et lança.

« Bon écoute, ce que je voulais te dire tout à l'heure dans la jungle avant qu'on soit coupés, c'est que je voudrais qu'on s'associe. Je sais que t'es assez nouveau à Dreamland mais je pense que t'as déjà entendu parler des groupes de voyageurs nan ? J'te proposes qu'on en crée un, ensemble.

Il prit une autre bouffée de fumée de son cigare avant de continuer.

On s'est croisés plusieurs fois déjà et honnêtement, j'aime ta façon de penser. Tu m'a l'air beaucoup plus terre à terre et réfléchis que moi et à deux, on s'en sort pas trop mal. Même si bon, on laisse toujours un bordel derrière nous haha ! Donc voilà, rien n'est encore fait, je préfère avoir ta réponse avant. De toutes façons j'suis une brèle en nom donc si ça se fait, je te laisserais le choisir haha ! Alors, comme ça à chaud, t'en dis quoi ? »

HRP:

Il tourna la tête en direction de son camarade, il haussait la voix en le qualifiant de champion, ce qui fit légèrement rougir le Thaïlandais qui préférait rester humble, se fit attraper bras dessus tout en essuyant les remarques de Drasur; son regard tourné vers lui, il pouvait aisément deviner qu'il ne lui en voulait pas de l'avoir longuement abandonné, préférant donné de l'importance " aux vraies valeurs" comme l'aurait fait un ami.
Il esquissa un sourire et se laissa légèrement bercé par les dires de son équipier, avant de retourner au calme- ce qui n'était pas le cas pour tout le monde à en juger par les cris d'agonie et les flammes que l'on pouvait aisément distingué ici et là- de la forêt, suivant de près le robot et les deux scientifiques.

Alors qu'il étaient suivit de près par une suite nuptiale armée de lance, Drasur vidait ses dernières munitions avec ce regard perfide sur les quelques guerrières en quête de vengeance, tandis que les scientifiques faisaient de même avec cette nonchalance qui ne satisfaisait même plus; laissant penser que ces lasers avaient été testés plus que de raison et que peut-être un sourire diabolique se dessinerait de nouveaux sur leurs lèvres si ils trouvaient un nouveau jouet à expérimenter.

Une fois loin du village, les cris retentissaient toujours entre les crépitements des flammes. La distance laissait ainsi reprendre le dessus les sons paisibles de la jungle entre les chants d'oiseaux préhistoriques, les bruits de bêtes marchant aux alentours et le vent qui s’engouffrait entre les arbres.
Rapidement, Kendal se demandait si tout cela avait été réel, avec la prise de substance inconnue, il se sentait comme redécouvrir la nature , attentif au moindre bruit, même si le Dinobot parasitait un peu le trip.
Sortant de ses pensées par le jet de l'arme laser de Dras' , ils commencèrent alors à se raconter leur soirée en parallèle; même si c'était foireux pour son comparse, la manière dont il narrait son histoire la rendait épique, autant pour la peinture qu'ils avaient utilisés pour le piéger que pour avoir pissé sur les gosses en attendant un signe de son acolyte.
Kendal en rigolait même si il s’excusait sans cesse de ne pas avoir été maître de ses mouvements, se reprochant une certaine faiblesse d'esprit et surtout de ne pas avoir été assez prudent, la guacamole en question aurait aussi pu être un poison mortel et il y serait alors passé.

"-On m'y reprendra plus ! "

Tirant une leçon de cette expérience "sociale", comme quoi il n'est pas forcément bon de prendre ce qu'on t'offre avec désintérêt.

Lorsque finalement la machine de guerre s'arrêta, se positionnant tel un gardien face aux dangers de la forêt; la façade du mur devant eux s'ouvrit permettant l'accès à un passage des plus secrets, donnant accès à une base des plus futuristes.
Comme l'a décrit si bien mon ami narrateur, la science était partout, jusqu'au tuyau capable de contenir la lave et l'utiliser comme source de lumière " naturelle" dans l'enceinte du bâtiment.
Ils suivirent les scientifiques, l'un alla à la suite de l'ivrogne de tantôt, qui semblait être amené vers une salle d'opération ou de repos, selon l'état de ce "génie".
L'autre invita les deux voyageurs à prendre place dans la salle de réunion, vitres donnant sur la constitution d'un laboratoire en contre-bas; table en verre; femme en tailleurs-lunettes-chignon; qui proposa ces services aux deux guerriers de la noche.
Connaissant Kendal, il s'excusa encore après les dires de son acolyte, si il avait des choses à oublier c'était de sa faute après tout !

