Dream Land Infinity RPG
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 Rêves de poneys et papa poule [Joël]

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Vladimir Icarus
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Vladimir Icarus


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MessageSujet: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeSam 5 Nov - 21:50



« Oh, c'est Vlad ! »

En arrivant dans Dreamland, Vladimir se retrouva face aux deux jeunes femmes à qui il avait pensé à avant de s'endormir. Son visage s'illumina alors que Luaine lui sautait au coup et que Maureen lui adressait un sourire radieux. Les deux jeunes Irlandaises se trouvaient en compagnie du marchand Touwarem qu'ils avaient tous les trois sauvés de la fureur des gardes de Raas'En'Hal. La créature était assise sur une charrette chargée à outrance et tirée par deux chameaux de Saharia. Il arrêta les deux bêtes pour regarder qui venait d'arriver, et reconnut le jeune homme et son petit cheval de trait volant. Vladimir passa de Luaine à sa grande cousine, à qui il fit une bise en trois temps.

Les Irlandaises:

« Ha bah voilà, t'as réussi à t'endormir après elles cette fois, fit Grani en allant se poser sur la tête de Luaine pour la forcer à se débattre, dans un esprit de revanche vis-à-vis de la tentative de la jeune femme de l'attraper lors de leur première rencontre.
- Ça ressemble pas à Saharia, fit le Great-Rider en observant l'environnement immédiat.
- Non, c'est Babyland. Monsieur Sadi voulait partir hier soir et tu n'étais pas là, alors on est quand même allées avec lui, expliqua la grande rousse.
- Je me souviens de toi, chef ! Fit le marchand en faisant un geste à Vladimir. Merci encore de m'avoir aidé l'autre fois.
- Pas de quoi, vieil homme ! Maintenant je rejoins ton équipe ! Répondit Vladimir en souriant, avant de parler de nouveau à Maureen. Ouais je suis désolé, hier je me suis endormi trop tôt et j'ai atterri à Trampoli Parc. J'ai fait des super rencontres ! Mais maintenant je suis là, alors je vais pouvoir vous aider à escorter monsieur... Sadi c'est ça ? Monsieur Sadi jusqu'à Justicity.
- Il y a une première étape à ce Voyage, c'est pour ça qu'on est à Babyland. Il veut passer par le Geyser des Rêves pour essayer d'en récolter quelques fioles de résidus et les revendre une fois installé.
- Le Geyser des Rêves ? C'est quoi ? »

Au même moment, le marchand Touwarem claqua de la langue et faisait repartir ses bêtes. Les deux filles se dirigèrent vers l'arrière du chariot et invitèrent Vladimir à s'asseoir sur le rebord en leur compagnie. Après que le jeune homme se soit installé, Grani répondit à sa question.

« C'est un grand puits qui projette des rêves de bébé du monde réel sous forme de bulle. Je savais que c'était une sorte d'hallucinogène puissant mais j'avais jamais entendu qu'on pouvait récupérer des résidus. C'est une assez bonne idée pour se faire de l'argent dans les royaumes éloignés, en fait.
- Qu'est-ce qui s'est passé avec Carvey et Bob quand on vous a laissés chez Alibaba ? Demanda Luaine d'une voix pleine d'enthousiasme.
- Tu vois que j'avais bien entendu qu'il s'appelait Bob, le lapin ! Triompha Grani.
- Il s'est passé plein de choses... On a vu Raas'En'Hal, on s'est battu avec les 40 Voleurs, Carvey a failli finir en prison... C'était marrant au final, mais j'étais content que vous ayez choisi de pas rester, ça aurait pu être dangereux pour vous.
- C'est trop dommage... Fit la blonde adolescente en affichant une moue déçue.
- Bientôt, quand tu seras assez à l'aise avec ton pouvoir, on pourra faire des choses un peu folles nous aussi, rétorqua Maureen en souriant à sa cousine. »

Pendant que la discussion se poursuivait, Vladimir observa les alentours. Il y avait des bébés rêveurs partout, qui gambadaient à quatre pattes ou se dandinaient maladroitement sur leurs deux pieds. Le hameau qu'ils traversaient était constitué par un trio de bâtisses assez grandes, vraisemblablement des garderies gérées par des créatures aux allures de mamans. Le ciel, d'un bleu assez limpide, était zébré par un double arc-en-ciel. Entre les deux, le visage d'un nourrisson semblait projeté comme un film sur l'astre solaire généré par le Royaume de la Lumière. L'image lui fit penser à ce programme pour enfant assez dérangeant que ses grands cousins l'avaient forcé à regarder tout petit, les Télétubbies.

« D'ailleurs quels sont vos pouvoirs, les filles ? Demanda Grani en se posant sur l'épaule de Vladimir alors que le chariot s'éloignait du hameau pour pénétrer dans un grand espace vert peuplé de troupeaux de bambins et de petits poneys multicolores.
- Moi je suis une Invocatrice d'Automates, répondit Maureen en souriant.
- Oula, tu veux dire que t'as vu le jour en tant que Voyageuse à Manneken-Land ?
- Oui... Avoua-t-elle en affichant une mine ennuyée.
- Comment t'as fait pour t'échapper ?
- Je suis pas certaine de m'en souvenir en fait, c'est assez confus dans ma mémoire. Mais Waxdoll m'avait capturée alors que j'étais complètement affolée et que je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. J'ai été libérée par des automates, je crois, qui m'ont aidée à filer et à traverser la grande ville morte qui entoure la maison du Seigneur.
- Ça a l'air horrible comme histoire, fit Vladimir. C'est quoi ce royaume où le Seigneur torture ses Voyageurs sans leur expliquer où ils sont ?
- Ce serait long à t'expliquer, donc grosso modo Waxdoll n'aime pas du tout les Voyageurs, pour lui ce sont des erreurs dans son processus créatif. Ne retourne jamais là-bas Maureen, du moins pas tant que tu ne seras pas assez forte, c'est un conseil.
- J'en avais pas l'intention, fit la rousse en souriant. Je préfère profiter de Dreamland avec Luaine, et tant mieux si Waxdoll n'a rien à faire de moi.
- Et toi Luaine ? Demanda Vladimir.
- Je suis une Contrôleuse des Mots ! Hihi, pour le moment je sais pas faire beaucoup de choses, mais la princesse Lili-Anne a été très gentille avec moi et m'a appris quelques mots de pouvoir amusants. Regarde ! Chocolat ! »

Aussitôt, une plaquette de chocolat apparut dans les mains de la jeune fille, qui mordit dedans avant de la tendre au Great-Rider. Impressionné, Vladimir rigola et en mangea un morceau. Il adora. Pour ne pas demeurer en reste aux yeux du jeune homme qu'elle appréciait vraiment beaucoup, Maureen esquissa un sourire et tendit la main. Elle ferma les yeux un moment, puis un petit vortex d'engrenages et de rouages se matérialisa dans sa paume, s'imbriquant les uns dans les autres jusqu'à progressivement former un petit automate à l'allure dégingandée, dont les dimensions étaient proches de celles de Grani. Le petit robot bondit sur la cuisse de Vlad et leva le bras sous la plaque de cacao, projetant une petite flamme qui le fit fondre. Le chocolat fondu atterrit directement dans une anfractuosité de son autre membre, qu'il tendit au garçon.

« Chocolat chaud. Fit l'appareil d'une voix mécanique. Chocolat chaud.
- Vous êtes géniales, toutes les deux, lança le Great-Rider en prenant le petit récipient.
- Toi on sait que ça a un rapport avec les chevaux, Grani est bien assez bavard pour qu'on ne le remarque pas !
- Je suis un Invocateur moi aussi, confirma le jeune homme.
- Ouais, le Great-Rider ! Fit le petit cheval de trait volant en gonflant le poitrail. Et moi je suis son Guide. Heureusement que je suis là, d'ailleurs, sinon il serait pas allé très loin après sa première nuit. »

La conversation continua ainsi tandis que la charrette finissait de traverser la plaine aux bébés, Vlad et Grani débattant l'un pour matraquer qu'il irait un jour visiter le Royaume des Mots et Manneken-Land, l'autre pour affirmer qu'il n'y avait que Wordsmen qui méritait le détour. Sadi finit par diriger sa voiture à chameaux vers une nouvelle zone habitée. Une fois encore, l'essentiel des bâtisses ne consistait qu'en une succession de garderies. Mais l'activité était plus intense et toute sorte de créatures allaient d'un lieu à un autre, un nourrisson dans les bras. Il y avait également quelques Voyageurs, ce qui faisait de cet endroit un point de passage assez fréquenté. Sadi s'arrêta contre une petite crèche et fit signe aux Voyageurs de descendre.

« Je vais aller demander au responsable de ce village quel est le chemin le plus court pour se rendre au Geyser des Rêves, jeunes gens, fit-il de sa voix marquée. Je n'ai besoin que d'un seul d'entre vous pour m'accompagner, les autres pourront rester à surveiller la charrette.
- Moi j'y vais ! Fit Luaine en levant la main, pleine d'enthousiasme.
- Ça ne devrait pas poser trop de problème, acquiesça sa cousine. Fais bien attention à ne pas causer d'ennuis à monsieur Sadi en laissant échapper un mot de pouvoir comme ça t'arrive parfois, c'est tout.
- Pas de souci Maureen, fit-elle avec un sourire jusqu'aux oreilles, avant de s'éloigner en compagnie du Touwarem. »

Il y avait près de là une petite fontaine au milieu de laquelle l'eau était renouvelée par une sculpture de bébé en train d'uriner. Estimant que de là-bas, il pourrait discuter tranquillement sans perdre de vue le chariot, l'Invocatrice des Automates proposa à Vladimir d'y aller pour tremper leurs pieds. Le jeune homme approuva et ils s'y rendirent, se déchaussant pour apprécier le contact de l'eau sur leur peau. Juste en face, une jolie maman s'amusait à faire barboter sa petite fille dans l'eau. Une Voyageuse a priori, puisqu'elle leur sourit en les voyant arriver.

« Il n'y a rien de plus joli à regarder qu'une maman et son enfant, souligna Maureen d'une voix soupirante.
- Les mamans c'est important, assura Vladimir en regardant cette femme qui semblait radieuse, rien que par le fait d'avoir sa fille auprès d'elle. Je serais prêt à n'importe quoi pour la mienne.
- Tu penses avoir des enfants plus tard ? Demanda sa compagne faisant remuer sa cheville dans l'eau d'un air distrait.
- Peut-être ouais, fit-il en souriant. J'ai que 19 ans, donc je sais pas trop, mais j'ai rien contre. On est très nombreux dans la famille, y'a des enfants partout.
- Je suis sûre que tu ferais un bon père, t'as l'air très protecteur, ajouta-t-elle en le regardant.
- Et toi, envie d'être mère ?
- Pas maintenant, pas à 22 ans. Mais d'ici quelques années, va savoir. Il faut juste que je trouve le bon garçon. »

Elle l'observait tendrement, les joues légèrement rosies, manifestement éprise depuis la première fois où elle l'avait vu à Saharia. Vladimir, complètement absent aux émotions véhiculées par le regard de sa compagne, se contentait de lui sourire en lui répondant qu'il n'y avait pas de raison pour qu'elle n'y arrive pas. Sur son épaule, Grani levait les yeux au ciel et tirait la langue, comme frisant la crise de foie. En voyant le petit cheval de trait réagir ainsi devant l'échange entre Maureen et Vladimir, la mère-Voyageuse ne put retenir un petit rire.
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Joël Hamel
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeDim 6 Nov - 18:59

▬ Chéri, je vais coucher Alice.
▬ O.K, je m’occupe de la vaisselle alors.

Je me levais de mon vieux fauteuil en déplaçant le chat que j’avais sur les genoux, m’étirant bien fort alors que l’envie de bailler se faisait sentir. Je massais ma nuque alors que je marchais lentement et avec un manque de motivation assez déconcertant. D’un coup d’œil je voyais le dos de ma chère qui portait dans ses bras une petite fille aussi fatiguée que moi. Fatiguée de jouer, quelle injustice pour moi qui ait travaillé toute la journée. Je sentis un museau se plaquer contre le dos de ma main avant que mes doigts ne se fassent lécher, l’un des chiens cherchant à me motiver alors qu’on se dirigeait de concert vers la cuisine. Retroussant les manches de ma chemise, je saisissais l’éponge ainsi que les premiers couverts, laissant l’eau du robinet couler durant que je faisais mon office.

Travaillant presque mécaniquement, je saisissais les plats sales les uns après les autres avant de les ranger une fois propres, sentant un chat se frotter contre ma jambe tandis qu’un des chiens regardait ce que je faisais en se redressant sur deux pattes pour poser ses griffes sur le rebord du comptoir. Soupirant je venais à saisir un biscuit dans un pot prévu à cet effet, croquant un bout avant de le lancer à mon ami canin qui s’en léchait les babines après l’avoir dévoré. Il me suppliait de son regard doux pour en avoir un second mais je ne me laisserais pas tenté, je me montrais indifférent pour ce genre de moment afin qu’il comprenne qu’il faille abandonner pour aujourd’hui. J’entendais les pas légers de Valentine revenir des chambres, ayant sûrement terminé de mettre au lit notre fille alors que je sentais qu’elle se dirigeait vers ma position. Les animaux, en voyant la belle rousse, prirent la décision de fuir car ils savaient qu’avec elle présente il serait inutile de demander davantage de délices.

▬ Joël, il faut qu’on parle.
▬ Je t’écoute trésor.

Les femmes savaient toujours comment attirer l’attention sur elles, surtout lorsque c’est celle que l’on aime. M’appeler par mon prénom, m’interpeller sur un ton assez direct. Je restais concentré sur mes mains alors que je venais à nettoyer les verres, réussissant à retirer toutes les vilaines traces en quelques coups de chiffons comme j’avais tant pris l’habitude avec le travail. D’un léger coup d’œil discret je voyais Valentine qui avait posé son épaule contre le mur, croisant les bras sous sa poitrine singulière alors qu’elle me toisait du regard.

▬ Tu sais, je pense que tu devrais venir voir Alice de temps en temps à Babyland. Elle ne comprend pas pourquoi maman est là et pas papa.
▬ Hmm Mmh…

Dans ma propre lâcheté j’évitais de répondre à ma femme, préférant feindre l’ignorance alors que je faisais semblant d’être assidu sur le verre que je venais d’essuyer pour au moins la cinquième fois. J’entendais le pied de Valentine tapoter plusieurs fois le sol avant qu’elle ne décolle son épaule du mur, se rapprochant de moi en passant sa main sur l’étagère à côté de nous.

