Une réunon de famille [Solo]

Il y a certaines choses à Dreamland qui son incontrôlable. parmi ces choses, il y a les rêveurs. Potentiellement, un rêveur peut tuer un seigneur s'il est en plein dans son trip. Un rêveur, c'est tout puissant. Et quand une mère est emplie d'amour pour ses enfants mais qu'elle ne peut pas les voir, il arrive que les rêves des enfants convergent vers ceux de la mère.

ça faisait près d'un mois que Axel était sur les routes de France avec sa belle bande de branleurs de potes français qu'il s'était fait sur le tas. Et ça faisait plus d'un mois qu'il avait arrêté tout contacte avec sa famille, avec ses amis. Il n'avait changé de portable pour ne pas être emmerdé, n'utilisait plus les réseaux sociaux, il vivait juste sa vie au jour de jour depuis qu'il avait quitté Harley en vivant son road trip, s'éloignant de toutes ces choses et toutes ces personnes qui l'éloignaient de ce qu'il était vraiment. il n'avait rien contre ses amis. Il les aimait mais, allez savoir pourquoi, il s'était senti comme enfermé dans sa relation avec Harley. Enfermé dans ce que les autres attendaient de lui. Les autres "grandissaient" se casaient et lui demandaient ou lui conseillaient de faire de même. Axel pour sa part, se demande souvent s'il serait pas temps de se caser. A chaque fois qu'il essaie, il n'y arrive pas vraiment. ça lui va pas. il se dit qu'il n'est pas encore temps pour lui. Il n'arrive pas à se figurer dans une vie de famille posée, un travail, un chien et une maison en banlieue pavillonnaire. Était ce une fuite en avant ? Il en avait aucune foutu idée. Toujours est-il qu'ils sont là, dans un patlin non loin de Montpellier. La bande de boulet  fait son concert dans un bar pendant que lui organisait leur camping sauvage comme il pouvait. Il fut rejoint par une partie du groupe.

- Hey Axel ! alors bien passé ?
- J'adore faire des tentes.
- on dit monter une tente. ça te dit de faire un tour ?
- euh, mais faut quelqu'un pour surveiller non ?
- Y a Matteo qui va se poser avec Helène, ils vont surveiller ton super camp !
- On prend le vanne ?
- Ouais on va à montpellier !
- Ok.

Axel comme souvent suivait le mouvement. Alors que deux des membres du groupe qui étaient crevés et voulaient se poser. Axel conduisit le Vanne jusqu'à Montpellier en compagnie de Anne, Lisa et Slim. Slim qui allait encore une fois être ingérable. Ouais, ce type, Axel l'aime pas trop par ce qu'en un sens, il lui ressemble. il lui renvoie à la gueule tout ce qu'il y a de détestable chez lui même en pire. Il est irresponsable, cutar, pas sérieux pour un sou. Et bon en "manager" qu'il est, il se doit d'essayer de le canaliser un peu. Et puis en plus comme c'est lui qui conduisait, il devait se tenir à carreau donc au final, ça risquait pas d'être la nuit du siècle pour lui. mais bon, il était aussi en France pour s’imprégner de la culture, rencontrer des gens.

Ils commencèrent avec une virée des bars. La soirée était déjà bien avancée. Il devait être facilement 23h. Les jeunes et moins jeunes dans le bar étaient déjà bien éméchés. certains parlaient politique. Il avait remarqué un truc chez les français. Ils se prennent tous pour des expert de tout. Ils savent pas quand la fermer. Un mec aura suivi 12h de cours sur la politique économique du Congo qu'il va se prendre pour un expert. Comme si Axel en rentrant en Suède déclarait qu'il est un expert de la france pour y avoir passé un mois. Il trouvait ça un peu ridicule. Mais bon, il aimait bien l'ambiance des bars en France. Et puis celui ci se trouvait non loin d'une plage. C'était assez sympathique quand même. Sur plusieurs écrans des rediffusions de matches de foot ou encore des clips musicaux dont on entendait pas le son. La musique du bar et les bavardages des clients étant trop forts. Ils étaient posés à une table sur la terrasse. En plein été, il faisait assez bon, voire même carrément trop chaud pour Axel qui est pas habitué au climat français. Mes le embruns rafraichissaient un peu l'air. On pouvait voir de nombreux touristes ou fêtards passants sur les trottoirs, d'un bar à l'autre ou d'une fête à la suivante ou rentrant sagement chez eux après une séance de cinéma ou un concert ou je ne sais quoi. Une serveuse carrément sexy vint leu demander ce qu'ils prendraient.