*-t'as fini de t'excuser à tout bout de champ ? *

*-Je préfère que ça soit clair histoire qu'on reste en bon terme vois-tu ? Et merci de ne pas parler de vive voix, j'aimerais bien ne pas me faire disséquer à quelques heures du réveil *

*- Ne t'inquiète pas là dessus je suis pas fou au point de vouloir perdre mon hôte hihihi*

-Pour moi... la même chose.

La femme revint, les commandes sur un plateau translucide qui semblait être le fruit d'un bracelet qu'elle portait au poignet; elle ne s'attarda pas laissant les Hommes entre eux, ainsi le scientifique toujours présent se munit d'une tablette futuriste qui n'avait rien à voir avec un Ipad hein.

Son camarade entama son bourbon en demandant ce qu'il se passait comme délire dans ce royaume
Kendal porta son verre au niveau du nez dans le but d'en saisir le parfum qui s'ne dégageait, ça ressemblait à du bourbon c'était sûr, jusque là rien d'anormal, il humecta ses lèvres et fit signe, d'un mouvement de tête au scientifique que ses pensées allaient dans le même sens que son compagnon à sa gauche.

- Tous les deux ... Vous n'êtes pas si bien classés, comment avez vous fait pour survivre sur cette île ? Et surtout qu'êtes vous venus chercher ?

Les yeux de Kendal luisaient, vous pensez peut-être que son classement le place au dessus de ses espérances et qu'ainsi ses yeux brillaient; en fait c'était juste le Sky qui était un peu trop fort pour le palais du Thaïlandais même si il se voulait habitué aux épices, Dreamland semblait ne pas avoir la même notion d'alcool fort.

[color:a591=#blueviolet]- On est pas venus chercher grand chose finalement vous savez, on a pas choisis de venir ici. Enfin moi, toi Kendal je sais pas.

-Heu......? Non, rien non plus pour moi à moins que vous n'ayez quelque chose qui mérite qu'on s'attarde sur cette île. Pour ce qui est de la survie, on doit beaucoup à ses chasseresses je pense, malgré la situation embarrassante de laquelle vous avez sorti mon collègue et moi.

- Depuis qu'on s'est installés ici disons qu'on est en froid avec la population de sauvage locale, sous prétexte que nous enlevons leurs progénitures pour en faire des cyborgs ou des supers soldats ...

- Vous ... Quoi ? Mais vous êtes des bâtards !

-...

- La science ne répond pas aux règles manichéennes jeune homme, la tablette se mit alors à émettre une sorte de sonnerie, le devoir m'appelle, je vais devoir vous laisser seuls quelques minutes, faites comme chez vous ! »

Ainsi il quitta la pièce, laissant les deux voyageurs seuls dans la salle de réunion, Drasur se leva et commença, pensif à faire un lent tour de la table avant de s’asseoir sur la table , cigare en bouche, verre à la main, jonglant entre l'un et l'autre avant de poursuivre.

-Bon écoute, ce que je voulais te dire tout à l'heure dans la jungle avant qu'on soit coupés, c'est que je voudrais qu'on s'associe. Je sais que t'es assez nouveau à Dreamland mais je pense que t'as déjà entendu parler des groupes de voyageurs nan ? J'te proposes qu'on en crée un, ensemble.

Il prit une autre bouffée de fumée de son cigare avant de continuer, Kendal le laissant continuer, sans dire mot, jugeant les paroles de Drasur.

On s'est croisés plusieurs fois déjà et honnêtement, j'aime ta façon de penser. Tu m'a l'air beaucoup plus terre à terre et réfléchis que moi et à deux, on s'en sort pas trop mal. Même si bon, on laisse toujours un bordel derrière nous haha ! Donc voilà, rien n'est encore fait, je préfère avoir ta réponse avant. De toutes façons j'suis une brèle en nom donc si ça se fait, je te laisserais le choisir haha ! Alors, comme ça à chaud, t'en dis quoi ? »

-J'en dis que tu ressemble étrangement à Hannibal Smith de l'agence tous risque comme ça.

-Belle référence hihihi.

- Vous avez ça aussi à Dreamland ?

- Oui je suppose, un groupe de mercenaires qui tire profit des petits délits bien payés.

Il coupa court à la conversation en parallèle avec son ombre, la jugeant moins intéressante que celle qu'il avait présentement .