▬ Ce serait l’occasion pour toi de prendre une petite pause, toute cette histoire avec la Célestiafest, Deus, les Meteors… Je sais que c’est devenu lourd pour toi à supporter.
▬ Valentine, je comprends ce que tu veux me dire mais je vais bien. Vraiment.

Même moi je ne croyais pas à ce pauvre mensonge, cette douce excuse qui j’espérais au fond de moi pourrait rassurer ma douce, et moi aussi par la même occasion. Mon regard se perdait dans mes mains recouvertes de mousse, cette dernière remplacée par des flammes à travers mes yeux alors que je me revoyais encore face à de nombreux défis à Dreamland. La Célestiafest, mon combat contre Axel, Pandaland… Partout où j’irais je devrais me battre pour une cause que je pense juste, je ne pouvais me permettre de me rendre dans des endroits que je souhaitais protéger. Pour le bien de ces deux-là… Du moins jusqu’à ce que je sente les doux doigts de Valentine se poser sur mes joues pour tourner de force mon visage vers elle, afin qu’elle me fixe droit dans les yeux avec une pointe de colère dans son regard et un relent d’autorité dans sa voix.

▬ Joël Hamel, ta femme t’ordonne te venir jouer avec ta petite fille !
▬ … Valentine, tu vas bien ?
▬ Et ne va pas me faire croire que tu ne peux pas ! Après tout, on est pas censé pouvoir tout faire dans Dreamland ?

Elle me faisait un clin d’œil avant d’aller brièvement poser ses lèvres contre les miennes, repartant en direction des chambres avant de m’ordonner de la rejoindre la vaisselle une fois finie. Je soupirais un léger râle alors qu’un sourire se profilait lentement sur mes lèvres, mon cœur se réchauffant alors que je rangeais les derniers couverts avant de couper l’eau du robinet. Je restais immobile quelques instants, à réfléchir… Peut-être qu’une pause s’imposait…

__________Babyland__________

Je m’étais endormi après Valentine, cette dernière ayant fait exprès de se coucher avant moi après notre discussion dans la cuisine. Je soufflais avec un brin d’exaspération dans la voix alors que je massais ma nuque, décidant de retrousser les manches de la veste que je portais. Pour ce soir j’avais pensé à porter un peu plus d’habits, même si au final j’optais pour simple tenue avec le rajout d’une veste noir et d’un long pantalon noir. Je ne portais pas mon gantelet métallique au niveau du bras gauche et je décidais d’attacher mes cheveux avec un nœud derrière ma tête. Mon tatouage toujours visible sur la partie nue de mon torse, je vadrouillais dans les paisibles plaines remplies de bébés de Babyland.

En levant les yeux je pouvais voir le visage d’un enfant se reflétait dans le soleil. Aaaah je n’avais pas revu cette bouille depuis ma propre enfance, peut-être que je devrais montrer cette émission à Alice de temps en temps. Même si les Teletubbies ça paraît étrange pour les adultes ça reste divertissant pour les gosses donc pourquoi pas. D’ailleurs je voyais plus loin des répliques de Tinky Winky et Po qui jouaient avec des enfants. Je mettais mes mains dans les poches alors que je reprenais ma marche, cherchant du regard la silhouette de mes pierres précieuses. Alors que je m’arrêtais pour jeter un coup davantage attentif, je sentis qu’on me tirait au niveau de la jambe. Je penchais ma tête vers le bas avant de voir un petit bonhomme qui me regardait avec la bouche grande ouverte, sûrement impressionné de voir quelqu’un d’aussi grand. Me grattant un peu la joue, je décidais de passer mes mains sous ses petites épaules pour le soulever et le lever du bout des bras, lui donnant une vue à plus de 2 mètres !

▬ Hahaha la vue te plait ? Un jour tu seras aussi grand !

Le bébé riait alors qu’il commençait à bouger les pieds et les mains, il devait avoir l’impression de voler. Je souriais avant de le reposer près d’un groupe d’enfants pour qu’ils jouent ensemble et finalement décider à reprendre ma route. Je m’arrêtais un instant alors que j’apercevais près d’une fontaine le dos de Valentine trempant les pieds d’Alice dans l’eau. Mon cœur fit un simple saut avant que je n’ai l’impression qu’une autre source de chaleur prenait naissance au plus profond de moi, autre que mon Feu. Alors que je m’apprêtais à les rejoindre, mes pieds refusèrent de bouger… Je baissais les bras alors que je soupirais, décidant au final de contourner une sorte de grand chariot et de me diriger vers ce qui ressemblait à une mairie.

J’étais toujours gêné de m’approcher d’elles, elles représentaient ce que j’avais de plus important dans la vie, autant dans Dreamland que dans le monde réel. Si je venais à les entraîner dans de sombres histoires à cause de ma relation avec les Meteors… Je ne pense pas que j’en viendrais à me le pardonner. J’avais réussi à venir jusqu’ici, mais je venais en un instant de perdre tout courage. Bon sang, qu’est-il arrivé à Joël Hamel, celui qui a osé prendre la parole au milieu des Seigneurs avec Joy ? Je ne sais pas, inconnu au bataillon… Passant le seuil de la porte, je pouvais voir une créature qui semblait argumenter avec ce qui ressemblait au maire de l’endroit. Une voyageuse restait à côté et avait remarqué ma présence. Je grattais ma barbe alors qu’elle semblait me dévisager, me connaissait-elle ? J’en doutais.

▬ Comment ça le puit des rêves est inaccessible ?
▬ Monsieur Sadi, je suis dans le regret de vous affirmer que suite à l’intervention de jeunes voyageurs, le puit des rêves ait été légèrement endommagé. Rien d’irrécupérable, je vous rassure, néanmoins les réparations risquent de durer quelques temps…
▬ Mais… Combien précisément ?
▬ Hmm… Au mieux je dirais après 24 heures, mais cela ne dépend que de l’ambiance générale du royaume.
▬ Ah oui, encore ce fameux système qui se sert des rires des enfants pour alimenter le puits…

Les explications semblaient aller et venir, me rendant assez confus. J’en venais à froncer des sourcils lorsqu’ils commençaient à parler des rires des bébés donc bon. Alors que je me préparais à mettre les voiles je sentis deux mains se posaient sur mes yeux, me bloquant la vue alors que j’entendais une douce voix dans mon dos.

▬ Deeevine qui c’est ♪
▬ Tu as l’air de beaucoup t’amuser, Valentine.
▬ Tu pourrais jouer le jeu !

Nous rions alors que je venais à passer mes mains sur les siennes, me retournant pour la regarder avec un sourire sur mes lèvres. Que ce soit dans le monde réel ou à Dreamland elle était radieuse. La rousse était une contrôleuse des chants, sa peur lui venant de chanter en public. Je me demande si c’est pour cela que dans le monde des rêves elle avait une voix aussi mélodieuse et enivrante. Alors que je tenais sa main entre mes doigts je venais à baisser les yeux, mon expression virant de la joie à une forme de regret. Valentine m’observait silencieusement avant de passer sa main sur ma joue, la caressant de ses doigts doux et chaleureux.

▬ Viens, Alice rêve de voir son papa.

Je pouffais légèrement de rire avant de garder la main de la voyageuse dans ma main décidant de la suivre alors qu’elle me guidait en dehors de la mairie. Elle m’expliqua en chemin qu’elle avait décidée de laisser la garde de la petite à deux voyageurs qui étaient à la fontaine à ce moment-là. Même si cela parait assez risqué de prime abord, Valentine me confirma qu’elle avait confiance au couple qui lui donnait l’impression de voir des versions plus jeunes d’eux-mêmes. Vraiment ? J’avais du mal à croire même si l’idée m’amusait. Nous approchions de la fontaine jusqu’à ce que j’entende la voix d’Alice m’appelait.

▬ Da-paaa !

Un sourire jusqu’aux oreilles se dessiner sur mes lèvres alors que je venais à doucement prendre des bras de la voyageuse Alice, la ramenant contre moi alors qu’elle passait ses mains sur mon visage. C’était la première fois que je la prenais dans mes bras ici, à Dreamland. Le souvenir de la porter lorsqu’elle était née me revenant, alors que je renvoyais au plus profond de moi l’envie de laisser une petite larme couler. Je tournais mon regard sur le jeune couple installé près de la fontaine, les remerciant.

▬ Merci de vous être occupés d’elle, j’espère qu’elle ne vous a pas causé d’ennuis.
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeLun 7 Nov - 13:44



« Excusez-moi, vous deux... »

Maureen et Vladimir levèrent la tête pour observer la maman, qui venait de les interpeller. Elle prit sa petite dans les bras et s'approcha d'eux en souriant, avant de reprendre la parole.

« Je viens d'apercevoir mon mari qui devait nous retrouver ici, mais je ne suis pas sûre qu'il nous ait aperçues. Je vais le chercher, ça vous ennuierait de garder Alice en attendant ? Ça ne devrait pas me prendre trop longtemps.
- Bien sûr, s'empressa de confirmer l'Irlandaise en affichant un sourire radieux et en tendant les mains. »

♪ Nice Time ♪

La jolie maman transmit précautionneusement le bébé à la jeune femme, déposant un délicat baiser sur son petit front. Elle s'en alla ensuite en leur adressant un sourire de reconnaissance, et les deux jeunes Voyageurs se retrouvèrent avec la petite fille. Maureen, enchantée d'avoir la petite auprès d'elle, l'aida à patauger dans l'eau devant eux en faisant bien attention de ne pas la lâcher. Vladimir, qui avait l'habitude de côtoyer de très jeunes enfants, décida d'amuser Alice en projetant de petits remous à la surface de la fontaine. Intriguée, la petite tourna la tête dans cette direction et voulut voir d'un peu plus prêt pour faire pareil.

« C'est quand même de drôles de créatures, fit Grani en quittant l'épaule de Vlad pour aller virevolter à proximité de la petite, les bébés humanoïdes. »

Alice sembla aussitôt intéressée par l'apparition du petit cheval de trait volant auprès d'elle et essaya en vain de l'attraper, poussant de petits cris amusés.

« Je dis pas ça seulement pour vos bébés à vous, les Voyageurs et les rêveurs, je parle aussi des créatures. Nous on a nos poneys, et ils mettent pas des mois avant d'apprendre à marcher.
- Comment ne pas craquer devant une bouille pareille ? Lança Maureen en faisant danser doucement la petite au milieu de l'eau.
- Sa maman avait l'air très gentille, intervint Vladimir. J'aime bien ce royaume ! Maureen, tu penses que tous les jeunes parents Voyageurs passent par ici ?
- J'imagine, oui. C'est super, d'avoir l'opportunité de s'occuper de son enfant même pendant les rêves. Tu veux la tenir un petit peu ?
- Pourquoi pas. »

L'Irlandaise fit avancer la petite fille près de Vladimir, qui l'attrapa doucement et la porta près de lui. Elle posa ses deux grosses billes lumineuses sur lui, curieuse, approcha ses petites mains de ce visage qu'elle ne connaissait pas. Vladimir sourit, alors que Grani se déplaçait et approchait ses naseaux de la tête du poupon pour la renifler.

« Laisse-la un peu tranquille, Grani, dit Vlad en soupirant. On nous l'a pas confiée pour que tu l'embêtes.
- Hé, ça va, j'ai pas l'habitude de voir des bébés. Bon, j'ai toi, qu'est un grand bébé, un énorme bébé même, mais c'est pas pareil. »

Sous la remarque, Maureen se mit à rire, cachant sa bouche derrière sa main, et le Great-Rider ne put qu'afficher une mine à moitié amusée, à mi-chemin entre le sourire et le désabusement. La jeune femme l'observa s'occuper d'Alice avec une certaine émotion dans les yeux, puis reprit la petite dans ses bras pour la bercer.

« Qu'est-ce que tu attends de Dreamland, Vladimir ? Demanda-t-elle sans détacher son regard de la petite.
- Je sais pas trop, répondit il en souriant et en remuant ses pieds dans l'eau. Juste découvrir tout ce que je peux découvrir, et rencontrer un tas de gens. Me faire une deuxième famille ici, peut-être ? J'ai pas l'intention de tout le temps rester seul avec Grani et d'être uniquement avec des gens de passage. Et toi ?
- C'est le genre de réponse que j'attendais venant de toi, fit la Voyageuse. Au début je pensais un peu de la même façon... Passer de la folie de Manneken-Land aux petits coins merveilleux de la Première Zone, ça m'a donné envie de voir ce monde. Et puis il y a eu la Celestiafest, et tout ce que ça a impliqué... Maintenant j'ai aussi Luaine dont je dois m'occuper, et je ne suis moi-même ni assez forte, ni assez savante pour la préparer à ce qui arrive...
- Ha, la Celestiafest... Je n'y pense pas trop, moi. Hier aussi, les personnes que j'ai rencontrées étaient préoccupées par tout ça. Moi j'étais à la Dream Box pendant la Célestiafest.
- J'ai entendu qu'il s'était passé quelque chose là-bas aussi, mais sans détail.
- Il n'y a pas grand chose à dire. Quelques connards de plus, c'est tout. Toutes ces histoires de rois, de domination, de supériorité des uns sur les autres, ça a tendance à me rendre malade. Je veux juste profiter de mon aventure dans Dreamland et protéger ceux qui ne peuvent pas se protéger tout seuls. Si quelqu'un fout la merde sous mes yeux, je lui botterai le cul. Si tu veux, je peux rester un peu avec vous, comme ça si vous avez des problèmes, je pourrai vous épauler.
- J'aimerais beaucoup que tu Voyages un peu en notre compagnie, affirma Maureen à qui la proposition du jeune homme fit rayonner le visage. On a déjà une première destination avec Monsieur Sadi, on verra bien où est-ce qu'on ira ensuite !
- Tout à fait d'accord. »

A ce moment, un grand homme en tenue noir se présenta à eux. Il était accompagné par la maman d'Alice et récupéra son enfant, la portant comme un trésor. Il s'inquiéta de savoir si la petite avait causé des soucis, ce à quoi Maureen répondit d'une voix enjouée.

« Absolument pas, Alice est adorable. Ça a été un vrai bonheur de l'avoir un petit peu !
- Hé, une minute ! Intervint Grani qui semblait étonné. »

Le Guide s'éleva à hauteur du visage de Joël, et le scruta intensément, plissant un œil, puis l'autre d'un air inquisiteur. Il fit le tour du père de famille, avant de revenir à sa position initiale, ce qui poussa Vladimir à se lever pour le chasser d'un geste de la main. L'ancien Cheval Cauchemar protesta et vint se percher sur la tête de son Rider.