- Vous désirez ?
- Une pinte de chouffe.
- Moi je vais prendre un sex on the beach !ça vous dirait ? la plage est pas loin en plus.
- Bordel Slim t'es lourd ! Faites pas attention mademoiselle, il drague tout ce qui a une belle poitrine de la même façon.
- Oh c'est rien j'ai l'habitude.
- Hey ! Mais il n'y a pas que sa poitrine qui est belle ! Ses yeux aussi sont magnifiques !
- Vas y fais genre !
- Mais oui !!
- Ils sont e quelle couleur ?! La regarde pas !
- bon ok ! j'ai pas regardé ses yeux. mais son visage...
- Haha ! quel beau parleur tu fais slim ! Allez tu commandes quoi sérieusement ?
- Un sex on the beach.
- Deux.
- et vous ?
- De l'eau... Je suis... comment vous dites déjà ?
- Sam.
- Oui c'est ça ! je suis Sam.
- Roh allez fais pas ton lourd Axel ! Tu vas pas me dire qu'un viking comme toi va pas boire de l'alcool ?!
- mais ouais amuse toi un peu !
- Bon ok...  une pinte de bière alors.
- Blonde, Brune ?
- Comme elle.
- bien. 2 chouffe et 2 sex on the beach.

Ils regardèrent la jeune serveuse amusée par le groupe de jeunes, pas bien plus jeunes qu'elle, plutôt moins jeunes qu'elle au contraire. Ils la regardèrent s'en aller. Surtout Slim et Lisa qui lui matèrent bien le cul.

- T'as pas finit d'être en chien toi ?!
- T'es juste jalouse que personne vienne te draguer spontanément !
- Han n'importe quoi ! Et l'autre mec à Clermont là ?!
- ça sert à rien si tu conclus pas ! regarde moi... Je donne de ma personne tous les soirs ! héhéhé!
- D'ailleurs c'est un peu lourd  !
- Vous êtes justes jaloux!

Puisque je vous dis que c'est un gros con. ils se firent servir par la charmante serveuse qui se fit encore une fois emmerder par Slim. elle prit ça avec le sourire. C’est un peu lourd mais flatteur en même temps. Slim ne resta pas longtemps. Il se trouva une proie à draguer. Un groupe de fumeurs qui s'était posé à la terrasse pour fumer leur fit la conversation un peu. Axel s'en alla aux toilettes. Envie pressante. J'vous fais pas un dessin. Il croise au passage la jeune serveuse qui de l'autre côté du comptoir lui fit signe. il s'approche.

- Hey !
- Je dois payer les verres ?
- Non pas encore. Juste que je me demandais, ton accent c'est quoi ? Néherlandais ?

- Suédois. ça s'entend tant que ça ?
- Un peu. Et puis, je suis curieuse. Tu es en France depuis combien de temps ?

- Un mois.
- Tu parle vachement bien ! Tu fais quoi ici ?
- Je voyage... Je me change les idées.

- J'aimerais bien pouvoir voyager comme ça ! mais, j'ai pas les moyens.
- Sophia !
- Ah désolé, je dois travailler.