-Honnêtement, j'avoue que j'y trouve mon intérêt à te retrouver chaque nuit depuis quelques temps, je sais que sans toi j'aurais eu des problèmes et surtout qu'avec toi j'en éviterait.
Donc c'est un oui, je suis même plutôt flatté que tu penses ça de moi hahaha.
Il se passa la main derrière la tête en souriant.
Par contre pour le nom à froid comme ça... Je pense que ça attendra si tu vois ce que je veux dire, j'ai moi aussi quelques soucis d'imagination.

Il se leva et porta son verre pour trinquer à son nouvel associé officiel.

-Bien qu'une chose à dire alors, à nous et à nos prouesses à venir !

Il porta ensuite son verre à sa bouche, au même instant une lumière rouge clignota au rythme d'une alarme qui retentit dans la pièce.
Que se passait-il ?
Au même instant la porte derrière Drasur s'ouvrit laissant entrer une créature humanoïde,tête de t-rex; il était armé mais pas en joug, était-il venu pour eux ? Dans quel but ? Les éliminer ? Les escorter ?
En tout cas Le scientifique de tantôt avait bien soigné les apparences si il avait de mauvaises intentions, et les avait encore plus soignées si il y avait un problème dans l'enceinte du bâtiment en les ayant quitté d'un pas naturel de scientifique prit.
L'alarme se faisait entendre dans toute l'enceinte du bâtiment, et on pouvait constater du mouvement, des bruits de pas de course, est-ce que les scientifiques du bâtiments s'agitaient ? Ou était-ce une escouade d'hommes de main dinoformisés ?

Vous le saurez dans le prochain épisode TATATAM.

....:

Alors ça ce n'était pas un compliment comme les autres, ses yeux humides reflétaient l'honneur et la joie ressentie par l'enfant tapis au fond de l'âme de Drasur. Être comparé à l'un des héros de son enfance, il ne pouvait rêver mieux. Il est vrai qu'il est du genre à aimer qu'un plan se déroule sans accroc, bien que ce soit rarement le cas, ses nombreuses nuits à enchaîner catastrophe sur catastrophe en témoignant parfaitement. Kendal lui, pourrait très bien jouer le rôle de Futé, plus posé et réfléchi, sans compter que ses talents de charmeur n'étaient clairement plus à prouver, le bougre ayant littéralement mis au lit des autochtones il y a moins d'une heure. Echo quant à lui pourrait être le Looping du groupe, sans son talent de pilotage bien entendu et en accentuant légèrement sa propension à la folie.

La joie du bordelais n'en fut qu'amplifiée alors que son partenaire accepta sa proposition. Il se voyait déjà arpenter les terres reculées de ce monde onirique accompagné de son compère, une gloire éternelle dans leur sillage. Cela excluait bien entendu la possibilité qu'ils se fassent massacrer par un voyageur bien plus puissant qu'eux que l'arrogant invocateur aurait provoqué ou encore qu'un monstre millénaire ne les dévore au détour d'une jungle. Enfin, en tant qu'Hannibal il trouverait bien un plan pour les sortir de ce genre de situations non ? Au pire, le thaïlandais pourrait toujours charmer quiconque se dresse sur leur route, même le monstre qui sait, il faut parfois se sacrifier pour le bien du groupe. C'est ainsi qu'il leva son verre imitant son homologue, se préparant à trinquer.

« Bien qu'une chose à dire alors, à nous et à nos prouesses à venir !
- Et dieu sait qu'elles seront nombreuses, à la tienne ! Allez Echo sourit un peu, tu fait partie du groupe aussi ma caille ! »

Il partit ainsi dans un rire franc, que l'on pourrait qualifier de gras, fit percuter son verre à celui de son comparse avant d'en prendre une bonne gorgée. Il eu à peine le temps de poser son verre sur la table qu'une alarme vint briser l'ambiance joviale de la pièce, ainsi que leurs tympans. Jetant un coup d’œil à son verre contenant un demi centimètre de liquide divin, Drasur constata que des ondes se formaient sur le fond de bourbon. Des rides déformaient la surface de l'alcool à un rythme régulier, symbole typique de l'arrivée du plus grand prédateur du jurassique, vous voyez vers où nous nous dirigeons n'est-ce pas ?