« Il me dit quelque chose, son visage.
- Rah, laisse tomber, c'est toujours pareil avec toi. Désolé, dit ensuite l'Invocateur de Chevaux en s'adressant directement à l'intéressé.
- Je t'assure qu'on l'a déjà vu quelque part. Moi, du moins. »

A ce moment, Luaine et Sadi sortirent du bâtiment qui faisait office de mairie, l'ado suivant le marchand Touwarem d'un air un peu désolé, les mains liées dans le dos. Tous les deux ne tardèrent pas à rejoindre le petit attroupement, et la petite blonde alla directement voir sa sœur pour se plaindre, non sans avoir un moment d'arrêt en reconnaissant le père-Voyageur, qu'elle avait aperçu un peu plus tôt.

« Il paraît que le Geyser a été abîmé par d'autres Voyageurs, fit-elle en affichant une moue contrite.
- On ne va pas pouvoir y aller ce soir, jeunes gens, enchaîna Sadi. Du moins c'est ce que m'a dit le responsable de cet endroit. J'ai bien l'intention d'aller jeter un œil cependant, car mon temps est précieux, et parce que je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. On attendra donc la nuit prochaine, d'ici là vous pouvez bien faire ce que vous voulez. Puis, en s'apercevant de la présence des parents et du bébé. Ce sont des amis à vous ?
- On vient de les rencontrer, expliqua le jeune homme en souriant et en tendant la main au Voyageur. Leur fille est une petite badass en herbe qui aime tout découvrir. Je m'appelle Vladimir, se présenta-t-il, et voici Maureen, Luaine, et m'sieur Sadi. Lui, c'est Grani, et je suis vraiment désolé qu'il te cherche des noises. »

Le Guide quitta son perchoir et se mit à voler à droite et à gauche de la tête de son Voyageur, le même air suspicieux affiché sur le visage, vraisemblablement ennuyé de ne pas se souvenir du nom à placer sur cette tête qu'il savait pertinemment connaître. Sadi commença à se diriger vers son chariot, Luaine sur les talons. Vlad, en compagnie de Maureen, fit une simple proposition au couple de Voyageurs.

« Je ne pense pas que m'sieur Sadi voie d'inconvénients à ce que vous veniez avec nous si vous voulez. Je suis sûr que ça ferait plaisir à Maureen d'avoir encore un peu Alice avec elle, et j'suis toujours content de rencontrer d'autres Voyageurs.
- Oui ! Je serais très contente de jouer encore un peu avec la petite, confirma la jeune femme en souriant à l'intention de la mère-Voyageuse.
- Je me demande quel genre de connards s'amusent à casser un truc comme le Geyser des Rêves, lança ensuite Vlad à l'intention du grand Voyageur, sous la surveillance méfiante de Grani. Ce faisant, il se dirigea vers la charrette. »
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Joël Hamel
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeLun 7 Nov - 22:03

Entendre quelqu’un dire du bien de notre fille me réchauffait le cœur, une sensation nouvelle se faisant découvrir alors que j’en venais à sourire, amusé. Cela devait être ça, la fierté d’avoir un enfant, la fierté d’être un parent. Même si pendant longtemps j’ai pensé n’avoir été qu’un boulet pour mes parents, ce n’est qu’après plusieurs années que j’ai compris que même un incapable comme moi avait pu faire des choses qui les rendaient fiers. Aujourd’hui encore j’étais sûr que ma mère m’observait, qu’elle soit dans le ciel ou dans cette fameuse zone : Edenia. Je m’étais juré de la rendre fier de moi et de lui donner raison d’avoir éduqué un enfant à problèmes tel que moi. A présent me voilà papa d’une petite fille, et marié à une magnifique femme. Je sens bien que la charge sur mes épaules s’est alourdie, mais je ne m’en plaignais pas. La vie était faite ainsi, porter sur soi les espoirs et les rêves de ceux qui me sont proches, c’était en quelque sorte ça, ma nouvelle vocation.

Bien que je donnais l’impression de mener une double vie ici, à Dreamland. Entre le père et le soldat d’élite des Meteors, qui sait dans quelle vie je me sens le plus impliqué. Peut-être une part égale de moi-même se retrouvait dans les deux. Sinon, j’aurais du mal à croire que je puisse être là en ce moment à m’occuper de ma fille. Alors que je la prenais de sorte à ce qu’elle puisse s’asseoir sur mon bras la supportant, elle laissait ses petits bras s’accrocher à mon épaule tandis que j’observais le couple en face de moi. Bien qu’ils étaient tous deux roux, je m’arrêtais un moment pour observer leur sourire… Au fond de moi je me demandais quand était la dernière fois où j’ai pu voir des personnes arborer une telle expression ici, à Dreamland. J’en venais à avoir honte de moi-même de voir ce monde d’une vision trop tourmentée. Porté par mes pensées, je fus subitement interpellé par une petite créature qui était passé sous mes capteurs, cette dernière me fixant du même regard que l’inspecteur des impôts de ce matin.

Etonné, je laissais le petit cheval volailler autour de moi tandis que cela amusait Alice, cette dernière tentant de l’attraper de ses mains. La bête ne se laissa pas faire et décida de me faire face de nouveau, alors que je me contentais de la fixer à mon tour sans détourner le regard. Ce n’était pas la première créature que je rencontrais à Dreamland, et de loin la plus dangereuse. Cela faisait déjà longtemps que j’avais pris l’habitude de traiter avec elles, même si au fond elles n’étaient pas si différentes des voyageurs. Elles avaient elles aussi leurs pensées, leurs rêves, leurs cauchemars et leurs futurs. Seules nos origines différées. Je pense que j’étais l’un des rares extrémistes de mon propre groupe, m’enfin ça c’est une autre histoire. L’animal chassé de sous mes yeux par l’intervention du jeune homme qui s’excusait à la place de la bête. Haussant les épaules, je n’y voyais pas vraiment d’inconvénients.

▬ Pas de problème, je suis toujours disposé à signer des autographes s’il faut.
▬ J’en connais un qui prend la grosse tête.

Valentine riait alors qu’elle picotait mes côtes avec son coude, son sourire diablement enfantin se profilant sur ses lèvres légèrement rosées. Je me laissais aller face à son rire alors que je remarquais la présence de nouvelles personnes. Les mêmes que j’avais pu voir à l’intérieur de la mairie. Les deux voyageuses se rapprochèrent l’une de l’autre, celle aux cheveux dorés confirmant l’endommagement apporté au Geyser des rêves. Monsieur Sadi – une créature aux allures marchandes et nomades – confirma au jeune groupe qu’ils avaient quartiers libres en quelque sorte suite à ce malencontreux inattendu. Le temps que je remarque la question du marchand j’en venais à voir la main du garçon se présentant sous le nom de Vladimir. Amusé par sa manière de décrire Alice, je n’étais pas tant surpris au fond de moi. « C’est ma fille en même temps ! » j’avais envie de dire.

▬ C’est bien la fille à son père c’est sûr !

Je pouvais m’empêcher de rire alors que Valentine exprima mes pensées à voix haute, tandis que j’empoignais avec entrain la main du garçon qui m’avait tout l’air d’être honnête et recommandable. A présent je connaissais le nom de tout ce petit bottin, et mis-à-part le marchand tous étaient des voyageurs. Jeunes. Ils devaient tourner autour de la vingtaine, maintenant que j’y pense ça m’a l’air d’être un bon âge pour découvrir Dreamland. Ni trop vieux, ni trop jeune.

▬ Moi c’est Joël, et voici Valentine. Y’a pas de soucis avec le petit poney, ça amuse Alice.
▬ Joël… Hey ! Moi c’est Grani, pas petit poney ! Je suis le fier cheval cauchemar ….
▬ Cela nous ferait plaisir de vous accompagner ! Notre fille semble s’attacher à vous.

Je tournais lentement le regard vers Valentine qui, bien qu’elle était radieuse, m’a surpris à accepter la proposition des jeunes gens. Pas que je les trouvais désagréables, mais l’idée de nous imposer était peut-être un peu trop… Prématurée ?

▬ Tu n’es pas curieux d’aller voir pour la première fois le Geyser ?
▬ Si mais… Il est endommagé, ça m’a l’air compromis.
▬ Il n’y a pas de mal à aller avec eux, puis Grani à l’air de vouloir te percer à jour alors autant lui donner davantage de chances !

Dans un soupire couplait à une reddition je décidais d’accepter la proposition de Vladimir. Aussitôt fait je sentais Alice doucement s’agiter, tendant les bras vers la dénommée Maureen. Comme si la petite avait compris de quoi nous parlions ! Elle est maligne je l’ai toujours pensé. Sans hésité je la reprenais dans mes mains afin de la confier à la voyageuse, attirant tout de suite la jalousie de sa compère.

▬ Hé moi aussi je veux la porter !
▬ C’est moi qu’elle a choisie ~

Entre légères remarques le groupe commença à avancer au même rythme que le chariot du marchand, ses deux bêtes tirant le carrosse sans s’imposer une vitesse folle. Tandis que les filles s’étaient rassemblées autour de la petite Alice sur le flanc gauche de la charrette, Vladimir, Grani et moi-même marchions côte à côte de l’autre côté. Enfin, le poney lui il flottait gentiment autour de nous. Par curiosité je tournais mes yeux sur le jeune homme, plusieurs questions me brûlant les lèvres – au sens métaphorique bien sûr.

▬ Cela fait longtemps que vous êtes ensembles ? Cela faisait un moment que je n’avais pas croisé un groupe de voyageurs fraîchement arrivés.

Croyez-le ou non mais quand on commence à prendre de la bouteille dans ce monde on est capable de remarquer plusieurs choses. Je n’avais pas mis longtemps à supposer que les jeunes ici présent étaient encore tout frais à Dreamland, cela se sentait par… La magie qui s’opérait dans leur regard. J’ai l’impression de voir les yeux de ma fille alors qu’elle découvre de nouvelles choses dans le monde réel, ils avaient les mêmes étoiles dans les yeux. J’avais sûrement moi-même subi cette magie il y a longtemps, lorsque j’étais à leur place. M’étirant les bras, j’en venais à masser ma nuque alors que je poursuivais la conversation. Même si à côté on ne pouvait s’empêcher d’entendre les rires amusés des demoiselles. Et de madame Hamel, bien sûr.

▬ Tu sais je pense avoir ma petite idée sur qui aurait pu s’en prendre au Geyser des rêves. J’ai entendu la conversation entre Savi et le maire et si j’ai bien compris il était question de « jeunes voyageurs ». Cela va peut-être t’étonner mais il n’est pas rare de croiser toute sorte de voyageur. Comme des trop jeune, par exemple.
▬ Ou bien des Meteors, aussi.

Je m’arrêtais net alors que mon sang ne fit qu’un seul tour, tournant légèrement le regard vers Grani qui flottait derrière le Great-Rider. Fronçant légèrement les sourcils, je regardais la créature qui affichait une mine bien sombre.

▬ Tu es Joël Hamel, je me souviens t’avoir vu dans un Dream’mag après la Célestiafest. Contrôleur de Feu, renégat, Meteor… Tu as un sacré passif derrière-toi.
▬ Touché, ma réputation me précède apparemment, même si je suis étonné que ce soit un petit poney qui me le rappel.
▬ Tch !

Claquant sa langue Grani décida de voler de l’autre côté du chariot, allant rejoindre le groupe de filles tandis qu’il ne restait plus que Vladimir et moi-même de notre propre côté. Inspirant profondément je soupirais longuement, plusieurs sueurs froides coulant le long de ma nuque tandis que j’avais la sensation que l’ambiance avait quelque peu… Chutée.
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeJeu 10 Nov - 16:14



« J'ai croisé Maureen et Luaine il y a deux nuits, répondit Vladimir en adoptant le rythme de marche de Joël. A Saharia, là où on a aussi trouvé m'sieur Sadi. Pour tout te dire, on vient juste de décider de rester un peu ensemble, avec Maureen. »

Sadi se mit à siffloter, il prenait manifestement la direction du Geyser, alors même qu'il avait dit plus tôt vouloir attendre la nuit suivante. Le jeune homme comprit instinctivement que le vieux marchand n'avait pas envie de les impliquer dans sa décision de passer outre l'avis du maire du village. Les Voyageurs venaient ainsi avec lui parce qu'ils le voulaient, non pas parce qu'il le leur avait demandé. Le Great-Rider jeta un coup d’œil au groupe féminin, affichant un sourire en voyant les deux cousines se disputer le bébé sous le regard amusé de la mère de celui-ci.

Il y eut à ce moment un échange entre Joël et Grani. Ce dernier s'éloigna à l'issue de la brève discussion, ayant révélé la véritable identité du Contrôleur du Feu. Vladimir resta silencieux un moment, posant ses yeux sur son compagnon sans ralentir la marche ni faire démonstration d'une quelconque sorte d'émotion. Joël semblait mal à l'aise. Finalement, l'Invocateur de Chevaux étira son sourire jusqu'aux oreilles et adressa une mine bienveillante à son intention.

« Tu ressembles pas à ce que j'ai entendu des Meteors ! »

Sadi sembla tourner la tête à l'évocation du groupe de Voyageurs renégats, semblant vaguement interpellé par l'appartenance du père de famille à un tel rassemblement, mais finit par hausser les épaules en voyant la réaction du Great-Rider. Comme si l'attitude de Vladimir suffisait pour le rassurer quant à rester en la présence de l'un d'entre eux. Ou peut-être n'avait-il tout simplement pas la connaissance nécessaire à se sentir en danger d'une manière ou d'une autre.

« Si tu te le demandes, ajouta le jeune homme en reportant son attention sur la prairie qui s'ouvrait devant eux en sortant du village, Grani m'a jamais vraiment décrit ton groupe qu'en me parlant des raisons qui vous poussent à faire ce que vous faites. Il a essayé de me faire réfléchir dessus, même. Bon, je t'avoue que j'ai du mal à comprendre. En fait, c'est surtout les autres Voyageurs et les créatures à avec qui j'ai discuté, qui m'ont parlé de vous de façon pas terrible. Et puis j'ai croisé la route du FLV pendant mes premiers jours à Dreamland, qu'ont parlé de vous comme si vous les inspiriez ou je sais pas quoi. Et ces gars-là ont agressé des créatures à la Dream Box, complètement gratuitement. J'aurais pas imaginé qu'un père de famille puisse participer à des agressions contre les créatures. Est-ce que c'est vrai, que vous agressez les créatures, avec les Meteors ? J'te le demande parce qu'en fait, t'es le premier vrai Meteor que je croise. Et je suis content de te croiser, en fait, ça va me permettre de savoir qui vous êtes. Tu viens du Royaume du Feu c'est ça ? Pourquoi est-ce que Grani dit que t'es un renégat, t'as fait quelque chose que le Seigneur du Feu a pas apprécié ? »

L'attitude de Vladimir témoignait d'une réelle ignorance de toutes ces questions, il était comme une page blanche prête à être remplie. Une éponge prête à être imprégnée des réponses que Joël serait prêt à lui dispenser. Il l'interrogeait sans vraiment attendre de retours, se contentant d'enchaîner pour exposer son point de vue, simplement guidé par son instinct.

