Je fouillais dans les poches du mec qui était étalé sur le sol à mes pieds. Vu son accoutrement, il devait avoir sur lui un sacré pactole ! Toutes ses fringues sont de marques... et il avait des énormes bagues à chaque doigts. Ce genre de type m'insupportait. Je lui aurait bien craché à la gueule. La tune récupérée, enfournée dans ma poche et ma batte soigneusement détruite, je pouvais quitter la ruelle l'esprit tranquille. La nuit commençais à tomber, il ne fallait pas que je traîne dans le coin trop longtemps. La nuit est bien moins sûre que le jour. Mon nez saignait encore. Ce connard n'y été pas allé de main morte ! Mais j'avais déjà connu pire. Je cherchais à cacher mon visage à l'aide d'une capuche. Nouvelle précaution que Théo avait jugé nécessaire. Les cheveux violets n'étant pas des plus discret, il m'avait obligé à me cacher afin de faire un minimum de témoins. Je regagnais un des boulevards principaux. Se fondre dans la foule est un bon moyen de ne pas se faire remarquer. Le panneau d'un arrêt de bus m'indique l'heure : 18h58... J'étais carrément à la bourre ... Autant dire que j'allais m'en prendre plein la gueule.