Un collègue l'interpella, lui faisant comprendre qu'elle était pas là pour faire la causette. Axel lui sourrit. A force, il était pas con. il comprit qu'elle lui faisait du rentre dedans. Il serait bien aller triompher auprès de Slim pour lui dire que lui allait la pécho la jolie serveuse. mais ça servirait à rien. Il est déjà passé à autre chose le mec. Des nana plutôt belles, il y en a plus d'une ici. En tous cas voilà. Axel fait son affaire aux toilettes avant de retourner voir ses amies. Alors qu'il traverse le bar bondé, il est pris comme d'un vide. Il se demande l'espace de quelques instants ce qu'il fout là, ici maintenant. Il a plus important à faire. Il pourrait dormir et aller voyager pour Buki. Il pourrait essayer de chercher du travail, faire des choses utiles au lieu de glander continuellement. Cette pensée le quitte comme elle est venue alors qu'il s'en retourne sur la terrasse.

Le reste de la soirée se passa bien. ils finirent par aller se balader sur la plage en pleine nuit. Ils avaient reçu un sms de Slim qui disait qu'il était sur un coup. ils avaient décidés de le laisser dans ses plans foireux.

- Axel, tu nous a jamais dit. Ta famille te manque pas ?
- Hmm ? Non.

- c'est... C'est un sujet à pas aborder ?
- Non. c'est juste que je suis pas très famille de base.

- C'est marrant. on dirait que tu fuis constamment quelque chose.

Ces mots raisonnèrent en lui un moment. C'est ce que lui avait dit Ada. Qu'il fuyait, qu'il n'arrivait pas à s'assumer. les mots étaient différents car prononcés dans une langue différente mais dans l'idée, c'était exactement pareil. Il finit par détourner un peu la conversation après un court silence.

- Et vous, vous ramenez jamais de mecs ? Slim est constamment en train de fourrer sa bite partout, Mat' c'est obligé qu'il se passe un truc avec Hélène. Mais vous deux, vous avez pas de vie sexuelle ?
- Et toi ?! T'as pas touché une nana depuis que t'es avec nous.
- C'est pas faux. mais ça répond pas à ma question.
-Je suis une romantique. je couche pas au premier soir moi !
- Elle veut dire qu'elle couche plus au premier soir.
- Hmouais !
- Et toi ?
- C'est pas dans ce genre d'endroits que je trouve facilement ce qui m'intéresse.
- Ouais, la prochaine fois on va dans une boite homo si tu préfère.
- Quoi? je...
- C'est bon, j'ai vu comment t'as maté le cul de la serveuse là.
- Qui avait d'ailleurs un ticket sur toi Axel. Pourquoi tu l'as pas pris ?
- Pas intéressé. Mais détournez pas le sujet. T'es lesbienne hein ?!
- Elle est bi'.
- Mais plus intéressée par les filles oui.
- Les autres le savent ?
- Non.
- Tu sais, je pense que t'as pas besoin de leur cacher.
- C'est ce que je lui dis tout le temps.
- Remarques, ils sont cons de pas le remarquer.
- Putain Axel t'es la voix de la sagesse ! Par contre tu devrais aller te la taper cette 'p'tite serveuse, ça nous ferait plaisir !
- genre je vais coucher avec une nana juste pour vous faire plaisir.
- eh oui monsieur ! Tu vas aller te taper cette serveuse et fissa ! Allez on retourne dans ce bar.
- putain mais pourquoi ?! On est pas bien là ?
- Non ! J'en ai marre d'avoir l’impression que tu déprimes ! J'ai voulu de toi par ce que j'avais l'impression que t'étais fun mais on dirait que t'es tout mort à l'intérieur. Alors hop ! tu vas aller foutre 2-3 coups de bassin à cette jolie p'tite meuf et tu retrouveras le sourire.
- Tu lâcheras pas l'affaire hein ?!
- Non elle lâchera pas l'affaire.
- Bah alors va falloir me transporter.