« Moi toutes ces histoires de guerre, d'alliances, de suprématie, ça m'intéresse pas vraiment. Dreamland est un endroit génial, aussi important pour moi que le monde réel, et il mérite pas qu'on y apporte des combats comme ça. D'après Grani vous vous opposez aux Seigneurs comme Raas'En'Hal et Maghior parce qu'ils sont pas des rois bienveillants. J'peux comprendre, mais on m'a aussi raconté qu'un des vôtres, j'ai oublié son nom, a carrément tué son propre Seigneur. C'est un de vos chefs je crois. Du coup ça peut aussi vouloir dire que vous faites pas de distinctions, et que vous pensez sincèrement que les Voyageurs sont supérieurs aux créatures. Là ce serait moche, et ce serait le genre de choses que j'serais bien incapable de comprendre. »

Vlad se mit à rigoler doucement, fermant les yeux et se grattant l'arrière du crâne. Il fit alors une déclaration qui résuma à elle toute seule la personnalité du garçon.

« Enfin, j'suis pas le gars le plus malin du monde, donc ça devrait pas t'étonner non plus, ha ha ! »

Il marqua un moment de silence dans son propos en s'allumant une cigarette, tira une première bouffée avant de continuer sur un tout autre sujet.

« Des jeunes Voyageurs, tu veux dire... des bébés-Voyageurs ? »

La question, sortant de sa propre bouche, lui parut invraisemblable. Mais Joël semblait suggérer qu'une telle chose était possible, et Vlad avait déjà vu des choses plus folles que ça malgré sa fraîcheur de jeune Voyageur. Il était ouvert à tout, même à l'idée que des bambins incapables d'aligner deux mots puissent parvenir à vaincre leurs peurs primaires. Et quelque part, de manière très sensible, il se dit que les pouvoirs en question devaient être particulièrement impressionnants. Il lui paraissait peu probable, cependant, qu'un enfant de bas âge arrive à survivre longtemps dans un monde aussi hostile. Une motivation de plus pour lui à en savoir plus sur ce Royaume étonnant.

Un petit poney passa devant le chariot en semant un arc-en-ciel dans son sillage, agitant les deux chameaux de Sadi. Ce dernier se dressa sur son siège, tira sur les rênes et parla d'une voix forte à ses bêtes pour les calmer, forçant le petit convoi à s'arrêter un moment. Ils se trouvaient pile sur une butte, en dessous d'un arbre isolé qui les couvrait de son ombre. De là, ils avaient un point de vue imprenable à la ronde, l'étendue verte offrant à leurs yeux le spectacle de l'imaginaire enfantin. Grani, le sourcil dressé, virevolta jusqu'à Vladimir.

« Tiens, regarde là-bas. C'est pas des bulles ? »

A l'horizon effectivement, se découpaient dans le ciel une succession de bulles. Certaines éclataient, mais la distance qui séparait le groupe de ce qui semblait être le Geyser des Rêves les empêchait de distinguer ce qui se produisait alors. Tout sourire, Vladimir se tourna vers Sadi, qui semblait prêt à ordonner à ses bêtes d'avancer.

« M'sieur Sadi, on y va en premier pour voir si vous pouvez venir aussi ! »

Sans même attendre de réponse, il se mit à courir en direction des bulles, mu par une irrépressible envie de découverte. Immédiatement sur ses talons, Luaine se mit à cavaler elle aussi, poussant un petit "Youhou !" juvénile. Maureen fut la troisième à partir après avoir rendu Alice à sa mère, poussant son petit rire de jeune femme amusée.
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeMar 15 Nov - 19:14

En temps normal cela ne me dérange pas qu’une personne apprenne que je fasse partie des Meteors, je suis même du genre à le dire d’entrée de jeu. Mais c’était une autre histoire quand cela n’implique pas que moi. A côté de nous se trouvait ma famille, et je ne voulais pas qu’elles passent une mauvaise nuit à cause de moi. Surtout quand j’ai fait l’effort – sous les ordres de Valentine – de les rejoindre. C’est dans un silence pesant que je continuais à marcher, quelques pas derrière Vladimir bien que ce dernier n’ajoutait rien à ce que venait de dévoiler son compagnon. Dans un sens j’en venais à me demander de quoi j’avais peur, réellement. Après tout il n’y avait aucune raison pour qu’ils se jettent à ma gorge et moi à la leur, même si je leur en déconseille fortement.

C’est le grand sourire du rouquin qui me coupa dans mes pensées, m’annonçant sans détour que j’étais différent de l’image qu’il se faisait de l’armée des voyageurs. A ses mots j’en venais à froncer les sourcils, l’interrogation se lisant clairement sur mon visage. Je ne comprenais pas trop où il souhaitait en venir, est-ce qu’il pense que les Meteors sont des types en collants avec écrit le nom du groupe sur leur front ? C’était avant ça, mon ami, on a évolué entre temps. Je restais plutôt silencieux, ne souhaitant pas vraiment soulever de remarque bien que Vladimir décida de poursuivre en commençant à me faire part de son expérience vis-à-vis des Meteors, ou du moins de ce qu’il a pu apprendre sur eux.

Je ne l’interrompais pas dans son discours, le laissant déballer un peu ce qu’il devait garder en lui depuis un moment. C’était parfois difficile de partager avec quelqu’un d’autre ce que l’on pense au plus profond de nous, surtout dans Dreamland. Car tout le monde pense différemment, certains sont égoïstes, d’autres altruistes, avec des ignorants, des impassibles… Même moi qui étais à Dreamland depuis un certain moment, j’ai eu peu d’occasion de m’ouvrir. Autant que le bonhomme en face de moi, c’était sûr. Vladimir soulevait de nombreuses questions, des concepts qui étaient de véritables mystères à ces yeux… Il en venait à conclure qu’il n’était pas intelligent, supposant au final que tout cela pouvait bien lui passer au-dessus. J’en venais à soupirer en massant ma nuque, reprenant un air plus calme, compatissant en un sens avec Vladimir.

▬ Tu sais Vladimir, je pense qu’au fond de toi tu es plus perdu que tu ne le pense. Il ne suffit pas d’être malin pour comprendre la situation à Dreamland, ni même d’avoir un véritable avis sur les acteurs de ce monde. Moi je pense que le plus important pour toi c’est de te poser les bonnes questions, celles qui, une fois que tu auras obtenu la réponse, te permettront d’avancer.

Subtile approche, avant même de répondre à ses questions je décidais, dans un sens, de le rassurer en lui confirmant qu’il ne suffit pas d’être renseigné pour pouvoir réellement agir ou ne serait-ce porter un jugement valable. Sous un certain angle je jugeais les questions de Vladimir comme n’étant pas les bonnes, et je ne mentais pas. Mais c’est dans mon sérieux que je reprenais la parole, regardant directement le jeune homme alors que nous nous étions arrêtés de marcher, le carrosse poursuivant sa route de quelques mètres devant nous.

▬ Personnellement je ne connais pas ces types du FLV, mais laisse-moi te raconter quelques histoires avant de te parler de moi et des Meteors. Dans Dreamland j’ai eu l’occasion de croiser des voyageurs avec leur propre passé, leurs propres rêves et leurs propres cauchemars. Un voyageur, en rencontrant son seigneur lors de sa première nuit à Dreamland, s’est fait fondre le visage à coup d’acide ce qui l’a poussé à porter un masque pendant longtemps. Un autre voyageur a servi pendant des années son seigneur avant d’être trahis et laissé pour mort dans le royaume obscure. Un autre encore a appris que son père, voyageur avant lui, avait été tué par son seigneur parce que ce dernier « l’ennuyait ».

J’annonçais toutes ces vérités sans réellement changer de ton ni laisser l’émotion s’emparer de ma voix, même si mon regard se voulait davantage insistant sur le jeune homme alors que je faisais un pas vers lui.

▬ Comme l’a dit Grani, je suis un renégat du Royaume du Feu car je me suis échappé des prisons de Behemus. Je n’avais commis aucun crime si ce n’est vaincre ma peur du Feu et m’éveiller dans son royaume. En un sens je fais quelque chose que ne peut supporter mon seigneur : j’existe…

Je laissais mes derniers mots durer un peu plus longtemps avant que j’inspire de nouveau, le fait de parler de tout ça n’étant pas une bonne chose pour mon vieux cœur sensible.

▬ Tu te demandes si les Meteors attaquent les créatures ? Oui, c’est le cas. Nous menons une guerre contre les rois et seigneurs qui désirent se servir des voyageurs comme outils pour leurs propres guerres entre créatures, qui souhaitent utiliser nos voyageurs comme engrais pour leurs propres compte et qui désirent notre disparition. Ce sont eux, nos véritables ennemis et pour cela les Meteors se sont engagés vers une voie que peu de gens peuvent accepter.

D’un coup d’œil indiscret j’observais du côté de ma fille, portée par Valentine. Elle me regardait par-dessus l’épaule de sa mère en me faisant signe de la main, m’arrachant un léger sourire même si dans mon regard on lisait une sorte de tristesse. Comme si dans un sens j’avais déjà accepté le futur qui m’attendait.

▬ Je ne peux juger Silva qui a tué son propre seigneur, car je ne connais pas ses raisons. Et c’est bien là ce qui fait les Meteors, Vladimir. Nous avons chacun nos propres raisons pour combattre les seigneurs qui souhaitent nous dominer. Certains le font par vengeance, d’autres désirent reprendre le contrôle de Dreamland comme tu l’as dit, alors qu’il y en a qui souhaitent simplement protéger les voyageurs. Quant à moi, je me bats pour elle.

Mon regard été dirigé vers Alice qui venait à cligner des yeux, un sourire allant jusqu’aux oreilles se dessinant sur son visage alors qu’elle s’agitait entre les bras des dames, ce qui semblait les amuser.

▬ Bien que je pense être l’un des rares à penser cela, mais je pense que nous devons nous battre pour un futur. Un futur où la prochaine génération n’aura pas à subir les mêmes peines que nous avons dû vivre. Tu dis être surpris de voir un père de famille comme un Meteor ?

Un sourire plus franc se dessinait sur mes lèvres alors que je m’approchais de Vladimir pour poser une main ferme sur son épaule, un regard résigné mais rempli de volonté brûlant à travers mes yeux.

▬ C’est justement parce que je souhaite un monde où ma fille puisse accomplir ses rêves que je me bats. Meteor ou pas, c’est mon combat. Pour l’avenir, et la prochaine génération.

Tapotant son épaule, je reprenais la marche en rejoignant le reste du groupe. La créature marchande avait décidée de faire une halte tandis qu’une vue imprenable sur la grande plaine de Babyland s’offrait à nous. J’humais l’air frais qui était transporté par la légère brise, sentant me le vent caressait les cicatrices sur mon visages ainsi que son corps tandis que j’approchais de Valentine qui s’était un peu plus avancée que les autres demoiselles. Elle contemplait le paysage elle aussi, dans un calme royal alors qu’un sourire simple était posé sur ses lèvres. Délicatement je prenais place à ses côtés, passant mon bras derrière ses épaules alors qu’elle se laissait naturellement étreinte à moitié, laissant son épaule supporté par moi-même.



Doucement le mélodieux fredonnement de ma compagne se faisait entendre, sa voix allant jusqu’à mettre du baume dans mon cœur tandis que mes pensées furent comme emporté par le mouvement. Dans un instant de paix et de mélodie, nous étions côtes à côtes à laisser le vent souffler nos cheveux. Tournant légèrement la tête vers Valentine, je remarquais qu’elle avait les yeux fermés alors qu’elle poursuivait sa chanson, comme si elle récitait un poème dénuait de mots et de vers. Je gravais l’image de son visage détendu et apaisé en moi, ayant le bonheur d’avoir un chaleureux souvenir en sa compagnie. Un de plus. Instinctivement j’allais posais ma main sur sa joue, la caressant de ma main naturellement chaude de par ma nature.

Alors qu’elle caressait sa joue contre ma paume, elle rouvrait les yeux à mon attention alors que je captais un certain flash dans son regard. Une aura mélangeant romantisme, sensualité et envoutement alors qu’elle me charmait de ses pupilles émeraude. Le désir de l’étreindre davantage me tentait, mais mon élan fut coupé par l’intervention indirecte de Vladimir qui sursautait en partant à la poursuite de bulles s’envolant au loin. Je soupirais tandis que Valentine riait en cachant son visage de ses mains, avant de reprendre dans ses bras Alice qui était enchanté d’être de nouveau près de ses parents. Dans un sourire j’allais caressais la bouille de la petite qui venait à attraper ma main. Ses mains étaient si petites, elle n’avait pas de dent et était encore pas bien grande, mais ses yeux brillaient du même éclat que ceux de sa mère.

▬ Chéri, on devrait aller avec eux. Moi aussi je veux aller voir le Geyser.
▬ Ce n’est pas comme s’il allait s’enfuir… Et je ne pense pas qu’il y ait quoique ce soit à s’inquiéter, après tout nous sommes dans une zone sûre. Tant que je suis là rien ne vous arrivera.

Tournant mon regard vers Sadi je le voyais qui décidait d’ordonner à ses bêtes de reprendre la route, ce que je décidais également de faire en retirant ma main de l’épaule de Valentine pour marcher à ses côtés. J’étais persuadé du fait qu’il n’y aurait aucun danger ce soir, même si j’ai émis l’hypothèse de voyageurs un peu trop jeunes pour Dreamland. Bien que j’ai rarement croisé d’enfants dans ce monde – mis à part la petite Dora durant le Survival – je ne pense pas que les chérubins puissent vaincre leur peur avant un certain âge. Les bébés de Babyland n’ont pas de véritables rêves ni de véritables cauchemars du fait que leur conscience doit encore se développer. Comme si elle devait devenir mature à un certain point. Selon moi, les véritables complications se passent entre les cinq et dix ans. Qui sait comment un enfant interpréterait Dreamland à cet âge-là…

Doucement nous rejoignions le groupe de Vladimir qui avait pris de l’avance. En espérant ne pas rencontrer de mauvaises surprises une fois arrivés.
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeDim 27 Nov - 11:17



Alors qu'il courait à travers la plaine, l'esprit de Vladimir était accaparé par les propos de Joël. Le discours du père de famille avait eu un certain impact sur lui, parce qu'il lui avait révélé des événements dont il n'aurait jamais eu vent autrement. Et les faits en question s'avéraient être bien tristes. Le jeune homme avait déjà appris par expérience que les Seigneurs pouvaient faire preuve de mesquinerie. Mais il n'avait jamais eu l'occasion d'en voir commettre des ignominies comme celles décrites par le Meteor.