Dans un fracas, une créature moitié T-rex moitié culturiste moitié mitrailleuse lourde arriva dans la pièce. Elle semblait chercher quelque chose, mais pas les deux voyageurs. A ses yeux emplis de colère, quiconque pouvait apercevoir que la créature n'était pas venue pour vendre des cookies, mais bien pour tuer quelque chose. Essayant de ne pas bouger d'un cil, Drasur chuchota alors à son comparse :

« Ne ... Bouge ... Surtout pas ... Son acuité visuelle est ... basée ... sur le mouv- ah nan pas du tout il nous voit très bien, merde. »

La créature s'approcha alors des deux voyageurs, arme à la main,et les fixa de ses grandes pupilles noires. Elle semblait douter, comme si elle se demandait si les deux hommes étaient ses ennemis, fixant particulièrement leurs oreilles. Son museau écailleux à quelques centimètres du visage de l'invocateur, ce dernier tenta de s'éloigner un peu en se faisant glisser sur la table de verre mais fut interrompu par le hurlement de la bête.

Ce player était il vraiment utile ? Totalement.

Des postillons de la taille de balles de ping pong s'écrasèrent sur le visage de notre héros alors qu'une haleine portant un parfum digne des plus grandes fosses communes embauma la pièce. Complètement terrifié, le jeune homme fit la seule chose qui lui semblait logique dans sa panique totale : il colla une bonne mandale au Tyrannosaure. Son coup de poing bien qu'ayant atteint la tempe de la créature avec brio, ne la fit pas flancher une seule seconde, comme si elle n'avait absolument rien sentie. Elle leva le canon de son arme et vida son chargeur dans les murs, les canalisations, un peu partout finalement. Visiblement très énervée, elle quitta la pièce en trombe tout en continuant d'hurler. Ce déchaînement de colère n'était certes pas fatal pour les deux voyageurs, ce qui était une bonne nouvelle, mais malheureusement le bilan de la situation n'était pas aussi idyllique. En effet, une des balles avait semble-t-il percée l'un des tuyaux transportant de la lave dans la pièce. C'est ainsi que du magma en fusion coulait lentement mais sûrement sur le sol, se rapprochant très dangereusement des pieds de notre héros.

Échangeant un regard qui valait milles mots, notamment "ok faut qu'on se casse bordel de merde on va mourir si on reste là", les deux compères évacuèrent la salle avec une rapidité inégalée. Une fois dans le couloir illuminé par des lumières tournoyantes appuyant bien l'alarme, une voix robotisée s'échappa d'un haut parleur.

« CODE POURPRE CODE POURPRE TOUTES LES ISSUES ONT ÉTÉ BLOQUÉES VEUILLEZ REJOINDRE LA ZONE DE CONFINEMENT IMMÉDIATEMENT »

Entendant ces mots, le duo s'enfonça dans les couloirs de l'établissement à la recherche de cette fameuse zone de confinement. Sur leur route ils pouvaient apercevoir des créatures du même type que la chimère préhistorique croisée précédemment, s'adonnant à un joyeux massacre de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à des membres du laboratoire. Des scientifiques se faisaient massacrer dans des salles de tests aux parois vitrées alors que des sortes de robots humanoïdes livraient une bataille effrénée contre les créatures jurassiques. Dans ce chaos total, Drasur se contentait de prendre ses jambes à son cou, heureusement pour eux ni les dinosaures ni les drones de défense ne semblaient vouloir les prendre pour cible, mais ils étaient loin d'être à l'abri d'une balle perdue ou deux.

Après quelques minutes de panique pure, ils pénétrèrent dans un hall d'escalier qui semblait plus calme que le reste du bâtiment. Montant les marches quatre à quatre, ils croisèrent la route du scientifique les ayant conduits dans la salle de réunion plus tôt, en sueur et complètement en panique entre deux étages. Drasur se jeta sur lui et lui agrippa le col avant de lui hurler.

« Mais il se passe quoi BORDEL !

- Le docteur Menkelélé, c'est lui, il a libéré les sujets de tests, je ne sais pas s'il nous a trahis ou si il a encore activé le mauvais interrupteur saoul comme il est mais ils ont accès à tout notre armement, nous sommes perdus !

- Et la zone de confinement elle est où putain ?!

- Quelques étages plus haut, il faut qu'on se dépêche ! Raah et le boss qui est absent qu'est ce qu'on va devenir ... Escortez moi là haut vite je les entends arriver d'en bas, vite !!

- C'est les enfants que vous avez kidnappés ces monstres ?