Axel se pose comme un gros sac sur la plage et refuse de bouger. Elles se mettent alors à le porter puis alpaguent un groupe de mecs en disant qu'ils doivent le transporter, c'est pour son bien. Face à tant de motivation, il finit par se relever et concède aux demandes des deux jeunes femmes qui s'échangent de l'argent. l'une avait pariée qu'il allait abandonner alors qu'une autre avait pariée sur la volonté de notre bleuet. Un conseil, ne jamais parier sur la volonté d'Axel. Vous risqueriez de perdre assez souvent. Ils retournèrent dans ce fameux bar et es deux femmes trouvèrent rien de mieux pour motiver Axel qu'un parie. S'il se la tapait, elles conduiraient le vanne pendant une semaine et s'il le faisait pas, elles lui mettraient des corvées supplémentaires. Et comme bon, il a aucune volonté, il se prêta au jeu. Il commença alors du rentre son rentre dedans avec la belle sophia. Bon et puis voilà, de fil en aiguille, elle l'invita chez elle. Il reçu plein de sms de ces deux relou qui arrêtaient pas de le harceler de messages, posées sur la plage, complètement mortes de rires après avoir finit par boire plus que de raison. Et au final, bah voilà, Axel coucha avec elle, c'était très agréable et point. Rien de plus. Il finit par s'endormir, oubliant complètement qu'à la base il devait tous les rameners vers leur lieu de camping sauvage.

Il sombra dans le rêve et arriva à Dreamland. Il arriva dans un royaume qu'il connaissait. Il l'avait visité à plusieurs reprises. Par contre, il pigeait pas ce qu'il faisait là. D'habitude, faut penser à des enfants pour arriver ici. Le voilà à Babyland. Il y fait beau, des bébés et enfants qui gambadent partout. Absolument partout, ils sont heureux ou pleurent. Des rêveurs s'en occupent tant bien que mal. certains semblent au paradis, d'autres en enfer. Axel est plus de ceux qui considère ce royaume comme un enfer. il ne se voit tellement pas devenir père. Il avait trop peu de repères parentaux pour réellement appréhender ce qu'est la parentalité et tous ses aspects positifs. Et là, il entend une voix l'appeller. Il se retourne. On le tacle violemment. Il tombe à terre. Il regarde qui l'a taclé. C'est sa petite soeur, Anna qui devait approcher de la préadolescence à présent, voire, elle y était carrément à 12 ans. Putain que le temps passe vite ! Elle est presque en pleure de le revoir. Lui s'attend pas à la revoir.

- Tu m'as trop manqué Axel ! Pourquoi t'es parti sans rien dire ?!

C'est une rêveuse. C'est ce que pense sa sœur au plus profond d'elle. Axel s'en veut un peu. Il avait pas pensé à elle en prenant la décision de partir. Sur le coup il s'en voulait un peu. Sa soeur était la seule personne qui en valait un peu la peine en fait. Il la serre dans ses bras.

- Je suis désolé Anna. c'est... c'est compliqué.
- Oui je sais. harley elle a beaucoup pleuré et... Elle a dit des trucs horribles sur toi.
- ... c'est certainement vrais.

Ils continuent de s'étreindre. Axel profite des retrouvailles avec sa soeur. même si ce n'est pas vraiment sa sœur mais qu'une simple projection de son subconscient, il profite. Il se demande quand même ce qu'il fout là. Il se relève, constate que sa sœur a grandi depuis la dernière fois qu'il l'a vu il y a genre 4-5 mois. Oui, Axel ne voyait pas beaucoup sa soeur avant de quitter la suède par ce qu'il n'allait pas souvent voir sa mère. Axel est un connard rancunier oui. Elle lui saisit la main et le tire.

- viens voir ! J'ai un truc super à te montrer !