Passer le visage d'un Voyageur sous acide... Songea-t-il. Se servir de quelqu'un pour ensuite le jeter comme une vieille chaussette... En tuer un autre par ennui... ! Et Joël, qui est considéré comme un rebut parce qu'il existe... Je suis chanceux d'être devenu Invocateur de Chevaux et de n'avoir aucun compte à rendre à Epona Regina. Je m'en étais pas encore rendu compte, mais ça a l'air d'être vrai. Tous les Voyageurs ne sont pas aussi libres de leurs mouvements que moi...

Complètement plongé dans son dialogue intérieur, il manqua de renverser une sorte de Barbapapa de couleur rose qui allait dans le même sens que lui et qui ne l'avait pas vu arriver. Poussant un petit cri de surprise, la créature sursauta au moment où Vlad posa sa main sur son dos pour y prendre appui et éviter de la percuter. Le garçon arrêta sa course en cherchant à conserver son équilibre, la contourna et lui adressa la parole avec un air benêt d'ado désolé.

« Oula, pardon pardon ! Je t'ai pas fait mal ? »

La Barbapapa sembla hésiter un moment. Il s'agissait d'une femme, a priori, si l'on prenait en compte les longs cils maquillés qu'elle arborait.

« Non... Ça va, répondit-elle alors que deux petits ronds rouges apparaissaient au niveau de ses joues. Excuse-moi de m'être trouvée sur ton chemin !
- Quoi ? Mais non, ha ha ! Rétorqua le jeune homme en se frottant maladroitement l'arrière du crâne. Pas la peine de t'excuser, c'est moi qu'ai pas fait attention.
- Ça va Vlad ? S'enquit Luaine en arrivant à leur hauteur, s'arrêtant de courir à son tour.
- Impeccable, j'ai failli lui faire du mal, surtout. Bon heureusement, elle a l'air d'aller bien.
- Oh c'est une Barbapapa ! C'est trop cool ! Comment tu t'appelles ma belle ?
- Heu... La créature avait l'air de ne plus savoir ou se mettre, et les deux ronds rouges empourprèrent l'intégralité de son visage. Je suis... Barbadine. Et vous ?
- Elle est trop mignonne, toute timide ! Moi c'est Luaine, et le grand dadet qui a failli te renverser s'appelle Vladimir.
- Encore désolé ! S'excusa le garçon. »

A ce moment, Maureen les rattrapa à son tour. Les présentations furent faites et ils proposèrent à la Barbapapa de les accompagner jusqu'au geyser, puisqu'elle leur avoua que c'était dans cette direction qu'elle allait.

« Je cherche mon petit frère qui est allé joué avec des bébés rêveurs. Il aime bien leur compagnie mais ça fait trop longtemps qu'il est parti, alors maman s'inquiète.
- On va t'aider à le retrouver, annonça Vlad immédiatement. »

Elle ne répondit pas, vraisemblablement très intimidée de se retrouver le centre de l'attention des trois Voyageurs. Plus calmement cette fois, ils continuèrent leur route vers le puits, cette fois à un rythme plus calme pour permettre à Barbadine de les suivre. Tandis que Luaine s'enthousiasmait de faire la connaissance de la créature et l'accapara totalement, Vladimir se retrouva avec Luaine et Grani, un peu en retrait.

« Wapol... Demanda-t-il directement à l'Irlandaise. Il allait vraiment te faire du mal ?
- C'est Waxdoll, Vlad... Le reprit Grani en soupirant.
- Et bien... Oui, je crois bien qu'il allait même me tuer. J'ai vu des choses absolument effroyables dans sa galerie des horreurs.
- Joël m'a raconté des histoires qui ressemblent à la tienne.
- A ta place, j'accorderais pas trop de crédit aux propos d'un Meteor, intervint le Guide de l'Invocateur. Ils seraient prêts à raconter n'importe quoi pour discréditer les créatures.
- Nan, je le crois. J'aime bien Joël.
- C'est toujours la même rengaine. Mais tu sais, c'est pas parce que t'aimes bien les gens que ce sont pas des menteurs. Regarde ce qui s'est passé à Tic Town avec le bossu !
- Au final le bossu nous a permis de sortir BigLove et Mimi de leur prison, et m'a amené directement à l'Enclume. Alors j'me suis pas trompé.
- Ça c'est ton interprétation. Moi je me souviens simplement du piège qu'il nous a tendu.
- C'est pas la question de toute façon. Je me rends compte que tous les Voyageurs sont pas logés à la même enseigne. Du coup, je peux comprendre que certains réagissent en voulant se venger de Rois qui leur ont fait du mal. C'est pas la solution bien sûr, mais... Je comprends.
- T'es le Great-Rider. Ce serait un comble si le gars qui invoque des chevaux n'était pas aussi libre de galoper que ses invocations. Ta plaine, c'est Dreamland. C'est aussi simple que ça. D'autres n'ont pas cette facilité, et ont choisi de composer avec. Maureen s'est enfuie, elle n'a pas pour autant tourné en une espèce de suprématiste Voyageuse. Toi, tu te sentirais capable d'adhérer à leur cause ?
- Non. Ils cumulent leurs forces dans la mauvaise direction, et je casserai les dents de n'importe lequel que je verrai faire du mal à des innocents. Mais s'ils ont déjà changé une fois, je suis sûr qu'ils peuvent encore changer pour trouver une meilleure manière d'exister dans Dreamland. D'ailleurs ils ont pas tous la même cause. Joël se bat pour sa fille, il me l'a dit.
- Joël est sous les ordres d'un Voyageur qui a assassiné son propre Seigneur. Il a choisi de lui obéir, personne ne l'y a forcé.
- T'as raison. Mais ce serait une connerie d'aller lui taper dessus simplement parce qu'il en fait partie. Ce serait réagir exactement comme eux quand ils disent que les Seigneurs sont leurs ennemis.
- Je suis d'accord avec Vladimir, Grani, annonça la jeune femme. Tu ne peux pas mettre tout le monde dans le même panier.
- Vous êtes trop gentils, tous les deux. Ma tragédie c'est de vivre aux crochets de Vladimir. Mais normalement les créatures vivent bien plus longtemps que ce qu'une de vos vies représente. Ils n'ont pas les mêmes considérations que vous pour l'existence. Penser comme vous pensez, ça va vous faire tuer un de ces jours. Et si tu crèves, Vlad, je crève avec. »

Visiblement remonté, le cheval de trait volant s'éloigna pour rejoindre Luaine et Barbadine. Soucieux, Vladimir fixait le sol tout en avançant. C'est Maureen qui le tira de ses pensées en lui posant la main sur l'épaule et en lui adressant un sourire un peu triste.

Ils continuèrent de marcher un petit moment jusqu'à arriver aux abords du Geyser des Rêves. Ils s'arrêtèrent comme un seul homme en découvrant le puits au détour d'une buttée. Les bulles s'élevaient doucement les unes après les autres, éclatant chacune leur tour. Chaque "pop" crépitait comme un feu d'artifice, et le problème évoqué par le maire du village sembla évident: elles éclataient trop tôt, trop vite. Si bien que les rêves de bébé n'avaient pas le temps de s'étendre et de se donner en spectacle.

Tout autour, des nourrissons s'accumulaient pour essayer de jouer avec les bulles, ils étaient retenus par des créatures locales. Celles-ci étaient apparemment en difficulté et en sous-nombre, mais contenaient quand même tant bien que mal la cohue. Un peu plus loin, Vladimir repéra assez rapidement un enfant un peu plus âgé que les autres, qui devait bien avoir une demi-douzaine d'années. Il s'agissait apparemment d'un Voyageur, puisqu'il agitait ses mains entourées d'une espèce d'aura violette. Autour de lui, les petits rêveurs et même les bébé créatures semblaient réagir à ses signes et avançaient sans s'arrêter pour s'agglutiner autour du puits.

« Oh ! S'exclama Barbadine en désignant un petit Barbapapa au milieu des bambins. C'est Barbaquin ! Mon petit frère !
- Le maire avait parlé de plusieurs jeunes Voyageurs... Commença Luaine. Je vois que des bébés ici, et aucun n'est un Voyageur je pense.
- Il y a un enfant là-bas, fit Vlad en désignant du doigt le curieux petit garçon. Mais il est tout seul, et je comprends pas bien ce qu'il fabrique.
- Hé ! Cria l'une des créatures qui contenait la masse de bébés. On peut pas réparer le Geyser dans ces conditions ! Faites quelque chose, les Voyageurs ! »

A ce moment, le petit garçon remarqua leur arrivée. En comprenant qu'il avait été repéré, il tourna les talons et se mit à courir. Merde ! Songea Vlad en s'élançant à sa poursuite.

« Dites à m'sieur Sadi que je vais chercher le gosse, lança-t-il aux autres alors que Grani s'envolait dans son sillage. J'préfère que vous restiez là pour aider les gars du puits tant qu'on sait pas ce qui se passe. Si Joël veut me suivre, dites-lui par où j'suis parti !
- On a pas besoin de lui ! Protesta le Guide.
- C'est lui le plus fort d'entre nous, t'as pas senti son aura ? Dis pas de conneries, termina Vladimir en traçant son chemin dans la marée de gamins. »
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Joël Hamel
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeLun 26 Déc - 10:37

Alors que nous descendions davantage de la petite colline pour nous retrouver à marcher dans les plaines, je pouvais sentir un vent un brin plus sec qu’auparavant, soufflant dans mes cicatrices au point de me permettre de les compter silencieusement dans ma tête. J’en avais pas mal à cause de mon expérience dans la mer, être marin c’était pas de tout repos et surtout pas à l’abri des blessures. J’en venais à sourire un peu bêtement, intriguant ma chère qui portait notre enfant sur dans ses bras. Je venais de me souvenir de l’époque où je m’amusais à aller voir Valentine pour lui montrer mes nouvelles cicatrices, même si cela impliquait d’enlever mon haut ou mon pantalon pour lui montrer. Avec elle je n’ai jamais eu de réel complexe, c’est peut-être pour ça aujourd’hui que j’arrive à me balader avec aussi peu d’habits sur moi, ça fait partie de ma nature. J’espérais juste que la petite Alice ne reprenne pas ce mauvais trait… Mieux vaut ne pas y penser.

▬ Hmm tu n’as pas l’impression que c’est un peu vide par ici ?

Surpris, je lever un peu plus les yeux pour tourner la tête de gauche à droite, jetant un coup d’œil sur les alentours. Malgré pas mal de figures roses ressemblant à des barbapapas, je ne voyais plus aucun bébé en train de se balader ou de jouer. Pourtant jusqu’à maintenant cela faisait systématiquement parti du décor, ça pose sérieusement la question.

▬ Je ne vois aucun enfant dans le coin, cette zone est peut-être restreinte ?
▬ Pourtant Alice est toujours là et elle se porte bien… Je vais aller demander !
▬ Désolé mes jeunes amis mais je me dois d’accélérer le pas, le Geyser reste ma priorité.
▬ Pas de problème M’sieur, on vous rattrapera dans pas longtemps.

Savi tira un peu sur son chapeau de paille avant de claquer la selle de ses bêtes, faisant rapidement avancer le carrosse en direction du point d’origine des bulles de rêves. Tournant mon regard sur le côté je pouvais voir Valentine discuter avec l’une de ces fameuses barpapas. Au vu de sa moustache plutôt bien développée ça devait être un homme, mais ça mine inquiète n’était pas du tout rassurante. Je décidais de me rapprocher pour écouter leur conversation.

▬ … Je vous avoue que moi-même cela me surprend de ne voir aucun bébé par ici ! Nous sommes ici pour nous occuper d’eux et contribuer à égayer leur soirée afin d’alimenter le Geyser des rêves mais…
▬ Les enfants ne se sont simplement pas réveillés ?
▬ A moins qu’une catastrophe ne soit arrivée dans votre monde je doute fort que tous les enfants puissent s’être réveillés en même temps, Monsieur !

Grattant ma barbe quelques instants je plongeais doucement dans mes pensées, ce qu’il disait n’était pas faux ce serait peu probable que tout le monde ce soit réveillé en même temps. Cette nuit n’avait rien à voir avec celle de la Célestiafest qui était calculée sur une série de nuits qui synchronisé tous les esprits rêveurs et voyageurs. Pour cela qu’autant de personnes avec des horaires de nuit différents pouvaient se rencontrer. Je commençais sérieusement à être de plus en plus intrigué par ce mystère et je ne pouvais à présent exclure un potentiel danger dans cette zone.

▬ Surtout garde la petite dans tes bras, Valentine. Allons directement au Geyser, quelque chose ne semble pas coller.

La rouquine était un peu surprise de me voir aussi sérieux d’un coup mais finit par rapidement adopter la même attitude. Etant elle aussi voyageuse depuis un certain temps elle a très vite appris que le danger pouvait venir de n’importe où, même dans des zones aussi sûres. Nous accélérions la marche afin de rapidement nous rendre au Geyser et espérer retrouver le groupe de Vladimir, peut-être avait-il découvert quelque chose en attendant. Plus nous avancions et plus notre objectif était en vue, crachant de légères bulles qui éclataient bien vites. Trop vite comparé à ce que ressassent les rumeurs. Mais le plus surprenant était la masse de bambins qui s’étaient agglutinés autour du puit, avec les amies de Vladimir qui essayaient tant bien que mal de contrôler le mouvement de foule. Il semblerait que grâce à leurs pouvoirs elles essayaient d’attirer et de calmer les enfants avec des jouets fait maison, ressemblant à des robots de Transformers pour les garçons et des princesses en robes pour les filles. Je fronçais les sourcils alors que je pouvais voir Alice qui commençait à doucement s’agiter elle aussi, devenant de plus en plus active alors qu’elle essayait désespérément de quitter les bras de sa mère. Une première pour Valentine et moi.

▬ Les filles ! Il se passe quoi par ici ?
▬ Ah Joël !... Ouch non ne tire pas mes cheveux ma petite, ce n’est pas gentille !...
▬ On ne sait pas pourquoi les enfants sont devenus incontrôlables ! Vladimir a vu quelqu’un de louche et est tout de suite partit à sa poursuite, donc nous on est là pour aider à gérer la situation !

Je fronçais davantage les sourcils alors qu’un nouveau facteur venait d’entrer en compte dans le calcul, remettant en cause la sécurité des lieux. De ce que je pouvais voir les enfants n’avaient pas l’air contrôlés, ils avaient juste l’air d’être… Attirés ? Comme s’ils cherchaient quelque chose dans le puit. Je sortais mon bandeau rouge de ma poche pour l’accrocher sur ma tête, commençant à me diriger sur les mêmes traces que Vladimir indiquées par Maureen plus tôt.