- Ou... Oui c'est eux mais c'était pour la science et puis nou- »

Drasur lança alors le scientifique de toutes ses forces valdinguer dans l'escalier en contrebas, ce dernier chutant en criant qu'il l'avait sauvé dans le village. Ce n'était pas la plus réfléchie des actions de faire ça mais sur le coup, le voyageur avait l'impression que c'était le bon choix, comprenant l'envie de vengeance de ces pauvres créatures changée à jamais par des expériences certainement aussi douloureuses que traumatisantes. Il se tourna alors vers son compagnon, se sentant un peu coupable, avant de lui lancer :

« Ouais j'avoue, c'était bâtard, mais ça devrait nous faire gagner un peu de temps. On devrait se réveiller dans pas trop longtemps nan ? Faut qu'on bouge et qu'on trouve un endroit où attendre de se réveiller, que ce soit la zone de confinement ou un bureau vide. »

Il frappa alors sur l'épaule de son coéquipier, sous les bruits de démembrement du docteur quelques mètres plus bas par les créatures visiblement très énervées. Entendre les os de l'homme de science se briser accompagné de ses hurlements de douleur n'aidait clairement pas notre héros à se sentir mieux et il s'en voulait chaque seconde un peu plus. Mais bon, faut dire ce qu'il est, ça se fait pas de faire des expériences sur des enfants quand même.

L'alarme retentit dans tout le bâtiment , les secousses rappelaient des explosions internes , qui fracassaient les murs et les tôles sans qu'aucune machine ne puisse arrêter la ruade effrénée du peuple humanoïde-dinosaure en quête de justice.
Dans ce dédale de pièces équipées de toute la technologie dernier cri que le monde Onirique pouvait se permettre de posséder, il avait fallu que les deux camarades restent enfermés dans la seule qui ne possédait pour se défendre que des chaises et éventuellement des verres comme ceux qu'ils tenaient encore à boire à leur santé.
Le T-rex humain s'approcha, gueula et tira, sans vous rappeler que Drasur l'avait frapper par pur réflexe ce qui avait bien sûr énervé la bête et qui justifiait maintenant le besoin de partir d'ici, ayant remarqués de concert qu'ils n'étaient plus en lieu sûr pour le restant de la nuit.

-Note à moi même :ne plus te laisser tenter le dialogue avec les dinosaures armés.

-Je trouve qu'il s'en est plutôt bien sorti moi hihihi

L'alarme continuait sa méprisable sonnerie au tournoiement des phares rouges dans chaque couloir, par-ci et là on pouvait constater le joyeux bordel qu'il se faisait dans la bâtisse; le sang se rependait peu à peu sur les parois, le sol, les portes automatiques, et les chercheurs se faisaient de plus en plus rare à combattre les bêtes préférant se mettre à l'abri dans la zone de confinement plutôt qu'aller à une mort certaine en compagnie de leur "amour de la science " qui les punissait bien finalement.

Les deux compères prirent la direction de la cage d'escalier, où ils rencontrèrent l'un de leur précédent personnage; le scientifique qui avait donné le pistolet laser à Drasur et qui lui avait permit par la même occasion de réaliser un rêve de gosse; le monde était bien fait !

Dras', ni une ni deux, réclama des explications. Son caractère chaud, couplé à la montée d’adrénaline d'une situation qui échappait totalement à nos deux voyageurs amena à régler le conflit naissant avec le plus d’instinct possible.
Ainsi Kendal regarda l’homme de science rebondir "délicatement" dans les escaliers, accompagné de son râle d'agonie et de ses extrémités très largement brisés par le rapport de force entre le métal et les os.

- Si tu veux bien , la prochaine personne qu'on croise, c'est moi qui lui parlerais, juste au cas où.... Après je dis pas que ça se justifie pas ce que tu fais mais...

-Excusez-moi

-Sans soucis après vous.

Une Femme dinosaure passa ainsi entre l'un et l'autre pour rejoindre ses camarades en contre-bas, visiblement munie de la parole et d'un énorme gabarit qui demandait de faire de place pour passer.
Cela ne sembla choquer personne dans la pièce, depuis quand était-elle là ?

Une fois dans les marches, Kendal profita d'un dernier visuel pour lui adresser sa question.

-Dites-moi, si on devait éviter tout ça; en montrant la totalité de la battisse d'un mouvement de bras; vous sauriez nous indiquer ?

-C'est très simple, montez trois étages , ensuite une fois dans le couloir allez tout droit et prenez la porte sur votre gauche, normalement les T-rex ont fait le nettoyage, donc ne vous affolez pas si vous trouvez des viscères jusqu'au plafond, vous savez comment on devient quand on est à moitié bête, ça nous rend incontrôlable.
Halala, je vous laisse j'ai une vengeance à prendre, évitez les raptors par contre, quelque chose cloche avec leur rapport à la réalité, ils semblent penser que tout est comestible.