Axel se laisse aller. il suit la frangine. Il se dit qu'elle va certainement l'amener à la raison de son arrivée dans ce royaume. Ils passent des groupes de bambins en train de jouer. Axel manque de trébucher sur un jouet qui traine. Décidément, ce royaume est un cauchemar pour les parents désespérés. Il est vite conduit dans une sorte de maisonnette. Il y en a plusieurs réparties dans les prairies verdoyantes du royaume. Il entre et découvre sa mère, assise dans un lit ressemblant un lit d'hôpital. Elle tient dans les bras un poupon. Elle a le visage émerveillée. Elle regarde cet enfant comme un trésors. Elle le berce calmement. L'amour dégouline de ce regard qu'elle porte à l'enfant. Elle lève les yeux vers la porte où sont apparus Axel et Anna. Elle les fixe, presque complètement abassourdie de les voir tous les deux. Pourtant, l'expression de son visage ne change pas. Son regard reste plein d'amour. Axel n'a jamais eu la sensation d'être regardé ainsi par sa mère. Peut être par ce que dans le monde réel, on n'exprime jamais tout à fait ce qu'on pense. là, c'est le subconscuient de sa mère. Ses émotions les plus profondes sont tréduites dans ce regard. Un regard d'amour profond envers Anna et Axel.

- Anna... Axel ! vous... Vous êtes là ! Je... je suis si contente que vous soyez là ! Venez ! Approchez !

Anna s'approche. Axel ne bouge pas. Il est comme figé par ce qu'il voit. Sa soeur regarde le poupn émerveillée. Sa mère lui dit alors :

- Je te présente ton petit frère ; Sigurd.

Axel comprend alors. C’est vrais que quand Axel avait quitté la suède, sa mère était enceinte. une grossesse miracle compte tenue du fait que son marie est censé être stérile. Une grossesse à risque compte tenue de son âge. Axel comprend qu'elle a accouché. C'est le fait d'avoir un nouvel enfant qui l'avait fait venir ici et allez savoir pourquoi mais elle avait attiré ses autres enfants ici également. Axel regarde le poupon. C'est pas son frère. ça, c'est que la projection d'un fantasme de sa mère. Axel sait que les bébés qui ont moins d'un an n'ont pas de projection à Dreamland. Leurs rêves se mèlent et viennent se former dans le puits des rêves de bébés qui est dans ce royaume. Alors qu'il pense à ça, sa mère le rgarde tendrement, d'un rgard qu'il n'a jamais ressenti. pas qu'elle ne lui a jamais donné mais qu'il n'a jamais ressenti.

- Axel, approches... viens voir ton petit frère.
- Ouais axel ! il est trop mignon ! il te ressemble trop !

Il s'approche à pas lent. Il remarque que le bébé est juste le portrait craché de lui bébé. Oui, ceux qui disent que tous les bébés se ressemblent, c'est faux. Et ce bébé, c'est axel Bébé. Quand elle fantasme de bébé, c'est lui qu'elle s'imagine ?! Axel se reconnu dans une photo d'un album de famille. Il se fige et reste à quelques pas de sa mère qui fait alors une moue inquiète.

- Qu'est ce qu'il y a ?
- C'est toujours pareil ! Tu me fais la même depuis des années ! Putain j'en peux plus! Ma parole tu fais exprès de me torturer ou quoi ?!
- que... Qu'est ce qu'il y a axel ?
- Il y a que tu m'as jamais aimé putain ! Jamais dans ta putain de vie tu m'as aimé et le pire  c'est que j'ai l'impression que tu t'amuse à me torturer avec ça ! Avoir un enfant que t'aime pas ça te suffit pas ?! Non ! faut qu'en plus t'en fasse d'autres, comme ça eux tu pourras les aimer ! Bah oui ! ils sont tellement mieux ! Histoire de bien montrer au vilain p'tit canard que lui tu l'aime pas autant !
- Mais... qu'est ce que tu dis ?! je t'aime enfin !
- Ta gueule c'est faux ! Je m'en rappelle, quand j'avais 4 ans, que tu ramenais des mecs en disant que j'étais ton petit cousin que tu gardais ! Et puis ça putain ! ça tu t'en rappelle ?!

Axel désigne son pied nu sur lequel on voit une cicatrice relativement vieille.

- Si c'est pas par ce que t'en avais rien à foutre que j'ai eu cette blessure hein ?! t'en avais tellement rien à foutre de me surveiller hein ?!