▬ Valentine je te laisse t’occuper d’Alice, vois si tu ne peux pas aider les filles avec ta voix.
▬ D’accord mais fais attention !

Je passais rapidement à côté du troupeau de bébés afin de passer non loin du Geyser, courant dans la direction générale qu’avait dû emprunter le rouquin. Très rapidement je finis par le retrouver qui faisait face à un jeune enfant. Je m’arrêtais un instant pour l’observer : petit, cheveux noirs, pupilles rouges, masque sur le coin de la tête… A vu de nez j’aurais dit qu’il avait six ans, tout au plus. Serait-ce un voyageur ? C’était fort probable vu qu’il avait l’air d’avoir été coincé par Vladimir il y a peu. J’approchais à côté du Great-Rider alors que je continuais de tourner mon regard vers le petit.


▬ Bon, je peux savoir ce qu’il se passe ici ? Comment tu t’appelles mon garçon ?
▬ … LAISSEZ MOI TRANQUILLE !

Le petit homme agita ses mains en l’air alors qu’une étrange aura s’en dégageait, une forme sombre allant s’échapper de ses paumes pour tomber autour de Vladimir et de moi-même. Petit à petit la substance noire prenait forme, se transformant en de nombreuses petites créatures difformes qui s’approchaient lentement de nous. J’étais si choqué que j’ai failli m’étouffer, un contrôleur obscure, ici ? Et un garçon, qui plus est ? Non, impossible. Je sais bien que la guerre venait à peine d’être déclarée mais le Royaume Obscure n’aurait pas pu agir aussi vite… Pas vrai ? Je regardais de plus près les petites créatures à l’apparence assez… Inoffensives ? Elles n’étaient pas rapides, plutôt tremblotantes et avaient du mal à tenir sur leurs pattes. Difficile d’imaginer que des invocations comme ça puissent exister, cela serait autre chose alors ?...

▬ … Vladimir, ne panique pas ces petites choses ne représentent pas un grand danger. Je ne peux pas utiliser mon pouvoir sans prendre le risque d’enflammer toute la plaine, donc je vais me contenter de te couvrir.

Des flammes commençaient à doucement prendre vie entre mes doigts pour légèrement entourer mes poings, je ne comptais pas utiliser une technique comme le Fire Close Combat mais avoir de quoi renforcer mes coups allait pouvoir m’aider. Il fallait qu’on découvre qui était réellement l’enfant en face de nous et ce qu’il souhaite faire ici.
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Vladimir Icarus
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeLun 26 Déc - 15:55



C'est que le petit, malgré son âge, cavalait vite. Même avec ses grandes jambes, Vladimir mit un certain temps avant de le rattraper. Si bien que l'enfant le conduisit jusque dans un bois situé au loin du Geyser des Rêves. A travers les branchages, on pouvait en voir les bulles éclater dans le ciel. Le gamin, conscient qu'il ne pourrait pas aller plus loin sans se faire attraper, s'arrêta quelques temps après qu'ils aient pénétré dans la zone boisée. Il se retourna vers son poursuivant pour le fusiller du regard. Le Great-Rider stoppa sa course à son tour, lui présentant ses paumes pour manifester qu'il n'avait aucune mauvaise intention à son égard.

« Du calme, le petit, fit le jeune homme en lui souriant gentiment. Je veux juste que tu m'expliques ce qui se passe. Je vais pas t'gronder. »

L'intéressé ne répondit pas, se contentant de le fixer d'un regard rouge sous sa tignasse sombre. Vlad nota le masque qu'il avait sur le côté du crâne, se demandant ce qu'il voulait dire. Un peu mal à l'aise face à l'aura que dégageait ce très jeune Voyageur, il s'apprêtait à reprendre la parole lorsque Joël fit son apparition derrière lui. Il invectiva à son tour le gamin, qui dut se sentir acculé par la présence des deux adultes près de lui.

Il s'énerva alors, et généra une sorte de pouvoir noir qui fit apparaître de petites créatures a priori inoffensives. Le simple fait de les regarder intensifia le malaise qui troublait l'esprit de Vladimir lorsqu'il posait ses yeux sur le petit garçon. Le vétéran Meteor prodigua alors quelques conseils à l'Invocateur de Chevaux, générant quelques flammes autour de ses mains. Cette présence rassurante estompa la contrariété qui gênait l'esprit du Great-Rider.

« Joël, intervint alors Grani d'une voix littéralement terrorisée, tu dis de ne pas paniquer mais... »

Vladimir tourna la tête vers son Guide et écarquilla les yeux en découvrant l'effroi qui animait son expression faciale. C'était la première fois qu'il le voyait aussi effrayé.

« ... C'est pas naturel, ce qui se passe sous nos yeux. C'est pas normal, qu'un pouvoir obscur soit détenu par un si petit gosse. Je ne sais pas ce que... Je ne comprends pas. Je suis désolé Vlad, je suis incapable de t'aiguiller cette fois-ci. Sois prudent. »

Cette fois, c'est de l'inquiétude qui gagna l'Invocateur de Chevaux. Il jeta un coup d’œil interrogatif à l'intention de Joël, qui malgré tout semblait lui aussi gagné par une forme de trouble. En face, l'enfant semblait déterminé à se battre, et il maintenait ses petites créatures noires qui se dandinaient en essayant de ne pas tomber. Vladimir le regarda, cherchant à savoir ce qu'il avait derrière la tête tout en s'apprêtant à invoquer l'un de ses compagnons équidés.

C'est à ce moment que deux autres petites silhouettes jaillirent des fourrés. Deux jumelles, vraisemblablement du même âge que le garçon, accoutrées de façon similaire avec un masque sur le côté du visage. Toutes les deux avaient les mêmes pupilles rouges, la même chevelure noire.

« Encore des grands qui veulent nous embêter ? Fit la première fille en tordant le cou à un ours en peluche qui semblait avoir déjà bien souffert.
- Ils sont graaaaaands ! Ajouta la seconde en affichant un grand sourire dérangeant.
- Leila, Délia, j'vous avais dit de rester cachées ! Cria le premier en se retournant brièvement pour les regarder l'une après l'autre, avant de faire de nouveau face aux deux adultes.
- Mais on aime pas rester toute seules, Ethel, fit Leila en tournant la tête de son nounours et en affichant une moue boudeuse.
- Vous avez pas de pouvoir ! Allez-vous en ou ils vont vous faire du mal ! Cria le fameux Ethel en faisant un mouvement des bras qui fit bondir deux de ses petites créatures vers l'avant. »

Par réflexe, Vladimir se pencha sur le côté pour éviter celle qui fonçait droit sur lui. Cette dernière alla se réceptionner sur le sol en éclatant, répandant une substance noire sur le sol.

Des triplés ! Comprit Vladimir par instinct, en constatant les ressemblances entre les jumelles et celui qui lui apparaissait désormais comme étant leur frère.

L'esprit pur du Great-Rider ne pouvait pas se résoudre à combattre des enfants si jeunes, tout Voyageurs obscurs qu'ils étaient peut-être. Il sembla se résigner, détendit ses muscles et laissa retomber ses bras le long de son corps. Fermant les yeux instant pour expirer un léger soupir, il les rouvrit en adressant un sourire ensoleillé aux trois bambins.

« On veut faire de mal à personne, dit-il d'une voix chaleureuse. Je m'appelle Vladimir, et voici Joël. Si on t'a couru après... Ethel, c'est ça ? C'est parce qu'on voulait savoir pourquoi tu forçais les bébés rêveurs à s'approcher du Geyser. »

Devant l'expression faciale de pureté que lui offrait Vladimir, le petit garçon eut un moment d'étonnement qu'il ne parvint pas à dissimuler. Cet instant de surprise, qui s'imprima sur son visage, ne demeura toutefois pas très longtemps. Immédiatement, il se renfrogna et repoussa ses sœurs en jetant son bras droit en arrière, se remettant à crier:

« J'te crois pas ! On croit pas les grands ! Vous êtes tous des menteurs qui faites du mal à mes sœurs ! Laissez-nous tranquilles ! »

Là-dessus, il croisa les bras et fronça les sourcils, forçant ses petites créatures à se foncer les unes dans les autres. Dans des "splotch !" et des "splatch !" sonores, les petites choses semblèrent se rassembler sous une seul et même matière. Cet amas obscur gagna en ampleur à mesure que les petites créatures se mélangeaient, jusqu'à finalement atteindre la taille du petit Ethel. Ce dernier agita ses doigts à la manière d'un marionnettiste, et à mesure qu'il les remuait, l'informité noire se modela comme l’œuvre d'un artiste sculpteur. Finalement, c'est un double obscur du petit garçon qui apparut, à la différence près que celui-ci était doté de deux très longues oreilles de lièvre ou de lapin. Stupéfait, Grani se mit à gober les mouches, tandis que Vlad jetait un coup d’œil interrogatif à Joël. Avant que le moindre mot ne puisse être échangé, l'enfant prit une position désarticulée et prononça des mots glaçants:

« Câlinpin Maudit ! »

D'un bond, le double obscur se retrouva entre Vladimir et Joël. Il étira ses bras pour chercher à les entourer et les étreindre contre leur gré. Par pur réflexe, le Great-Rider fit quelques petits sauts en arrière. Un doigt lui effleura le bras au cours de son mouvement d'esquive, cisaillant un morceau de son blouson et l'entaillant de manière superficielle. La douleur qu'il ressentit alors était un peu différente des blessures qu'il avait l'habitude de recevoir à Dreamland. L'intensité était similaire, mais quelque chose semblait plus... définitif.

« Vladimir, attention ! Piaffa Grani. Les blessures noires sont permanentes pour les Voyageurs comme pour les créatures !
- Merde ! »

Le jeune homme plaqua sa main sur la légère écorchure, et plongea ses yeux dans ceux de leur très jeune adversaire. Contrairement à ses soeurs qui présentaient des mines inquiétantes, il avait quelque chose de très doux dans les traits du visage. Seule l'aura ténébreuse qui l'entourait imprégnait l'atmosphère d'une force désagréable. L'Invocateur de Chevaux reporta son attention sur Joël, lui faisant comprendre par un hochement de tête qu'il ne voulait pas se battre contre ces gamins. Peut-être que le renégat du feu trouverait les mots justes, les mots d'un père capable d'apaiser la peur et la colère d'un enfant.
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Joël Hamel
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeMer 28 Déc - 19:14

Franchement je pouvais comprendre la réaction du petit guide au service de Vladimir, ce n’est pas comme si c’était tous les jours qu’on avait l’occasion de rencontrer un être venant du royaume obscure. Ou plutôt qui pourrait venir de là-bas, parce que jusqu’à présent je n’étais moi-même pas entièrement convaincu par cette théorie. J’ai été là-bas, sur le front de la guerre entre les défenses obscures et les attaquants de l’alliance. J’ai tué des créatures des deux côtés et je m’étais fait botter le cul par un Duc. En plus de m’être également pris la tête avec un contrôleur obscure, je pense avoir déjà bien roulé ma bosse avec ce genre de personnage, mais le petit homme était différent. En apparence il y avait pas mal de détails qui collaient, mais dans le fond… Je n’étais pas vraiment sûr. Et c’était peut-être ça la différence entre Grani et moi. La créature n’avait probablement jamais vu le pouvoir obscure de ses yeux, et c’était sûrement ça qui la rendait si inquiète.

Les flammes crépitaient doucement autour de mes doigts, donnant l’impression que je portais des gants en laine très chaudes et très orangées. Je restais silencieux, attendant de voir ce que comptait réellement faire l’enfant : souhaitait-il vraiment nous affronter ? En temps normal je lui aurais dit d’abandonné, mais si c’était véritablement un contrôleur obscure… J’affichais une mine davantage sérieuse alors que j’inspirais profondément. Le jeune rouquin me donnait bien l’impression qu’il était perdu, après tout c’était pas vraiment étonnant : quand on débarque dans Dreamland, on est pas encore capable d’identifier les vrais dangers lorsqu’ils nous font face… La tension était à son comble, jusqu’à ce que de nouvelles inconnues fassent leur apparition sur la scène. Deux autres enfants, au visage semblable voir quasi-identique à celui du petit gars. Je fronçais les sourcils en me disant qu’ils allaient jusqu’à se ressembler dans leur style vestimentaire, à ce niveau-là c’était plus des frères et sœurs mais des clones !...

Le souci maintenant c’est que le danger potentiel venait de passer d’un gamin à trois bambins. Si elles avaient le même style de pouvoir que lui, je craignais pour l’intégrité de Vladimir que j’aurais sûrement du mal à protéger. Après tout, j’étais un contrôleur de Feu, et de ce fait je ne pouvais pas forcément prendre en considération mes alliés lorsque j’attaque. Pas encore, du moins. Mais revenons sur notre trio de bambins, j’étais vachement curieux à propos d’eux. Je les observais sans réellement dire quoique ce soit, privilégier la réflexion plutôt que l’action prématurée. De ce que je pouvais voir c’était le garçon qui protégeait les filles, et que ces dernières n’aiment pas trop être seules. Est-ce que des enfants issus du royaume obscur parleraient-ils vraiment de cette façon ? N’agiraient-ils pas plutôt comme celui que j’avais affronté il y a un an de cela ? J’étais plutôt confus, du moins jusqu’à ce que le garçon finisse par s’énerver et nous envoyer deux créatures sur nous.

▬ C’est le moment de se salir les mains…

Tandis que Vladimir prit la peine d’esquiver son assaillant je n’hésitais pas un seul instant à tendre la main devant moi pour saisir la petite créature d’une main ferme et enflammée. Alors que le bruit de crépitement se faisait entendre j’observais un instant la créature se débattre mais… Je ne sentais aucun changement dans ma flamme. C’était une sensation différente de la matière ténébreuse des créatures de l’ombre, même les plus faibles avaient un minimum de résistance à mon élément. Cette matière-là… Ne ressemblait en rien à la matière obscure. Alors que le garçon semblait perturbé par les mots de Vladimir, je passais ma main dans mon dos pour écraser d’une poigne ferme la bestiole sombre, ne laissant que les restes se faire avaler par mes flammes. Je retournais mon attention sur le reste de la troupe pour voir qu’au final le garçon était vraiment fermé à la discussion, laissant ses créatures fusionner entre elles avant de prendre la même apparence que le bonhomme, avec des oreilles ressemblant à celles de certaines créatures en plus.