-Merci et bonne chasse dans ce cas !

La dino-femme ne rétorqua pas, continuant sa descente dans les escaliers; Kendal et Dras' n’attendirent pas plus longtemps pour se diriger vers l'étage indiqué.

Il ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec un Raptor, Ken' se protégea d'un coup de mâchoire qui lui aurait coûté le bras d'un geste de sa lame noire, qui para l'attaque surprise entre ses crocs.
Il repoussa ainsi la chose d'un Spartan kick afin de se laisser le temps d'entrer dans le couloir, suivit de son ami Dras'.

- Calme toi , nous amis.

-Tu t'embête pour rien, à en juger par son regard d'un vide absolu, un poulet serait plus intelligent hihihi.

-Bon alors dans ce cas...

Il fonça la lame en avant, bien décidé à frapper le raptor avant que celui-ci, dans son incroyable agilité prenne l'initiative d'attaquer, les quatre pattes en avant, toutes griffes sorties, mâchoire grande ouverte.
L'homme-bête était très rapide, Kendal espérait secrètement qu'il puisse lui porter le coup de grâce avant que celui-ci ne le touche, au regret de devoir passer le restant de la nuit en se vidant de son sang.

Il toucha ainsi sa cible, lui tranchant presque une patte qui lui servait de bras, mais la bête n'en démordait pas, elle avait planté ses deux griffes les plus longues dans le ventre de Ken', allongé sur le sol à se débattre la lame une fois de plus dans la gueule ,et essayant de maîtriser le bras encore utilisable avec le sien, il serrait les dents sans réellement sentir que son foie était perforé, l'adrénaline lui disait juste " bats-toi, ne lâche rien " et c'est ce qu'il faisait.
Une des dents de l'animal, longue comme un doigt, se détacha au frottement de la lame entre les séparations, le sang coulait sur le visage de Ken' et il en pouvait s'essuyer la vue qui devenait floue; bien sûr il y avait Dras' qui n'était pas loin, mais tout était allé tellement vite, que l'on se demandait si il avait fini d'invoquer un masque quelconque pour se ramener.
Si il attendait encore un peu dans cette position, il s'assurait l'arrivée de son copain pour le sortir de la merde; mais l'instinct le poussa à tenter de ces choses folles qui vous sauvent une vie.
Il lâcha son emprise sur le bras utilisable et alla chercher la dent en question, tombée non loin du visage de Ken', alors qu'il protégeait le sien de la mâchoire ouverte qui essuyait l’échec de pouvoir le mâcher entre ses dents par le douloureux tranchant de Kusanagi, la lame noire.
Il ramena ainsi la dent au niveau de la gorge de la bête lui laissant lâcher un cri de douleur aigu et strident qui s'opposait à celui de rage de Kendal , l'agitation lui rappelant les deux trous au niveau du ventre qu'il se payait.
Il ferma les yeux un instant, ne pouvant plus supporter cet amas de sang qui recouvrait tout son visage.

Il ouvrit les yeux en finissant de gueuler toute sa haine.
Le seul ennemi qu'il retrouvait alors était la nuit qu'il avait réussi à dompter; seul dans sa chambre, les deux poings clos, il se revoyait alors tenir sa lame dans l'une et le crocs de bête de l'autre, libérant ses doigts pour palper son corps indemne.

Dreamland avait quelque chose de dangereux, ce rapport à la réalité qui pouvait pousser les voyageurs comme lui à devoir tuer les êtres vivants qui l'habitaient, d'abord pour se défendre, puis finalement pour aucune raison apparente, le rapport de force étant devenu l'instrument essentiel à l'épanouissement personnel.

Il s'en rendait compte au fur et à mesure qu'il entendait parler de son classement au sein de la ligue B, il y avait quelque chose d’enivrant à vouloir combattre des "ennemis" de plus en plus puissants, quitte à se créer ses propres démons afin d’étancher sa soif, se disait-il en pensant aux top de chacune des ligues dont les noms lui échappaient
. Un jour il serait au sommet, mais son chemin ne serait pas jalonné de morts veines; il respecterait ses croyances et combattrait uniquement le mal s'il le jugeait ainsi; n’ôterait de vie que ci il lui était nécessaire et non utile.
Et il pria pour toutes les âmes qui avaient quitter les terres Oniriques par l'impertinence de leurs actes, et ce, jusqu'au bout de la nuit....