Sa mère reste silencieuse et encaisse. Mais cette fois, ce n'est pas elle qui se défend. C'est sa soeur qui prend sa défense, la première fois qu'il assiste à ça.

- Arrête axel c'est pas vrais ! Maman elle t'aime !

- Qu'est ce que t'en sais ?! C'est quand elle t'a eu qu'elle a pris son tournant, qu'elle s'est mise à "aimer" ses enfants. Mais c'est trop tard. c'est pas à 15 ans qu'on a besoin d'amour ! c'est avant !
- t'arrêtes de dire ça ! Par ce que moi ça me rend triste! et maman et papa aussi ! Maman elle pleure souvent à cause de toi ! Par ce qu'elle sait pas ce que tu fais et par ce que toi tu l'aime pas !
- Mais je...
- nan ! C'est pas maman qui t'aime pas ! c'est toi qui l'aime pas !

Axel fermait son claque merde. d'habitude quand il s'engueulait avec sa mère à ce propos, Anna ne s'en mêlait pas, mais là oui. C'est quelle avait pris en maturité la petite, elle se rebellait. Elle exprimait son point de vue. Et Axel, il n'arrivait pas être aussi véhément face à sa sœur que face à sa mère.

- t'es vraiment chiant Axel ! les seuls moment où maman est triste, c'est quand t'es là ! Je sais pas, t'as presque 25 ans et tu te comporte encore comme un adolescent.
- Pfff ! tu peux pas comprendre !
- Si je peux comprendre ! Maman elle t'a élevé seul et elle avait pas le temps par ce qu'elle devait gérer une carrière et un enfant. Et toi t'as juste ressenti un manque d'attention comme un sale égoïste que t'es ! Comme t'as été avec Harley ! T'es juste trop égoïste Axel ! Tu rapporte tout à toi mais tu vois pas tes erreurs !
- Non mais ça va bien là ?! C'est bon t'entre au collège et tu crois que tu connais assez de la vie pour essayer de me l'apprendre ?!
- Ouais !
- Bah écoute, je vais t'expliquer ! Ta mère c'est une salope ! Quand elle avait mon âge elle aimait se faire sauter par n'importe quel inconnue. Sauf qu'avoir un enfant, ça fait fuir les mecs alors elle me planquait hein ! Bah ouais ! Tu pense qu'une mère qui aime vraiment son enfant elle fait ça hein ?!
- Axel arrêtes !

Sa mère venait enfin de mettre fin à son flot de parole. Il était énervé. Sa sœur aussi. Sa mère elle semblait triste mais pas en colère. Elle posa le poupon dans un berceau à côté du lit et commença à se lever. Son ventre était encore rond. Eh oui, le ventre d'une femme enceinte ne dégonfle pas immédiatement. Et oui, elle est à dreamland exactement comme elle se voit dans le monde réel. Elle s'approche de Axel et Anna et leur saisit les mains.

- je ne veux pas que vous vous battiez. pas pour moi d'accord ?
- Pfeuh ! lâches moi ! J'en ai ras le cul de te voir !
- Axel ! Tu...
- Anna... occupes toi de ton frère, je vais lui parler.
- euh... d'accord.

Alors qu'axel s'est cassé en prenant la porte, n'en pouvant plus de cette mascarade. Sa sœur commença alors à surveiller le poupon, l'air émerveillée. Sa mère pour sa part se lança à la poursuite de son fils qui traversait un champ de tournesols nains à pas vif, suivi par sa mère qui courait et le rattrapa vite. Elle le retint par le bras. Sentant qu'il est retenu, il tire sur son bras déséquilibrant sa mère, se voyant comme faible à cause de l'accouchement, elle tombe à terre et a du mal à se relever. Axel la regarde se relever du coin du regard avant de le détourner.