Je fronçais les sourcils en me préparant à toute éventualité, jusqu’à ce que j’aperçoive l’ombre de la poupée noire se situer entre Vladimir et moi-même. Rapide la bête, mais je n’allais pas me laisser attraper aussi facilement. Alors que je voyais venir le bras rallongé du clone, je laissais les flammes s’échapper au niveau de mes pieds pour me propulser rapidement au-dessus du bras de la créature. L’élan du Speed Fire me permis de bondir assez haut pour arriver au-dessus de la créature et d’écraser sa tête contre le sol après avoir mis mon pied en avant. J’atterrissais lourdement sur le clone alors que le plan de mon pied restait collé contre sa joue, tandis qu’il passait ses légères griffes sur ma jambe mais je ne sentais que de légères entailles, ça ne valait pas les crocs d’un requin ça c’était sûr. En ouvrant la paume de ma main j’accumulais du Feu que je déposais contre le torse du clone, avant de retirer mon pied pour m’avancer en direction des trois enfants. Inutile de vous dire que la créature sombre s’enflamma très rapidement et j’ai bien peur que depuis que mon Feu n’ait évolué, il ait très peu de chance d’arriver à éteindre les flammes qui devenaient de plus en plus chaudes avec le temps.

J’avais bien vu le regard résigné de Vladimir qui ne souhaitait sûrement pas s’en prendre à des enfants, c’était très noble de sa part et je pourrais lui dire de continuer ainsi. Sauf que Dreamland n’était pas aussi doux qu’il n’y parait.

▬ Désolé Vladimir mais parfois il faut savoir faire des choix inconsidérés pour survivre dans ce monde. Ta gentillesse te tuera.

Les flammes disparaissant de sur ma peau, j’avançais de plus en plus alors que mes doigts commençaient à craquer du fait que je serrais le poing. Le garçon souhaitait me faire face et faisait signe à son clone de réagir, mais la pauvre poupée était déjà à moitié consumée par le Feu et n’avait de bras que pour ramper, ou collecter ses jambes fondues c’était au choix. Très rapidement le bonhomme se mit à dos ses deux sœurs, qui tremblaient de plus en plus à l’approche du géant que j’étais pour eux, mon ombre planant sur leur petite figure.

▬ Ne fais pas de mal à mes sœurs ! Sinon je vais te… AÏEUH !

Le garçon n’avait même pas le temps de finir sa phrase que je mettais une légère tape sur son front à lui et à ses sœurs. Avec le poing fermé j’avais délicatement mais rapidement frappé avec mes phalanges pliées. Une petite marque rouge commençant à doucement prendre forme sur le front blanc des bambins, avant que je ne vois en direct leurs larmes qui montaient de plus en plus avant qu’ils ne commencent à pleurer tout en tombant à genoux. Je soupirais, désespéré par moi-même pour avoir eu peur pendant un instant. A quoi je pensais ? Ce n’était que des gosses…

▬ C’est pas une manière de parler aux gens mon garçon, surtout quand on les attaque en premier.
▬ Mé poukwa nouuusniifff…
▬ Ouiiiiiiinnnnnn !!!
▬ Vous auriez préférez que je ne punisse que votre grand-frère ?

Les deux filles commencèrent à me faire les grands yeux avant de renifler un bon coup et remettre dans leurs narines la morve qu’elles avaient laissé s’échapper. Je souriais légèrement alors que Ethel le garçon commençait petit à petit à arrêter de pleurer lui aussi, les yeux aussi rouge que la marque sur son front. J’inspirais un bon coup avant de plier les genoux pour me mettre presque à la taille des trois enfants, et de les regarder directement.

▬ Ecoute-moi mon garçon, on est pas des méchants et je compte pas te séparer de tes sœurs. Je sais ce que ça fait de vouloir rester proche de sa famille, moi aussi je taperais tous les types avec une tête louche qui s’approcherait de ma fille haha.
▬ Je voulais juste vous faire peur m’sieur, mais je savais pas quoi faire quand vous avez commençait à nous suivre…
▬ Désolé de t’avoir fait peur mon grand, mais j’ai bien cru que ton pouvoir était plus dangereux qu’il ne l’est réellement.

Le garçon essuyait une dernière larme tout en reniflant son nez aussi rouge que celui de ses deux sœurs. Il se tenait davantage droit même si dans son regard on pouvait sentir une sorte de… Gêne.

▬ Alors vous savez…
▬ Disons que je sais ce que tu n’es pas. Tu peux me dire quel est ton pouvoir ?
▬ Je ne sais pas trop… J’arrive juste à créer des copies de moi, parce que je n’aime pas être seul…
▬ Et elles ce sont des clones, pas vrai ?

Le groupe ouvrait grand les yeux comme si j’avais fait la découverte du siècle. Je lisais facilement toutes les questions qui s’accumulaient sur leurs expressions mais d’un mouvement de main j’allais passer mes doigts sur le sol en face des deux jeunes filles. Je ramassais entre mes doigts la même matière noire qui avait composé le clone de tout à l’heure, bien que celles-ci venait tout juste des larmes des petites. Il semblerait que peu importe la perfection de la copie, que cela soit au niveau des expressions comme des personnalités qui peuvent varier, ils restent quelques détails qui ne trahissent pas. Au final je laissais un silence s’installait avant que je ne décide de moi-même le briser :

▬ Dis-moi Ethel, pourquoi étais-tu près du Geyser tout à l’heure ?
▬ … Je voulais rêver.
▬ Tu sais qu’on est à Dreamland, pas vrai ?
▬ Oui je sais que c’est le monde des rêves mais je voulais rêver de ma sœur ! Avant que je n’ai ces pouvoirs j’arrivais à jouer avec ma sœur quand je m’endormais, mais depuis je n’arrive plus à la retrouver ! Quand j’ai appris que les bulles c’était les rêves des enfants, alors j’ai pensé que j’arriverais de nouveau à rêver de ma sœur…

Mon visage devenait bien pâle alors que je passais ma main devant mon visage, répétant plusieurs « oh bon sang » dans ma tête… Je n’aurais jamais pensé que le bonhomme vive dans de telles circonstances… Comment pouvais-je lui dire qu’à présent il ne pourra plus jamais revoir sa sœur maintenant qu’il était devenu voyageur et donc, qu’il n’avait plus accès à Edenia ?... Avais-je simplement le droit de porter une telle responsabilité ?[/color]
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeJeu 29 Déc - 10:38



La rapidité et la facilité avec laquelle Joël en finit avec la créature violet-obscur plaça Vladimir dans un état d'admiration. La première réaction du jeune homme, toutefois, en voyant le Meteor s'approcher du gamin en faisant craquer ses phalanges, fut un mouvement vers l'avant pour l'en empêcher. Mouvement qui fut aussitôt interrompu par l'absence de volonté manifeste, de la part du père de famille, de causer le moindre mal aux enfants. Une petite bourrade paternelle rappela les triplés à l'ordre, au même tire que l'Invocateur de Chevaux de manière indirecte, qui se fendit d'un sourire. De son côté soulagé, Grani poussa un long soupir de libération et alla se moquer de la créature léporide, ou du moins ce qu'il en restait.

Puis survint la surprenante vérité concernant le petit Voyageur et ses présumées sœurs. Dans un premier temps un peu perdu, Vlad afficha une mine réflexive un peu stupide en croisant les bras. Et puis, devant la mine blême de Joël, il comprit finalement de quoi il retournait. Brièvement, son visage changea. En un quart de seconde, ce fut comme s'il prenait pour lui la souffrance du petit garçon, et une infinie tristesse s'imprima sur ses traits. Cette douleur expressive s'évanouit très vite pour laisser place à un visage neutre.

« Grani, fit-il à l'intention de son Guide.
- Oui ? Répondit ce dernier en se détournant de la cible de ses moqueries.
- Où vont ceux qui disparaissent, déjà ?
- Hein ? Heu... Ah ! Ce genre de disparition. Ils sont supposés se rendre à Edenia. Pourquoi ? Personne n'y est jamais allé et surtout pas revenu, alors me dis pas que... »

Bien que le petit cheval de trait volant continuait sa phrase, son Rider ne l'entendit pas. Il alla rejoindre Joël en s'accroupissant en face du gamin. Là, il afficha un sourire qui s'étirait jusqu'aux oreilles et ébouriffa les cheveux du petit, qui eut un mouvement de recul.

« Ethel, si tu viens avec moi, je te promets qu'on retrouvera ta sœur un jour. »

Il y eut alors un long moment de silence, au cours duquel le garçon à tignasse rouge afficha la même expression radieuse, manifestement lui-même pleinement convaincu par les mots qui venaient de sortir de sa bouche. Derrière lui, Grani se frappait la tête avec son sabot. Le petit bonhomme, de son côté, fixait l'Invocateur avec ses deux grandes billes rouges, soudainement animée par une lueur d'espoir. Tandis qu'il se frottait la tête au niveau de la marque rouge causée par Joël, il observait Vladimir avec une attention étrange. Comme pour demander la validation d'une figure paternelle, il tourna ensuite le regard vers le Meteor.

***

Lorsque le Contrôleur du Feu et l'Invocateur de Chevaux revinrent des bois en compagnie du gosse, ils s'aperçurent rapidement que la marmaille rassemblée autour du puits commençait à se disperser. Les barbapapas, téléttubies et autres petits poneys guidaient les bambins dans toutes les directions pour les éloigner et remplir leur fonction de faiseurs de rêves.

Le reste du groupe semblait s'entretenir avec les créatures du royaume, qui commençaient à rassembler leurs équipements pour descendre dans le Geyser et réparer les systèmes oniriques défectueux. A l'approche de Vladimir, Barbadine se mit à sautiller dans sa direction, accompagnée par son petit frère finalement retrouvé.

« Barbaquin va bien ! Fit-elle d'un air enjoué, comme si elle avait complètement oublié sa timidité.
- Je suis content alors ! Répondit le jeune homme en présentant sa main pour un high five raté. Faudra peut-être travailler ça.
- Les bébés ont commencé à changer de comportement d'un seul coup quand de petites choses noires se sont mises à s'évanouir dans l'atmosphère, annonça Maureen en s'approchant à son tour.
- C'est grâce à notre nouveau copain, expliqua Vladimir en posant sa main sur l'épaule du petit, qui détourna la tête en affichant une mine renfrognée. J'vous présente Ethel. Ses copies attiraient les bébés autour du puits, alors il a décidé de les faire disparaître.
- Bonjour Ethel, enchantée de te rencontrer, dit alors la jeune Irlandaise avec un visage ravissant, en s'inclinant pour être à la hauteur de son interlocuteur.
- Heu... Bonjour m'dame, répondit le gamin en s'empourprant.
- Il va nous accompagner à partir de maintenant. »

Luaine arriva alors en courant, levant les poings vers le ciel.

« Monsieur Sadi a été récompensé pour notre aide, par les réparateurs ! S'exclama-t-elle en désignant le chariot qui s'avançait doucement dans leur direction, accompagné par Valentine et Alice. Ils lui ont donné une barrique de liquide à bulle !
- Il a pas perdu sa nuit, alors, c'est super.
- Si on attend un peu, on pourra voir le vrai spectacle du Geyser des Rêves, qu'ils ont dit. On peut attendre avant de repartir, Maureen ?
- Si personne n'y voit d'inconvénient ? S'enquit la rouquine à la volée.
- Je vous dois bien ça, jeunes gens, lança le marchand Touwarem tout sourire, en immobilisant sa charrette à proximité.
- Moi ça me va, répondit Vladimir avec entrain. Vous pourrez faire la connaissance d'Ethel, comme ça. Joël, aucun souci pour toi ?
- Hé, salut toi, dit alors Luaine en s'apercevant de la présence du petit garçon. C'est toi qui t'es enfui tout à l'heure ?
- Mouais, répondit le gamin en faisant quelques pas en arrière pour se mettre à l'écart.
- Pars pas comme ça, on a plein d'choses à s'dire ! Rétorqua la petite blonde en le pourchassant. »

Tandis que le groupe commençait à s'installer sur l'herbe et que l'imminence du spectacle onirique se faisait sentir à travers l'arrêt total des projections de bulles, Vladimir se positionna à côté du Meteor.

« T'es sûr que tu veux pas abandonner tes obligations vis-à-vis des Meteors pour venir simplement voyager avec nous ?
- Je te savais capable de toutes les conneries du monde, mais de ça, pas vraiment, intervint Grani sur un ton indigné. Inviter un Meteor à Voyager avec nous ! Et puis quoi encore ? Va signer chez eux, aussi ! Ce faisant il s'éloigna pour rejoindre Valentine et Alice, intrigué qu'il était toujours par le bébé.
- Au risque de m'répéter, faut pas en vouloir à Grani. Il veut faire son Cheval Cauchemar tout le temps, sauf que ça lui réussit pas. Au fond c'est pas un méchant bougre. »

A ce moment, Ethel réussit à échapper des griffes de Luaine. Celle-ci venait de découvrir un aspect fascinant en termes d'élasticité, sur la peau des deux Barbapapas qui passaient la fin de la nuit avec eux. Elle oublia donc complètement l'existence du petit et s'évertua à modeler les pauvres Barbadine et Barbaquin qui n'osèrent pas rouspéter. Et ce, en dépit des protestations de son aînée.

« La fille blonde m'embête tout le temps, se plaignit le garçon en s'asseyant entre les deux Voyageurs. Je préfère sa grande sœur et la maman, poursuivit-il en se massant la joue qui portait encore les marques d'étirement provoqués par les doigts de la jeune Contrôleuse des Mots.
- Haha, va falloir t'habituer aux humeurs de Luaine si tu viens avec nous.
- T'es sûr qu'on va réussir à trouver ma sœur ?
- Ouais, t'inquiète pas. Tout va bien s'passer.  »

Pour la première fois de la soirée, le gosse se mit à sourire. Ses yeux se perdirent dans la première bulle qui se détachait lentement du Geyser des Rêves alors que les dernières créatures émergeaient du puits. La sphère transparente s'éleva progressivement, gigantesque, remplie d'une myriade de couleurs et de formes tourbillonnantes.

« Mon offre tient vraiment, Joël, décréta Vladimir en s'allongeant dans l'herbe. On serait super heureux d'avoir ta famille avec nous. Si un jour t'en as marre de la guerre, tu pourras toujours venir nous voir. On sera là. »

La bulle éclata.
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeVen 30 Déc - 14:31

Je fus un peu déstabilisé par la soudaine promesse que faisait Vladimir, affirmant haut et fort qu’il aidera Ethel à retrouver sa sœur… Je tournais mon regard sur le rouquin enjoué en me demandant s’il savait réellement ce que cela impliquait, les sacrifices qu’il devra réaliser dans le futur et bien évidemment le poids que pouvait avoir ce genre de promesse… Autant sur lui, que sur l’enfant. D’un coup d’œil à l’arrière je remarquais le petit Grani qui semblait se maudire, comme s’il en avait trop dit, j’imagine qu’à partir de là je pouvais rapidement me faire une image de ce qu’il s’est passé pour qu’on en arrive là. Néanmoins le petit homme finit par tourner ses yeux remplis d’espoir vers moi, un espoir qui était désormais alimenter par la simple parole de Vladimir. Alors que je me massais la nuque je finissais par moi-même sourire légèrement, regardant Ethel alors que je lui dressais le pouce.