Sur le moment, Drasur n'aurait absolument pas pu refuser la proposition de son comparse. Il est vrai qu'il n'avait pas fait preuve d'une once de tact à l'égard du scientifique dont les hurlements se faisaient encore entendre un peu plus bas. Il valait donc mieux laisser les négociations au thaïlandais qui était d'un naturel beaucoup plus calme que lui. C'était l'une des raisons pour laquelle il tenait tant à s'allier à lui, il savait bien que seul, avec son tempérament brûlant, il allait s'attirer pas mal d'ennuis dans le futur. Cette théorie fut immédiatement validée alors que son sang ne fit qu'un seul tour au moment où il réalisa qu'il venait de s'écarter pour laisser passer une femme dinosaure qui passait tranquillement par là. Kendal discuta calmement avec elle et pu obtenir les informations dont les voyageurs avaient besoin pour se sortir de cette situation qu s’aggravait de minute en minute. Qui sait ce que Drasur aurait fait à sa place, sans doute quelque chose qui aurait mis le feu aux poudres et aurait provoqué un autre combat inutile. Le duo se dirigea ainsi vers l'étage supérieur en suivant les indications de la créature, alors que le bordelais traversait une crise intérieure sans précédent. Et si il n'était pas Hannibal, mais Barracuda ? Et il n'était pas le cerveau réfléchi mais le bourrin sanguinaire ? Il est vrai que depuis sa transition de rêveur à voyageur, il avait réglé pas mal de problèmes à l'aide de bourre pifs et autres coups de pieds sautés.

Il se questionnait ainsi sur sa propre bestialité, alors qu'il enjambait des cadavres encore chauds et faisait de son mieux pour ne pas glisser sur des flaques d'hémoglobines. Et si, à l'instar des hommes dinosaures, Dreamland l'avait également transformé ? Ce monde des rêves ne portait que très rarement bien son nom, d'innombrables dangers en jonchant les moindres recoins. Depuis son arrivée dans ce monde, Drasur a du faire face à la guerre, des braconniers sans pitié, des forces de l'ordre préférant frapper avant de poser des questions, des tournois dangereux où la mort des participants n'est qu'un argument marketing pour vendre des billets, sans compter le nombre incalculables de monstres sanguinaires qui en voulaient à sa peau. Les personnes rencontrées et les beaux paysages font pâle figure face à tant de violence et jusque là, l'invocateur n'avait jamais remis en question le fonctionnement de ce monde. La plupart du temps, il vaut mieux tuer avant de se faire tuer et l'adrénaline du combat suffisait à le rendre heureux. Mais désormais il se demandait, est ce qu'il n'était pas sur une pente glissante qui le transformerait directement en ces voyageurs aigris qui font la une du Dreammag en tuant tout ce qu'ils croisent ? En considérant bien entendu qu'il survivrait jusque là, ce qui n'est déjà pas gagné.

Cette remise en question philosophique ne venait pas de nulle part, il se posait des questions depuis quelques temps quant à l'impact de ses actions dans ce monde et après avoir tué de ses propres mains plusieurs créatures ce soir, sans compter les morts dont il était partiellement responsable, tous ces doutes revenaient subitement à la surface. Fort heureusement pour lui, une attaque soudaine de raptors le sortit de sa réflexion pour le renvoyer dans la dure et froide réalité de la vie. Kendal qui était entré par la porte en premier, avait réussi à repousser l'attaque du dinosaure. Le duo pénétra ainsi dans le couloir alors que le contrôleur obscur tentait comme il le pouvait de calmer la bête. Malheureusement pour lui et comme le soulignait Echo, la négociation ne serait pas suffisante pour raisonner ces créatures dont l'ADN a du être modifié jusqu'à la moelle. C'est ainsi que le thaïlandais se jeta au combat, alors que Drasur faisait face à quelques secondes d'hésitations. Le couloir dans lequel ils se trouvaient était des plus répugnants et la description de la femme dino un peu plus tôt était loin de l'hyperbole. Il y avait des corps déchiquetés un peu partout, le sol était poisseux par tout le sang versé. des viscères fumantes collées aux murs. Une odeur de mort planait, donnant la nausée à notre héros.