- Axel !
- Fous-moi la paix ! J'veux pas te parler! Tu peux pas comprendre !
- Si je peux comprendre !
- Nan tu peux pas ! toi aussi tes parents t'aimaient pas ?!
-je suis comme toi Axel ! Je te l'ai jamais dis... Mais j'ai pas été désirée. Mes... mes parents, ils me l'ont dit il y a des années. J'étais juste le résultat d'une capote trouée... j'étais un accident.
- Ouais et alors !
- ça les a pas empêcher de m'aimer !
- La différence entre toi et moi... c'est que toi tu reste issue d'amour. Moi je suis juste un résidu de sexe dans une boite de nuit avec un parfait inconnue. Y a jamais eu d'amour pour moi venant de toi. dès ma conception il n'y a pas eu d'amour !
- c... c'est vrais tu aurais dû avoir un père. Tu aurais mieux grandi. Et puis, t'élever seule c'était...
- compliqué ? Mais rien à foutre putain ! T'avais qu'à assumer et...
- Et avorter c’est ça ! t'aurais voulu que j'avorte ?! T'aurais voulu que je te tue ?

Cette réplique sonna comme un coup de poing dans la gueule. Axel se tut. Comme sonné par ce qu'elle venait de lui dire. On ne va pas se mentir, c'est quelque chose qu'il s'était souvent dit par le passé. Pourquoi sa mère n'avait pas avorté si elle n'en avait rien à foutre de lui ? C'est une question à laquelle il n'a jamais eu de réponse. Mais l'esprit rebelle de Axel trouva moyen de répondre à ça.

- C'est pas un meurtre si j'étais pas né. Et peut être que t'aurais dû ouais.

Elle lui colle une énorme gifle dans la face. Il se tient sa joue qui le brule et regarde sa mère d'un air surpris. Elle pleure à chaudes larmes alors qu'elle commence à s'exciter sur lui.

- Non mais tu t'écoutes ?! Tu aurais préféré ne pas exister que m'avoir pour mère ?! Et d'où c’est pas un meurtre ?! Moi j'aurais considéré ça comme un meurtre ! Je t'ai gardé et je le regrette pas une seconde ! Pas une seule fois je n'ai regretté de t'avoir gardé Axel ! Toujours j'ai été fière de toi ! Même quand tu allais squatter chez des inconnus, même quand tu te conduisais mal avec les filles, même quand tu as redoublé ta première année de fac! Même quand tu t'es conduit comme le pire des salauds avec cette pauvre Harley ! Je t'ai toujours aimé ! à tous ces moments et j'ai toujours été fière de toi ! Tu es mon enfant ! Qu'est ce que tu n'arrive pas à comprendre là dedans ?!
- Pourquoi alors ?! Pourquoi tu t'es jamais comporté comme une mère ?! pourquoi t'as pas assumé de m'avoir si tu le voulais ?!
- Par ce que j'étais pas prête voilà tout ! J'étais jeune et j'ai fais la connerie de ne pas vouloir renoncer à mon train de vie en t'ayant. J'ai été égoïste. J'étais pas soutenue. Pas soutenue par mes parents, pas soutenue par un mari qui aurait pu m'aider à prendre les bonnes décisions !
- C'est trop simple de faire des conneries et d'en suite s'excuser !
- Mais Axel enfin ! ton enfance n'était pas si horrible que ça ! Je ne t'ai pourtant pas maltraité.
- Non... mais tu ne m'as pas pour autant bien traité. Et c'est peut être pire en un sens.

La femme était comme désespérée. Elle ne savait plus quoi lui dire. il avait la tête beaucoup trop dure. Tout ce qu'elle lui disait semblait comme ricocher sur une carapace d'amertume et d’aigreur qui s'est accumulée à l'encontre de sa mère au fil des années. Il la regarde en silence comme impuissante face aux accusations de son fils. Il reprit la parole, assez calme alors qu'elle, ses larmes ne cessaient de couler.

- Je crois que tu peux pas savoir à quel point ça peut blesser un gamin d'avoir personne qui replisse le rôle de parent, surtout quand tu vois tous les autres qui vivent normalement leur vie de famille. Je serais orphelin... mais non ! Le pire c'est que ma mère elle est là ! Juste qu'elle se contrefoutait de moi.
- Je me foutais pas de toi... Juste que j'étais pas prête et... Et toi ? Toi Axel que ferais tu si tu devenais père maintenant ?!