▬ Tu ne perds rien à essayer, pas vrai ?

Ma voix fut la validation qu’attendait le garçon avant de sautiller sur place et d’enlacer le rouquin et moi-même en même temps. Je laissais un léger soupir s’en aller bien qu’au fond de moi j’avais toujours ce mauvais goût au fond de la gorge. Alors que nous repartions en direction du Geyser pour rejoindre le groupe, je tournais la tête en arrière pour voir les clones d’Ethel disparaître petit à petit. Les deux jumelles souriaient alors qu’elles me faisaient un au revoir de la main. Avant qu’elles n’épellent doucement de leurs lèvres fondues un « Merci »… Depuis combien de temps le garçon cherchait-il à retrouver sa sœur ? Je ne pouvais le deviner, mais peut-être était-ce le bon choix de lui donner la bonne route à suivre. Peut-être…

Une fois de retour au Geyser tout semblait s’être pas mal calmé, les enfants suivant sagement les créatures du coin pour qu’elles puissent s’en occuper et laisser le champ libre aux ouvriers pour qu’ils bossent sur la réparation. Alors que Vladimir retrouvait ses compagnons de route je pouvais voir la figure de Valentine se rapprocher de moi, sourire aux lèvres malgré qu’elle effaça très rapidement cette expression lorsqu’elle remarquait les étranges marques sur quelques endroits de mon corps. Elle s’approcha très rapidement avant de planter son regard dans le mien, relâchant la férocité d’une femme auprès d’un mari suspect.

▬ Je peux savoir ce que vous avez fait dans cette forêt ? J’ai bien crue que tu n’allais jamais revenir ! Et puis Alice n’arrêtait pas de s’agiter comme si elle voulait te…

L’inquiète mais gentille maman fut coupée par notre mignonne petite fille qui commença à pleurer avec toute la force de ses poumons. Je soupirais un instant avant de sourire tout en faisant signe qu’elle me tende notre enfant. Alice dans mes bras, je la berçais un peu dans mes mains avant d’aller lui poser plein de petits bisous barbus sur la joue.

▬ Hooow papa t’as manqué ? Ne t’inquiète pas je suis là maintenant… Je serais toujours là.

Ma dernière phrase échappa facilement au ton papa-poule que j’avais pris au début, pour me laisser le luxe de regarder avec sérieux et amour mon enfant. Notre enfant. Lorsque je la regardais, je ne pouvais m’empêcher de penser au futur. Au futur que je souhaitais pour elle, un monde où elle pourra réaliser ses rêves, vaincre ses peines et se relever toujours plus forte… Je remarquais le sourire profond de Valentine qui était près de nous, avant que nous ne tournions tous les deux la tête vers Vladimir qui nous proposait de rester pour le spectacle. Un regard complice entre ma femme et moi suffit pour que nous nous mettions d’accord sur le sujet.

▬ On en venu pour le voir, non ? Alors autant rester !

Au même moment je pouvais voir Valentine qui prit un malin plaisir à me voler des bras Alice, tandis que je faisais une moue exagérément triste qui faisait rire la petite. Les deux dames les plus importantes dans ma vie se dirigèrent vers les amies de Vladimir afin de discuter avec le petit Ethel, m’enfin ma foi ce n’était pas une mauvaise chose que le petit puisse être sujet à tant d’attention. Selon moi, il devait avoir peur de la solitude avant de devenir voyageur, ce qui fait que son pouvoir se manifeste sous la forme de clones… Même si dans un sens cela semblait un peu ironique, qui pourrait se sentir en véritable compagnie avec des clones que nous avons nous-mêmes fabriquer ? Ethel a dû le ressentir au plus profond de lui, jusqu’à refuser ce sentiment… Peut-être était-ce pour cela qu’il était aussi attaché à ses clones jusqu’à ce soir, peut-être…

Posé dans l’herbe, j’attendais avec patience la venue des premières bulles jusqu’à ce que je voie arriver la star de ce soir : Vladimir. J’ai été plutôt surpris qu’il me propose de but-en-blanc de laisser tomber ma casquette de Meteor pour rejoindre son groupe et partir à l’aventure. Cela me faisait sourire, bien que je riais davantage de la réaction de Grani qui devait pas vivre des nuits faciles avec un garçon aussi pur. Le rouquin était l’exact opposé de certains voyageurs que j’avais pu rencontrer. Certains auraient cherché à me juger, d’autres auraient justifié mes choix. Mais lui… Il préfère m’offrir une porte de sortie. C’était très noble de sa part, malheureusement le monde des adultes n’était pas aussi simple… Même si je ne doutais pas des intentions bienveillantes de Vladimir, loin de là. Alors qu’Ethel venait d’arriver entre nous deux, je regardais en direction de l’horizon tout en gardant une mine davantage pensive, tendant une oreille attentive aux dires de Vladimir. C’est sûr que de pouvoir voyager avec Valentine serait une aubaine, avec la petite Hamel qui rejoindrait les rangs quelques années plus tard, tandis que je vivrais de folles aventures avec le rouquin et sa bande de joyeux lutins. Mais…

▬ Désolé, je ne peux pas, Vladimir. Je suis déjà satisfait d’avoir pu partager une nuit pareille à tes côtés et avec ma famille, mais je ne peux pas aussi facilement abandonner mon propre voyage dans Dreamland. Comme je te l’ai dit j’ai mes propres raisons de faire partie des Meteors, et peu importe comment le reste de Dreamland me maudit je ne regretterais pas un seul instant ce que je fais…

Je finissais par tourner ma tête en direction des deux jeunes voyageurs, un sourire confiant mélangé à un regard déterminé, brûlant de volonté et de désir.

▬ Parce que voyager librement et sans regret, c’est ça qui fait de moi Joël Hamel.
▬ Hmmm… Je comprends rien à ce que vous dîtes !!

J’éclatais de rire alors que pas mal de bulles commençaient à apparaître, laissant la vision sur un beau paysage. Je souriais au jeune garçon avant de rapidement reprendre un regard sérieux et de me tourner vers lui, posant ma main sur sa tête.

▬ Ethel, je ne sais pas si on pourra se revoir plus tard donc je vais te le dire maintenant… Moi aussi je rêvais de ma mère quand j’étais plus jeune, à chaque fois que je la voyais je fondais en larme et je passais la nuit à m’excuser. Puis un jour je suis devenu comme toi, un voyageur et je n’ai pas pu lui dire les choses qui me tiennent à cœur.

Je sentais doucement mes yeux devenir de plus en plus chauds et humides alors que ma voix finissait par trembler un peu, ma main allant se poser sur les épaules du petit garçon qui comme en résonance avec ce que je disais commençait à avoir les larmes aux yeux et qui passait ses mains sur mes bras.

▬ Je sais que c’est dur, je sais à quel point ça peut faire mal… Mais n’abandonne jamais, Ethel ! Le royaume où se trouve ta sœur existe bel et bien dans Dreamland, j’en suis certain. Deviens fort et surtout n’oublie jamais que dans ce monde vaste et dangereux je serais là, et que si tu as des problèmes je les brûlerais tous pour toi !

Ethel finissait par fondre en larmes alors qu’il se jetait contre moi, pleurant tout ce qu’il avait sûrement dû garder pour lui pendant longtemps. Je pouvais sentir ses larmes chaudes contre mon torse, mais je n’hésitais pas à le serrer dans mes bras comme un père le ferait. Je n’étais peut-être pas aussi doué que Vladimir pour donner de l’espoir aux autres, mais je serais là. Je serais toujours là pour ceux qui ont besoin de moi. Ma famille, mes amis et la future génération…

▬ Merci, merci beaucoup…

Je venais à sourire alors que je séchais mes yeux avant de confier le petit à Vladimir, souriant.  J’avais dit ce que j’avais besoin de dire au garçon, et je n’avais plus aucun regret pour cette soirée. Dans le même moment je pouvais entendre ma petite Alice pleurer une nouvelle fois avant qu’elle ne disparaisse dans un pouf. Je bouffais de rire tout en regardant Valentine.

▬ Du coup on va voir qui de toi ou de moi va se réveiller en prem….

Je disparaissais dans un nuage de fumée sans même que je ne puisse terminer ma phrase. Bon bah du coup j’avais perdu mon pari mais au moins j’ai pu me réveiller en flèche pour aller retrouver le berceau de notre petite Alice qui venait à se réveiller, légère larme à l’œil. Je souriais en la prenant dans mes bras et en la dorlotant, avec des bisous barbus.

▬ Bonjour toi, tu vois que papa sera toujours là pour toi.

Silencieusement j’avais une pensée pour Vladimir, Ethel, Lauraine, Maureen et Sadi. J’espérais sincèrement que je pourrais les rencontrer à l’avenir. Après tout c’est Dreamland, tout était possible… Oups, est-ce que j’aurais pas oublié de répéter une rumeur célèbre que j’avais entendue à propos d’Edenia ? A propos du royaume des pierres divines… Bon ben en fait j’avais vraiment envie de les revoir très rapidement pour le leur dire, donc faudra que je compte sur la chance !
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MessageSujet: Re: Rêves de poneys et papa poule [Joël]   Rêves de poneys et papa poule [Joël] I_icon_minitimeDim 8 Jan - 14:04



Vladimir, plaqué dans l'herbe humide, écouta silencieusement l'échange entre Ethel et Joël. Au même moment, des dizaines et des dizaines de songes éclataient dans les cieux en même temps que la bulle qui les contenait. La voûte céleste se para de myriades fantasmagoriques juvéniles, trop heureuses de pouvoir s'exprimer librement après avoir été réprimées pendant des heures interminables.

♪ Dreams of Better Days ♪

Comme en écho aux propos du Meteor, des formes de paradis se découpaient parmi les étoiles d'une nuit factice nouvellement tombée. Le sourire de Vladimir s'imprimait sur son visage à la manière d'une certitude inébranlable. Oui, Edenia existait, et avec ses compagnons, ses invocations et ses rêves, il irait la trouver. Parce que la mort ne pouvait pas être l'arrêt de tout ni le début de rien. Parce que Dreamland prouvait qu'il existait autre chose, quelque chose qui transcendait la matière et la finitude du genre humain.

Joël avait donc perdu sa mère, comme Ethel avait été séparé de sa sœur. Le père de famille s'était engagé sur les sentiers de la guerre en étant déterminé à protéger la génération qui venait après la sienne. Sans doute, pour ne pas revivre la douleur et ressentir la peine déjà vécue après la disparition du premier être aimé. Le choix de l'appel aux armes avait dû s'imposer à lui comme une modalité inévitable, comme une évidence. Malgré cela, demeurait en lui la volonté de croire en Edenia. De conserver l'espoir que quelque part, l'être tant chéri reposait à jamais.

C'était ça que recherchait Vladimir en chacun. L'éclat de lumière au-delà des passions vivaces, bruyantes, envahissantes. La lueur capable de lui donner la conviction que parmi tous les possibles, le meilleur était à portée de main. Il suffisait de réveiller en autrui la pulsion de vie enfouie sous plusieurs strates d'obscurité. Sous la noirceur qui recouvrait immanquablement les âmes confrontées à la perte, au déni et à la souffrance.

Tout cela, Vladimir n'avait pas besoin d'y réfléchir. Il appréhendait naturellement, par instinct, des considérations qui dépassaient de très loin son aptitude à les définir. Voir Joël serrer dans ses bras cet enfant qu'il ne connaissait pas et à qui il promettait de toujours être là suffisait à lui faire couver un sentiment d'accomplissement. La liberté, le Voyage, les Meteor, les créatures et la guerre, tout ça n'avait au fond pas de réelle substance. Seule comptait la démarche du cœur, l'élan profond et personnel qui animait la volonté des individus.

Il y a les Gentils, ceux qui peuvent le devenir, et puis... l'âme de ceux qui ont été tourmentés. Songea-t-il en posant un regard de bienveillance sur l'étreinte paternelle. Le mal, c'est de pas vouloir chercher ce qu'il y a de bien chez les autres.

Vladimir n'avait encore perdu personne. Son grand-père était mort quelques temps seulement après sa naissance. Le vieil homme avait posé pour la dernière fois ses yeux sur le monde en gravant en lui l'image d'un bambin plein de vie. Jamais le garçon n'avait eu l'occasion d'en faire la connaissance autrement qu'à travers les histoires narrées par son père, ses oncles, ses tantes, et le reste de la grande famille Icarus. Il connaissait le patriarche disparu, il lui était même arrivé de se le figurer en rêve.

Entretemps, seules les bêtes du parc avaient succombé à l’œuvre du temps. La notion d'attachement humain n'avaient qu'une valeur positive aux yeux du jeune homme. S'il comprenait pleinement la souffrance de Joël, s'il l'assumait malgré lui en la faisant sienne, il n'en connaissait pas encore la portée exacte. Que cela fasse de lui un privilégié qui n'en avait pas conscience, ne laissait aucun doute possible. Grani, de loin, posait les yeux sur ce Voyageur dont l'inconscience irritante revêtait progressivement l'aspect d'une source d'inquiétude profonde. D'autres s'étaient déjà brûlé les ailes à vouloir voler trop près du soleil. De véritables épreuves apparaîtraient bientôt sur la route du jeune homme, et certains événements pouvaient parfois s'abattre brutalement sur une existence paisible. A ce moment, qu'en serait-il du caractère inébranlable du Great-Rider ?

Dans un petit nuage, Alice disparut au moment où son père et le petit garçon se séparaient. Peu de temps après, Joël alla la rejoindre. Vlad regarda Valentine, et ils échangèrent tous les deux un sourire qu'ils comprenaient mutuellement sans avoir besoin de prononcer le moindre mot. La mère de famille était reconnaissante à l'égard du jeune homme pour avoir offert à son conjoint, le temps d'une nuit, un havre de paix loin des tourments de la haine et de la violence. Elle ne tarda pas à se réveiller à son tour.

Le silence s'installa alors au sein de la petite équipe, qui s'adonna pleinement à la contemplation du spectacle. Ethel s'allongea à côté de l'Invocateur de Chevaux et se joignit à cet instant de communion. Alors que l'onirisme se répandait à travers le ciel sous la forme de vagues boréales, Vladimir laissa ses yeux se perdre dans les tourbillons et les kaléidoscopes de couleurs célestes.
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