Mais il n'avait clairement pas le temps de niaiser, son compagnon était mal en point. Il invoqua alors rapidement son masque d'Oni afin d'aider son camarade mais constata rapidement qu'il avait lui même des problèmes. Deux autres raptors un peu plus loin dans le couloir se ruaient sur Kendal. Drasur ne pourrait pas l'aider directement, il ne pouvait que faire confiance à son homologue pour qu'il s'en sorte du mieux qu'il peut, alors que lui le couvrirait de toute autre menace. Il se rua ainsi en direction des deux autres raptors, le sabre à la main. La première bête arrivant à son niveau se jeta vers lui, toutes griffes dehors. Grâce à sa dextérité augmentée par le port de son masque, il réussit à esquiver l'attaque d'un spin sur le côté. Il asséna ainsi un coup horizontal à l'autre raptor devant lui qui ne semblait pas du tout préparé au fait que l'autre ne rate son attaque. L'acier froid de son arme ouvrit une plaie de plusieurs centimètres sur le torse de la bête, déversant une quantité non négligeable de sang. Le précédent raptor ayant visiblement repris ses esprits se jeta à nouveau sur l'invocateur, plantant ses crocs dans son épaule. La bête restait accroché alors que le voyageur hurla sous la douleur, il tenta alors d'arracher la tête du monstre accroché à lui d'une main mais n'y parvint pas, ses crocs étant enfoncés bien trop profondément dans sa chair. De son autre main, il agitait son arme devant lui pour parer comme il le pouvait les assauts de l'autre raptor se vidant de son sang mais ayant toujours la même détermination à bouffer notre héros. La haine prenant peu à peu le contrôle de son corps et de son esprit, il envoya un coup de pied d'une force non négligeable à son assaillant devant, lui permettant de planter son épée dans son cou.

N'ayant plus qu'à s'occuper de la bête lui mâchouillant l'épaule gauche et refusant de le lâcher, Drasur révoqua son masque d'Oni pour directement invoquer son masque Steampunk. Il l'enfila et à la seconde même où ses membres se changèrent en membres de métal, attrapa le crâne du raptor de sa main droite d'acier et grâce à une gerbe de vapeur provenant de ses doigts, l'écrasa comme une vulgaire pomme pourrie. Du sang giclait d'entre ses doigts alors que le corps du raptor mort sur le coup chuta sur le sol. Il se retourna immédiatement vers son camarade pour le voir disparaître alors que son assaillant se vidait doucement de son sang au sol. N'ayant aucune idée de si il venait d'assister à la mort ou au réveil de son ami, il se rua vers la bête blessée et la roua de coups au sol. Il continua pendant plus d'une minute, alors que le cadavre du reptile commençait à doucement ressembler à une flaque de chair sous les coups chargés du bras métallique de l'invocateur. Il voyait rouge, il ne se contrôlait plus, tout ce qu'il voulait était de punir le monstre qui lui avait peut être enlevé son ami. Il ne ressentait même plus vraiment la douleur de sa blessure à l'épaule, pourtant plutôt grave.

Quelques minutes plus tard, dans un sursaut paniqué, il se réveilla dans son lit. Son esprit se rendait doucement compte de ce qu'il faisait à Dreamland et ce qu'il venait de se passer. Il se laissa alors tomber sur son coussin, une main sur le visage, soupirant doucement. Encore une fois, il s'était réveillé sans s'en rendre compte, sans savoir si il allait passer la nuit. Tellement de pensées contraires virevoltaient dans son esprit, entre ses instincts primaires qui avaient pris le contrôle de ses actes quelques minutes plus tôt et l'incompréhension de la disparition de son comparse. Il attrapa son téléphone sur la table de nuit et s'empressa de rechercher son ami sur tous les réseaux sociaux dont il avait conscience de l'existence, ils ne se comprendraient peut être pas, mais il fallait qu'il sache si il était mort ou non.

Il se remémorait ainsi les événements de cette nuit alors qu'il épluchait les 3 476 résultats proposés par Facebook pour la recherche "Kendal", essayant de prendre du recul sur ce qu'il avait vécu. Le soleil traversant ses rideaux lui rappelaient qu'il avait encore dormi trop longtemps et qu'il était trop tard pour s'occuper aujourd'hui des trop nombreuses tâches administratives qui attendaient le chômeur récidiviste qu'il était. Puis, alors qu'il bougea une jambe, il constata que l'effroyable pensée qui lui avait traversée l'esprit plus tôt dans la nuit s'était avérée vraie : il s'était bien pissé dessus. Encore une nuit de rêve à Dreamland ...

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