Là, Axel aurait pu envoyer chier sa mère très sévèrement. Mais ses mots le forcèrent à faire ce qu'il n'avait jamais fait. Il se mit à la place de sa mère. ça peut paraitre ridicule mais, c'était la première fois qu'il se mettait à la place de sa mère. Son ressentie pour elle était si fort qu'il n'avait même jamais fait l'effort d'essayer de se demander ce qu'il aurait fait à sa place. Si dans deux mois, on lui mettait un enfant dans les mains et qu'on lui disait "vas-y c'est ton enfant, éduques-le" sans que personne ne t'aide, ne te donne de conseille qui quoi que ce soit. Il se dit que certainement il aurait du mal à changer ses habitudes. Peut être qu'il aurait plutôt envie de fuir. Certainement qu'il serait un parent pire encore que sa mère a été pour lui. Il commençait presque pour la première fois à se dire qu'il la comprend, voire même qu'il pourrait lui pardonner.  Non il peut pas. Il fait volte-face et commence à s'en aller.

- T'avise pas de faire à ce gamin ce que tu m'as fait ! Pour moi c'est trop tard, le mal est fait. Je pourrai jamais te voir comme une bonne mère.

Il laissa alors sa mère en pleure sur place. Il s'éloignait d'elle en marchant d'un pas déterminé. Il se retourne, regarde en direction de la maisonnette où se trouvait sa sœur et l'enfant de sa mère.

- J'ai un frère...

Une sorte de sourire apparait sur son visage avant qu'il se remette en marche. Il passa le reste de sa nuit à tenter de quitter ce royaume à la con, c'est quand il finit par en sortir après avoir été harcelé par une bande de bébés super collants qu'il finit par se réveiller. Tout vibrait autour de lui et il entendait comme une musique un peu chiante dans son rêve, lui seul semblait l'entendre et pouf ! réveillé ! Son téléphone s'était mis à sonner, c’est ce qui le réveillait. Il faisait à peine jour. Il se rappela qu'il avait finit la nuit avec Sophia la serveuse de e bar. Elle se retournait dans le lit comme si ça arrêterait le téléphone. Il se lève, s'éloigne du lit et répond. C'est Anne au bout du fil. Elle a la petite voix.

- Allô Axel, t'en es où ?
- Bah... chez la serveuse.
- Ah... tu t'es endormis ?
- bah ouais. Aaaaaaah merde! je devais vous ramener ! Vous avez dormi où du coup ?
- On a pas dormi.
- Putain vous êtes où ?
- posé à un arrêt de trame. euh... Arrêt place albert 1°.

- Ok bah... J'arrive ! Vous avez des nouvelles de slim ?
- Oh il répond pas cet enculé.
- Bah je fonce.
- Attends... avant... tu peux me prendre une photo de la serveuse à poil ?

- quoi ?!
- C'est la seule chose que tu peux faire pour que je te pardonne.

Bordel mais quelle bande de tarés ! ça le fait sourire. Il tire doucement le drap qui couvre la nudité de la petite serveuse bien bonne ma foi. Il la prend en photo sous plusieurs angles. Autant qu'il se fasse plaisir lui aussi. Il se refringue puis se casse comme un enculé. Une fois dans la rue, il regarde les photos en se marrant. Il envoie un snap à Anne, la photo où il fait un selfie à côté du cul de Sophia. La base ! Puis, alors qu'il marche en direction de ce foutu arrêt de trame d'après le plan qu'il a trouvé sur un arrêt de bus, il pense à quelque chose. Il s'arrête. Il tape sur l'écran de son portable. un sms. Il fixe l'écran avant de l'envoyer. Comme une hésitation vint alors. Il l'envoie puis se remet en marche. Dans sa main, on peut voir le nom du contacte à qui il a envoyé un sms : Maman.